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toute la journée. Davidowich était le même général qui avait commandé une des divisions que Wurmser avait fait déboucher par la Chiesa : il se souvenait des résultats ; il n’avait garde de se compromettre. Cependant, vers trois heures du matin, Alvinzi, instruit de la marche rétrograde des Français, fit occuper Arcole sur-le-champ, dirigea au jour deux colonnes sur les digues de l’Adige et d’Arcole pour marcher sur nous. La fusillade s’engagea à deux cents toises de notre pont ; les troupes le repassèrent au pas de charge, tombèrent sur l’ennemi, le rompirent, le poursuivirent vivement jusqu’aux débouchés des marais qu’ils remplirent de leurs morts. Des drapeaux, du canon et des prisonniers furent les trophées de cette journée, où deux nouvelles divisions d’Alvinzi furent défaites.

Sur le soir, le général français, par les mêmes motifs et les mêmes combinaisons, fit le même mouvement que la veille. Il concentra toutes ses troupes sur la rive droite de l’Adige, ne laissant qu’une avant-garde sur la rive gauche.

IX. Troisième journée, 17 novembre. — Cependant Alvinzi, induit en erreur par un espion qui assurait que le général avait repassé l’Adige, marché sur Mantoue, et n’avait laissé qu’une arrière-garde à Ronco, déboucha à la pointe du jour, avec l’intention d’enlever le pont de Ronco. Un moment avant le jour, on apprit que rien n’avait bougé du côté de Vaubois, que Davidowich n’avait point fait de mouvements. On revint