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SCU scurrilité (sku-rin. f. lat. scurrilitas). Carac- tère de ce qui est seurrile. Basse plaisanterie. Scutari ou Scutari d'Albanie (anc. Scodra), v. d'Albanie, sur le lac de son nom; 32.000 h. Laines. peaux. Assiégée par les Monténé grins, puis par les Serbes pendant la première guerre balkanique, la ville tint jusqu'en avril 1913. Au cours de la Grande Guerre, elle fut d'abord oc cupée par les Monténégrins: puis, après la débâcle serbo-monténégrine de 1915-1916, par les Autrichiens qui la garderent jusqu'en octobre 1918. Scutari ou Scutari d'Asie (en ture, Ouskoudar), ane. Chrysopolis. v. de la Tur- quie d'Asie, sur le Bosphore: 60.000 h. Point de depart (à Haidar Pacha du chemin de fer d'Anato- lie ene prolonge le chemin de fer de Bagdad. Seu- tari fait partie de l'agglomération de Constanti- nople. Situation admirable. Belles mosquées bes jardins. Importante industrie séricicole. super- scute [sku-te] n. m. Chasse-marée à fond plat, que l'on rencontre particulièrementen Hollande. 10 scutellaire [sku-tél-lé-re n. f. Genre de labiées, renfermant des her- bes annuelles ou vi- vaces, ou sous-fru- tescentes à feuilles opposées, qui crois- sent dans les re- gions montagneu- ses. (La scutellaire des Alpes, vulgai- rement nommée toque, a de grandes Seute: fleurs bleues; on la cultive dans les jardins, en bor- dure ou pour l'ornementation des rocailles.) scutellarié, e [sku-těl-la] adj. Bot. Qui res- semble ou qui se rapporte à la scutellaire. N. f. pl. Tribu des labiées, dont le genre scutellaire est le type. S. une scutellariée. scutelle [sku-tê-le] n. f. (du lat. scutellum, écu- son). Bot. Apothécie de certains lichens. Cotyledon de la graine des graminées. Zool. Chacun des écus- sons cornés qui recouvrent les tarses de beaucoup d'oiseaux. scutellère [sku-tel-le-re n. f Genre d'insectes hémiptères hétéroptères, de la famille des pentato- midés, renfermant des punaises des bois, tres com- munes dans les pays chauds. (En France, la scutel- lere rayée vit sur les ombelliferes; elle est rouge, et marquée de lignes noires sur le dos.) scutelliforme sku-tel-li ou scutelloïde [tel-lo) adj. Qui a la forme d'un petit bouclier. seutelliste n. f. Genre d'insectes hyméno- ptères, originaire du Cap et dont une espèce (seu- telliste bleue) est un ennemi acharné de la coche- nille noire de l'olivier: en Californie, on a utilisé la scutelliste pour débarrasser les oliviers des coche- nilles qui les épuisaient. scutibranche su adj. (du lat. scutum, bou- clier, et de branchies. Se dit des mollusques qui ont les brancelies protégées par une coquille for mant bouclier. N. m. pl. Sous- ordre de mollusques gastéropodes prosobranches, comprenant ceux qui ont des branchies suspendues dans une cavité s'on- vrant sur le dos ou au bord du mantean. S. un seuti- branche. scutifolié, e [sku adj. (du lat. scutum, bou- clier, et folium, feuille). Bot. Dont les feuilles sont en forme de bouclier. scutiforme sku adj. (du lat. seutum, bouclier, et de forme). Qui a la forme d'un bouclier. scutigère [sku] n. f. Genre de myriapodes chi- lopodes, renfermant de nombreuses espèces, répan- dues sur le giobe. (Ce sont des animaux nocturnes, carnassiers, qui dévorent toutes sortes d'insectes, et ont les moeurs des scolopendres. Une espèce est très commune en France.) scutigéridés sku, dé] n. m. pl. Famille de myriapodes chilopodes, dont le genre seutigère est le type. S. un scutigéride. scutum sku-tom] n.m. (mot lat.). Archéol. Bou- clier romain, de forme rectangulaire et convexe, en bois recouvert de cuir, que por- taient les légionnaires: le scutum avait environ 1,18 de haut et Om 74 de large. Zool. Ecusson des insectes. Chacune des plaques chi- tineuses qui recouvrent l'abdomen de certaines araignées. scybales n. 1.- ne s'emploie qu'au pluriel (du gr. seybala, ex- créments). Matières fecales dur cies dans l'intestin. Scy-Chazelles, comm. de la Moselle, arr. de Metz: 770 h. Scylax si-laks), navigateur et geographe grec du temps de Darius ler. A, scatum. Scylla, fille de Nisos, roi de Mégare. Elle s'éprit d'une folle passion pour Minos, qui assiégeait cette ville, ct oublia ses devoirs. jusqu'à enlever sur la tête de son père un cheveu de pourpre auquel était attaché le salut de la patrie. Les ennemis s'em- parèrent de Megare. Scylla, méprisée par Minos, se précipita dans la mer, ou, suivant d'autres mytholo- gues, elle fut métamorphosée en alouette, que pour- suit son père transformé en épervier. Scylla [si-la fille de Phorkes, que Circé, dans un accès de jalousie, métamorphosa en monstre ma- rin. Elle donna son nom à un rocher du detroit de Messine, en face du gouffre Charybde. V. CHARYBDE. scyllare sil-la-re] n. m. Genre de crustacés décapodes macroures, qui habitent les mers chau- des et tempérées. (La chair des seyllares est très estimée.) scyllite n. f. Principe analogue à l'inosite, et retiré des poissons cartilagineux raies, requins), scymne sim-ne] n. m. Genre d'insectes co- léoptères clavicornes, renfermant de petites cocci- -911- nelles rousses ou noires fachées de rouge. dont une espèce, le scymne à pieds roux (scymnus.ru/pes), est commune en France. scyphate si-fa-te) adj. (du lat.scyphus. gr. skuphos, coupe). Numism. Se dit des monnaies qui ont la forme d'une coupe, scyphiforme [st- adj. (du lat, sey- plus, coupe, et de forme, Qui a la forme d'une coupe, scyphistome [si-fis-to-me] n. m. Zoal. Polype hydroide, représentant un des stades de développement d'une méduse. Scyros (si-rass; (auj. Skyros), ile gree- que de la mer Egée, une des Sporades: 3.500 b. Thétis y envoya son fils Achille pour le soustraire à la mort qui, d'apres l'oracle, l'attendait devant Troic, dont les Grecs ne pouvaient s'emparer sans le se- cours du héros. Le rusé Ulysse fut chargé de découvrir et de ramener Achille. Dégui- sé en marchand, il se rendit à Seyros, ou le fils de Thétis, sous des habits de femme, vivait au milieu des filles du roi Lycome- de. Il offrit des parures, des bijoux, des atours, parmi lesquels brillait une épée. Le héros, qui n'appréciait que la gloire. saisit l'arme d'une ardeur bouillante et se fit ainsi reconnaitre; il suivit Ulysse à Troie, où devaient s accomplir ses destinées. Dans lappli- cation, les armes présentées par Ulysse sont les cir- constances qui font éclater soudainement un senti- ment caché, un caractère, un talent, mais surtout une noble passion endormie. (Myth.) scytale [si] n. f. (gr. skutaie Baton cylindri- que sur lequel fes Spartiates enroulaient en spirale les bandes de parchemin servant a écrire les dépé- ches d'Etat. La dépêche elle-même. Scythe, personne née en Scythie, ou qui habitait ce pays (V. art. suiv.). Par ert. Homme barbare, peu civilisé. Adjectiv. Qui appartient à ce pays ou à ses habitants. Scythes [si-te), anciens peuples barbares et pour la plupart nomades du nord-est de l'Europe et du nord-ouest de l'Asie. Ils ont été décrits nolam- ment par Ierodote. Ils envahirent la Mésopotamie au vile siècle av. J.-C., vainquirent Cyrus, et lutterent avec succes, en 513, contre Darius. Ils disparaissent de l'histoire vers le 1er sicele de notre ère. Leurs principales tribus étaient les Scythes royaux, les Callipides, les Scythes laboureurs, etc. On les con- sidere comme les ancêtres des Sarmates. Scythie [si-ti), région de l'Europe, habitée jadis par les Scythes, au N. du Pont-Euxin. Elle seten- dait, au teinoignage d'Hérodote, jusqu'à vingt jour- nées de marche à l'intérieur. V. SCYTHES. scythique si) adj. Qui appartient aux Scythes. scythisme (si-tis-me) n. m Nom donne, par certains auteurs ecclesiastiques, aux religions des peuples barbares. S. D. N. Abréviation de Société des nations. se pron, de la 3e pers, des deux genres et des deux nombres, Soi, à soi. S. E., abréviation usitée pour Son Eminence. S.-E., abréviation de Sud-Est. Se, symbole chimique du sélénium. se, préfixe qui, en français comme en latin, mar- que l'écartement, l'éloignement, la séparation. seaforthia [si-for-ti-a] n. m. Genre de pal- miers arécinées, originaires de l'Australie et sou- vent cultives en serre. Seaham, port de mer du Royaume-Uni (Angleterre, comte de Durham), sur la mer du Nord; 17.000 h. Bombardée par un sous-marin allemand en juillet 1916. Séailles Gabriel), écrivain et philosophe fran- çais, né à Paris, m. à Melun (1852-1922); auteur de : Essai sur le génie dans l'art, Léonard de Vinci, E. Renan. sealskin [sils-kin] n. m. (m. angl.; de seal, veau marin, et skin, peau). Etoffe veloutée, d'origine an- glaise, faite avec des poils d'animaux. séamment [a-man] adv. D'une manière séante. séance n. f. (de seoir). Action de prendre place dans une assemblée réunie pour délibérer: prendre séance. Droit de prendre place dans une assemblée : avoir seance. Temps pendant lequel un corps cons- titué reste assemblé pour s'occuper de ses travaux : séance orayeuse. Par ert. Temps pendant lequel une personne pose pour se faire peindre: fuire un por trait en trois séances. Temps qu'on passe à une oc- cupation ininterrompue, à table, a une partie de jeu: à une visite, etc.: nos avons fait la une lon- que séance. Ouvrir, lever la séance, la commencer. la terminer. Tenir ses séances, se reunir pour deli- bérer. Séance tenante, pendant la durée de la séance. Fig. Immediatement, sans remise: régler une affaire Seance tenante. séant sé an), e adj. (de seoir). Qui siège, réside actuellement: tribunal séant à. Decent, con- venable: il n'est pas séant à votre âge de. Blas. Assis, en parlant des animaux, N. m. Posture d'un homme assis dans son lit: se mettre sur son séant. Seattle [pr. améric, si-atl], v. des Etats unis d'Amérique Washington), ch. 1. du comté de King, sur la baie Elliot (Puget Sound); 315.000 h. Ville industrielle de premier ordre (chantiers de construc- tions navales et de machines, fonderies, minoterie, fabriques de conserves, etc.). Commerce maritime avec l'Alaska. seau so n. m. lat, situlus). Vase de bois ou de métal, propre à puiser, à transporter de l'eau, etc. Vase de méme forme, servant à divers usages: un seau à glace. Son contenu: un seau d'eau. Seau à incendie, seau de toile, ou d'osier revêtu de cuir, servant à porter de l'eau dans les incendies. Fam. I pleut à seaux, il pleut très fort. Seau enlevé (le) [la Secchia rapita, beau poème italien heroi-comique de Tassoni (1622); satire des guerres intestines qui mirent aux prises, au XIe siè- cle, Modène et Bologne, à la suite d'un incident in- signiflant: un seau de bois enlevé aux Bolonais par les gens de Modene; de là, le titre du poème qui a peut-être inspiré le Lutrin de Boileau, seaugeoire [so-joi-rej nt. Dans les salines, sorte de cuiller a l'aide de laquelle on met le sel dans les paniers. SÉB BARVYHRACH Saint Sébastien, tableau de Delacroix sébacé, e adj. (du lat. selam, suif. Qui est de la nature du suif: matiere sébacée. Glandes sebacées, 104 13 Seaux: 1. A poissons (pèche); 2. En tole; 3. En bois; 4. A douches; 5. Hygiénique, 6. Eu toile; 7. De puits; 8. A charbon glandes de la peau ou du cuir chevelu, qui sécrétent une substance grasse. - ENCYCL. Des glandes sebacées se rencontrent sur toute la surface de la peau, chez l'homme, à l'ex- ception de la paume des maius et de la plante des pieds; elles sont, la plupart du temps, en relation avec le follicule pileux. Le cerumen du conduit au- ditif externe, le smegma préputial, le verniz caseosa du foetus sont des substances sébacées; les glandes à musé, à castoreum, les glandes mammaires sont des glandes séliacées différenciées. La sécrétion sé- bacée pour effet de lubrifier les poils et la peau, d'augmenter la souplesse et la résistance de celle-ci, et de proteger le revêtement dermique contre Thumidite. Les glandes sébacées sont des glandes acineuses simples, renfermant des cellules graisseuses, qui se detruisent, et dont les débris constituent le sébum. Tumeurs sélacées. 1. hypertrophie des glandes sé- bacées donne lieu à la formation de petites tumeurs ou kystes remplis de matière sébacée. V. KYSTE SE- BACE, LOUPE. sébacine n. f. Hydrocarbure CIF fusible à 550, obtenu par distillation du sébate de calcium. sébacique adj. Se dit'd'un acide hibasique CHO, obtenu dans ladistillation des corps gras sébaste bas-E te n. m. Genre de poissons acan- thopteres, famille des triglidés, voi- sins des scorpenes et répandus dans Selaste. les mers froides et tempérées: la chair des sébatess quoique maigre, est bonne à manger, et dans le Midi l'on en fait de la soupe. Sébaste, v. de l'ancienne Asie Mineure (Cappa- doce), pres de l'Halys. Auj. Stras. Sebastiani Ilorace-Francois-Bastien, comte), maréchal de France, né à la Porta-d'Ampugnano Corse), m. à Paris (1772-1851). Il se distingua à Marengo, et plus tard pendant la campagne de France. Il fut ministre des affaires étrangères sous la mo- narchie de Juillet. Sa vieil- lesse fut attristée par l'assas- sinat de la duchesse de Pras- lin, sa fille. sébastianisme [basti- a-nis-me] n. m. Doctrine pro- pre aux sébastianistes. Sebastiani. sébastianiste [Gas-ti- a-nis-te n. m. Membre d'une secte portugaise dont la croyance particulière est que le roi dom Sebastien Ier n'est pas mort, et qu'on le verra revenir dans le pays pour faire triompher le christianisme. Sébastien [bas-ti-in) (saint, né à Narbonne vers 250, martyrisé à Rome en 288. Chef d'une co- horte prétorienne et dénoncé, comme chrétien, il fut percé de flèches et laissé pour mort. Rappelé à la vie, il alla se placer sur le chemin de l'empereur, auquel il reprocha sa cruauté. Arrêté de nouveau, il fut fus- tigé jusqu'à ce qu'il expirât sous les coups. - Fête le 20 janvier. Sébastien (saint), tableaux du Pérugin, d'A. Man- tegna (v. p. 959), de Van Dyck et d'Annibal Car- rache (Louvre); de Le Sueur (Tours);- de Dela- croix, de Henner (musée du Luxembourg). Ces ta-