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était bien sûr, puisque c’était de lui qu’il les tenait. « Mais, Milord, observai-je en défense du capitaine Maitland, Votre Seigneurie s’exprime ici avec une sévérité dont peut-être elle pourrait elle-même être responsable ; car non seulement le capitaine Maitland, mais encore l’amiral Hotham et tous les officiers que nous vîmes alors, se sont conduits, exprimés de la même manière vis-à-vis de nous : aurait-il pu en être ainsi si leurs instructions avaient été si claires et si positives ? » Et je le délivrai de moi ; aussi bien il ne tenait plus à voir se prolonger un sujet qui probablement, dans son for intérieur, n’était pas sans quelque délicatesse pour lui.

Un officier des douanes et l’amiral Cockburn firent la visite des effets de l’Empereur : ils saisirent quatre mille napoléons, et en laissèrent quinze cents pour payer les gens : c’était là tout le trésor de l’Empereur.

L’amiral parut singulièrement mortifié du refus de chacun de nous de l’assister contradictoirement dans son opération, bien que nous en fussions requis. Ce qui lui démontrait suffisamment combien cette mesure nous paraissait outrageante pour l’Empereur, et peu honorable pour celui qui l’exécutait.

Cependant le moment de quitter le Bellérophon était arrivé. L’Empereur