LUC ou jouées, s'assemblant dans les chevrons latéraux ou chevrons de jouées. La face de la lucarne est sou- Locarnes. vent surmontée de pieces de bois dites chapeaux. Une fenêtre à carreaux ferme la lucarne. lucarnon n. m. Petite lucarne, appelée aussi chattière, chien assis, etc. Lucas [ka] de Leyde Lucas JACOBSZ), peintre et graveur hollandais, né et m. à Leyde (1494-1533). L'art de la gravure lui doit la pratique du clair- obscur. La couleur de ses tableaux, notamment dans les figures de femmes, est d'une extrême fraicheur, Lucas (Paul), voyageur et antiquaire français, né à Rouen, m, à Madrid (1664- 1737). Il fit en Orient de fructueux voyages. Lucas (Hippolyte), littérateur français, né á Rennes, m. à Paris (1807- 1878); auteur de poésies intimes, d'adaptations du théâtre espagnol, de livrets d'opéras, et d'une Histoire philosophique et littéraire du théâtre français. Lucas de Leyde. Lucas-Championnière (Just), chirurgien français, né à Saint-Léonard (Oise), m. à Paris (1843- 1913); il a beaucoup con- tribué à l'extension de la méthode antiseptique, dont il fut l'un des premiers promoteurs en France. Membre de l'Académie des sciences (1912). Lucayes (ILES). V. BAHAMA. Luçay-le-Mâle, comm. de l'Indre, arr. et à 46 kil. de Châteauroux, sur le Modon; 1.830 h. Ch. de f. Carrières, métal- lurgie. luc-binh [binn], n. m. (m. annamite). Plante Lucas-Championnière. aquatique de la famille des pontédériacées, dont le nom scientifique est eichor- nia crampes, et qui fournit des fibres textiles. Luce (sainte). V. LUCIE. Luce Ir (saint), pape de 253 à 254, m. martyr. Fête le mars;-LUCE II (Gérard de Caccionemici), pape de 1144 à 1145. Il fut tué en essayant de rentrer à main armée dans sa capitale, d'où le sénat romain l'avait chassé;-LUCE 111 (Ubald Allucingoli), pape de 1181 à 1185; m. à Vérone. II jeta les premiers fon- dements de l'Inquisition. Luce (Siméon), histo- rien français, né à Brette- ville (Manche), m. à Paris (1833-1892); auteur de : la Jacquerie, Jeanne d'Are à Domremy, Bertrand Du Guesclin, etc. Il avait les qualités (la couleur, la vie) qui rendent l'histoire atta- chante, Luce (Maximilien), peintre français, né à Pa- ris en 1858. Son impres- sionnisme vigoureux s'est manifesté dans ses paysages de Paris, de Londres, Siméon Luce, de Charleroi. Luce de Lancival (Jean-Charles-Julien), poète et auteur dramatique français, né à Saint-Gobain, m. à Paris (1761-1810). Sa meilleure oeuvre est sa tra- gédie d'Hector, qui révèle un sens plastique assez per- sonnel. Lucenay-lès-Aix, comm. de la Nièvre, arr. et à 60 kil. de Nevers, sur 10- bon; 1.850 h. Chaux. Lucenay-l'Evêque, ch.-1. de c. (Saône-et-Loire), arr. et à 15 kil. d'Autun, sur le Ternain; 790 h.-Le cant. a 12 comm., et 8.000 h. Luce de Lancival. Luc-en-Diois, ch.-1. de c. (Drôme), arr. et á 17 kil de Die, sur la Drôme : 720 h. Ch. de f. P.-L.-M.-Le cant, a 18 comm., et 3,250 h. Lucera ou Nocera (lat. Luceria), v. d'Italie (prov. de Foggia), près du Sasola; 15.000 h. Frédé- rie II d'Allemagne mourut aux environs (1250). Lucéram, comm, des Alpes Maritimes, arr. et à 27 kil. de Nice, sur le Paillon; 970 h. Lucères, nom d'une tribu étrusque originaire de Lucerum, et établie à Rome sur le mont Coelius, par Tullus Hostilius, Elle forma une des trois tribus du peuple romain. lucernaire (ser-ne-re] n. m. (du lat. lucerna, lampe), Liturg. Office du soir, célèbré à la lueur des lampes. Dans le rit ambrosien, répons qu'on chante à vépres; les vêpres mêmes. lucernaire (sèrne-re] n. f. Genre de méduses des mers froides, affectant la forme d'une coupe, avec huit appendices. 100 Lucerne, v. de Suisse, ch.-1. du canton de Lucerne, sur la Reuss. à sa sortie du lac des Quatre- HELVETIORUM FIDEL AC VIRTUTI Le Lion de Lucerne. Cantons et dans un cirque de montagnes superbes, parmi lesquelles le Pilate et le Righi: 41.600 h. Lucernois). Cotonnades, pape- terie. Beau monument du Lion de Lucerne par Thorwaldsen, rappelant le massacre des Suis- ses au service du roi de France, le 10 août 1792. Le cant. a 172.900 h. Lucerne (LAC DE). V. QUA- TRE-CANTONS (lac des). lucet [se] n. m. Planche mobile, formant l'un des côtes du bassicot des ardoisiers. luchage n. m. Action de lucher. Armes du canton et de la ville de Lucerne. Luchaire [che re] (Achil- le), historien français né et m. à Paris (1846-1908), auteur de remarquables travaux sur l'histoire du moyen âge période des Ca- pétiens directs); membre de l'Académie des sciences mo- rales (1895). Ses principaux ouvrages sont: Histoire des Institutions monarchiques de la France sous les pre- miers Capétiens, et Manuel des institutions françaises. luche n. f. Outil pour lucher. Luché-Pringé, comm, de la Sarthe, arr. et à 14 kil. de La Flèche, sur le Loir; 1.830 h. Ch. de f. Orl. Luchaire. lucher [che] v. a. Frot- ter la dentelle avec un outil mousse de verre pour lui donner du lustre. Luchon. Geogr. V. BAGNERES-DE-LUCHON. Luchon (VALLEE DE), une des plus belles vallées des Pyrénées, sillonnée par la Pique, affluent de la Garonne; elle va de la frontière d'Espagne jusqu'à la plaine de Montréjeau. Luchy-Bertrix, forêt de Belgique, dans le Luxembourg belge, sur le plateau ardennais, entre Vierre et Semoy. Combat de rencontre entre Fran- çais et Allemands au milieu d'août 1914, lors de l'invasion allemande de l'Ardenne luxembourgeoise (bataille des Ardennes). lucide adj. (lat. lucidus; de lur, lucis, lumière). Qui voit, comprend ou exprime clairement les choses : esprit lucide. Intervalle lucide, moment de raison chez une personne dont l'esprit est dérange. Som- nambule lucide, personne hypnotisée à laquelle on attribue une clairvoyance extraordinaire. lucidement man; adv. D'une manière lucide. lucidité n. f. Qualité de ce qui est lucide. Netteté, clarté: la lucidité de l'esprit, du style. Etat normal des facultès mentales: Charles VI avait de rares moments de lucidité. lucidus ordo, mots lat. signif.: une claire dis- position (expression d'Horace, Art poétique, 41): le lucidus ordo est une des qualités essentielles des grands écrivains français. Lucie [si] ou Luce (sainte), vierge et martyre à Syracuse, en 304. Ses reliques sont à Venise, dans Téglise qui porte son nom. Féte le 13 décembre. Prov. A la sainte Luce, les jours croissent du saut d'une puce, ce proverbe n'est plus vrai depuis la réforme grégorienne, les jours commençant à croi- tre depuis le solstice d'hi- ver, que la sainte Luce précède de huit jours. Lucie de Lammer- moor, opéra serieux en trois actes, paroles de Sal- vatore Cammarano,d'après la Fiancée de Lammer- moor, un des principaux ouvrages de W. Scott (1818), traduction franç. d'Alph, Royer et Gustave Waez, musiq. de Donizetti (1835); oeuvre émouvante, preinte d'un sentiment dra- matique superbe. Elle a pour sujet les infortunes de Lucie de Lammermoor, qui, aimant Edgar Ravens- wood, mais réduite par les mensonges de son frère Ashton à un mariage qui lui répugne, devient folle Sainte-Lucie, d'après Luini, la nuit de ses noces, et poi- em- gnarde son époux. Parmi les airs les plus célèbres citons la cavatine de Lucie: 0 fontaine, o source pure, le duo de Lucie et d'Edgar, dont l'allegro: Vers toi toujours s'envolera, est devenu populaire ; le fameux sextuor: J'ai pour mon droit mon glaive; le larghetto: Bientôt l'herbe des champs croftra; l'air: O bel ange dont les ailes, LUC Lucien, rhéteur et philosophe gree du siè cle, né à Samosate (Syrie), m. probablement en Egypte, auteur des Dialogues des Morts, de la Ma- niere d'écrire l'histoire, du Songe, et de petits trai- tés ou dialogues d'une inspiration très variée, etc. Ses écrits, pleins de scepticisme, brillent par la verve et l'esprit ainsi que par la pureté attique du style. Lucien (saint), évêque de Beauvais an 11e siè- cle. Fête le 8 janvier. Lucien [si-in, saint, prêtre, né à Samosate vers 235, m. martyr à Antioche en 312. Il avait fait une revision générale de la version des Septante. Féte le 7 janvier. Lucien Bonaparte. V. BONAPARTE. luc ne [si-è ne] n. f. Titre donné à la Bible grecque des Septante, revue sur l'hébreu par saint Lucien d'Antioche. Adjectiv.: version lucienne. Luciennes. Géogr. V. LouVECIENNES. Lucifer fer du lat lux, lucis, lumière, et [erre, porter). Chef des anges rebelles. Fig. n. m. Personne remuante, insupportable: eet enfant est un lucifer. Lucifer, évêque de Cagliari (Sardaigne), fon- dateur du schisme des luciferiens (300-370). 11 pensait qu'il ne fallait pas admettre à la pénitence les évé- ques qui avaient failli dans la persécution des ariens. luciférianisme [nis-me] n. m. Doctrine de l'évêque Lucifer. luciférien, enne [ri-in, ène) adj. Qui appar- tient au luciférianisme. N. m. Partisan de cette doe- trine. luciférisme (ris me] n. m. Culte de Lucifer. lucifuge adj. (du lat. lur, lucis, lumière, et fu- gere, fair). Qui fuit la lumière : les carabiques sont presque tous lucifuges. Lucile, charmant opéra-comique en un acte, pa- roles de Marmontel, musique de Grétry (1769). On y remarque l'air de Blaise: Ah! ma femme, qu'avez- vous fait ? et un émouvant quator. lucilie [f] n. f. Genre d'insectes diptères, com- prenant les espèces appelées vulgairement mouches dorées de la viande. - ENCYCL. Les lucilies sont des diptères brachy- cères, remarquables par leurs couleurs métalliques éclatan- tes. On en connaît de nom- breuses espèces, répandues sur le globe. La plus commune en France est la lucilia cæsar, vert doré, longue de I centi- métre, abondante en été. Ses larves vivent dans les charo- gnes; ce sont les asticots des pécheurs. Cette mouche pond parfois dans les yeux et les narines des hommes endormis, et occasionne l'affection appelée myasis. Lucilie. Lucilius fuss] (Caius), poète satirique romain, ami de Scipion l'Africain (149-103 av. J.-C.). On a conservé des fragments de ses satires. Lucilius (Lettres à). par Sénèque le Philosophe, formant un ensemble de petits traités de direction morale d'une inspiration stoicienne qui se rencontre souvent avec les idées chrétiennes. Lucille (Lucilla Annia), impératrice romaine, fille de Marc-Aurèle et de Fausti- ne, femme de Lucius Verus (vers 147-vers 183), puis du sénateur d'Antioche Claudius Pomponius. Elle mena une vie de désordre, conspira contre son frère Com- mode, devenu empereur, qui la fit Sexiler a Caprée, et l'y fit tuer. lucine ou lucina n. f. Genre de diptères, comprenant des mou- ches d'Europe, dont certaines sont communes en France. Genre de mollusques lamel- libranches, à coquille arrondie, ovale, répandus dans toutes les mers du globe. Lucine, déesse de la mythologie romaine, con- fondue à l'origine avec Junon, qui présidait à l'ac couchement. Elle était représentée tantôt comme Junon avec la coupe et la lance, tantôt assise avec un enfant emmailloté dans ses bras. lucinote adj. Se dit de certaines plantes équinoxiales, qui s'ouvrent le soir pour se refermer le matin. Lucine. luciole n. f. (ital. lucciola). Genre d'insectes coléoptères, comprenant des lampyres, dont les deux sexes sont ailés et lumineux. ENCYCL. Les lucioles sont noc- turnes, et volent par bandes. Leurs Luciole. mours sont celles des lampyres, avec lesquels on les confond parfois. On en connait une soixantaine d'espèces, des régions chaudes de l'an- cien monde. Lucius de Patras, écrivain gree du siècle des Antonins, considéré comme l'auteur du conte de TAne d'or. Luckenwalde, v. de Prusse (présid. de Pots- dam), sur la Nuthe; 23.500 h. Forges, filatures. luckite n. f. Sulfate naturel hydraté de fer et manganèse. Luckner (nèr] (Nicolas), maréchal de France, né à Cham (Palatinat), commandant en 1792 de l'ar- mée du Rhin (1722-1794). C'est à lui que Rouget de Lisle dédia son célèbre Chant du Rhin, devenu la Marseil- laise. Mis à la tête de l'armée du Nord, il prit Menin et Cour- trai. Devenu plus tard suspect en raison de son inertie, il fut condamné à mort et exécuté à Paris. Lucknow, Laknau, Lakno ou Luknow, v. de THindoustan, anc. capit. du royaume d'Oude: 240.000 h. Mousselines, velours, cotonna- des. En 1857, la garnison an- glaise y résista héroiquement aux cipayes révoltés. Lucknor. Luçon, ch.-1. de c. (Ven- dée), arr. et a 29 kil, de Fontenay-le-Comte, à l'ori- gine du canal de Luçon : 6460 h. (Luçonnais). Ch.
Page:Larousse universel, 1922, II.djvu/111
Cette page n’a pas encore été corrigée
