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Ils ont tant de raisons d’espérer ! Qu’ils regardent en arrière, qu’ils se rendent compte du chemin parcouru !

Aujourd’hui, on est obligé de compter avec eux. Ils montent toujours ! À Québec où n’existait pas une seule banque canadienne-française, on en compte aujourd’hui plusieurs. De grosses maisons de commerce, de gigantesques entreprises ont surgi, çà et là. Dans les États-Unis, des Maires de grandes villes, même un gouverneur d’État ont été choisis parmi des Canadiens-français.

Dans les sciences médicales un essor nouveau, incroyable vient d’être donné. En politique, en littérature, ils surpassent leurs rivaux. Les voici qui commencent à s’occuper sérieusement de musique, de peinture, de sculpture. Les Noël, les Paquet, les Darche, les Parizeau, les Dubé, les Falardeau, les Normand, les Rousseau sont des médecins aussi habiles que nos plus habiles ; les Routhier, les Lamothe, les Dorion, les Lemieux sont des juges intègres, respectés, pour lesquels les procédures anciennes et nouvelles n’ont plus de secrets ; les Rivard, les Omer Héroux, les Arthur Lemont, les Monseigneur Paquet, les Camille Roy sont d’incontestables maîtres dans l’art si difficile d’écrire en français ; les Garneau, les Thomas Chapais, les Groulx sont des historiens comparables à nos Duruy ou à nos Henri Martin ; les Lomer Gouin, les Montpetit, les Bourassa sont, en même temps que des sociologues très avertis, des ora-