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SUB

submerger (mère v. a. (lat. submergere; de sub, sous, et mergere, plonger. — Prend un e muet aprèx le y devant a et 0 : il submergea, nous sub- mergeons.) Inonder, couvrir d'eau: le Nil submerge périodiquement l'Egypte. Engloutir dans l'eau : la tempte submergea Le vaisseau. Fig. Emporter, en parlant de l'action violente d'un ecataelysme, d'une révolution, eto, : Stat submergé par l'anarchie.

submersible {mèr-si-ble]adj. (du lat. submer- sus, plongé]. Qui peut être submergé : terrains faci- leinent submersibles. Bot. Se dit des plantes aqua tiques qui s'enfoncent dans l'eau après la floraison. N:m. Bateau sous-marin qui peut naviguer à la surface de l'eau, en s'immergeant seulement au mo- ment de son action contre l'ennemi. V, SOUS-MARIN Axr, Insubmersible.

submersion {mèr-si-on|n.f. (lat. sulimersio). Action de submerger. Etat de ce qui est submergé. Etat d'un être vivant qui est tenu completement enfoncé sous l'eau : mourir par submersion.

— Excyez. Vitic. La submersion des vignes est un excellent moyen autiphylloxérique; mais elle est limitée à certains terrains peu perméables, situés au voisin: de quelque cours d'eau. C'est en au- tonne qu'elle se pratique. Pendant 40,60 ou 90 jours, le sol doit être recouvert d'une sp d'eau de 0w,20 à Üe,30 d'épaisseur. Pour parer à la perte des prin- cipes fertilisants entrainés, il faut fumer abondam- ment les vignes qui ont été submergées.

submission [wision] n. f. Anc. forme de SOUMISSION.

submonomyaire [#-re] adj. Se dit des coquilles dont une seule impression musculaire est neltément marquée,

subodorer {ré! v. a. (lat. subodorari). Sentir de loin : {e basxet subodore le lièvre, Fig. et fam. Pressentir : subodorer une affaire véreuse.

subombiliqué (bon, él, @ adj. Qui offre une excavalion ressemblant un peu à un ombilic,

subondulé, e adj. Marque de légères ondu- lations.

subonguiculé, e [yhu-il adj. Qui a des ap- parences d'ongles, des ongles rudimentaires.

subordination /si-on) n. f (lat. subordina- tio; de sub, sous, ét ordo, inis, ordre). Ordre établi entre les personnes, et qui rend les unes dépen- dantes des autres : maintenir la subordination. Fig. Dépendance d'une chose par rapport à une autre. Gram. Dépendance d'un mot par rapport à un autre mot. Conjonctions de subordination, conjone- tions qui servent à unir les propositions secondaires à la principale (comme, puisque, quand, quoique, si, ele.).

subordinatisme {{s-me]n.m.Système héo- logique hétérodoxe, d'apres lequel, dans la Trinité, le Verbe est subordonné ou inférieur au Père,

subordonnant {do-nan], € adj. Granvm. Qui exprime une subordination,

subordonné [doné}, @ adj. Qui est sous la dépendance de. Qui exprime une idée conçue comme ras d'une autre idée exprimée par une propo- sition dite « principale ». Proposition subordonnée, celle qu'une conjonction rattache a une proposition principale pour en compléter le sens où pour y ajouter l'idée de quelque circonstance : Les hommes reyrettent la vie quand elle leur échappe. N. Per- sonne qui est sous la dépendance d'une autre; un chef doit avoir la confiance de ses subordonnés.

subordonnément |do-né-man] adv. D'une manière dépendante, (Peu us.) On dit aussi sunon- DINÉMENT.

subordonner {do-né] v. a. (du lat. sub, sous, et de ordonner). Etablir un ordre de dépendance de l'inférieur au supérieur: les lois subordonnent les citoyens aur mayistrats. Au fig. : subordonner ses dépenses à son revenu.

subornation |si-on] nf. Action de suborner : da loi punit sévèrement la subornation de témoins. RECU disent SUSORNEMENT n, m.)

— Énoxot. La subornation de témoins consiste dans le fait de déterminer un témoin à déposer faus- sement en justice. La subornation est considérée par la loi comme un acte de complicité (par provo- cation) du faux témoignage Le coupable de subor- nation de témoins est passible des mêmes peines que le faux témoin.

suborner !nf] v. a. lat. suhornare: de sub, sous, él ornare, orner). Séduire, porter à agir contre le devoir : suborner des témoins.

suborneur, eUSe {eu-ze) n. et adj. Qui su- borne. Qui tend à suborner.

Subotica pr: serbe soubotitsa}, LETTRES Sza- badka, allemand Maria Theresiopel), v. de Yougo- slavie, sur la ligne Budapest Belgrade; 95.000 h. Céréales, marché de chevaux et de pores.

subparasite adj Se dit des plantes qui crois- sent en s'appuyant ou en s'enroulant sur d'autres plantes ou sur des corps quelconques.

unpentne e [pékiadj. Hist. nat, Qui se rap- proche de la forme d'un peigne.

subpédiculé, e adj. Bot. Porté par un pédi- cule peu développé.

subpentamètre [pin] adj. Entom. Se dit des torses des insectes, composés de cinq articles dont








un est atrophié ou caché. subpétiolé, e {si-o) adj. Bot. Muni d'un pétiole très court.

subpierreux, euse [piéreñ, eue) adj Dont la consistance approche de celle des pierres.

subplacentaire [sir-tère] adj. Bot. Qui est placé sous le placenta.

subplissé [pli-si}, € adj, Qui a des plis peu marqués.

subponctué, @ adj. Marqué de points peu distincts.

subproboseidé, & [hos-si] adj. Qui a un pro- longement offrant quelque analogie avec une trompe d'éléphant,

subquadrifide {rou-«| adj. Divisé en quatre parties peu distinctes,

subrameux, euse [meû, eu-ze] adj. Hist. nat. Qui a des ramifications pen développées.

subrécargue |karghe] n. m.(espagn. sobre- cargo; de sobre, sur, et Cargo, charge). Agent de


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l'armateur, chargé de veiller sur le chargement. d'en opérer la vente, et de trouver un nouveau char- gement pour le retour.

subrécot {46) n. m. (du provenc. sobre, sur, ét éscot, écot). Le surplus dé l'écot, Tout ce qui est ajouté par sureroit. Demande accessoire, que l'on ajoute aux choses convenues. (Peu us.)

subreptice |replfadj. (lat. subreptitius; de subreptum, supin de Mbripere, déruber). Se dit de loutes choses qui se font furtivement et illicitement : pacte subreptice.

subrepticement !rép, man] adv. D'une PAS subreptice : dérober subrepticement des objets.

subreption {rép-si-on) n. f (int subreptio). Emploi de moyens subreptices: obtenir une faveur par subreption.

subrogateur n.m. Second rapporteur. Ad- jectiv. Acte subrogateur, acte qui subroge un rappor- teur à un autre, un tuteur à un autre.

subrogatif, ive adj. Qui exprime, qui con- stitue une subrogation.

subrogation {sion n. f. (lat. subrogatio). Ficiion par laquelle une personne est, substituée à une autre pour l'exercice d'un droit: {4 subroyation des personnes, Subrogation judiciaire, faculté donnée per voie de justice, d'exercer les droits de son dé-

teur.

— Encyez. Dr. La subrogation de personnes où subrogation proprement dite est la transmission de tous les droits et actions du créancier au profit d'un liers qui a fourni l'argent ayant servi à la libération du débiteur.

Les créanciers peuvent exercer les droits et actions de leur débiteur au cas où il néglige de les exercer lui-même ; mais, selon l'avis de Ja plupart des auteurs, il faut au préalable qu'un tribunal com- pétent ait, contradictoirement avec le débiteur, pro- noncé au profit des créanciers leur subrogation dans les droits et actions qu'ils veulent exercer c'est la subrogation judiciaire.

subrogatis {fiss) ou Subrogatur n. om. Dr. ane. Ordonnance d'un chef de compagnie judi- ciaire, désignant un rapporteur À la place d'un autre.

subrogatoire adj. Dr. Qui subroge : acte su- brogatoire.

subrogé, e adj. Subrogé tuteur, se dit d'une personne nommée par le conseil de famille, et dont les fonctions consistent à veiller aux intérêts du pupille, et à les défendre lorsqu'ils sont en opposi- Lion avec ceux du tuteur. N. Personne substituée à une autre pour succéder à ses droits et agir à sa place.

subroger [jé! v. a. (lat. subrogare; de sub, sous, et rogare, demander. — Prend un e muet après le q devant a et 0 : il subrogea, nous suhrogéons.) Substituer, mettre en In place de quelqu'an pour succéder à ses droits etagir à sa place: subroger quelqu'un à son créancier, Subslituer à une autre chose, pour lui équivaloir et lui faire remplir le même rôle.

sub rosa (mots lat. signif. : sous la rose) loc. latine voulant dire : dant le repas, entre convi- ves, confidentiellement, les Romains ayant l'habi- lude de se couronner de roses dans les festins.

subrostré {ros-tré), © adj. Hist. nat. Qui se prolonge en petit bec où rostre,

subséquemment [ha-man] adv. après.

subséquence [{fan-se) n. f. Caractère ou exis- tence de ce qui est subséquent. (Peu us.)

subséquent {kan}, € adj. (lat. subsequens). Qui suit, qui vient après : un festument subséquent annule le premier. Ant. Précédent.

subside n. m. (lat. subsidium). Impôt que payent les peuples pour subvenir aux besoins acci- dentels de l'Etat. Secours d'argent offert par des sujets à leur souverain. Secours qu'un prince, un Etat s'engage, par trailé, à fournir à un autre prince, À un autre Etat : accorder des subsides à un allié. Fam. Secours quelconque.

subsidence [dan-se!n. f. (du lat. subsidere, s'enfoncer}), Action de descendre au-dessous du ni- veau ordinaire : affaissement.

subsidiaire {di-é-re] adj. (lat. subsidiarius ; de subsidium, secours). Donné accessoirement pour venir à l'appui d'autre chose : moyen subsidiaire,

subsidiairement #-re man] adv. D'one ma- nière subsidiaire ; en second lieu.

subsidier [di-é] v. a. (Se conj. comme prier. Donner des subsides à.

subsimilaire |{/è-re] adj. Presque similaire.

subsinueux, eUSe [nu-eû, eu-2e) adj. Légè- rement sinueux.

subsistance [{sub-zis-tan-se] n.f. (de subsis- ter). Nourriture et entretien : pourvoir à la subsis- tance de quelqu'un. Service des subsistances, service organisé pour assurer l'alimentation des troupes en campagne. Mise en subsistance, opération par la- quelle un homme de troupe est rattaché, au point de vue administratif, à un corps autre que le sien. PI Vivres, ensemble des objets au moyen desquels on subsiste.

— Excvoz. Milit. Le service des subsistances est assuré par des convois administratifs existe eu principe un convoi pour chaque division d'infanterie Ces convois sont commandés par des officiers d'ad- ministration, et constitués par des fourgons et au- tres voitures attelées par le train des équipages. Aux dits convais s'ajoute un parc de bétail par corps d'ar- mée, Viennent ensuite les boutanyeries de campagne. L'approvisionnement des troupes comporte ainsi, pour l'infanterie, avec deux jours de vivres portés parles hommes, deux autres jours portés par les convois administratifs

subsistant !:is-tan], € adj. Qui subsiste. N.m Se dit d'un homme de troupe, ou d'un cheval, mis en subsistance.

subsister [sub-zisté) v. n. (lat. subsistere), Exister encore; continuer d'être : cet ancien édifice subsiste toujours, Etre en vigueur : cette loi subsiste encore. Pourvair à ses besoins; s'entreténir: ne subsister que d'aumênes.

substaminal, &, AUX {subs-ta] adj. Qui est placé sous les étamines.



Ensuite,







SUB

substance fsubs tan-se]n. f. (lat, substntia). ui subsiste en soi indépendamment de tout substance spirituelle, e: substance dure




Cequ'ily a substance d tpporter La substance d'un discours. En substance loc. adv. En abrégée.

substantiaire [subs-tunsière) n. m, Mist. relig. Nom donné à des luthériens qui prétendaient que le péché originel avait corrompu s lé pre nier homme la substance de l'humanité, et que ce péché était la substance me de l'homme

substantialiser sub tan-si-a- lise) va. Con- sidérex comme une substance, faire une sub- stance de

substantialisme [enbetan-sfsaelis Me] n. in, Philos. Doctrine qui admet la réalité d'une substance soit spirituelle, soit corporelle, comme sujet pere nent des phénoménes.

substantialiste{subston-si a lis-te]n. m Qui se rapporte au substantialisme

substantialité {subs-tan-si} n. f Nature subs- tantielle, par opposition à nature purement phéno- ménale,

substantiel, elle fsubs-tan-si-el, #-le] adj. lat. substantialis). Qui a rapport à la sub €: idée substantielle, Nourrissant : aliment substantiel. Fig. Discours subhstantiel, qui renferme benucou de faits, d'idé bhilos. Formes substantielles, sub- stances qui dé! ment la matiere à étre uné cer- laine chose,

substantiellement :sub-stan si è le-man] adv. D'une manière substantielle.

substantif, ive {subs-tan) adj. (lat. substan- tivus). Qui exprime la substance, Qui exprime l'être, Verbe substantif, le verbe être. Nm. Granmm. Tout mot qui désigne un étre, un objet. Syn. Nom,

substantifier [swbs-tan-ti-ié, — Se conj- comme prier] où SUbstantiver [swbs-tun-ti-vé) v.a. Donner une fo concrète à. Gramni. Faire un substantif de.

substantivaladj. Qui a la méme nature qu'un substantif : mot qui a uu caractère substantival.

substantivement !subs-tan, mun) adv. Comme substantif: adjectif employé substantivement,

substituant !subs-ti-tu-an] nm. Jeune homme qui entrait au service militaire à la place dun autre.

substituer {subs-ti-tu-é| v: a. (lat. substituere, de sub, sous, et statuere, place Mettre une per- sonne où une chose à la place d'une autre, Substi- tuer un héritier, Vappeler à hériter à la place dun autre. et avec mission de lui remeéltre plus tard l'héritage. Chim. Remplacer, dans un composé, un corps simple par un autre corps simple où par un radical composé, sans qu'il en résulte de modifica- tions importantes dans le composé. Se substituer v. pr. Se mettre ou être mis à la place d'une autre personne, d'une autre chose.

substitut fsubsti-tu) n. m. (du lat. substitutus, substitué}. Personne chargée de remplir des fonc- tions lorsque celui à qui elles sont dévolues est absent où empêché. A des chargé de suppléer, de remplacer au parquet le procureur de la Républi- de ou, dans les cours, le procureur général à défaut

es avocats généraux.

— Escrez. Dr. On ne peut être substitut d'un pro- cureur général qu'après avoir atteint vingt-cinq ans, et substitut d'un procureur de la République qu'à vingt-deux ans accomplis,

Les substituts sont directement investis par la loi elle-méme des mêmes pouvoirs et fonctions que les procureurs de la République ; mais tant que le procureur de la République, chef du parquet, est préne c'est obligatoirement sous sa direction que e substitut participe à l'exercice de l'action publique.

Le principe est le méme pour les substituts des procureurs généraux.

substitutif, ive [subs- médication qui provoque une inflammation aiguë, pour combattre un processus chronique, (Peu us.)

substitution {substitusion n. f. (du lat. substitutio). Action de substituer : substitution d'en- fant. Math. A n de substituer à une quantité son expression, sa valeur, Action de substituér à une va- riable algébrique une autre variable algébrique, ou uné fonction de plusieurs variables. Substiturion li- néaire, substitution dans laquelle la variable est rém- placée par ane fonction de variables qui est linéaire, c'est-à-dire du premier degré. Chim. Remplacement, dans un corps composé, d'un ou de plusieurs atomes d'an corps simple par un autre corps simple, où par un radical composé, V. VALENCE, RADICAL. Dr. Dispo- sition en vertu de laquelle nn donataire ou un léga- t était obligé de conserver jusqu'a son décès Tes biens qui lui avaient ét nés pour les transmetire en mourant à un tiers désigné par le disposant : les substitutions sont généralement prohibées, à peine de nullité. Anat. Remplacement d'un élément tissu- laire par un autre, comine pour les cellules qui, ayant subi la dégénérescence sénile, sont rempla- cées par du tissu conjonetif, Musig. Artifice d'har- monie, consistant à substituer dans un accord de septième de dominante la sus-dominante majeure où mineure.

— Excyez. Dr. 11 ne faut pas confondre le fidéi- commis, la fiducie et Ja substitution,

Par le fidéicominis, une personne reçoit une libé- ralité à charge de la transmettre à un tiers (fidéi- commissaire), mais elle en tire les profits qu'elle comporte pendant un ps miné, tandis que var la fiducie elle ne it la libéralité que pour a conserver et la remettre, ainsi que les fruits ou intérêts cnpilalisés, à la personne désignée en se- cond lieu, Dans le fidéicommis, deux personnes jouissent successivement de la libéralité ; dans la fiducie, le fiduciaire n'est qu'une personne inter- posée. Par ln substitution, le testateur ou le dona- teur désigne deux légataires ou donataires, dont le second ne bénéficié de la libéralité qu'a défaut du premier,

L'auteur de la libéralité est dit disposant où sub- slituant ; la première personne désignée, grevé ou institué ; la seconde désignée à défaut de la pre- miére, substitué ou appelé.

Les substitutions, admises dans l'ancien .droit, ont été prohibées par le code civil. Elles étaient une entrave à la libre circulation des biens ; elles avaient













} adj. Se dit d'une