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SUÉ

lade) et Sjogren. On doit de remarquables chants À quatre voix à Otto Lindblad (auteur de hymne suédois à Oscar 11}, à Josephson, à Wennerberg.


Chant national suédois.

L'hymne national que l'on chante de préférence est une vieille mélodie populaire à laquelle l'archéologue Dybeck (1811-1878) a adapté les paroles: Du gamla, du friska, etc.

suédo-gothique adj. Qui appartient aux Sué- dois et aux Goths.

Suédois, e {doi, oi-ze}, habitant ou originaire de Suède : les Suédois. Adjectiv, : coutumes sué- doises.

suée {su-é} n, f. Action de suer, de se faire suer : une bonne suée peut guérir un rhume. Pop. Peur subite, extrême, allant jusqu'a provoquer la suda- tion. Série d'alertes, de fatigues,

suer{swé)v. n. (lat. sudare). Rendre par les pores de la peau une humeur aqueuse. Fam. Tra- Yailler beaucoup. Fig. et pop. Faire suer quelqu'un, le fatiguer par ses discours, ses actions. Suinter : les murs suent par les temps humides, Suer sang £t eau, se donner une peine extrême, Fig. Suer dahan, suer à cause des efforts qu'on fait. Rene Faire suer, causer de l'ennui, de l'impatience, par le ridicule, ete. : v enr place tant d'incapables cela fait suer. Tu me fais suer ! tu mennuies, Lu m'exas- pères, Arg. Faire suer, tuer. V,a. Rendre par les pores de la peau: suer du sang. Parert. Laisser suinler par sa surface : les murs suent des poisuns. Fournir avec effort: la nation sue sans arrét de l'argent, qui va on ne sait où. Fig. Respirer, exha- ler: maison qui sue la misère et le crime. Turf. Faire galoper un cheval, afin de produire une forte transpiration : suer un poulain. Pop. En suer un, uné, danser.

suerfais {ér-fé} n. m. Cout. anc. Bois taillis, ou conpe d'un taillis.

suerie fsi-rf} n.f. Action de suer, de provoquer sa propre sueur, (Syn. SUÉE.) Bâtiment où l'on met le tabac pour le faire ressuer et fermenter.

suerte (pron. espagn. sou-èr-té] n.f. (m. esp. signif. sort). a ou pha e d'une course de taureaux. Suerte de muerte, phase de la course, où le taureau sera mis à mort.

Suess {Edouard}, géologue et géographe autri- chien, né à Londres, m. à Vienne (1831-1914); auteur d'un ouvrage de géomor- : phogénie absolument capi- tal : la Face de la terre.

suessonnien, enne {su-i-so-ni-in, è-ne] adj. (de Suessiones, peuple de la Gaule, qui a donné son nom à la ville de Sois- sons). Nom donné par d'Orbigny à la moitié infé- ricure du terrain éocène. N. m0. : Le suessonnien.

Suétone Caius Tran- quillus Suelonius), histo- rien latin, né à Rome (vers 69-vers 151}, auteur des Douze Césars, recueil d'anecdotes d'un intérêt documentaire considérable, mais sans grande hauteur de vues. 11 suivit d'abord la carrière des armes, se distingua au barreau, puis obtint une charge de secré- taire a ‘la cour d'Hadrien ; il fut disgracié pour avoir trop plu à l'impératrice Sabine.

suette!su-è-te) n. f. (de suer). Nom de diverses maladies, caractérisées par une sueur abondante.

— Excyez. l’armi ces maladies, il faut distinguer : la suette anglaise, qui. de 1485 à 1551, ravagea com- plétement l'Angleterre (elle semble avoir aujourd hui disparu), et ia suette miliaire, endémo-épidémique en France depuis 1718, particulièrement dans certaines régions.

La suctte miliaire est contagieuse et semble frap- er plus particulièrement les gens de la campagne. Elle est caractérisée par des sueurs très abondantes,

une température élevée et des troubles nerveux, Au bout de cinq à dix jours, une éruption se montre caractérisée par un érythème polymorphe, avec mi- liaire ; elle dure deux à trois semaines. Le traitement consiste dans le régime lacté, les boissons acidulées, les purgatifs, les antithermiques.

sueur nf. (lat. sudor). Humeur aqueuse, qui sort par les pores de la peau. Action de suer : étre en sueur à la suite dune longue course. Par ert. Travail penible: vivre des sueurs du EN A la sueur de son front, par un travail pénible et persé- vérant. Arroser quelque chose de ses sueurs, Y tra- vailler d'une façon pénible et persistante. Sueur froide, sueur qui se manifeste dans quelques cas particuliers de maladie, dans certains étais d'an- goisse, Sueur de sang, sang qui s'échappe par les pures, dans certaines maladies,

_SUEUT n. m. Ouvrier qui travaille le cuir immé- diatement après le tanneur,

Suèves, peuple de la Germanie (Souabe ac- tuelle), qui se fondit dans les Alemanni. Uné partie passa en Espagne, mais le royaume suève fut éphé- De et Léovigilde, roi des Visigoihs, le détruisit cn 985,

Suèvres, comm. de Loiret-Cher, arr. et à 12 kil. de Blois ; 1.410 h. Ch. de f. Ori.

Suez {èss] (1srumr ve), entre la mer Rouge et la Méditerranée, traversé par un canal dont Ferdinand de Lesseps fut le promoteur et inauguré en 1869, Le canal de Suez a 162 kilomètres de Port-Saïd à Suez ; sa largeur à fleur d'eau varie de 68 à 100 mètres ; au plafond, elle cst de 22 mètres ; sa profondeur est de K=50, Le canal est ouvert en tout temps aux na- vires de tous les Etats et ne peut étre mis’ en état







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de blocus. Aucun acte d'hostilité ne peut être com- mis dans ses ports d'accès, ni dans un rayon de 3 milles au large. Pendant la Grande Guerre, les Turco-Allemands ont tenté, à trois reprises diffé- rentes, en 1915 et en 1916, de s'emparer du canal de Suez. Ils en ont toujours été empéchés : en fé- vrier 1915, entre Toussoum et le Sérapéum ; en mars suivant, près de S lus tard, a Romani, La ville de SUEZ (ane. , port sur la mer Rouge, compte 30.000 h.

suffecte {su-fékte] adj. m.(du lat, suffectus, subrogé). Antig. rom. Consul élu en remplacement d'un consul mort avant l'expiration de ses pouvoirs.

suffète {su-fé-te) n. m. (lat. suffes, etis). Nom des magistrats suprémes de Carthage, de Tyr, ele.

sufficit {sit} v. unipers. (en lat. i{ suffit). Fam. S'emploie pour marquer que ce qui a été dit ou fait est suffisant : je vous entends, sufficit.

sufficit diei malitia sua, mots lat signif : À chaque jour suffit sa peine. Aphorisme tiré de l'Eva gile {saint Matthieu, V1,3$),et qu'on cite indifférem- ment en français où en latin

suffioni n. me pi {m. ital.). Nom par lequel on désigne les soufllards de la Toscane

suffire {su-fi-re] v. n. (lat. sufficere. — Je suflis, nous suffisons. Je suffisais, nous suffisions. Je suffis, nous su/[îmes. Je suffrai, nous suffiruns. Je suffi- rais, nous suffirions. Suffis, suffisons, suffisez. Que je suffise, que nous suffisions Que je suffisse, que nous tone Suffisant, suffi) Avoir assez de pouvoir, de force, d'action, de sources : suffire à toutes ses obligations. Etre assez considérable, assez satisfaisant pour un certain but : heureux celui à qui suffit ce quil possède, Etre une raison, une cause assez forte, assez efficace : un rien suffit pour le froisser. Cela suffit, où impers. il suffit, suffit, en voilà assez, 11 suffit de, iln'est besoin que de. {1 suffit que, c'est assez que. Se suffire v.pr. N'avoir pas besoin du secours des autres.

suffisamment {eu-fi-za-man)adv, Assez. ANT. insuffisamment.

suffisance [swfi-san-se) n. f. (de suffisant). Quantité assez grande : avoir sa suffisance de blé Aplitude suffisante. (Vx.) Insolente présomption sutte suffisance. À suffisance, en suffisance loc adv. Assez. AxT. Insuffisance.

suffisant {su-fi san), @ adj. (de suffire). Qui est en quantité assez grande : caparité suffisante. Qui a assez de ressources : débiteur suffisant pour payer D'une vanité impudente: uné personne fort suff- sante, N. m.:c'esf un suffisant, Qui est propre aux personnes de ce genre : ton suffisant. liime suffi- sante, celle qui remplit les conditions voulues.sans aller au delà ni rester en deçh. ANT. Insuffisant.










CH


suffixal /su-fik-sal), e, AUX adj. Qui fait fonc- tion de suflxe.

suffixe :sufik-se) nm. (lat. suffirus; de sub, sous, et firus, pl Se dit de toute terminaison qui affecte le sens du radical; telles sont les terminai- son ade, age. on, dans poivrade, herbage, änon beaucoup d'adverhes français ont le suflixe ment. Adjectiv. : lettre suffire ; syllahe suffire AxT.Préfixe.

suffocant [su-fo-kan), @ adj. Qui gêne la respi- ration : chaleur, fumée suffocante,

suffocation {su-fo-ku sion] n.f. (lat. suffoca- tio). Sentiment d'oppression, produit par la gêne de la respiration, (Se dit surtout quand cette géne est d'ordre mécanique.)

Suffolk, comté de l'Angleterre ; 400.000 h. Ch.-1. 1pswich. Important élevage de bétail.

Suffolk (William pe La Pose, comte, puis due de), né à Colt 1396-1450), capitaine anglais, qui fut forcé par Jeanne d'Arc de lever le siège d'Or- léans ; il ft plus tard le principal ministre de Ien- ri VI, Après la perte de la Normandie, il fut décrélé d'accusation par les Communes. Comme il faisait voile vers Calais avec l'assentiment du roi, il fut rejoint en mer et décapité, apres un jugement sommaire.

suffoquer {su-fo ké] v. a (lat. suffécare) Etouf- fer. faire perdre la respiration: les sanglots le suffoquent. Fam. Causer une surprise trés vive, de l'indigoation : sans-géne qui sufloque. V.n. Perdre la respiration : su//oquer de colère. Fig. Elre violem- ment ému,

suffragant {su-fra-ghan] n.et adj. m. Se dit d'un évêque à l'égard de son métropolitain : l'évéque de Paris resta longtemps suffragant de l'archevèque de Sens.

suffrage f[su-fra-jel) n. m. (lat. suffragium) Vote, voix donnée en mwatière d'élection : donner, refuser son suffraye: Approbation : cette pièce a en levé les suffrages du public, Suffrage universel, ré- gime électoral où tout citoyen est invesli

le vote, sans aucune exclusion de rang ou tune, Suffraye restreint, régime électoral, où le droit de voter est réservé à un cerlain nombre de cito ; Liturg. Prière que | Eglise catholique fait, à certains jours, à laudes, à vépres, en invoquant les saints. Me. nus suffrages, courtes prières faites dans la même intention. Fam. Vétilles.

suffragette {su-fra-jé-te] n. f. Nom donné aux femmes anglaises qui réclament pour leur sexe le droit de voter.

Suffren de Saint-Tropez (Pierre André, bailli de), marin français, né à nt-Cannat (Bou ches-du-Rhône), m, à Paris (172 Hi combattit glorieusement contre les Anglais, qu'il batiit près