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SCO toute la philosophie du moyen âge: l'école réaliste, qui soutenait que les idées générales existaient réel- lement et avant les choses; l'école nominaliste. suivant laquelle les idées générales ne sont que des noms qui n'existent qu'après les choses: l'ecole con- ceptualiste, qui admet l'idée generale, mais dans la chose individuelle. La scolastique a été jugée sévé- rement: ce fut vraiment l'âge d'or de la dialectique, mais d'une dialectique sans critique. Il est juste de mettre à part les noms de saint Thomas d'Aquin et son admirable encyclopédie sys- tématique de théologie et de philosophie, d'Abélard, de Duns Scot, de Guillaume d'Occam, de Roger Bacon. Leibniz a dit: De l'or est caché jusque dans le fumier de la scolastique. » scolastiquement [sko-las-ti-ke-man adv. D'une manière scolastique. Peu us.) scolésite n. f. Silicate hydraté naturel d'alu- minium et calcium. scolex [sko-leks] n. m. Nom donné parfois à la tête des cestodes (tenias). scoliaste [sko-li-us-te] n. m. (gr. skoliastés). Annotateur des ouvrages des anciens. scolie [sko-li) n. f. (du gr. skolion, note). Note de grammaire ou de critique sur les auteurs anciens, particulièrement de la Grèce. N. m. Math. Remar- que relative à un problème précédemment résolu, à un théorème démontré. ENCYCL. Les seolies furent, dans l'origine, de petites notes critiques portant sur quelque difficulté de texte. Plus tard, ces scolies prirent la forme d'un long commentaire continu. Les scoliastes furent surtout nombreux à l'époque alexandrine, et dans les époques suivantes ils furent, en majorité, des com- pilateurs d'anciennes scolies. Parmi les plus célèbres recueils de scolies, nous citerons les scolies de l'Iliade, publiées par Villoison en 1788. scoliesko- n. f. Genre d'insectes hyméno- ptères porte-aiguillon, renfermant plus de trois cents espèces, des régions chaudes et tempérées, (Les scolies sont parmi les plus puissants des hyme- noptères; elles atteignent parfois 0,06 de long : lears larves vivent en parasites dans celles d'autres insectes.) scolie [sko-lt n. m. (gr. skolion). Chanson de table des anciens Grees. scolié, e [sko] adj. Accompagné de scolies. scoliidés [sko-ti-i-dě n. m. pl. Famille d'insec- tes hyménoptères, renfermant les scoltes et formes voisines. S. un scoliide. scoliose [sko-li-o-ze n. f. du gr. skolios, tor- tueux). Déviation latérale de la colonne vertébrale. ENCYCL. La scoliose peut être surajoutée à une autre déviation, cyphose ou lordose. Le plus sou- vent, elle existe seule. Les corsets dits orthopédi- ques ne peuvent rien guérir, mais ils empechent l'aggravation de la deformation. Le chirurgien, par des massages, des redressements partiels, par le maintien dans des apparells de plâtre, peut corriger et même effacer la scoliose, si elle n'est pas trop an- cienne, scoliotique [sko] adj. Relatif à la scoliose, atteint de scoliose. scolobate [sko] n. m. Genre d'insectes hyméno- ptères porte-aiguillon, renfermant des ichneumons qui vivent en France, aux dépens de toutes sortes de larves d'autres insectes. scolopacinés (sko, né n. m. pl. Tribu d'échas. siers de la famille des charadriidés, renfermant les bécasses (scolopar) et genres voisins. (Quel- ques auteurs font de cette tribu une famille. dite des scolopacidés.) S. un scolopaciné. scolopendre [sko-lo-pan-dre) n. f. (gr. skolopendra et sko- lopendrion). Zool. Genre de myriapodes à inorsure venimeuse, Scolopendre. dits vulgairement mil- le-pattes. Bot. Genre de polypodiacées, renfer- mant des fougères à feuilles entières, lan- céolées, dont la face intérieure porte de chaque côté de la nervure médiane des bandes brunes, qui sont des groupes des sporan- ges: la scolopendre de France, commune dans les bois humides, est appelée vulguirement langue-de-cert, et entre dans la composition du sirop de chicorée com- posé. Scolopendre. ENCYCL. Zool. Les scolopendres renter- ment de grandes for- mes jusqu'à 35 centi- mètres de long), dont la blessure faite à l'aide de leurs pattes mâchoires (foreipules) est dangereuse même pour l'homme: les scolopendres vivent surtout dans les régions chaudes. scolopendridés [sko-lo-pan-dri-dé n. m. pl. Famille de myriapodes chilopodes, dont le genre scolopendre est le type: les plus grands des scolopendrides habitent le continent américain. S. un sco- lopendride. scolopside [sko) n. m. Genre de poissons acanthoptères, répandus dans l'océan Indien. scolyme she n in. Genre de composées ligulidores, renfermant des plantes épineuses à l'aspect de chardons, qui vivent dans le sud-ouest de la France et la péninsule Ibéri- que le scolyme d Espagne fournit une racine comestible, que l'on con- somme à la façon des salsifis. scolyte ako] n. m. Genre de Scolyte: A, beis coléoptères rhynchophores de l'hemi- attaqué, sphère nord, voisins des bostriches, à la façon desquels ils vivent, et renfermant de petits insectes cylindriques, bruns on noirs, dont une espèce, le scolyte destructeur (acolytus destruc 908- tor), creuse de longues galeries dans l'aubier de l'orme. Il en existe d'autres espèces qui vivent sur le chêne, sur les arbres fruitiers. scolytidés [sko, de] n. m. pl. Famille d'insec tes coleopteres, renfermant de nombreux genres re- pandus surtout dans les regions froides et tempé- rees, et dont le scolyte est le type. S. un scolytide. scombéridés skon-bé-ri-dé] n. m. pl. Famille de poissons acanthoptères, dont le genre scombre est le type. S. un scombéride. scombéroïdes shon-be-ro-i-de] n. m. pl. Groupe de poissons, répondant à la famille actuelle des scombéridés. S. un scombéroide. scombreskon-brej n. m. (lat. scomber). Ichtyol. Nom scientifique du genre maquereau. scombrésoce [skon-bré] n. m. Genre de pois- sons physosto- mes, de la fa- mille des scom- brésocidés, ren- fermant des poissons allon- gés, dont la bouche se pro- longe en une sorte de bee, et qui sont communs dans les mers froides et tempérées. Scombrèsoce. scombrésocidés [skon, de n. m. pl. Famille de poissons physostomes, renfermant les genres scombrésoce, orphie, exocet, etc. S. un scombrésocidé. Scone, village d'Ecosse (Perthshire), jadis capi- tale des Pictes, puis lieu de couronnement des rois d'Ecosse, Château reconstruit en 1800. sconse skont-se] n. m. Fourrure provenant des carnassiers du genre moufette. (On écrit aussi SCONS, SKONKS, SKONS, SKUNKS, SKUNS, SKUNCE, SKONGS, etc.) scoparinen. f. Matière colorante jaune retirée des fleurs de genét. Scopas [sko-pass), architecte et seulpteur gree du ve siècle av. J.-C., né à Paros, auteur de statues d'Aphrodite Pandemos et d'Apollon, etc., des bas- reliefs du fameux Mausolée. scopèle sko] n. m. Genre de poissons physo- stomes, qui habi- tent toutes les mers du globe, et dont quelques es- peces sont assez communes sur les côtes de France. scopélidés [sko, de n. m. pl. Scopele. Famille de poissons physostomes, dont le genre scopèle est le type. S. un scopelidé. scopéliser [sko, z] v. a. Rendre un champ infertile au moyen du scopelisme. scopélisme [sko-pé-lis-me] n. m. (du gr. sko- pelos, rocher). Antiq. rom. Action de disposer dans un certain ordre des pierres dans un champ, opéra- tion à laquelle on attribuait une vertu magique qui stérilisait la terre et faisait émigrer les semences dans le champ de celui qui l'avait pratiquée. scopetin, e (sko] adj. et n. (de escopette). Se disait d'une personne armée d'une escopette. scopolamine n. f. Alcaloide de plusieurs solanées, voisin de l'hyoscine et que l'on emploie parfois, associé à la morphine, comme anesthésique. C'est un médicament très toxique. scopolie (ko-po-li] n. f. Genre de solanacées, renfermant des plantes d'Europe et d'Asie, cultivées dans les jardins comme ornementales. scops [skopss] n. m. Genre d'oiseaux rapaces, voisins des bubos, renfermant environ quatre-vingts espèces répandues sur le globe. (Ce sont des ducs, qui nichent dans les ruines, les anfractuosités des rochers et des arbres, et font, de nuit, la chasse aux petits rongeurs: le scops d'Europe ou pet-l duc est un oiseau très utile et qui s'apprivoise facilement.) scopule [sko] n. f. Genre d'insectes lépidoptè- res microlepidoptères, renfermant des petits papil- lons d'Europe, à ailes luisantes et soyeuses, scopule (sko] n. f. (du lat. scopulus). Petit ba- lai). Petite brosse formée de poils raides, existant sur les pattes de divers arthropodes: les araignées possèdent presque toutes des scopules. Scorbé-Clairvaux, comm. de la Vienne, arr, et à 10 kil. de Châtellerault; 1.360 h. Ch. de f. Et. Primeurs. scorbut [skor-bu] n. m. (holland. scheurbuik). Maladie générale épidémique, non contagieuse, classée aujourd'hui parmi les avitaminoses et carac- térisée par des hémorragies multiples, des troubles gastro-intestinaux et une cachexie progressive. ENCYCL. Le scorbut, dont l'histoire fait men- tion à partir du xine siècle, a maintes fois frappe les populations pauvres; affamées, les troupes en campagne, les villes assiégées, les équipages des na- vires, les prisonniers. Aussi, l'a-t-on fongtemps attri bué à la mauvaise nourriture, à la fatigue, au froid humide, à l'usage d'eau impure, salée ou souillée. Plus tard, on a incriminé les salaisons et surtout le défaut de végétaux frais. C'est sous l'empire de ces idées que l'usage du jus frais de citron est devenu réglementaire sur les navires de l'Etat, en France et en Angleterre. Le scorbut débute par un affaiblissement progres- sif, à la fois psychique et physique, des douleurs dans les jambes et les articulations, la sécheresse de la peau. Les gencives s'ulcerent et saignent, les dents se déchaussent. On observe ensuite des ecchy- moses et des infiltrations sanguines (v. PURPURA), des hémorragies plus ou moins graves. Le malade, constipé au début, présente ma ntenant une diar- rhee sanguinolente; il a souvent de l'hypothermie, et il succombe dans une complète prostration. Les com- plications les plus fréquentes du scorbut sont la pneumonie, la pleurésie hemorragique. Néanmoins, cette maladie est parfaitement durable. Le traitement consiste en sirop antiscorbutique et de cochlearia, teinture d'iode, bains aromatiques, avec une alimentation fraiche (viande fraiche, eau de source, légumes verts, fruits acides). Contre la gingivité et la stomatite, il faut recourir aux garga- rismes astringents. Scarbat infantile (on maladie de Barlow, de Mal- ler, rachitisme aigu). C'est une maladie de la pre- SCO mière enfance, dont les principaux symptômes sont les douleurs osseuses et les hémorragies sous-périos- tiques. Le traitement consiste à recourir à une bonne nourrice ou au lait cru de vache, de chevre ou d'ânesse; il faut en même temps régler soigneuse- ment l'alimentation; on peut aussi prescrire le lait iodé, les potions au ratanhia, la solution iodo-iodu- rée faible et les bains sales quotidiens. scorbutique [skor adj. De la nature du scorbut: affection scorbutique, symptómes scorint- tiques. N. Qui est atteint du scorbut: un, une scor- butique. scordatura [skor] n. f. (m. ital. signif, accord différent), Changement voulu de l'accord d'un ins- trument à cordes, permettant d'obtenir des effets spéciaux. Scordisques dis-kel, tribu celte établie sur les bords du Danube. Les Romains la refoulérent au dela du fleuve vers 110 av. J.-C. score n. m. (m. angl. signif. compte). Sport. Nombre de points dans un match. Scorel ou Schoorel (Jean Van), peintre hol- landais, né à Schoorel, m. à Utrecht (1495-1562), un des premiers italianisants de l'école hollandaise. scoriacé [sko-ri-a-se], e adj. Qui ressemble à des scories. scoridor ou scorridor [sko-ri] n. m. (ital. scorridore). Petit bâtiment italien, qui a un seul mát placé vers le centre et une très grande voile. scorie [sko-ri] n. f. (lat. scoria). Substance vitrifiée qui surnage sur les métaux en fusion. Nomdonné commu- nément au mache- fer provenant du traitement métal- lurgique des mine- rais. Scories volca- niques, lave légère et caverneuse, qui constitue générale- ment la surface des coulées. Agric. Sco- Scoridor. ries de déphosphoration, résidus de l'affinage de la fonte au four Bessemer, qui sont employés comme engrais. V. PHOSPHATE. scorification [sko, si-on] n. f. Action de ré- duire en scories. scorificatoire [sko] n. m. Tét ou écuelle qui sert à scorifler. scorifier [sko-ri-fi-é v. a. (Se conj. comme prier.) Réduire en scories: scorifier les matières étrangères contenues dans les métaux. scoriforme [sko] adj. Qui se présente sous forme de scorie, scorodite n. f. Hydro-arséniate naturel de fer. Syn, de NEOCTESE. scorpène [skor n. f. Genre de poissons acan- thoptères, renfermant des formes oblongues, à grosse tête bossuée, portant des épines et des lambeaux cutanés leur donnant un as- pect bizarre, qui leur a valu les surnoms de crapauds, diables de mer, etc. (lis sont répandus dans toutes les mers. Lascorpene rascasse, qui entre Scorpène. dans la confection de la bouillabaisse, et la scorpène truie, vivent sur les côtes de France,) scorpioïde [skor] adj. (du gr. skorpios, scor- pion, et eidos, aspect). Bot. Se dit d'un organe re- courbé en queue de scorpion. (Vx.) scorpiojelle [skor, je-le] n. f. Pharm. anc. Huile de scorpion. scorpion skor] n. m. (lat. scorpio, gr. skorpios). Genre d'arachnides scorpionides, répandus dans les régions chaudes de l'ancien monde. Nom de divers poissons ou insectes, dont l'aspect rappelle plus ou moins le scorpion proprement dit. Archéol. Arme Yalı Scorpion. de guerre, sorte de fleau à manche court, armé de lanières ou de chaines terminées par des pointes de métal. Machine de guerre qui servait à lancer lesgros trails. - ENCYCL. Zool. Les scorpions (scor- pio) sont des ani- maux essentielle- ment terrestres et nocturnes, qui, très carnassiers, vivent d'insectes. Leur corpscomprend deux parties: le céphalo- Scorpion. iborax, portant les pattes ambulatoires et les pat- tes-mâchoires, et l'abdomen, terminé par un aiguil- lon dont la piqûre produit des accidents graves chez l'homme, accidents qui peuvent devenir mortels lorsqu'il s'agit des grandes espèces de scorpions. Ce