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MAN Manche (le Chevalier de la), surnom de Don Quichotte, né dans cette partie de l'Espagne. manch reau [ro] n. m.Tech. Chacune des deux poignées fixées à chaque bout de la boite de la lice et avec lesquelles on fait mouvoir la perche. mancheron n. m. Manchette. Garniture vers le haut d'une manche de femme. mancheron n. m. Chacune des pièces de bois ou de fer placées à l'arrière de la charrue, et ser- vant à la diriger. V. CHARRUE. Manchester [ches-tèr], v. d'Angleterre (Lan- castre): 748.000 h.: nombreuses écoles; manufac- tures: industric cotonnière remarquablement déve- loppée. Soieries, machines. Cathédrale (xve s.). Beaux monuments modernes. Manchester est le cen- tre d'autres villes industrielles très peuplées, dont la principale est Salford. - On a désigne sous le nom d'école de Manchester le groupe d'économistes qui défend le libre-échange et le fit adopter par l'An- gleterre. Manchester (CANAL DE), canal qui unit Man- chester à la Mersey et à Liverpool. Long de 57.119 mêtres. Ouvert à la navigation en 1894. Manchester, v. des Etats-Unis (New-Hamp- shire), sur le Merrimac; 78.000 h. Cotonnades, mousselines, machines. manchette chè-te] n. f. (de manche). Bande de dentelle, de mousseline, qui s'attache au poignet d'une chemise: la manchette détachable remplace souvent la manchette fixée à la chemise. Cercle rouge qu'on fait autour du poignet de quelqu'un en le ser- rant fortement. Par iron. Menottes. Pain en forme de couronne. Accotoir rembourré d'un canapé, d'un 3 Manchettes: 1. Du xvr siécle; 2. Du XVIe siècle; 3. Moderne; 4. Fausse manchette (moderne). fauteuil. Note on addition marginale. Dans les journaux, titre, généralement sensationnel, qui s'imprime en gros caractères en tête de la première page, sous le titre de la feuille. Escr. Coup de man- chette, coup de taille au poignet de la main qui tient le sabre. Hist. nat. Manchette de la Vierge, liseron des haies. Manchette grise, sorte d'agaric à chapeau plissé. Manchette de Neptune, nom vulgaire de di- vers bryozoaires des mers d'Europe. ALLUS. HIST. Manchettes de Buffon, legende d'après laquelle Buf fon ne travaillait qu'en manchettes de dentelle, ee qui, pour ses contemporains, n'était qu'une image pour caractériser son style pompeux. manchière n. f. Couturière qui a la spécialité des manches. manchon n. m. (de manche). Fourrure dans laquelle on met les mains pour les garantir du froid. Chien de man- 1 chon, chien de très petite taille, que les dames por- taient dans leur manchon au temps de Louis XV. Mi- lit. Enveloppe de toile dont on couvre les 3 coiffures en Manchons: 1. Pour tuyaux à incendio; certaines cir- 2. A plateau; 3. En deux pièces. constances. Techn. Cylindre servant à réunir l'extrémité de deux tuyaux. Gaine cylindrique de verre, de glaise, de terre cuite, etc., servant à diverses manipulations de physique ou dechi- mie. Gaine en gaze imprégnée de sels métalliques, qu'on place sur une flam- me pour en aug menter l'éclat. (V INCANDESCENCE) Pièce d'accouple- ment des arbres de transmission. Fen- tre en rouleau, sur lequel se fait le papier sans fin. ENCYCL. Mo- de. Le manchon s'est montré en France pour la première fois sous Henri III. II at d'abord partie du enstume des deux sexes. Il se portait Manchions 1. De fourrure, pour suspendu à un cor homme xvi s.); 2. De fantaisie, don, qu'onappelait au xvire siècle pas pour dame (moderne); 3. D'astrakan se-caille. On y en- (moderne). chait à cette époque de tout petits chiens. Depuis la Révolution, le manchon n'est plus utilisé que par les dames, et il change de volume selon les exigences de la mode. Il est recouvert en martre, zibeline, renard blen, petit gris, vison, astrakan, etc. I manchonnier n. m. Ouvrier qui fait les man- chons de verre. manchot cho), e adj. et n. lat. maneus), Es- tropié ou privé d'une main ou d'un bras. Fig. Nêtre pas manchot, être fin, adroit, prompt, fort, etc. manchot [cho] n. m. Genre de palmipedes, propres aux régions antarctiques, et qui n'ont que des moignons d'ailes. - 148- - ENCYCL. Les manchots sont ainsi nommés à cause de la brieveté de leurs ailes, qu'ils utilisent à la façon de rames; ils ont un bee long et crochu, le cou assez court. On en connait deux espèces. Le grand manchot mesure près de 1 metre de hauteur. manchy n. m. Lit à por- teurs, employé à Madagascar et à la Réunion. Manciet, comm. du Gers, arr. et à 37 kil de Condom, au-dessus de la Douze; 1.270 (Mancietois). Ch. de T. M. Eaux- de-vie. Manchot. Mancieulles, comm. de Meurthe-et-Moselllé, arr. de Bricy; 2.220 h. Mancini (Laure), duchesse de Mercoeur. nièce de Mazarin, née à Rome, m. à Paris (1636-1657). Elle épousa le duc de Mercoeur, fils de César de Vendôme, batard de Henri IV, et fut la mère ducélèbregénéraldue de Vendôme.-OLYMPE, sa soeur, comtesse de Soissons, née à Rome, m. a Bruxel- les (1639-1708). Belle et ga- lante, elle posséda les bon- nes grâces de Louis XIV, conspiracontreLa Vallière, fut exilée, puis, en 1680, elle fut impliquée, sans raison. par la Voisin, dans l'affaire des poisons. Elle fut la mere du prince Eugène. MARIE, sa scenr, princesse Colonna, nee à Rome, m. à Madrid (1640-1715). Elle inspira a Louis XIV une véritable passion, et Maza- rin dut faire intervenir la raison d'Etat pour empê- cher le mariage du roi avec Marie. Celle-ci, mariée Laure Mancini. Olympe Mancini. Marie Mancini. au prince Colonna, mena une existence romanesque et malheureuse, et mourut probablement au couvent, où à cause de ses intrigues galantes, l'avait fait en- fermer son mari.- HORTENSE, sa soeur, duchesse de Mazarin, née à Rome, m. a Chelsea (1646-1699). Elle Hortense Mancini. Marie-Anne Mancini. épousa le due de La Meilleraye, qui hérita la for- tune du cardinal, à la condition qu'il prendrait le nom et les armes de Mazarin. Elle vécut longtemps à la cour de Charles II, qui fut très épris d'elle. MARIE-ANNE, sa seur, duchesse de Bouillon, née à Rome, m. a Paris (1646-1714). Comme ses soeurs, elle eut des intrigues galantes qui obligerent son mari a l'enfermer pendant quelques mois dans un couvent. Elle protégea les littérateurs, surtout La Fontaine, mais eut le tort d'inspirer contre Racine la cauale de Phèdre. Elle fut exilée, ayant été, comme sa Freur Olympe, mělée a l'affaire des poisons. Mancini Pascal Stanislas), homme politique italien, ne à Castel Baronia, m. a Capodimonte (1817- 1888). On lui doit la Vie des peuples dans l'humanité. Il fut un des chefs du parti liberal italien. mancipation [si-on n. f. lat. mancipatio). A Rome, transmission volontaire d'un droit ou d'une propriété, en présence de témoins. Manco-Capac pak, fondateur de l'empire du Pérou et le premier des Incas (x s. apr. J.-C.), - MANCO-CAPAC II, dernier des Incas, m. assassiné par un Espagnol vers 1540. mancomunidad n. f. (m. esp. signif. union). Type d'association de communes (ou de provinces) réclamé par les partisans de l'autonomie catalaniste, en Espagne. mancône n. m. Genre de légumineuses césal- piniées. ENCYCL. Le mancône (erythrophlæum Gui- neense, qui croit sur les côtes d'Afrique et qu'on appelle aussi tali, possède une écorce dont les indi- genes tirent un poison pour leurs fleches. mancopalénique adj. Se dit d'un acide qui se trouve dans la résine de dammara oriental. Mandalay [lè, ch.-1. de la haute Birmanie, sur l'Iraounddy: 138.000 h. Soie, orfevrerie, ivoire. Mandane, fille unique d'Astyage, roi de Médic, et mère de Cyrus. mandant [dan] n. m. Celui qui, par un man- dat, donne à un autre pouvoir d'agir en son nom: député qui rend compte de ses actes à ses mandante MAN Mandar (Théophile-Michel-Philippe, dit), pu Sliciste français, né à Marines (Seine-et-Oise), m à Paris (1759-1823). 11 prit une part active aux pre- mieres journées de la Révolution, et protesta contre les massacres de Septembre. mandarin n. m. (sanser.mandalin). Titre donné par les Européens aux fonctionnaires publics en Chine et en Corée. Par anal. Lettré influent. Adjec- tiv. Qui est propre aux mandarins: langue manda- rine. Canard mandarin, genre d'oiseau de la famille des anatides, dont le nom scientifique est aiz galericulata, et qui est répandu dans la Chine septentrionale et le Ja- pon. (On l'appelle aussi sarcelle ou canard de Chine). ALLUS. LIT- TER. Le bouton du man- darin ou tuer le man- darin. S'il suffisait, pour heriter instantanément d'un homme très riche qu'on n'aurait jamais vu, dont on n'aurait jamais en- tendu parler d'un mandarin, par exemple, du fin fond de la Chine), de pousser un bouton qui le tuerait. qui hésiterait à pousser ce bouton? - Tel est le para- doxe du mandarin. On l'a attribué: 1° à J.-J. Rous- seau: mais personne n'a jamais pu montrer rien de pareil dans ses ouvrages; 20 a Chateaubriand; mais le passage visé du Génie du Christianisme (1re par- tie, liv. VI, chap. 11) expose justement la doctrine - morale opposée. Canard mandarin. ENCYCL. On distingue deux grandes catégories de mandarins: les mandarins civils et les mandarins militaires. Chacune de ces deux catégories comprend neuf rangs ou degrés et cha- que rang est lui-même sub- divisé en deux classes: les grands manda- rins et les man- darinsordinai- res. On entre dans le man- darinat par voie de con- cours; cepen- dant, il existe aussi un man- darinat hono- 1 raire, acheté par les riches illettrés. Tout Mandarins: 1. Coréen; 2. Chinois. mandarin porte une boucle de ceinturon et une broderie de tunique. qui varient suivant le rang qu'il occupe. Mais le signe le plus caractéristique consiste dans un gros bouton sphérique. placé au sommet du chapeau officiel. Il est, suivant la classe, de rubis, de corail, de saphir, de lapis-lazuli, de cristal, de naere, d'or uni, d'or ciselé, d'argent ciselé. mandarinal, e, aux adj. Propre aux man- darins. mandarinat [na] n. m. Dignité de mandarin. le mandarinat s'acquiert en général au concours. Par ert. Tout corps dont les membres se recrutent par examens. En mauv. part, pouvoir arbitraire : député qui aspire au mandarinat politique. mandarine n. f. Petite orange, plus douce, plus parfumée que l'orange commune. Fil. Etoffe dont la chaine est en coton et la trame en soie. mandarinesque nés-ke] adj. Qui se rapporte aux mandarins ou au mandarinat. mandarinier [ni-é] n. m. Variété d'oranger qui produit la mandarine. mandarinisme [nis-me] n. m. Système d'é preuves auquel sont soumis, en Chine, ceux qui as- pirent aux charges du mandarinat. Par ezt.. systeme qui classe les citoyens, les fonctionnaires, d'après les diplômes qu'ils possedent. mandat da) n. m. (du lat. mandatum, ordre). Acte par lequel une personne donne à une autre droit d'agir en son nom: s'acquitter fidèlement d'un mandat. Ordre de payer, adressé par un propriétaire de fonds à celui qui en est dépositaire. Conum. Effet négociable, par lequel une personne est invitée à payer à une autre personne, ou à son ordre, une certaine somme à une époque déterminée. Fonctions, obligations déléguées par le peuple ou par une classe de citoyens: le mandat de deputé. Poste et Telegr. V. MANDAT-CARTE, MANDAT-LETTRE, MANDAT- POSTE, MANDAT-TELEGRAPHIQUE, POSTE. Mandats ter- ritoriaux, nom donné au papier-monnaie qui fut émis en 1796 pour rembourser les assignats. Mandat d'amener ordre de faire comparaitre devant un juge. Mandat d'arrêt, ordre de conduire quelqu'un en pri- son. Mandat international, décision de la Société des Nations confiant à une puissance, pour un temps plus ou moins long, l'administration d'un territoire, ENCYCL. Dr. civ. Le mandat suppose le consen- tement au moins tacite du mandataire: ce consente- ment peut, en principe, être donné verbalement ou par écrit (acte authentique ou sous-seing privé, let- tre missive), mais exceptionnellement la loi pres- crit la production d'une procuration notariée, par exemple lorsqu'on donne à quelqu'un pouvoir de vous représenter dans les actes de l'état civil, d'ac- cepter une donation, de former opposition à ua mariage. Le mandat peut résulter d'un contrat ou de la loi ou d'un jugement qui chargent une personne d'en représenter une autre: le père tuteur de ses enfants est mandataire légal. Le mandat, en principe gra- tuit, peut être salarié. L'acte par lequel on constitue un mandataire s'appelle procuration ou pouroir. Il y a deux sortes de procurations: la procuration spéciale et la pro- curation générale. La première donne pouvoir pour une ou plusieurs affaires spécifiées, tandis que la procuration générale embrasse tous les actes d'ad- ministration, mais seulement ces actes, sauf clause contraire. S'il s'agit d'aliéner ou d'hypothéquer ou de quelque acte touchant a la propriété, le mandat doit être expres; le mandataire ne peut rien faire au delà de ce qui est spécifié dans son mandat; le pouvoir de transiger n'emporte pas celui de compro- mettre.