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égard, surtout encore madame de Maintenon ayant survécu à Louis XIV ? etc. »


Les ministres, etc. – M. Daru ; Anecdotes – Parures fanées de Saint-Hélène.


Dimanche 1er septembre.

Sur les trois heures, l’Empereur est sorti. Il disait avoir été mou, dégoûté toute la journée, pesant. Nous avions tous été de même : c’était le temps. Nous avons gagné la grande allée du bois, tandis qu’on attelait la calèche. Rendus à l’extrémité, la pluie est survenue ; elle a été assez forte pour que l’Empereur fût obligé de chercher un abri au pied d’un arbre à gomme, ce qui n’était pas d’un grand secours, vu le peu de feuillage de cet arbuste. La calèche est accourue nous prendre. Nous revenions au galop, quand nous avons aperçu le gouverneur qui arrivait de son côté. L’Empereur a aussitôt ordonné de tourner, disant que de deux maux il fallait savoir choisir le moindre ; et nous avons fait deux tours au grandissime galop, en dépit de l’orage et de la pluie ; mais nous avons échappé sir Hudson Lowe, c’était encore un gain.

Avant le dîner, l’Empereur, dans sa chambre, passait en revue les personnes qui l’avaient servi dans sa maison, au Conseil d’État, dans les ministères. Il a dit de M. Daru que c’était un homme d’une extrême probité, sûr, et grand travailleur. À la retraite de Moscou, la fermeté de M. Daru s’était fait particulièrement remarquer, et depuis, l’Empe-