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LE PAUVRE PETIT CAUSEUR
REVUE SATIRIQUE DE MEURS, ETC.

QU’EST-CE QUE LE PUBLIC
ET OÙ LE RENCONTRE-T-ON ?

(article dérobé.)

Le docteur, tu t’en es fait don,
Le Montalvan, tu ne l’as guère,
Ôte avec tout cela le don,
Tu restes simplement Jean-Pierre[1].

(Épigramme antique contre le docteur don Juan Perez de Montalvan.)

Me voici ; je suis ce qu’on appelle dans le monde un bon enfant, une tête creuse, un pauvre petit, comme on le verra du reste en mes écrits ; je n’ai pas d’autre défaut, c’est assez, dira-t-on, que de parler

  1. J’aurais mieux aimé ne tenir aucun compte des épigraphes mises par Larra en tête de la plupart de ses articles, que de ne pas traduire en vers celles qui sont en vers dans l’original, toutes d’ailleurs pleines de sel et d’à-propos. J’ai donc pris à tâche de le faire ainsi non-seulement pour les épigraphes, mais encore pour les citations ; non-seulement dans le Pauvre petit Causeur, où les épigraphes et citations sont rares, mais encore dans le Damoiseau d’Henri-le-Dolent, où tous les chapitres sont précédés d’une et quelquefois de deux épigraphes. Quoique rarement ces petites traductions soient littérales, c’est cependant le but que je me suis proposé et que je crois avoir atteint. — M. M.