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FRA de la famille des estocs. Pl. des francs-taupins. (L'Acad, écrit des FRANCS TAUPINS, forme que rien ne justifle.) franc-tenancier n. m. Dr. féod. Tenancier qui avait des terres en roture, mais qui en avait ra- cheté les droits, Pl. des francs-tenanciers. franc-tillac n. m. Mar. Pont léger dans cer- tains bateaux du xvIIe siè- cle. Dans les actes de com- merce, pont supérieur : le capitaine répond des ob- jets lac. Placés sous franc-til- des francs-tillacs. franc-tireur n. m. Soldat qui, sans faire par- tie de l'armée régulière, reçoit commission pour la durée d'une guerre. Pl. des francs-tireurs. une Francus [kuss] ou Francion, dans la lé- gende du moyen âge, fils d'Hector et père de la na- tion française. Les aven- tures de Francus ont ins- piré à Ronsard un poème épique, la Franciade. (V. ce mot.) Franc-tireur (1870). frange n. f. (lat. fim- bria). Tissu d'où pendent des filets, servant à or- ner les meubles, les vête- ments, etc. Fig. Objet découpé ou pendant comme une frange: les franges des cils. Ce qui est au bord : robe qui a une frange de boue. Phys. Franges d'in- terférence, v. INTERFERENCE. - ENCYCL. Manuf. La frange est un ornement pour les draperies, les meubles et les vêtements; c'est un tissu à filets retombants. On tisse les franges Franges diverses. l'une après l'autre en réservant un espace qui laisse libres les fils de chaîne, coupés ensuite dans le milieu de l'espace pour former la frange. La frange laté- rale, autre sorte, est faite à l'aide de fils de trame libres entre chacun des bords de l'étoffe, que l'on coupe dans leur milieu. frangé, e adj. Orné de franges: rideaux frangés. Corps franges, bandelettes médullaires du cerveau, qui naissent de la voûte à trois piliers. frangeon [jon] n. m. Petite frange. franger je y. a. (Prend un e muet après le g devant a et o: il frangea, nous frangeons.) Garnir de franges franger un tapis. Border de bandes dé- coupées comme des franges: une lueur rose frangeait l'horizon. franger n. m. Techn. V. FRANGIER. frangeuse [jeu-ze] n. et adj. f. Ouvrière qui fait des franges frangeuses en châles. frangibilité n. f. Qualité de ce qui est frangible. frangible adj. (du lat. frangere, briser). Qui est susceptible d'être rompu ou brisé. frangier [ji-é], ère ou franger [jé], ère n. et adj. Ouvrier, ouvrière qui fait la frange. frangin n. m. Arg. Frère. frangine n. m. Arg. Soeur. frangipane n. f. (de Frangipani, nom de l'in- venteur de ce parfum). Sorte d'arome d'origine ita- lienne, qui servait à parfumer les peaux à gants. Crème épaisse, parfumée aux amandes. Påtisserie garnie de cette crème. Fruit du frangipa- nier. Varíété de poire. frangi- panier ni-éj n. m. Genre d'apocynacées, voisines des lauriers-roses. <- ENCYCL. Les frangipa- niers sont des arbres et des arbrisseaux de l'Amérique tropicale, à grandes feuil- les alternes et à belles fleurs groupées en cymes termi- nales. On en Frangipanier. connait quarante espèces,parmi lesquelles le frangipa- nier à fleurs rouges, le frangipanier à fleurs blan- ches,etc., qui sont cultivés dans les serres européennes. 935 - Frangistan, nom que les Orientaux donnent à l'Europe occidentale. frangulate n. m. Sel de l'acide frangulique. frangule n. f. Bot. Nom scientifique de la bourdaine. franguline n. f. Glucoside que l'on extrait de l'écorce de la bourdaine: la franguline est une matière colorante jaune, soluble dans l'alcool, la benzine, l'essence de térébenthine, mais insoluble dans l'eau. - frangulique adj. Se dit d'un acide produit dans le dédoublement de la franguline. Frangy, ch.-1. de c. (Haute-Savoie), arr. et à 22 kil. de Saint-Julien, sur le ruisseau des Usses; 1.180 h. Le cant. a 13 comm., et 6.280 h. Frankenberg, v. d'Allemagne (roy, de Saxe). sur un affluent de la Mulde; 13.358 h. Ville indus- trielle. Frankenstein [ken'], v. de Prusse (Silésie); 8.410 h. Lignite. frankenthal (kèn'] n. m. Cépage noir, à chair ferme et juteuse, cul- tivé surtout comme rai- sin de table. Frankenthal [kèn'], v. d'Allemagne Bavière); 18.200 h. d'instru- Fabrication ments aratoires. frankiste [kis-te] n. m. Membre d'une secte juive fondée en Allemagne par Jacob dit Frank (1720-1791), qui, se réclamant du livre le Zohar, attaqua les opinions des rab- bins sur le Talmud. B. Franklin. Franklin, le plus septentrional des trois districts provisoires créés dans les Territoires du Nord-Ouest (Dominion du Canada). Il comprend tou- tes les iles de l'archipel arctique de l'Amérique du Nord et les deux presqu'iles Melville et Boothia. Franklin (Benjamin), homme d'Etat et publiciste américain, né à Boston, m. à Philadelphie (1706-1790). 11 est l'inventeur du paraton- nerre, l'auteur du livre popu- laire intitulé: la Science du bonhomme Richard, d'inté- ressants Mémoires. Philo- sophe et moraliste éminent, il fut aussi un des fon- dateurs de l'indépendance américaine, et vint en France négocier l'alliance de Louis XVI avec la nou- velle république (1777). John Franklin. Franklin (John), navigateur anglais, né à Spilsby, mort dans un voyage d'exploration au pôle nord (1786-1847). C'est aux tentatives faites par des navigateurs de toutes les nations pour trouver les traces de sa mission, que l'on doit la découverte du passage du Nord-Ouest. Franklin (Alfred), érudit français, né à Versailles, m. à Paris (1830-1917); a consacré de nombreux ouvrages au vieux Paris. franklinisation [sa-si-on] n. f. Traitement médical par l'électricité sta- tique ou de frottement. ENCYCL. Les machines employées à la franklinisation sont du genre de celles de Carré et de Wimshurst, et sont dites machines statiques. Les for- mes sous lesquelles on peut employer la franklinisation sont : le bain, où le malade, placé sur un tabouret dont les pieds sont en verre, est relié par un con- ducteur à l'un des pôles de la machine, l'autre pôle communiquant avec la terre; la douche (vent ou souffle élec- trique), produite par un ensemble de pointes par où s'échappe le fluide élec- trique, qui vient frapper la région ma- lade; l'effluve, souffle avec une seule pointe; l'étincelle, que l'on fait jaillir en approchant du malade une boule en com- munication avec le sol. La franklinisation relève la pression artérielle; elle agit sur les nerfs, et est indi- quée, sous forme de bains et de douches, dans la neu- rasthénie, l'hystérie, et les maladies nerveuses. Sous forme d'effluves, d'étincelles, elle produit de la ré- vulsion et s'emploie dans la sciatique, l'eczéma, les rhumatismes musculaires. franklinite n. f. Oxyde naturel complexe de zinc, de manganèse et de fer. franquette [kè-te] n. f. (de franc). N'est usité que dans cette phrase familière: à la bonne fran- quette, franchement et sans façon. Franqueville (Amable-Charles FRANQUET de, comte), administrateur français, membre de l'Aca- démie des sciences morales (1888), né et m. à Paris (1840-1919), auteur de travaux estimés sur le droit public et administratif de l'Angleterre. fransquillon [ll mll.] n. m. Terme injurieux par lequel les flamingants désignent les partisans de la langue et de la culture françaises en Belgique. Frapié (Léon), romancier et auteur dramatique français, né à Paris en 1863; auteur de la Mater- nelle, les Obsédés, ete. C'est un observateur exact et précis, au style serré. Frappa (José), peintre français, né à Saint- Etienne, m. à Paris (1854-1904); peintre de sujets ecclé- siastiques, d'un talent agréable, et qui ne manque ni d'observation ni de verve. frappage [fra-pa-je] n. m. Action de frapper. Résultat de cette action: le frappage de la monnaie. frappant (fra-pan], e adj. Qui fait une vive im- pression sur l'esprit: preuves frappantes. Qui saute aux yeux: ressemblance frappante.N.m.Cequi produit une forte impression auteur qui recherche le frappant. FRA frappart (fra-par n. m. Celui qui frappe, qui aime à frapper. (Vx.) Frère Frappart, moine libertin. frappe (fra-pe] n. f. Action de frapper la mon- naie la frappe de la monnaie est réservée à l'Etat. Empreinte que le balancier fait sur les monnaies ou sur les médailles. Assortiment de matrices pour fondre des caractères d'imprimerie. frappé [fra-pé), e adj. Saisi, surpris: être frappé d'une chose. Congelé ou simplement mis à rafraichir dans la glace: champagne frappé; carafe frappée. Vers bien frappes, où il y a de la force, de l'énergie. Ouvrage frappé au bon coin, bon ouvrage. Etoffe bien frappée, étoffe forte et serrée. Imagination frappée, remplie d'une chose, de terreur, par exem- ple. Musiq. Temps frappé ou subst. frappé, temps de la mesure que l'on marque en frappant un coup qui produit quelque bruit. frappe-devant n. m. invar. Gros marteau à long manche, à l'usage des forgerons. frappe-main n. m. Un des noms du jeu de la main chande. frappement [fra-pe-man] n. m. Action, ma- nière de frapper. Frappement du rocher (le), miracle de Moïse faisant jaillir d'un rocher une source d'eau vive pour désaltérer les Israélites errant dans le désert. Cette scène a souvent inspiré de grands peintres. Parmi les plus célèbres il faut citer: Raphael (Vatican), N. Poussin (musée de l'Ermitage, à Pétrograd), Bassan (Louvre). frappe-plaque n. m. Plaque de fer en usage chez les orfèvres, pour donner le contour à une pièce. frapper (fra-pé] v. a. Donner un ou plusieurs coups frapper la terre du pied. Blesser : Louis XV fut frappé d'un coup de canif par Damiens. Donner une empreinte à frapper de la monnaie. Atteindre par une décision juridique, administrative, etc.: ju- gement frappé d'appel; frapper une marchandise d'un impot. Fig. Faire périr: la mort frappe tous les hommes. Faire retentir: frapper l'air de ses cris. Sonner l'horloge frappe douze heures. Produire de l'effet frapper un grand coup. Tomber sur: la lu- mière frappe les objets. Faire impression sur : frap- per les yeux, l'imagination. Congeler au moyen de la glace: frapper de l'eau, une carafe, du cham- pagne. Frapper comme un sourd, très fort. Mar. Assujettir (un cordage). V. n. Frapper à la porte de quelqu'un, le solliciter. Frapper à toutes les portes, avoir recours à un grand nombre de personnes. Se frapper v. pr. S'émouvoir, s'inquiéter outre me-- malade qui se frappe beaucoup. ALLUS. HIST. Soldat, frappe au visage, cri de César, avant la bataille de Pharsale, en voyant la brillante cava- lerie pompéienne. Les jeunes patriciens qui la com- posaient s'enfuirent pour ne pas être défigurés. On applique ce mot à un adversaire que l'on veut frap- per à l'endroit sensible. V. THEMISTOCLE et POMPÉE. frappeur, euse [fra-peur, eu-se] n. Qui frappe. N. m. Ouvrier forgeron qui emploie le marteau. Ad- jectiv. Esprit frappeur, esprit des morts, qui, selon les spirit s. se manifeste par des frappements sur les meubles, les murs, etc. sure : frarachaux [cho] n. m. pl. Dr. anc. Cohéritiers ou autres communistes possédant par indivis. (On disait aussi FRARÉCHEURS.) fraracher [ché] v. a. (de frère). Dr. féod. Par- Le Frappement du rocher, tableau de Raphaël. tager de façon que l'aîné doive foi et hommage au 99€ seigneur pour totalité du flef. (On disait aussi FRARECHER.) frareuseté [ze-te] n. f. Dr. anc. Possession d'un héritage par indivis. Frary (Raoul), publiciste français, né en 1842, m. à Plessis-Bouchard en 1892. Il a écrit : le Péril national, la Question du latin, Manuel du déma- gogue, etc. fras fra] n. m. (orig. inconn.) Région du corps du boeuf ou du veau, comprise entre l'extrémité in- férieure et antérieure de la cuisse et la partie pos- térieure du ventre. Syn. de GRASSET, HAMPE, etc. frasage [sa-je] n. m. Action de fraser la pâte. Frascati, l'ancienne Tusculum, v. d'Italie, près de Rome, au pied des monts Albains; 6.300 h. Nom- breuses villas célèbres par leurs jardins et leurs jets d'eau. Frascati, maison de jeu fondée sous le Directoire et si- tuée à Paris à l'angle de la rue de Richelieu et du boulevard; on y donnait aussi des bals. Dé- molie en 1837. frase (fra-ze] n. f. Action de fraser la pâte. Racloir en acier pour racler le pétrin. fraseau [0] n. m. Tige d'acier verticale, sur laquelle tournent les roues de l'ourdissoir. Frase. fraser [se] v. a. Pâtiss. Syn. de FRAISER. Fraser [sèr) (le), fleuve du Canada (Colombie bri- tannique), qui sort des montagnes Rocheuses et se jette dans le Pacifique; cours 1.300 kil.