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MAR Marbot [bo] (Antoine, baron de), général fran- çais, né à La Rivière (Corrèze), m. à Paris (1782- 1854); pair de France sous la monarchie de Juillet, au- teur de Mémoires militaires fort attrayants par la verve et la bonne humeur. Marbourg ou Mar- burg, v.d'Allemagne Prus- se), en Hesse-Nassau, sur la Lahn 23.000 h. Tanneries, poterie. Beau château des margraves de Hesse. Eglise gothique dédiée a sainte El- sabeth, dont elle contient le tombeau. Marbourg [bour], v. de Yougoslavie (Styrie), sur la Drave; 28.000 h. Vins. Tanneries, distilleries. Marbot. Marboz, comm. de l'Ain, arr. et à 15 kil. de Bourg, près du Sevron; 2.200 h. Volailles marbre n. m. lat. marmor). Pierre calcaire très dure, susceptible de recevoir un beau poli et d'être employée comme ornement dans les arts: il y a dans les Pyrénées et en Italie de nombreuses et riches carrières de marbre. Objet de marbre: le marbre d'une cheminée. Monument, statue en mar- bre les marlires de nos jardins. Marbre artificiel, stue mélangé de couleurs, qui imite le marbre. Fig. De marbre, froid comme le marbre, impassible, insensible. Typogr. Table de fonte (autrefois de pierre) sur laquelle on place les pages pour les im- poser, les formes pour les corr ver. Table de la presse, en fer ou fonte, sur laquelle on place la forme dont on doit tirer épreuve. Pierre sur laquelle on broie des couleurs ou des drogues. Rel. Teintes ondulées qui, sur le tranchant des livres, imitent les veines du marbre. Mar. Cylindre du trenil, sur lequel s'enroule la drosse qui sert à manoeuvrer le gouvernail. ENCYCL. Le marbre est du carbonate de chaux, qui constitue parfois de puissantes assises dan le terrain devonien. Le plus pur est le marbre blanc dit statuaire, que l'on tirait autrefois de Paros, et qui est fourni aujourd'hui par les immenses carrieres de Carrare, en Italie. On debite le marbre par le moyen d'une corde d'acier et en utilisant le système expéditif de l'ingénieur belge Paulin Gay. Ce sys- tème, dit du fil helicoidal, permet de découper dans la carrière des blocs de toutes dimensions sans avoir à user des procédés employés pour la pierre ordinaire, Les marbres veinés sont très nombreux et portent différents noms: griottes, campans, rouge, vert et jaune antiques, bleu feuri. brocatelle, Napoléon, sarrancolin, brèche, etc. Il en existe des gisements importants en France, notamment dans les Pyré- nées, le Nord, le Pas-de-Calais, les Ardennes, la Sarthe, la Mayenne. la Côte-d'Or, la Nièvre, 1 Al- lier, le Jura, les Vosges, les Alpes; l'Algérie et la Corse en fournissent également. Les blocs de marbre sont équarris (dressage), doucis et souvent polis sur les lieux mêmes d'extrac- tion avant d'être livrés aux sculpteurs, aux entrepre- neurs de bâtiments, marbriers, etc. marbré, e adj. Qui a l'apparence du marbre, qui est veiné comme du marbre figure marbrée par le froid: livre dont les tranches sont marbrées. N. T. Nom vulgaire de la lamproie. marbrer bré v. a. Imiter par la peinture les veines du marbre. Imprimer sur le corps des marques semblables aux veines du marbre: les coups lui avaient marbré le dos. marbrerie [rl] n. f Etat du marbrier. Art, atelier du marbrier. Emploi du marbre dans les constructions. marbreur, euse [eu-ze] n. Celui ou celle dont le métier est de marbrer du papier, des tranches de livres. marbrier (bri-e), ère adj. Qui a rapport au marbre, à l'industrie du marbre. N. m. Ouvrier qui travaille le marbre, en particulier celui qui fabrique des monuments funéraires (en marbre, ou non). Peintre en bâtiment, qui imite les marbres. marbrière n. f. Carrière de marbre: les mar- brières de Carrare. marbrure n. f. Imitation du marbre : les marbrures d'un livre. marc mar] n. m. (germ. mark). Ancien poids de huit onces. Ancienne monnaie d'or ou d'argent, usitée en différents pays avec des valeurs différentes. Au marc le franc, se dit d'un partage fait entre des intéressés au prorata de leurs créances ou de leurs. intérêts dans une affaire. V. MARK. mare mar] n. m. de marcher, dans le sens de fouler Residu des fruits que l'on a pressés pour en extraire le jus marc de raisin. Résidu de certaines substances que l'on fait in- fuser, bouillir, etc., pour en obtenir le sue mare de café. Eau-de-vie de mare, eau-de-vie obtenue en dis tillant du mare de raisin. Mare de cuve, grillage que l'on place devant l'orifice du robinet et dans les cuves de fermentation et qui est destiné à retenir les rafles et pellicules au moment du décuvage. Mare de cuve, ENCYCL. Econ. rur. C'est plus spécialement le résidu de la fabrication du vin, du cidre et du poiré qu'on appelle mare. Le mare de raisin, composé de la rafle, des pellicules et des pépins du fruit, est souvent distillé pour fournir une eau-de-vie (eau-de- vie de marc ou mare), mais on en fabrique égale- ment des piquettes en l'arrosant d'eau pure. Il peut servir aussi à la préparation du verdet (acétate neutre de cuivre), et l'on en tire des sels de potasse. Comme les mares de pomme et de poire, le mare de raisin est employé parfois dans l'alimentation des bestiaux; on conserve les mares en silos et, pour les faire consommer par les animaux, on les mélange avec les rations de paille, son, avoine, etc. On peut - 160 aussi les soumettre à la des- siccation, ce qui leur assure une meilleure conservation, et, pour les faire consommer par les bestiaux, on les mé- lange avantageusement de sucre roux ou de mélasse. Les marcs constituent égale- ment de bons engrais on les enfouit seuls ou mélan- gés avec du fumier, des com- posts, etc. Marc (saint), le second des quatre évangélistes et le fondateur de l'Eglise d'Alexandrie, né probable- ment à Jérusalem. m. martyr en Egypte vers 67. Les Ve- nitiens le choisirent pour pa- tron. Ses récits, dans l'Evan- gile qui porte son nom, sont vifs et colorés, quoique con- cis. Il a pour embleme un lion ailé. Fête le 25 avril. Marc (église Saint-), ca- thédrale byzantine de Venise, sur la place du méme nom, d'une admirable richesse d'ornementations, commencée en 830, transformée au 1x* et au xve siècle. Elle forme une croix grecque, cons- tituée par quatre coupoles byzantines entourant une coupole centrale plus grande. Au-dessus du por- tail, se trouvent quatre chevaux de bronze doré, qui décoraient primitivement l'are de Trajan à Rome. Marc, gnostique du 1e siècle, qui admettait en Dieu non pas une trinité, mais une quaternité, Marc (saint), pape en 336. Fête le 7 octobre. Marca (Pierre de), savant écrivain et prélat français, archevêque de Toulouse, né à Pau, m. a Paris (1595-1662). Marcabrun, poète gascon de la fin du XIe siè- cle, l'un des plus anciens troubadours connus. Marcailhou d'Ayméric (Gatien - Pierre- Joseph-Ferdinand), pianiste et compositeur français. né à Ax-les-Thermes, m. à Paris (1807-1855), qui obtint un grand succès par ses valses (Indiana, le Torrent, l'Etoile du Nord, le Papillon bleu). marcaire [kè-re) n. m. Dans l'est de la France, nom donné aux éleveurs ou vachers s'occupant des soins du bétail et de la fabrication du fromage dans une marcairie. marcairie [kè-ri], marcairerie ou mar- quairerie kè re-rf n. f. Vacherie; ensemble des troupeaux qui la peuplent. marcasite ka-si-te on marcassite ka-si- te] n. f. (ar. margachitha). Bisulfite naturel de fer Fes, qui se présente le plus souvent en tubercules à structure radiée, dans la craie de Champagne, de Dieppe, dans l'argile plastique des environs de Paris. etc.: la marcasite est employée en bijouterie. (On l'appelle aussi PYRITE BLANCHE.) marcassin (ka-sin] n. m. Petit sanglier au. dessous d'un an: la chair du marcassin est délicate Marcassus (Pierre de), littérateur français, né à Gimont, m. à Paris (1584-1664); auteur de Lettres morales et de romans historiques. marcation n. f. Syn. de DEMARCATION. (VI.) Marc-Aurèle (Marcus Aurelius Antoninus), empereur romain, né à Rome en 121 apr. J.-C., m. à Sirmium ou à Vienne en Autriche, l'an 181. Associé par Antonin à l'empire, il régna de 161 à 180, avec son frère adoptif Lucius Verus, rétablit la dis- cipline, adoucit lacon- dition des esclaves, contribua aux progrès du droit civil, et sou- tint avec succes de longues guerres con- tre les barbares qui menaçaient l'empire. au N. et à l'E. Par ailleurs, sous la pres- sion de la populace, il fit rigoureusement appliquer contre les chrétiens les lois existantes. Il se rendit célèbre par sa sagesse toute stoicienne, sa modération et son goût passionné pour la philo- sophie et les lettres. Il écrívit en gree des Pensées. V. PENSEES. Marc-Auréle. Marc-Auréle (statue équestre de), bronze doré antique, sur la place du Capitole, à Rome. marceau n. m. Bot. V. MARSAULT. Marceau [s] (François-Severin MARCEAU-DES- GRAVIERS, dit), général français, né a Chartres, m. á Altenkirchen (1769- 1796). Se distingua par ses talents militaires et son hu- manité, en Vendée et à Fleu- rus; il commandait l'armée de Sambre-et-Meuse, lors- qu'il fut tué dans une récon- naissance, à Altenkirchen : il reçut dans le côté droit une balle que lui tira un chasseur tyrolien embusqué derrièreun arbre. Les Autri- chiens se joignirent aux Français pour lui rendre les derniers devoirs. Ense- veli à Coblence, il fut inci- néré l'année suivante, et ses cendres recueillies dans un vase d'airain portant cette belle inscription: Hic cineres, ubique nomen (Les cendres sont ici, le nom est partout); ramenées en France en 1889, elles ont été déposées au Panthéon, à Paris. Marceau. Marceau (Etot-major autrichien devant le corps de beau tableau de Jean-Paul Laurens, ou est retracée d'une façon très dramatique l'émotion des officiers autrichiens devant le corps du jeune heros qu'ils avaient appris à aimer en le combat- tant (1877). V. p. 208. 9-31 MAR Eglise Saint-Mare. Marcel, évêque d'Ancyre, né vers 300, m. en 374. Il fut l'adversaire des ariens. Il donna pourtant une formule incorrecte du dogme de la Trinité. Marcel Ier (saint), pape de 308 ou 309 à 310. Il fut accablé de mauvais traitements par le tyran Maxence. Féte le 16 janvier. MARCEL II (Servini), pape en 1555 pendant vingt et un jours. Marcel ou Marceau (saint), évêque de Pa ris, né à Paris (350-405). Une légende le représente sortant de la ville pour aller combattre un dragon prodigieux, qu'il mit à mort en le touchant de sa crosse. Fête le 3 novembre. Marcel (Etienne), prévôt des marchands de Paris. Il joua un rôle considérable aux états géné- raux de 1355 et 1358, fit une opposi- tion très vive au dauphin Charles (Charles V). fut pendant quelques mois le mai- tre de Paris, qu'il rtifia et organisa militaire- ment, et ins- pira lagrande ordonnance de 1357, qui établissaitles bases d'un gouverne- ment parle- mentaire. En février 1358. il fit massa- crer, devant le dauphin, les mare- chaux de Champagne et de Norman- Statue équestre d'Etienne Marcel. die, mais il le protégea lui-même en le couvrant de son chaperon. Abandonné par une partie des Etats, il projeta en faveur du roi de Navarre un change- ment de dynastie, et s'allia aux jacques. Il fut tué en 1358 par Jean Maillard, au moment où il allait livrer Paris à Charles le Mauvais. Marcel (Etienne), tableau de Lucien Mélingue (1879), représentant le prévôt des marchands proté- geant le dauphin Charles et le couvrant de son cha- peron aux couleurs de la ville de Paris. A ses pieds et par ses ordres sont massacrés par la populace les maréchaux de Champagne et de Normandie. V. p. 208. Statue équestre en bronze, par Idrac. terminée par Marqueste, sur la terrasse de l'hôtel de ville de Paris (1888). Marcel (Henry-Camille), critique d'art français, né et m. à Paris (1854-1926), administrateur général de la Bibliothèque nationale. Marcelcave, comm. de la Somme, arr. et à 22 kil. d'Amiens: 1.080 h. Ch de f. N. Sucrerie. Par- tiellement detruite au cours de la Grande Guerre. Marcelin (Emile PLANAT, dit), dessinateur et littérateur français, né et m. à Paris (1830-1887). Fondateur en 1862 de la Vie Parisienne. marceline n. f. Etoffe de soie douce et moel- leuse. Oxyde naturel de manganèse. Syn HETEROCLINH. Marcelle ou Marcella (sainte), née vers 350, m. à Rome vers 410. marcellianisme [sè-li-a-mis-me] n. m. Doe- trine de Marcel d'Ancyre, qui exagérait la consubstan- tialité du Père et du Fils, au point de paraitre les identifier complètement. marcellien [sè-li-in] n. m. Partizan des doc- trines de Marcel d'Ancyre. Marcellin (saint), pape de 295 à 304, marty- risé sous Dioclétien. Fête le 26 avril. Marcellin, général qui, après l'assassinat du patrice Aétius, se rendit indépendant en Illyrie et en Dalmatie, et fut assassi- né par les Romains en 468. Marcelline (sainte), vierge chrétienne, sœur de saint Ambroise, née en Gaule, m. vers 400. Fête le 17 juillet. Marcello Benedet- Marcello, to), poète, écrivain et com- positeur italien, né à Venise, m. à Brescia (1686- 1739); auteur de psaumes célèbres.