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FRE produit dans la transformation du coton brut en fils. Perte de sucre pendant la fabrication. Freischütz (der) [le Franc-tireur), opéra alle- mand en trois actes, paroles de Kind, traduites en français par Sauvage et Castil-Blaze, sous le titre de Robin des bois, musique de Weber (1821). C'est l'histoire d'un jeune garde qui, pour sortir vainqueur d'un concours de tir et épouser celle qu'il aime, emploie des balles magiques. Partition superbe, dont l'ouverture est à elle seule un chef-d'oeuvre. Citons encore: la scène de la chasse, la valse, la ronde fantastique, le choeur des chasseurs, etc. Freising, v. d'Allemagne (Bavière), près de l'Isar: 13.530 h. Brasseries. Fréjus juss]. ch.-1. de c. (Var), arr. et à 24 kil. de Draguignan, au-dessus de la plaine du Reyran; 4.200 h. (Fréjussiens). Antique Forum Julii. fondé par César en 49 av. J.-C. Evèché; ruines romaines. Ch. de f. P.-L.-M. Ancien port de mer. - Le cant. a 5 comm., et 14.510 h frelampier [lan-pi-é), ère n. (de frère lam- pier, frère chargé d'allumer les lampes dans un cou- vent.) Personne de rien, inutile. (Vx.) Fréland, comm. du Haut-Rhin, arr. de Ribeau- villé, cant. de La Poutroye; 1.480 h. frelatage, frelatement [man] n. m. ou frelaterie [r), frelatation [si-on] n. f. Action de frelater. frelater [té] v. a. (du holl. verlaten, transvaser). Falsifier une substance en y mêlant des substances étrangères: frelater du vin. Fig. Altérer, dénaturer: des plaisirs frelatés. frelateur n. m. Celui qui frelate. (Peu us.) frèle adj. (lat. fragilis). Fragile: tige frèle. Par ext. Faible: frèle appui. Fig. Impuissant, vain : notre frèle raison. frèlement [man] n. m. Germe ou blanc des abeilles. Frelinghien, comm. du Nord, arr. et à 19 kil. de Lille, sur la Lys; 2.380 h. Ch. de f. écon. Com- plètement détruite au cours de la Grande Guerre. freloche n. f. Filet pour capturer les papillons. Epuisette pour pêcher les in- sectes aquatiques. frelon n. m. (du lat. pop. furlo). Sorte de grosse guépe d'Europe. s cen- - ENCYCL. Le frelon d'Eu- rope est ordinairement roux et jaune, et atteint timètres de long. Son nid, grossier, irrégulier, massif, est établi dans les vieux ar- bres. Les piqûres du frelon sont très douloureuses et cau- sent souvent des accès de fièvre. On les traite: 10 en enlevant l'aiguillon; 20 en appliquant ensuite des compresses d'eau fraiche, ou trempées dans une solu- tion étondue d'alcool ou d'ammoniaque. Frelon. frelon n. m. Poil qui apparaît hors des narines du faucon adulte. freluche n. f. Petite houppe de soie. Fil de la Vierge. Fig. Chose frivole. freluquet (kè] n. m. Fam. Jeune homme léger, frivole et sans mérite. Léger contrepoids qui tend le fil de chaîne dans le tissage. Frémiet (Emmanuel), sculpteur français, neveu et élève de Rude, d'un talent savant et vigoureux, membre de l'Académie des beaux-arts, né et m. à Paris (1824-1910). Principales ceuvres: Pan et un ours, Ca- valier gaulois, Jeanne d'Arc, Gorille enlevant une femme, Saint-Georges, l'Homme de l'âge de pierre, etc. Frémin (René), sculp- teur français, né et m. à Paris (1672-1744); auteur de la Samaritaine, le bas-relief qui décorait l'ancienne ma- chine hydraulique contigué au Pont-Neuf. Il fut appelé en Espagne par Philippe V, et décora les jardins de la Granja. Frémiet. Fréminet (Martin FREMINEL, dit de), peintre, né à Paris, m. à Fontainebleau (1567-1619). Il tra- vailla en Savoie, puis à Fontainebleau, où il décora le plafond de la chapelle. frémir v. n. (lat. fremere). Etre agité d'un tremblement: les arbres frémissent sous le vent. Trembler de crainte, de colère, d'horreur, etc. Se dit aussi des corps agités de vibrations promptes et courtes. S'agiter convulsivement. frémissant [mi-san], e adj. Qui frémit (au prop. et au fig.): voix frémissante. frémissement [mi-se-man] n. m. Emotion avec tremblement des membres. Tremblement qui accompagne une indisposition. Agitation des molé- cules d'un corps: le frémissement du feuillage. Petit mouvement qui se produit dans un liquide près de bouillir. Méd. Frémissement cataire, frémissement que perçoit la main appliquée sur la région précor- diale dans certaines mala- dies du coeur et qui donne la sensation du ronronne- ment d'un chat. Frémisse- ment hydatique, sensation de frémissement obtenue en percutant un kyste hy- datique. frémont (mon] n. m. Variété de poire. Frémont (John Char- les), voyageur et homme politique américain, né à Savannah (Georgie), m. à New-York (1813-1890). II a donné vers 1845 la pre- mière description scientifi- que du plateau de l'Utah; un haut sommet des mon- tagnes Rocheuses porte son nom dans le Wyoming. Frémy. Frémy (Edmond), chimiste français, né à Ver- sailles, m. à Paris (1814-1894); membre de l'Acadé- 938- mie des sciences (1857), puis président (1875); auteur de recherches remarquables sur les acides gras. frênaie [ne) n. f. Terrain planté de frênes. frénal, e, aux adj. Anat. Qui se rapporte au frein. frénateur, trice adj. Qui met un frein à l'action de certains organes: les nerfs frénateurs des glandes. French (John Denton Pinkstone), comte d'Ypres, général anglais, né à Ripple Vale (Kent), m. à Londres (1852-1925). Il se distingua dans la guerre contre les Boers. Chef d'état-major général en 1911, il com- manda de 1914 à 1916 les troupes anglaises combattant en France, fut alors nommé feld-maréchal commandant les troupes de l'intérieur, puis lord lieu- tenantgénéral 1916) et vice- roi d'Irlande (1918-1921). French Shore (mot à mot rivage français), expression désignant la portion des côtes de Terre- Neuve sur laquelle les Français avaient le droit exclusif de pêcher en vertu d'une clause du traité d'Utrecht (1713). L'inter- prétation française de cette clause donna lieu à de fréquentes protestations de la part de la législature de Terre-Neuve. La France y renonça par les accords franco-anglais de 1905. Mal French. frêne n. m. (lat. frarinus). Genre d'oléacées, comprenant de beaux arbres forestiers. ENCYCL. Les frênes sont des arbres à feuilles opposées, à bourgeons noirs, d'écorce grisâtre: leurs fruits sont des samares. On en connait un grand nombre d'es- pèces, des ré- gions tempé- rées de l'hémi- sphère boréal. La plus connue est le frêne élevé, qui peut atteindre tren- te-cinq mètres de haut,et trois mètres de tour. Il fournit un bois blanc, dur, résistant, susceptible de polissage. Les lances de guerre avaient jadis leur hampe en frêne. Les feuilles passent pour purgatives ; l'écorce est tonique et fébrifuge. Frêne (a, fleur; b, graine). Les frènes à la manne croissent dans la région méditerranéenne. V. MANNE. Freneau (Philippe), poète et journaliste amé- ricain, né à New-York, m. à Freehold (1752-1832). frénésie [3] n. f. (du gr. phrenesis, trouble, agitation). Délire furieux. Fig. Excès dans une pas- sion: se livrer au jeu avec frénésie. Enthousiasme excessif: applaudir avec frénésie. frénétique adj. et n. Atteint de frénésie. Fu- rieux: transport frénétique. Au fig.: applaudisse- ments frénétiques. frénétiquement [ke-man] adv. D'une manière frénétique: applaudir frénétiquement. Freppel Charles-Emile), prélat et homme po- litique français, né à Obernai (Bas-Rhin), m. à An- gers (1827-1891), évêque d'Angers, député de Brest. en 1880; orateur distingué, auteur du Cours d'éloquence sacrée (les Pères apostoliques, les Apologistes chrétiens au 11e siècle, etc.). fréquemment [ka- man] adv. Souvent. fréquence [kan-se] n. f. (lat. frequentia). Réitération fréquente. Fréquence du pouls, vitesse des battements. Electr. Dans les courants alternatifs, nombre de pério- des complètes, accomplies dans uneseconde. ANT.Rareté. - ENCYCL. Physiq. Les fré- quences employées pour léclairage électrique, les fours électriques, les trans- ports d'énergie varient entre 40 et 120 périodes par seconde. En médecine, on emploie des courants de 1.000 périodes et au-dessus; ce sont des courants de haute fréquence. On emploie aussi ces derniers pour la télégraphie sans fil. Mer Freppel. fréquencemètre [kan-se] n. m. (de fréquence, et du gr. metron, mesure). Physiq. Appareil permet- tant de mesurer la fréquence dans un courant alter- natif. fréquent [kan], e adj. (lat. frequens). Qui arrive souvent. Pouls fréquent, pouls qui bat très vite. ANT. Rare, exceptionnel, unique. fréquentable kan] adj. Que l'on peut fré- quenter: les envieux sont difficilement fréquentables. fréquentatif, ive [kan] adj. et n. Se dit d'un verbe qui marque une action fréquemment répétée, comme clignoter, crachoter, criailler, et, en latin, factitare de facere), clamitare (de cla- mare), etc. fréquentation [kan-ta-si-on] n. f. Communi- cation habituelle avec quelqu'un éviter les mau- vaises fréquentations. Fréquentation des sacrements, usage fréquent des sacrements. fréquenter kan-te v. a. (lat. frequentare). Visiter fréquemment, aller souvent dans un lieu: fréquenter une maison, une personne. Mar. Longer de près. Relig. Fréquenter les sacrements, user sou- vent des sacrements de pénitence et d'eucharistie. V. n. Aller fréquemment chez ou dans: fréquenter chez quelqu'un; pâtisserie où fréquente le beau monde. Prov. V. HANTER. frequin [kin] n. m. Futaille qui sert au trans- port des sucres, des sirops, etc. Variété de pomme.. FRE frérage n. m. Féod. Droit de mouvance des fiefs échus aux puinés. frère n. m. (lat. frater). Né du même père et de la même mère, ou seulement de l'un des deux : Cain et Abel étaient frères. Fig. Se dit de tous les hom- mes, comme étant sortis du même père: on doit tou- jours secourir ses frères. Se dit de choses qui ont entre elles un lien très naturel: les vices sont frères. Nom que se donnent les religieux entre eux, ou que l'on joint au nom de certains ordres religieux. Nom que se donnent les francs-maçons et qu'ils écrivent ainsi F.. au sing., et FF.. au plur. (On les appelle familièrement frères trois-points.) Frère germain, frère né du même père et de la même mère. Frère consanguin, frère né seulement du même père. Frère utérin, frère né seulement de la même mère. Frires jumeaux, frères nés d'un méme accouchement. Frères de lait, l'enfant de la nourrice et celui qu'elle a nourri du même lait. Frères d'armes, guerriers qui combattent ensemble. Faux frère, celui qui trahit une société dont il fait partíe. Les frères ennemis, nom sous lequel on désigne souvent Etéocle et Po- lynice. Frèrés et amis, formule en usage pendant la Révolution et que les royalistes tournèrent en déri- sion. Frères de la côte, V. FLIBUSTIER. ALLUS. LIT- TÉR. : Si ce n'est toi, c'est donc ton frère, vers de La Fontaine, dans le Loup et l'Agneau. On le rappelle pour indiquer à quelqu'un que, s'il n'est pas l'auteur d'un acte, il en est au moins le complice. Un frère est un ami donné par la nature, vers que prononce Cain dans la Mort d'Abel, tra- gédie de Legouvé père. On en fait surtout des va- riantes pour plaisanter: Un père est un banquier donné par la nature, Un oncle est un caissier, etc. V. CAIN. ENCYCL. Hist. relig. Frères de la vie commune. Cette congrégation eut pour fondateur un théologien de Deventer, nommé Gérard Groot, et fut approuvée, en 1376, par le pape Grégoire XI. Erasme fut le plus célèbre de ses élèves. Frères du libre amour (en angl. Free Lovers). Cette congrégation fut fondée en 1854, dans l'Etat de New- York, par William Allen. Les frères du libre amour pratiquent la communauté des femmes et ne prohi- bent même pas les unions entre frères et sœurs. Au demeurant, ils sont très austères. Frires pontifices, c'est-à-dire « faiseurs de ponts ». On appelait ainsi, au moyen âge, les membres de diverses associations, qui s'étaient établis dès le xie siècle en France et en Italie, pour bâtir des ponts sur les rivières et élever des hôpitaux. Ils construisirent en France un grand nombre de ponts. Frères cordonniers et frère tailleurs. On appelait ainsi des congrégations d'ouvriers qui gardaient le célibat, sans toutefois prononcer des voeux. Fr res de l'Ave Maria ou de l'Annonciade, ou encore servites ou serfs de la Vierge. Ces différents noms ont été portés par un ordre des religieux au-- gustins. Le costume variait suivant les pays; en France, il était blanc (blancs-manteaux). Ils furent supprimés par le concile de Lyon, en 1274. Frères des écoles chrétiennes, congrégation reli- gieuse, fondée en 1680 par J.-B. de La Salle, pour finstruction des garçons. Frères mineurs. V. FRANCISCAINS. Frères siamois. V. SIAMOIS. Frère-Orban (Hubert-Joseph-Walther), hom- me d'Etat belge, chef du parti líbéral doctrinaire. né à Liége, m. à Bruxelles (1812-1896). Président du conseil de 1878 à 1884, il or- ganisa la neutralité confes- sionnelle des écoles publi- ques, et rompit avec Rome. Fréret [rè] (Nicolas), érudit français, né et m. à Paris (1688-1749). Il fut, en 1743, nommé secrétaire per- pétuel de l'Académie des inscriptions; auteur d'un curieux Mémoire sur l'ori- gine des Français. Fréron (Elie - Cathe- rine), critique célébre, né à Quimper, m. à Paris (1718- 1776); ennemi de Voltaire et Frère-Orban, des Philosophes. Voltaire, dans sa satíre le Pauvre Diable et dans plusieurs épigrammes, ne l'a point ménagé : L'autre jour, au fond d'un vallon, Un serpent mordít Jean Fréron. Que pensez-vous qu'il arriva? Ce fut le serpent qui creva! Fréron, critique imbu des traditions classiques, était loin d'être sans talent. Il fonda l'Année littéraire, qui parut de 1754 à 1790.- Son fils, LOUIS-MARIE-STA- NISLAS, conventionnel, né à Paris, m. à Saint-Domingue (1754-1802), se signala par ses violences à Marseille et à Toulouse. frérot [ro] n. m. Fam. Petit frère; frère. fresaie [se] n. f. (peut- être du lat. præsaga, l'oiseau qui présage). Un des noms de l'effraie. frésange [san-je] n. f. (lat. friscinga). Féod. Droit que percevaient quelques sei- gneurs sur les pores nourris ou vendus dans l'étendue de leur territoire. Elie Fréron. Frescobaldi (Girola- mo), compositeur et organiste italien, né à Ferrare, m. à Rome (1583-1644); il a écrit des fugues, des motets, des morceaux religieux remarquables. Fresenius (Charles-Remi), chimiste allemand, né à Francfort-sur-le-Mein, m. à Wiesbaden (1818- 1897); auteur de nombreux ouvrages de chimie ana- lytique. frésillon [zi, Il mll.] n. m. Nom vulgaire du troène. Fresnais (La), comm. d'Ille-et-Vilaine, arr. et à 17 kil. de Saint-Malo, non loin de la baie de Can- cale; 2.100 h. Ch. de f. Et. Volailles.