Page:Larousse universel, 1922, II.djvu/101

Cette page n’a pas encore été corrigée

LOU Loubet [be] (Emile), homme politique français. né à Marsanne (Drôme), m. a La Bégude (1838-1929). président de la République française du 18 février 1899 au 18 février 1906. Sous sa présidence ont eu lieu la fin du proces Dreyfus, l'Expo- sition Universelle de 1900, l'insurrection des boxers en Chine, les lois sur les congré- gations, la conférence d'Algé- siras, la séparation des Eglises et de l'Etat, etc. loubette[bè te] n. f. Sort de louve à clavettes, pour élever les pierres de taille. loubine n. f. Nom vul- gaire d'une espèce de perche qui vit dans les eaux limpi- des et courantes. (Sa chair est délicate et savoureuse.) E. Loubet. louchard [char, e n. et adj. Fam. Personne qui louche: un louchard; une femme loucharde. louche n. f. Grande cuiller pour servir le potage. Grande cuiller ronde, servant à répan- dre sur les terres les engrais liquides. Outil de tourneur, ser- vant à agrandir les trous. Pop. Main. louche adj. (du lat. luscus, borgne). Dont les yeux n'ont pas la même direction: enfant lou- che. Qui manque de parallélisme: des yeur louches. Poét. Qui a le regard trouble, faux: la peur bleme et louche. Qui n'a pas un ton franc: couleur, vin louche. Fig. Equivoque: phrase, con- duite louche. N. m. Ce qui manque de clarté, de franchise: il y a du louche dans beaucoup d'affai- Loubette, 5 3 2 Louches: 1. A vin chaud; 2. A punch; 3. A róti; 4. A sauce; 5. A potage. res. Substantiv. Personne louche: une louche assez gentille. PROV. L'envie est louche, l'envieux ne voit pas juste. louchement [man] n. m. Action de loucher. loucher [che] v. n. Avoir des yeux louches. Tourner les yeux dans des directions différentes. loucherie [ri] n. f. Action, habitude de loucher. Syn, de STRABISME. louchet [che] n. m. (de louche). Sorte de béche à fer long et étroit. Pelle tranchante pour dépecer la baleine. Godet de tôle fixé à la chaine sans fin d'une drague. - ENCYCL. Agric. Les louchets se classent en di- verses catégories, suivant leurs usages. Le louchet ordinaire est une bêche à fer droit, dont le man- che se ter- mine par une boucle ou une béquille. Le petit louchet, employé dans les tourbières à fleur du sol, et à l'instal- lation des drainages, a sa lame plus longue et plus étroite. Une poignée termine le manche. Le grand lou- chet, servant pour les tour- bières inon- Louchets. dées, peut atteindre 4 à 5 mètres de long à l'aide de rallonges ajustées bout à bout sur le manche. On distingue le louchet à béquille ou louchet flamand et le louchet à pomme. Ces instruments ont la forme d'une béche allongée, et souvent le manche porte, un peu au-dessus du fer, une palette sur laquelle l'ouvrier peut appuyer le pied. On s'en sert surtout pour extrai- re la tourbe, creuser les canaux d'irrigation, les fos- sés de drainage. loucheté n. f. Vice des yeux qui louchent. (Peu us.) louchette [ché-te] n. f. Appareil pour corriger le strabisme. loucheur,euse [eu- se n. Qui louche. (On dit aussi LOUCHARD.) Loucheur (Louis), homme politique français, né à Roubaix en 1872. In- génieur de la Compagnie du Nord et industriel, il devint le 12 septembre 1916 sous-secrétaire d'Etat des fabrications de guerre; le 12 septembre 1917 ministre de l'armement; le 16 janvier 1921, ministre des Régions libérées, et ministre du travail en 1928. louchir v. n. Devenir louche, perdre sa limpi- dité en parlant d'un liquide. Loucheur. 90- louchissement n. m. Action de loucher, de devenir louche, en parlant d'un liquide. louchon n. Pop. Per- sonne qui louche. N. f. La lune. louchon n. m. Charpent. Trone de sapin sans noeud. Loudéac [ak], ch.-1. de c. (Côtes-du-Nord), arr. et à 47 kil. de Saint-Brieuc; ch. de f. Et.: anc. ch.-1. d'arr.; 5.450 h. (Loudéaciens). Fabri- cation de toiles estimées. Le cant. a 6 comm. et 11.200 h. Loudes, ch.-1. de c (Haute-Loire), arr. et à 15 kil- du Puy; 1.280 h. Bois, bestiaux. - Le cant. a 9 comm.. et 6.400 h. Armes de Loudéac, Loudon. Biogr. V. LAUDON. Loudun, ch.-1, de c. (Vienne), arr. de Châtel- lerault; ch. de f. Et.. à 52 kil. de Poitiers; anc. ch.-1. d'arr.: 5.250 h. (Dunois ou Loudunois). Truffes, vins blancs. Patrie de Théophraste Renaudot, des frères Sainte-Marthe. Urbain Gran- dier y fut brûle vif. En 1616, paix entre Marie de Médicis d'une part, et d'autre part entre les princes rebelles et les protestants. - Le cant, a 16 comm., et 11.660 h. loue[lo]n f. Pop. et dia- lect. Action de louer, de met- tre en location: la loue d'une maison. Armes de Loudun. Loue (la), riv. de France, née dans le Jura, pr. s de Pon- tarlier, par une belle source. Elle arrose Ornans et se jette dans le Doubs (r. g.), à 8 kil. de Dôle; cours 123 kil. Loué, ch.-1. de c. (Sarthe), arr. et à 30 kil. du Mans, sur la Végre; 1.560 h. Ch. de f. Et. Four à chaux; château de Coulaines (xve et xixe siècles). - Le cant. a 14 comm., et 9.000 h. Loueche-les-Baius. Géogr. V. Loèche. - louer [lou- v. a. (lat. laudare). Donner des louanges à louer un poète. Glorifier avec recon- naissance: louer Dieu. Se louer v. pr. Se louer de, se montrer satisfait de: avoir à se louer de quel- qu'un. ANT. Blåmer. Loc. prov.: Il se loue et se remercie, il est en admiration devant lui-même. ALLUS. HIST. : 0 Athéniens, combien il en coûte pour être loué de vous ! exclamation d'Alexandre, au moment où il traversait à grand peine l'Hydaspe pour aller combattre Porus.(Plutarque, à ler., ch. 80.) louer [lou- v. a. (lat. locare). Donner à louage: louer sa maison. Prendre à louage: louer une loge à l'Opéra. Prendre à son service pour un salaire convenu: louer un domestique. loueur, euse (eu-ze] n. Qui donne à louage: loueur de voitures. loueur, eu- se [eu-ze] n. Syn- de LOUANGEUR. loufashn. m. V. LOOFA. louffiat [lou- fi-an.m.Pop.Gros- sier personnage. loufoque (déformation du mot fou dans l'ar- got des bouchers) ou en abrégé louf, adj. et n. Pop. De- séquilibré, un peu fou. Syn. LOUF- TINGUE. lough [pr. angl. lok] n. m. Mot qui, dans la terminologie géo- A BR graphique irlan- daise, correspond au loch écossais. Lougre. lougre n. m. (angl. tugger). Petit bâtiment de cabotage, importé par les pirates normands. Loughborough, v. du Royaume-Uni (Angle- terre, comté de Leicester), sur la Soar; 28.000 h. Louhans [an], ch.-I. de c. (Saône-et-Loire), arr. de Chalon-sur-Saône, sur la Seille, affl. de la Saône; ch. de f. P.-L.-M.; à 46 kil. de Mâcon; anc. ch.-1. d'arr.: 4.150 h. (Louhannais). Tanneries, machines; vo- lailles réputées. Le cant. à 10 comm., et 14.670 h. louis [lou-i n. m. Ane. monnaie d'or, valant 24 livres, dont la fabrication commença sous Louis XIII. Abusivem., la pièce de 20 francs. Louis I", le Grand, roi de Hongrie et de Pologne, né à Visegrad, m. à Nagy- Szombat (1326-1382); régna Armes de Loulians, de 1342 à 1382; prince guer- rier, et administrateur habile: - LOUIS II, roi de Hongrie et de Bohême de 1515 à 1526. Louis Ir, comte d'Anjou, second fils du roi de France Jean II, m. en 1384. Institué héritier du trône de Naples par la reine Jeanne en 1380, il se fit couronner par le pape en 1382, mais il ne put chasser du trône son compétiteur Charles de Du- ras: LOUIS II, comte d'Anjou, roi de Naples. Couronné par le pape en 1389, il ne régna qu'à des intervalles plus ou moins éloignés, par suite de ses démêlés avec son compétiteur Ladislas. Louis Ier, roi de Portugal, né à Lisbonne en 1838, monté sur le tróne en 1861, m. au château de Cascaés en 1889. Il abolit l'esclavage dans les colo- nies portugaises (1868), refusa la couronne d'Espa- gne après la révolution qui détrôna Isabelle, et remplit consciencieusement son rôle de souverain constitutionnel, Louis I, empereur d'Allemagne de 814 à 840, le même que Louis le Débonnaire, roi de France ; LOU - Louis II, le Jeune, empereur d'Allemagne de 855. à 875, fils de Lothaire Ier; m. à Brescia. Il combat- tit avec succès, en Italie, les Sarrasins, auxquels il enleva Bari;-Louis III, l'Aveugle, empereur d'Al- lemagne de 900 à 905, petit fils du précedent, in. à Arles. Il lutta en Italie contre le roi Béranger, mais se fit prendre à Vérone, et eut les yeux crevés par ordre de son rival;- Louis IV, Enfant, dernier empereur carolingien d'Allemagne, né à Ettingen, couronne en 899 (893-911); Louis V de Bavière, empereur d'Allemagns, né en 1286; il régna de 1314 à 1347. Il fit voter par les électeurs la Pragmatique sanction de Francfort, qui proclamait l'indépendance absolue de l'Empire a legard de la papauté. Louis I, roi de Germanie, le même que Louis le Débonnaire (v. plus loin):- Louis II, le Germa- nique, troisième fils du précédent, et de Ermen- garde, né en 804, roi de Germanie de 817 à 876. Il se révolta, avec ses frères Lothaire et Pépin, contre son père Louis le Débonnaire, en 829, puis lutta contre Lothaire, de concert avec Charles le Chauve, et si- gna avec ce dernier, après leur commune victoire à Fontanet, le fameux Serment de Strasbourg (842), enfin le traité de Verdun (843):-LOUIS III, le Saxon, roi de Germanie de 876 a 882, fils du précédent. Il fut battu par les Normands à Ebersdorff. Louis I, roi de Bavière, né à Strasbourg en 1786, m. a Nice en 1868: il régna de 1825 à 1848, et abdiqua en faveur de son fils Maximilien II. Esprit très artistique, il fit construire la glyptothèque de Munich, mais son administration fut déplo- rable. LOUIS II, roi de Ba- vière, fils de Maximilien II, né à Nymphenbourg en 1845, roi Louis 11 de Bavière. de Bavière de 1864 à 1886. En 1870, il se rangea du côté de la Prusse contre la France, mais il s'attacha ensuite à maintenir l'auto- nomie de la Bavière en face de la Prusse. Il fit faire de grandes constructions, endetta la liste civile, et, atteint de folie, il fut transporté au château de Berg; mais, dès le lendemain, et, par suite de circonstances restées mys- térieuses, on le trouva noyé dans le lac de Starnberg, avec son médecin Gudden. Louis II fut le protecteur de Richard Wagner. Louis III, roi de Bavière, né à Munich, m. au château de Sarfar. [Hongrie] (1845-1921), fils du prince Luitpold, lui succéda comme ré- gent en 1912. devint roi en 1913, abdiqua en 1918. Ordre royal de Louis de Bavière. Louis (ordre royal de), ordre bavarois institué en 1827 par le roi Louis Ier pour récompenser les services rendus à l'Etat. Deux classes; ruban rouge foncé, à lísérés bleus. Louis Ir, le Débonnaire, fils de Charlemagne et de Hildegarde, né à Chasseneuil (Lot-et-Garonne) en 778, empereur d'Occident et roi des Francs de 814 à 840. Il réprima une révolte de son neveu Ber- nard, roi d'Italie, dont la mort cruelle (818) provo- qua ses remords, et au sujet de laquelle il fit pénitence publique dans l'église d'Attigny (822) 11 avait épousé d'abord Ermengarde, qui lui donna trois fils: Lothaire, Pépin et Louis; en secondes noces il épousa la belle et ambitieuse Ju- dith de Bavière (819), dont il eut un fils, Charles, plus tard Charles le Chauve. Ayant voulu attribuer à ce dernier une part trop considé rable de ses Etats, il dut combat- FURIRAST GENLY tre les révoltes de ses fils du pre- Sceau de Louis I. mier lit, et, trahi par ses lieute- nants au Champ du mensonge, près de Colmar, il dut un moment abdiquer. Il mourut dans une ile du Rhin, en face d'Ingelheim, tandis qu'il marchait contre son fils Louis le Germanique. Son autre fills, Charles le Chauve, lui succéda sur le trône de France. Louis II, le Bègue, fils de Charles le Chauve et d'Ermentrude, né à Compiègne en 846, roi de France de 877 à 879. 11 épousa Ansgarde, soeur d'Eudes, comte de Bourgogne, puis Adélaide, qui lui donna un fils posthume, Charles le Simple. Sans domaines, sans finances, sans armée, il fut réduit à la plus complète impuissance. Il mourut au moment où il se mettait en route pour réprimer une révolte de Bernard, duc de Septimanie. Il eut pour suc- cesseurs ses fils Louis III et Carloman, nés de son mariage avec Ansgarde. Louis III, fils de Louis II et d'Ansgarde, né vers 863, roi de France de 879 à 882, m. à Saint- Denis. Il dut abandonner une partie de la Lorraine à son compétiteur Louis de Germanie, partagea ses Etats avec son frère Carloman, à qui il donna l'Aquitaine et la Bourgogne, vainquit les Normands à Saucourt-en-Vimeu (Somme) en 881, et donna à Hastings le comté de Chartres. A sa mort, son frère Carloman resta seul roi pendant deux ans, et eut pour successeur Charles le Gros, en lieu et place de son frère Charles le Simple, âgé seulement de cinq ans. Louis IV, d'Outremer, fills de Charles 111 le Simple, et d'Odgiwe, né en 921, roi de France de 936 à 954, m. à Reims. Il arriva au trône grâce à l'appui de Hugues, comte de Paris, qui, à la mort de Raoul, le rappela en France. 11 lutta contre les Normands, auxquels il voulait reprendre la Nor- mandie. Ces derniers le firent prisonnier. Il ne re- couvra la liberté que pour tomber entre les mains de Hugues le Grand, qui le retint captif un an. Louis IV avait épousé Gerberge, soeur de l'empereur d'Allemagne Othon le Grand, dont il eut un fils, Lothaire, qui le remplaça sur le trône. Il mourut d'une chute de cheval. Louis V, surnommé, sans raison, le Fainéant, fils de Lothaire et d'Emma, né à 967, roi de France de 986 à 987. Il mourut d'un accident de chasse, sans laisser d'enfants. Il fut remplacé sur le trône par Hugues Capet. Avec lui finit la dynastie caro- lingienne.