Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quels il venait de débuter n’eussent peut-être jamais été pour le vulgaire que des échauffourées heureuses et blâmables.

Le danger auquel venait d’échapper le général français, circonstance qui, dans sa manière d’opérer, pouvait se renouveler souvent, devint l’origine des guides chargés de garder sa personne. Ils ont été imités depuis par les autres armées.

Napoléon, dans la même campagne, courut encore un aussi pressant danger : Wurmser, réduit à se jeter dans Mantoue, et débouchant subitement dans une plaine, apprit d’une vieille femme qu’il n’y avait qu’un instant que le général français, presque seul de sa personne, se trouvait arrêté devant sa porte, et qu’il avait pris la fuite à la vue même des Autrichiens. Wurmser expédia aussitôt un bon nombre de cavaliers dans toutes les directions, ne doutant pas de la précieuse capture. « Mais il recommandait surtout, il faut lui rendre cette justice, disait l’Empereur, de ne