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Après le 31 mai, il fut nommé, avec Fréron, commissaire à l’armée d’Italie et en Provence, alors foyer de la guerre civile. De retour à Paris, il se jeta dans le parti thermidorien ; menacé par Robespierre, ainsi que Tallien et tout le reste du parti de Danton, ils se réunirent, et firent la journée du 9 thermidor. Au moment de la crise, la Convention le nomma pour marcher contre la commune, qui s’était insurgée en faveur de Robespierre ; il réussit.

« Cet évènement lui donna une grande célébrité. Tous les thermidoriens, après la chute de Robespierre, devinrent les hommes de la France.

« Le 12 vendémiaire, au moment de la crise, on imagina, pour se défaire subitement des trois commissaires près de l’armée de l’intérieur, de réunir dans sa personne les pouvoirs de commissaire et ceux de commandant de cette armée. Mais les circonstances étaient trop graves pour lui, elles étaient au-dessus de ses forces : Barras n’avait pas fait la guerre, il avait quitté le service n’étant que capitaine ; il n’avait d’ailleurs aucune connaissance militaire.

« Les évènements de thermidor et de vendémiaire le portèrent au