Page:Larousse universel, 1922, II.djvu/108

Cette page n’a pas encore été corrigée

LOU Lourenço-Marquès, v. de la colonie por- tugaise de Mozambique, près de la baie de Delagoa; 13.000 h. Port naturel des plateaux du Transvaal. Plusieurs lignes de chemins de fer y aboutissent. lourer [re] v. a. (de loure). Musiq. Lier les no- tes en appuyant sur le premier temps de chaque mesure, ou sur la première note de chaque temps: lourer un passage. loureur n. m. Joueur de loure, de cornemuse. Louristan, prov. de la Perse occidentale; 300.000 h. Capit. Bouroudjird. Sol montagneux. Lourmel (Frédéric-Henri de), général fran- çais, né à Pontivy, mortellement blessé à la bataille d'Inkermann (1811-1854). Louroux-Béconnais [rou, ne] (Le), ch.-1. de c. (Maine-et-Loire), arr. et à 27 kil. d'Angers; 2.250 h. Carrières. Le cant. a 7 comm., et 8.200 h. Loury, comm, du Loiret, arr. et à 19 kil. d'Or- léans, près de la source de la Bionne; 1.050 h. Ch. de i. Et. lousseau [lou-só), lousset [lou-se, lous- sec [lou-sèk] n. m. ou lousse [lou-se] n. f. Petite cavité ménagée dans le fond d'une embarcation dé- pourvue de pompe, pour recevoir les eaux. Loustalot [loj (Elisée), journaliste révolution- naire, ami de C. Desmoulins, né à Saint-Jean-d'An- gély, m. à Paris (1762-1790). Très équitable et libéral, il mourut du chagrin que lui causa la répression sanglante de la sédition militaire de Nancy. loustic [lous-lik] n. m. (de l'all. lustig, jovial). Bouffon qui était attaché aux compagnies suisses, pour préserver les sold its de la nostalgie, en les égayant. Par ext. Militaire qui cherche à faire rire ses compagnons. Farceur en général; homme qui amuse par ses facéties. Louta-N'zighé ou Albert-Edouard. V. ALBERT-EDOUARD, Lou-Tchou,Lou-Tchéou,Liou-Kiou ou Riou-Kiou, archipel volcanique du Japon, entre les iles Kiou-Siou et Formose. Longueur 1.100 kilom. Louth, comté maritime d'Irlande (prov. de Leinster); 63.000 h. Ch.-1. Dundalk. Elevage. Loutherbourg ou Lutherburg (Phi- lippe-Jacques), peintre et graveur français, né à Strasbourg, m. à Londres (1740-1812); a peint des paysages, des marines, des chasses, des batailles. loutre n. f. (lat. lutra). Quadrupède carnivore, de la famille des mustélidés. Sa fourrure: la loutre est chaude et brillante. ENCYCL. La loutre a un corps allongé, porté par des pattes courtes, mais robustes: le museau est obtus, les yeux vifs, la tête aplatie, avec des oreilles courtes; la queue, déprimée à la base, atteint 40 centimètres. Les pattes de la loutre sont palmées ; aussi nage- t-elle avec la plus gran- de facilité. La loutre commune d'Europe (lutra vul- garis) se nourrit de poissons, dont elle dé- truit des quantités Loutre. considérables. Elle ne chasse guère que la nuit. Son terrier est bâti au bord des eaux et possède deux ouvertures, l'une à sec, l'autre sous l'eau. Sa fourrure, très brillante et très durable, est fort esti- mée dans le commerce. On chasse la loutre au moyen de pièges tendus sous l'eau à proximité de son terrier, ou bien à l'affüt; mais il faut s'entourer des précautions les plus minutieuses, car l'animal a vite éventé le chasseur. loutreur ou loutrier [tri-é] n. m. Chasseur - de loutres, loutrophore n. m. (gr. foutrophoros; de lou- tron, eau à laver, et phoros, qui porte). Antiq. gr. Vase qui servait à porter l'eau du bain, dans les cérémonies nuptiales et les rites funéraires. Jeune garçon ou jeune fille qui portait le loutrophore. Loutzk, v. de Russie (Volhynie), sur la Styr; 17.000 h. Draperies; tanneries. Louvain (vin), v. de Belgique (Brabant), sur la Dyle, ancienne et célèbre université; magni- fique hotel de ville de style ogival flam- boyant. Egli- ses de Saint- Pierre, Sain- te Gertrude, Saint-Michel; 40.700h. (Lou- vanists). Bras- series, tanne- ries, fonderie de cloches. Lors de l'in- vasion de la Belgique, au début de la Grande Guer- re, Louvain fut occupée par les Alle- mands le 19 août 1914. Le 25 août, dans la soirée, des soldats de l'armée ger- manique se mirent à tirer sur des civils belges, et à incendier des Hôtel de ville de Louvain. maisons. Le lendemain commencèrent le pillage systématique et la dévas- tation en règle, tandis que continuaient les incen- dies, le tout pour durer jusqu'au 2 septembre; l'église Saint-Pierre et ses tableaux, l'Université et - 97 - la bibliothèque furent détruits délibérément, et. d'après le cardinal Mercier, 176 personnes furent tuées ou brûlées vives. C'était là un des détails du plan de terrorisation de la Belgique élaboré par l'état-major de Berlin et approuve par le kaiser. Dès ce moment, les Allemands ont commencé d'être surnonimés les Huns. Ils n'ont quitté Louvain qua- près la signature de l'armistice du 11 novembre 1918. La construction de la nouvelle Université de - Louvain a commencé en 1921. louvart [var ou louvat va] n. m. Loup de quatre à cinq mois, en état de se nourrir lui- même. louve n. f. (lat. lupa). Femelle du loup: la louve met bas quatre à cing petits. Femme très débauchée. Manchon du gouvernail. Baril défoncé, qui sert de Louve, conduit pour jeter dans la cale les morues habillées. Filet de mer qui se tend verticalement sur trois perches. Verveux à ailes, ayant une entrée à chacune Louves: 1. A pinces; 2. A vis; 3. A charnières; 4. A ge- nouillères; 5. En trois pièces. S de ses extrémités, avec goulets simples et doubles à l'intérieur. Instrument en fer, à deux ou plusieurs branches. une qu'on em- ploie pour enlever pierre. Les fils de la Louve, les francs-ma- çons. Louve de Romulus, louve qui, suivant la lé- gende, allaita Romulus et Remus exposés au pied du Palatin. Un groupe de la louve et des deux jumeaux fut placé, en 296 av. J.-C., sur le Palatin (auj. au musée du Capitole). V. ROMULUS. Louve du Capitole. Louveciennes, comm. de Seine-et-Oise, arr. et à 7 kil. de Versailles; 1.550 h. (Luciennois). Ch. de f. Château où habita Mme Du Barry, qui y fut arrêtée en 1793. Au hameau de Voisins commence l'aqueduc de Marly. Louveigné, comm. de Belgique (prov. et arr. de Liége); 1.930 h. Louvel (Louis-Pierre), ouvrier sellier, né à Versailles, qui tua le duc de Berry d'un coup de poi- gnard, au moment où il sortait de l'Opéra; m. à Paris, sur l'échafaud (1783-1820). louvelle ve-le) n. f. Mar. Disposition des bor- dages placés carrément les uns à côté des autres. Louvemont, comm. de la Meuse, arr. et à 11 kil. de Verdun-sur-Meuse, sur les Hauts de Meuse, au nord de la côte du Poivre; 183 h. (en 1914). Ch. de f. Enlevée par les Allemands le 25 février 1916 pendant l'attaque centrale dirigée par le kronprinz allemand; reprise le 18 décembre suivant par les soldats du général Man- gin à la fin de la première ba- taille offensive de Verdun.Com- plètement détruite. louver [vé] v. a. Soulever avec la louve. Louverné, comm, de la Mayenne, arr. et à 8 kil. de Laval, près de la Mayenne; 1060 h. Ch. de f. Et. Marbre. Louverture (TOUSSAINT. dit), nègre qui, après avoir été le chef des insurgés de Saint- Domingue de 1796 à 1802, et s'être efforcé de devenir le seul maitre de l'ile en chassant les Espagnols, fut pris par le gé- Toussaint Louverture. néral Brunet et mourut en France au fort de Joux. C'est lui qui écrivait Bonaparte: Le premier des noirs au premier des blancs... (1748-1803). louvet [è] n. m. Nom suisse du charbon bac- térien ou symptomatique, chez le cheval et chez le boeuf. louvet, ette [vè, è-te adj. De la couleur du poil du loup, en parlant du cheval. N. m. Cette nuance de la robe du cheval. Louvet (Jean), dit le Président de Provence, homme d'Etat français, un des principaux conseillers du dauphin, futur Charles VII (1370-1440). Il aida sans doute à l'assassinat de Jean sans Peur. LOU Louvet de Couvray [ve, vrèl (Jean-Bap- tiste), conventionnel girondin et romancier français, ne et m. à Paris (1760 1797). Il est l'auteur de curieux Mémoires, et du fameux roman de moeurs galantes les Aven- tures du chevalier de Faublas. Sous la Révolution, il com- battit Robespierre et les mon- tagnards, et fut président de la Convention après le 9- Thermidor. louvetage n. m. Action de louveter la laine, louveteau [to] n. m. Jeune loup de six semaines à deux mois. Chacun des deux coins de fer dont les maçons se servent pour serrer la louve. Jeune franc-maçon. Louvet de Couvray. louveter [té] v. n. (de louve. Prend deux t devant une syllabe muette: elle louvettera.) Mettre bas, en parlant de la louve. louveter [t] v. a. (de loup). Techn. Soumettre la laine au loup pour la briser." louveterie [rl] n. f. Equipage pour la chasse au loup: organiser une louveterie. Lieu où loge cet équipage. Battue organisée en vue de détruire les loups. Lieutenant de louveterie, particulier qui s'est officiellement engagé à tenir un équipage de louve- terie, et qui dirige les battues. - ENCYCL. Toutes les opérations de louveterie sont dirigées pas un fonctionnaire nommé par le préfet sur la proposition du conservateur des forêts, appelé lieutenant de louveterie. Ses fonctions sont honorifiques, mais il doit entretenir constamment une meute; en revanche, il a le droit de chasse à courre le sanglier deux fois par mois dans les forêts de l'Etat de son arrondissement. Le lieutenant de louveterie a un uniforme. louveteur n. m. Ouvrier qui fait le louvetage, louvetier [ti-é] n. m. Autrefois, officier qui commandait les équipages destinés à la chasse du loup. Auj., lieutenant de louveterie. louvette n. f. Mar. Syn. de LOUVELLE. louveur n. m. Maçon qui louve les pierres. Louvie-Juzon, comm, des Basses-Pyrénées, arr et à 20 kil. d'Oloron; 1.260 h. Marbre. Etablisse- ment thermal. Louvière (La), v. de Belgique (Hainaut, arr. de Soignies), sur le canal de Charleroi; 23.000 h. Charbon- nages, verrerie, métallurgie. louviers [vi-é] n. m. Sorte de drap fabriqué à Louviers. Armes de Louviers. Louviers [vi-é]. ch. 1. de c. (Eure), arr. et à 20 kil. N. d'Evreux, sur l'Eure; ch. de f. Etat; ane. ch.-1. d'arr. ; 10.340 h. (Lovérins). Draps, toiles, distilleries, fon- deries, Eglise Notre-Dame (xme-xy s.).-Le cant. a 20 comm., et 17.000 h. Louvigné-du-Désert, ch.-1. de c. (Ille-et- Vilaine), arr. et à 16 kil. de Fougères; 3.360 h. Car- rières. Le cant. a 8 comm., et 10.600 h. Ch. de f. Et. louvoiement [man] n. m. Action de louvoyer, au propre et au figuré. Louvois. Louvois [voi] (Michel LE TELLIER, marquis de), homme d'Etat français, nè à Paris, m. à Versailles (1641-1691), ministre de la guerre sous Louis XIV. 11 rétablit, répète-t-on commu- nément, l'ordre et la disci- pline dans l'armée, ainsi que l'avait fait Colbert dans les finances, imposa l'uniforme, établit des écoles de cadets, exigea de tous les officiers l'accomplissement de leurs devoirs, et suggera l'institu- tion des Invalides. Il amé- liora le sort des soldats, réor- ganisa le service des trans- ports et des étapes, fit pour- voir toutes les places de piè- ces et de munitions. Presque toutes les parties de cette ceu- vre de réforme avaient été commencées par le père de Louvois, Michel Le Tellier, et le principal mérite de ce dernier est surtout d'avoir continué une tâche fort bien amorcée. Comme administrateur, Louvois montra une incomparable puissance de travail, une persé- vérance parfois brutale. Comme politique, il se montra souvent cruel: c'est ainsi qu'il fit exécuter le pillage et l'incendie du Palatinat, et qu'il doit être rendu responsable d'une grande partie des bru- talités dont les protestants furent victimes pendant les dragonnades. La sévérité de son caractère, ses emportements, que Louis XIV lui-même dut parfois supporter, lui avaient créé à la cour de nombreux ennemis, sans parler de Mme de Maintenon, dont il avait essayé d'empêcher le mariage avec le roi. La fatigue, le surmenage, le chagrin que lui cau- sait l'hostilité chaque jour croissante de Louis XIV hatéèrent sa mort, survenue par apoplexie après plusieurs entretiens où le roi l'avait reçu très froi- dement. louvoyage [voi-ia-je] n. m. Action de lou- voyer. louvoyer (voi-ie v. n. (de lof.- Se conj. comme aboyer.) Mar. Courir des bordées, båbord et triod amures, pour atteindre en zigzag un point où la direction du vent ne permet pas d'arriver directement. Fig. Prendre des détours pour atteindre un but auquel on ne peut arriver directement. louvre n. m. Château royal, spécialement en France: le louvre de Fontainebleau. Louvre (palais du), ancienne résidence royale. aujourd'hui convertie en musée, à Paris. Le Louvre fut commencé sous Philippe Auguste en 1204, choisi par Charles V comme séjour officiel de la royauté, reconstruit sous François Ier, continué sous Henri II, sous Louis XIII, sous Louis XIV, qui fit élever la magnifique colonnade faisant face à Saint-Germain- l'Auxerrois, et enfin sous Napoléon Iet; mais ce ne