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de ce sentiment unanime : l’amour du Canada. Souvenons-nous de ce qu’a dit le grand pacificateur, Canadien-français :

« Notre patrie, c’est le Canada, c’est tout ce que couvre le drapeau britannique sur le continent américain, la vallée du Saint Laurent, les terres fertiles qui bordent la baie de Fundy, la région des Grands lacs, les prairies de l’Ouest, les Montagnes Rocheuses, les terres que baigne cet océan célèbre où les brises sont aussi douces que les brises de la Méditerranée. Nos compatriotes ne sont pas seulement ceux dans les veines desquels coule le sang de France ; ce sont tous ceux, quelle que soit leur race ou leur langue, que le sort de la guerre ; les accidents de la fortune ou leur choix propre, ont amené parmi nous et qui, reconnaissent la suzeraineté de la couronne britannique. Quant à moi, je le proclame hautement, voilà mes compatriotes, mais je suis Canadien… Les droits de mes compatriotes d’autres races me sont aussi chers, aussi sacrés que les droits de ma propre race, et si le malheur voulait qu’ils fussent jamais attaqués, je les défendrais avec autant d’énergie et de vigueur que les droits de ma propre race. »

(Québec, 1889, Sir Wilfrid Laurier.)

Voilà un langage que tout Canadien-anglais devrait approuver. Qu’à l’égard des Canado-américains les États-