Page:Larrieu - Une poignée de vérités, 1920.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XI

LES CALOMNIES. (Suite)


3 — RACE INFÉRIEURE ?


Les Canadiens-anglais, en général, ont la déplorable habitude de traiter les Canadiens-français en frères inférieurs. Tout dans leur attitude, leur langage, leurs façons d’être, laisse découvrir cette malheureuse impression. Dans maintes occasions, ils agissent comme si les Canadiens-français n’existaient pas. Quiconque a connu le Canada pourra dire que je n’exagère pas. Pourtant, n’en déplaise aux Anglais, tout indique que la race Canadienne-française est incontestablement supérieure à toutes les races qui sont venues s’implanter dans l’Amérique du Nord. C’est elle qui a défriché le sol et montré le chemin aux autres.

La colonisation du Canada Français, de la Nouvelle France comme on l’a longtemps appelé, a été faite avec le soin le plus scrupuleux : ce sont de vieux soldats, de ces anciens braves à trois poils, composant les régiments de Gascogne, du Roussillon etc, qui s’établirent et demeurèrent sur les “concessions” accordées par leur Roi. Leurs sobriquets sont restés et sont devenus des noms de famille. Les La Violette, les La Tulipe, les La Liberté, les La Chance, abondent au Canada. À ces colons, le ministre