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FRA Avec Charles IV, les Etats généraux déclarèrent les femmes inhabiles à succeder au trône, déclaration qui ne s'appuyait pas sur la Loi salique. Charles IV s'éteignit la branche des Capetiens directs, et avee Philippe VI commença celle des Valois (1328). Les Capétiens-Valois. La guerre de Cent ans. (V. CENT ANS., Les rois d'Angleterre possédaient des fiefs en France : ils étaient donc vassaux des rois de France. Il en résulta une rivalité, qui aboutit á la guerre de Cent ans (1337-1453). La lutte éclata à l'occasion de l'avènement de Philippe VI de Valois (1328-1350), qui écarta Edouard III du trône de France, lorsque s'éteignit la race des Capétiens directs. En 1346, Edouard III, après alliance avec les Com- munes flamandes, écrasa à Crécy larmée française et s'empara de Calais. A sa mort (1350), Philippe VI laissa la France épuisée; cependant, le domaine royal s'accrut, sous ce règne, du Dauphiné et de la baronnie de Montpellier. Sous Jean le Bon (1350-1364), la France fut atta- quée de nouveau par l'Angleterre, et vaincue à Mau- pertuis, près de Poitiers (1356). Jean, fait prisonnier, fut conduit à Londres. Pendant sa captivité, Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, s'insurgea contre le dauphin Charles, lui opposa le roi de Navarre, Charles le Mauvais, et fit massacrer les maréchaux de Nor- mandie et de Champagne. Mais les bourgeois de Paris ne voulurent pas recevoir le roi de Navarre, allié des Anglais, et Marcel périt assassiné. - La révolte des Jacques contre la noblesse, coincidant avec la révolte de Marcel, fut sévèrement réprimée. Jean le Bon recouvra la liberté par le traité de Brétigny (1360); le roi d'Angleterre renonçait à ses prétentions sur la couronne de France, moyennant une forte rançon, mais il gardait l'Aquitaine, le Poitou, l'Aunis, la Saintonge et la ville de Calais. Jean le Bon avait laissé à Londres un de ses fils en olage. Celui-ci ayant pris la fuite, Jean revint se con- stituer prisonnier en Angleterre, où il mourut en 1364. Le dauphin Charles devint roi sous le nom de Charles V (1364-1380). La France était démembrée par le traité de Brétigny, accablée par une dette énorme, déchirée par les factions, ravagée par les Grandes Compagnies. Charles V, roi prudent et ha- bile, fut servi par un vaillant capitaine, Du Guesclin. Du Guesclin ruina les espérances de Charles de Navarre par la victoire de Cocherel, et délivra la France des Grandes Compagnies en les conduisant faire la guerre en Espagne, Profitant du mécon- ulev par la tyrannie des Anglais dans les provinces qu'ils occupaient, Du Guesclin les attaqua. Ses succès furent si décisifs, qu'en 1378 les Anglais ne possédaient plus que Calais, Bordeaux et Bayonne. tentement La succession du due de Bretagne, Jean III (mort en 1341), fut disputée entre 10 Charles de Blois, marié à Jeanne de Penthièvre, nièce du défunt ; 20 Jean de Montfort, frère cadet de Jean III. Charles fut soutenu par les Français, Jean par les Anglais. Après des alternatives de succès et de revers, la guerre de la succession de Bretagne se termina, en 1365, par le traité de Guérande, au profit de la mai- son de Montfort. Charles V fortifia le pouvoir royal, s'entoura de conseillers sages et prudents, fixa à 13 ans la majo- rité des rois, et décida que les apanages seraient constitués en argent. Il favorisa les travaux de l'in- telligence et fonda au Louvre une bibliothèque. Charles VI (1380-1422), arrivé à sa majorité, con- gédia ses oneles, qui étaient de mauvais conseillers. Malheureusement il devint subitement fou (1392); ses oncles revinrent au pouvoir, la France fut déso- lée par la rivalité des Ármagnacs et des Bourgui- gnons. Les Anglais, à la faveur de la guerre civile, remportèrent la victoire d'Azincourt (1415), et, en vertu du traité de Troyes (1420), un roi d'Angleterre fut proclamé roi de France à la mort de Charles VI. Charles VII (1422-1461), exclu du trône par le traité de Troyes, ne possédait que quelques villes au bord de la Loire, et la France allait devenir anglaise lorsque apparut Jeanne d'Arc. Jeanne déli- vra Orléans (1429), conduisit Charles VII à Reims pour le faire sacrer roi de France, ne put s'emparer de Paris, et, prise à Compiègne par les Bourgui- gnons, fut livrée aux Anglais, qui la brûlèrent vive à Rouen (1431). La mort de Jeanne d'Are ne ralentit pas l'élan que l'héroine avait donné à la défense nationale; un sentiment nouveau, le patriotisme, naquit dans les cœurs, et en 1453 les Anglais ne possédaient plus que Calais. - Quand Charles VII eut conquis son royaume, il comprit qu'il avait le devoir de le rendre fort, et il dota la France d'une armée per- manente. Temps modernes. Guerres d'Italie. Louis XI gou- verna despotiquement, et se montra sans scrupules sur le choix des moyens, mais son oeuvre fut fé- conde. Il porta aux grandes maisons féodales un coup dont elles ne se relevèrent plus, et, dans sa lutte contre la haute noblesse, il prit son point d'appuí dans la bourgeoisie. Dès son avènement, les nobles, mécontents. for- mèrent la ligue du Bien public, et trois ans après la bataille de Montlhéry (1465) il dut faire la paix, à Péronne, avec Charles le Téméraire, marcher même contre ses alliés secrets les Liégeois, qui s'étaient révoltés contre le duc de Bourgogne. En 1472, le duc de Berry, frère du roi de France, mourut empoisonné. Charles le Téméraire prit pré- texte de cette mort tragique, pour déclarer la guerre à Louis XI qu'il accusa de n'y être pas demeuré étranger. Il se jeta sur la Picardie, mais échoua devant Beauvais, et Louis XI détacha de lui le roi d'Angleterre (traité de Picquigny, 1475). Charles le Téméraire s'éloigna, et entreprit la con- quête de la Suisse. Vaineu à Granson et à Morat (1476), il périt sous les murs de Nancy. Débarrassé de ce redoutable adversaire, Louis XI écrasa im- pitoyablement ses derniers adversaires. Il annexa la Bourgogne, l'Artois, la Franche-Comté, la Provence, l'Anjou, le Maine. Avec Louis XI finit le moyen âge, et commencent les temps modernes. L'ère des guerres privées est close, et les rois, de plus en plus puissants dans leurs royaumes, n'auront plus à lutter contre les grands vassaux; ils se disputeront la domination de I'Europe. La fin du moyen âge fut hâtée aussi par plusieurs découvertes d'une extrême importance: 1° l'emploi LAR. UNIV., 2 v. - T. I. - 927 - - des armes à feu changea les conditions de la guerre: 2° l'imprimerie, inventée par Gutenberg (1436), favo- risa la propagation des connaissances en permet- tant l'impression des livres à un nombre infini d'exemplaires; 3° la découverte de l'Amérique donna une vive impulsion au commerce maritime. C'est la bourgeoisie surtout, qui profita de ces trois grandes découvertes. Comme les seigneurs dé- daignaient le commerce, la bourgeoisie s'enrichit de l'oeuvre de Colomb; comme ils dédaignaient l'in- struction, la découverte de l'imprimerie profita principalement à la classe moyenne; enfin, l'emploi des armes à feu porta un coup mortel à la cheva- lerie. Charles VIII (1483-1498) regna d'abord sous la tu- telle d'Anne de Beaujeu, qui triompha d'une ré- volte des grands (Guerre folle, bataille de Saint- Aubin-du-Cormier, 1488). Il épousa Anne de Bretagne, héritière du riche duché de ce nom, et commença les guerres d'Italie. Il conquit le royaume de Naples, sur lequel il prétendait avoir hérité les droits de Charles d'Anjou, frère de saint Louis. Mais un ligue se forma contre lui. Vainqueur à Fornoue (1495), il put regagner la France, où il mourut trois ans après, sans laisser d'enfants. Louis XII, cousin de Charles VIII et duc d'Or- léans, mérita le surnom de Père du peuple (1498- 1515) par la douceur de son administration. Il épousa la veuve du dernier roi, et rattacha ainsi la Bretagne à la couronne. Belliqueux comme Char- les VIII, il envoya ses armées au delà des Alpes, conquit le duché de Milan en trois semaines, puis il s'entendit avec le roi d'Espagne. Ferdinand le Catholique, pour s'emparer du royaume de Naples : mais les Alliés ne purent tomber d'accord sur le partage de leur conquêtes et se déclarèrent la guerre. Vaincus par les Espagnols à Seminara et Cérignoles (1503), les Français durent signer les traités de Blois (1505), que les états généraux ne voulurent pas approuver. Louis XII commit une faute en concluant la Ligue de Cambrai contre les Vénitiens (1508), car il fut bientôt abandonné de ses alliés, qui formèrent contre lui la Sainte-Ligue; et, malgré la victoire de Ra- venne, où périt Gaston de Foix (1512), l'Italie fut perdue pour nous après la bataille de Novare. Héritier des prétentions de son cousin germain Louis XII sur le Milanais, François Ier (1515-1547) descendit en Italie et gagna la sanglante bataille de Marignan (1515) sur les Suisses au service du duc de Milan. A la suite de cette victoire, il fut l'un des princes les plus puissants de l'Europe. L'empereur d'Allemagne étant mort, sa couronne fut revendiquée à la fois par François Ier, et par Charles-Quint roi d'Espagne. Ce dernier l'ayant emporté, alors commença entre la France et l'Au- triche une longue rivalité. Elle fut signalée d'abord par la perte du Milanais et par la bataille de Pavie, où le roi de France fut fait prisonnier.François Ier n'ayant pas voulu se sou- mettre à la paix de Madrid. la guerre recommença jusqu'au jour où les deux monarques épuisés durent signer la paix de Cambrai (1529), suivie, après de nouvelles hostilités, de la paix de Crespy (1544). François Ier mourut en 1547, à Rambouillet. Il avait gouverné despotiquement son royaume. Sous Henri II. les Français s'emparèrent des Trois-Evéchés, obligèrent Charles-Quint à lever le siège de Metz, et reprirent Calais à l'Angleterre. La paix de Cateau-Cambrésis mit fin aux guerres d'Ita- lie; la France conservait Calais, Metz, Toul et Ver- dun, mais renonçait à ses prétentions au delà des Alpes (1559). Les règnes de François Ier et de Henr II furent si- gnalés par une Renaissance artistique et littéraire: pendant les guerres d'Italie, les Français subirent l'influence de l'art et de la littérature des Italiens, et, d'autre part, sous l'influence de la Flandre, la France avait eu des artistes remarquables à Tours et à Dijon. Il y avait eu une Renaissance flamande et une Renaissance italienne: il y eut aussi une Renaissance française, qui eut son originalité propre. V. RENAISSANCE. Les guerres de religion. La Réforme fut une révolution à la fois religieuse et politique; elle eut pour résultat de faire reconnaitre par les souverains le principe de la liberté de conscience. Elle est insé- parable de la Renaissance; elle ne s'expliquerait pas, elle n'aurait pas abouti si la Renaissance, l'imprimerie et l'humanisme n'avaient habitué les esprits à la discussion et propagé les connaissances. La Réforme, dont Luther donna le signal, fut pré- chée en France par Calvin; elle provoqua. entre catholiques et protestants, une longue série de guerres, connues sous le nom de guerres de religion. Déjà, sous François 1er et sous Henri II, des per- sécutions avaient été dirigées contre les non- catholiques: extermination des vaudois, supplices d'Etienne Dolet, d'Anne du Bourg. Sous François II (1559-1560), la lutte ouverte éclata entre les catho- liques et les protestants; les premiers s'appuyèrent sur l'Espagne, les seconds sur l'Angleterre. La lutte fut envenimée par la rivalité des Bourbons et des Guises, qui se disputaient le pouvoir. François II avait épousé Marie Stuart, nièce de François de Guise et du cardinal de Lorraine. Ceux-ci, soutenus par la reine mère, Catherine de Médicis, exercèrent une puissante influence sur l'esprit du jeune roi. Ils l'emportèrent d'abord sur les protestants, dont beaucoup furent mis à mort, après la conjuration d'Amboise (1560). Sous Charles IX (1560-1574), les efforts de L'Hos- pital pour réconcilier les protestants et les catho- liques ne furent pas secondés par Catherine de Médicis. Le colloque de Poissy n'aboutit pas, et le massacre des protestants de Wassy, par les gens du duc de Guise, fit éclater les hostilités (1562). Les guerres de religion ensanglantèrent la France durant les règnes de Charles IX (1560-1574), de Henri III (1574-1589), et le commencement du règne de Henri IV (1389-1610). V. RELIGION (guerres des. Henri III. mort assassiné, eut pour successeur Henri IV; mais ce ne fut qu'après cinq ans de lutte que ce dernier put entrer dans sa capitale, et pro- clama l'édit de Nantes (1598), qui mit fin aux guerres de religion. -Les Capétiens-Bourbons. La France racifiée fut régénérée par Henri IV et par son ministre Sully. Le commerce, l'industrie, l'agriculture furent encou- ragés, les finances rétablies, et Henri IV se dispo- sait à attaquer la maison d'Autriche, quand il fut assassiné par Ravaillac. FRA La monarchie absolue. Louis XIII (1610-1643), fils de Henri IV et de Marie de Médicis, n'avait que neuf ans lors de l'assassinat de son père. Régente du royaume, Marie de Médicis, abandonnant la po- litique du roi défunt, maria son fils à l'infante d'Espagne Anne d'Autriche. Elle confia le pouvoir à l'italien Concini, qui fit une fortune scandaleuse, et les grands, relevant la tête, dilapidèrent les écono- mies amassées par Sully. Louis XIII, déclaré majeur, disgracia Concini, mais donna toute sa confiance à Albert de Luynes, qui n'avait d'autre talent que celui de dresser des oiseaux de proie. Les protestants se souleverent, comme les nobles. La situation de la royauté était fort embarrassée, lorsque le cardinal de Richelieu, - protégé de la reine mère, devint ministre de Louis XIII (1624). Richelieu consacra toutes les forces de son génie: 10 à fortifier le pouvoir royal en abaissant les grands et en enlevant aux protestants tout reste de pouvoir politique à abaisser la maison d'Autriche pour établir 1 hégémonie de la France en Europe. Il con- tinua done la politique de Henri IV et prépara celle de Louis XIV. Les grands seigneurs intriguaient sans cesse contre l'autorité royale. Richelieu punit sans pitié les conspirateurs, ainsi que les duellistes. L'edit de Nantes avait garanti aux protestants la liberté de conscience; mais les protestants voulu- rent avoir en outre une certaine indépendance poli- tique. Richelieu assiéga et prit La Rochelle, dernier boulevard du protestantisme; il laissa aux vaincus la liberté de conscience, mais leur influence politi- que fut à jamais ruinée (1628). Pour abaisser la maison d'Autriche, Richelieu in tervint secrètement d'abord (subsides aux princes protestants d'Allemagne et au roi de Suède Gustave- Adolphe), puis directement, dans la guerre de Trente ans. Les armées françaises prirent l'Artois, la Pi cardie, l'Alsace, le Roussillon; mais Richelieu mon- rut avant d'avoir pu assister au triomphe final de sa politique (1642). Louis XIII le suivit peu après dans la tombe. Louis XIV (1643-1715) succéda à son père Louis XIII, sous la régence d'Anne d'Autriche, qui continua la guerre contre la maison d'Autriche. Condé battit les Espagnols à Rocroi (1643), à Fri- bourg (1644), à Nordlingen (1645); puis, trois ans après, il acheva de les écraser dans la plaine de Lens. Toutes ces victoires amenèrent la paix de Westphalie (1648), par laquelle l'empereur d'Alle- magne nous cédait définitivement les Trois-Evéchés et l'Alsace, moins Strasbourg. L'Espagne refusa de traiter, et resta en guerre avee la France. Pendant que nos armées se couvraient de gloire, des troubles civils éclataient à Paris. Le Trésor étant épuisé, Mazarin voulut lever de nouveaux im- pôts, mais le Parlement refusa d'enregistrer les édits. Mazarin ayant fait arrêter trois conseillers, Paris se souleva, et le Par- lement eut gain de cause sur la Cour (paix de Rueil, 1649). A la Fronde par- lementaire succéda la Fronde des prin- ces, à la tête des- quels fut Condé, brouillé avec la Cour, et qui passa aux Espagnols. Ma- zarin, qui avait dû s'exiler à Cologne, rentra tout-puissant à Paris. Grâce à la victoire remportée par Turenne aux Dunes, près de Dun- kerque, sur Condé et les Espagnols (1658), il obligea l'Es- pagne à signer la paix des Pyrénées (1659). La France ob- Armoiries de la maison de France tenait l'Artois et avant 1789. le Roussillon, et Louis XIV épousait l'infante Marie-Thérèse. Condé rentra en grâce. A la mort de Mazarin (1661), Louis XIV annonça sa volonté de gouverner désormais par lui-même, sans premier ministre. Il commença par briser la puis- sance du surintendant Foucquet, et prit réellement les rênes du pouvoir. Il fut secondé par des adminis- trateurs comme Colbert et Louvois, des diplomates comme Hugues de Lionne, des généraux comme Condé, Turenne, Luxembourg. Villars; des marins comme Duquesne, Duguay-Trouin, Jean Bart, Tour- ville des ingénieurs militaires comme Vauban, des magistrats comme Lamoignon et d'Aguesseau. Louis XIV, absolu en tout, tendit sans mesure les ressorts de la monarchie : à l'intérieur, il fit tout plier sous sa volonté; à l'extérieur, il voulut rompre, à son profit, l'équilibre de l'Europe, et il fut entraîné dans des guerres qui épuisèrent la France. STORNIE Guerre de dévolution ou guerre de Flandre (1667- 1668). Quand Philippe IV d'Espagne mourut, Louis XIV réclama le Brabant au nom de sa femme Marie-Thérèse. Ses prétentions n'ayant pas été ad- mises sur-le-champ, il envahit la Flandre à la tête de son armée, que commandait Turenne (1667). L'année suivante, Condé fit en quinze jours la conquête de la Franche-Comté. Craignant une coalition euro- péenne, Louis XIV consentit à signer le traité d'Aix- la-Chapelle, qui nous donna presque toutes les villes conquises en Flandre (1668). Guerre de Hollande (1672-1678). La Hollande s'était prononcée contre la France pendant la guerre de Flandre. Louis XIV lui déclara la guerre, et, malgré la coalition de la Hollande avec l'Angleterre. l'Espagne, l'Empereur, il imposa à ses ennemis la paix de Nimègue, qui nous donna la Franche-Comté (1678). Guerre de la ligue d'Augsbourg (1686-1697). Après le traité de Nimègue, Louis XIV abusa de sa toute- puissance: il révoqua l'édit de Nantes (1685), et il annexa des territoires en pleine paix. Le roi d'An- gleterre, Guillaume III, forma contre lui la ligue d'Augsbourg (1686), et bientôt éclata une guerre si- gnalée par les victoires de Fleurus, de Steinkerque, de Nerwinde, et par l'échec de La Hogue. La paix fut signée à Ryswick (1697). Guerre de succession d'Espagne (1701-1713). Le roi d'Espagne, Charles II, n'avait pas d'enfant. Il dé- 53**