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2° Faire les frais de l’impression, et la soigner soi-même ;

3° Rechercher s’il n’y aurait pas moyen que les cartes fussent faites par des officiers de l’armée d’Italie, l’impression composée et exécutée par des ouvriers sortis de la même armée, ainsi que le libraire, etc… Ce concours serait heureux, j’y attacherais le plus grand prix ;

4° Comme il n’y a pas un mot dans cette relation qui ne vienne de l’Empereur, que c’est de son entière dictée, ne permettre, sous aucun prétexte, la plus légère altération ni correction, etc., à moins que ce ne fût par quelque note qui en donnât le motif ou l’explication ;

5° Composer son introduction du résumé de tout ce que j’ai recueilli dans mon journal sur les premières années de l’Empereur, antérieures au commencement de sa relation ;

6° Tirer cent exemplaires, sans aucune épargne de frais, et avec tout le luxe possible, pour être vendus, quelle que soit d’ailleurs leur véritable valeur intrinsèque, mille francs pièce. On pourra joindre à chacun de ces exemplaires non pas un fac-simile, mais quelques lignes de l’écriture véritable de Napoléon dont j’ai une certaine quantité en mes mains ;

7° Garder en réserve une seconde centaine d’exemplaires pareils aux précédents, pour être vendus avec le temps, si les premiers sont épuisés, à cinq cents francs ;

8° Après ces deux cents exemplaires, ne plus tirer que sur du papier le plus commun et aux moindres frais possibles, de manière à pouvoir livrer l’ouvrage à un très bas prix. Tout invalide de l’armée d’Italie le recevra gratis, tout soldat blessé ne le paiera que moitié, et tout officier les trois quart ;

9° Traiter avec un libraire anglais, un allemand, un russe, un italien et un espagnol, de manière à leur assurer une traduction antérieure à tous leurs confrères, sans autre rétribution de leur part que l’obligation de prendre cinq cents exemplaires français, ou de s’engager eux-mêmes, s’ils le préféraient, à répandre les cinq cents premiers exemplaires de leur édition avec le texte français en regard ;

10° Enfin, si le bénéfice de l’ouvrage le permet, imprimer comme complément et suite de l’ouvrage les rôles de l’armée d’Italie, qu’on pourra se procurer sans doute aux archives de la guerre. Si mon fils venait à avoir d’autres idées, ou qu’on lui en procurât de meilleures, il les joindra à celles-ci, ou leur donnera la préférence si elles le méritent.

Un moyen sûr d’en obtenir et de ne pas se tromper à cet égard, serait