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FRA en France en 1814, quinze jours avant Louis XVIII, il prononça quelques paroles émues, mais insigni- flantes. Ce fut vraisemblement le comte Beugnot qui envoya au Moniteur» la version officielle qui fit fortune: Il n'y a rien de changé en France; il n'y a qu'un Français de plus. » - ENCYCL. Dr. On nait Français ou on le devient, soit par l'effet de la naturalisation, soit par annexion. Français de naissance. Enfants nés de parents français en France ou à l'étranger.- Individus nés en France de parents inconnus ou de nationalité in- connue.- Enfants nés en France d'un père étranger né en France. - Enfants nés en France de parents étrangers et dont la mère est née en France (ils peu- vent, par déclaration devant le juge de paix, décli- ner la qualité de français dans l'année qui suit leur majorité telle qu'elle est fixée par la loi française). - Enfants nés en France de parents étrangers nés à l'étranger, s'ils sont domiciliés en France à l'époque de leur majorité (mais ils ont le droit de répu- diation). Naturalisation par le bienfait de la loi ou natu- ralisation de faveur. La naturalisation est acquise de plein droit: 10 au mineur, né en France ou à l'étranger, d'un étranger qui acquiert ou recouvre la nationalité française; 2 à l'enfant né en France de parents étrangers nés à l'étranger et non domicilié en France à l'époque de sa majorité, à la seule con- dition de déclarer son intention au consul de sa résidence et de fixer son domicile en France dans l'année qui suit la déclaration; 3° à la femme et aux enfants nés à l'étranger d'un étranger, âgés de plus de 21 ans et de moins de 22 ans, lorsque celui-ci devient français par naturalisation; 40 à l'étrangère qui épouse un Français; 50 à l'enfant d'étrangers dont l'un a eu autrefois la nationalité française. Naturalisation concédée par le gouvernement. La naturalisation peut être demandée par: 1° les étran- gers de 21 ans accomplis qui, après admission au stage demandée au garde des sceaux, ont été domi- ciliés en France pendant trois ans. (La durée du stage est réduite à un an pour les étrangers qui ont rendu à la France des services signalés); 20 les étran- gers de 21 ans accomplis qui ont résidé en France pendant 10 ans sans interruption; 3° les mineurs issus du mariage d'un étranger avec une Française et dont la mère, devenue veuve, demande sa réintégra- tion; 4° la femme majeure et les enfants majeurs de l'étranger en instance de naturalisation ou de réintégration; 5° les descendants de Français ou de Françaises expatriés par la révocation de l'édit de Nantes. Annexion. Quand un territoire étranger est annexé à la France, les nationaux de ce territoire deviennent français, sauf les exceptions prévues par les traités, qui peuvent, par exemple, stipuler un droit d'option pendant un temps déterminé. Perte de la nationalité française. On perd la qua- lité de français; 10 par l'acquisition volontaire de la qualité d'étranger; 20 par la répudiation de la qualité de français dans les cas où la loi l'autorise; 30 par le fait de conserver des fonctions publiques conférées par un gouvernement étranger, malgré l'ordre de les résigner, donné par le gouvernement français; 40 par le fait d'avoir pris du service mili- taire à l'étranger sans y avoir été autorisé par le gouvernement français: 50 dans le cas du mariage d'une Française avec un étranger, la femme suit la nationalité de son mari. Retrait de naturalisation. Pendant la Grande Guerre, une loi du 7 avril 1915 autorisa le gouverne- ment à retirer la naturalisation aux sujets ou anciens sujets de puissances en état d'hostilité avec la France. Linguist. La langue française est le latin lui- même, modifié par une évolution d'une vingtaine de siècles. Le latin populaire (assez différent du latin classique), transporté en Gaule par les légionnaires romains (surtout par ceux de César, 58-51 av. J.-C.), puis par les fonctionnaires et les colons, avait com- plètement triomphé, au IVe siècle apr. J.-C., de la gauloise, de laquelle il ne conserva qu'un petit nombre de mots. Au cours des ive et ve siècles, cette langue fut notablement modifiée par l'apport d'un certain nombre de mots germaniques, particu- lièrement empruntés aux Francs Saliens et consis- tant surtout en termes de guerre et de droit. Dès le VIe siècle, le gallo-roman se distinguait non moins nettement du latin écrit que des idiomes germa- niques. Aux Ixe et xe siècles, des textes de plus en plus nombreux rendent possible l'étude de la langue française. Du xie au xive siècle s'étend la période de l'ancien français; la langue littéraire se confond alors avec le dialecte de l'Ile-de-France (qui peu à peu, pour des causes historiques, prévaudra sur les autres dialectes de la langue d'oil, puis sur ceux de la langue d'oc [v. oc et oIt]). C'est déjà une langue souple et riche, pourvue d'une flexion variée (décli- naison à deux cas) et qui a produit des chefs-d'œu- vre. La période du moyen français (xive-xve s.) est caractérisée par la simplification de la flexion et l'enrichissement du vocabulaire, dû à des emprunts au latin et au grec. Au xvIe siècle, grâce aux efforts de la Pléiade, la langue montre ses qualités poéti- ques: elle se hausse jusqu'à la spéculation philoso- phique et politique; mais elle s'encombre d'éléments empruntés aux langues anciennes ou étrangères. Epurée par Malherbe, l'Académie, l'hôtel de Ram- bouillet, Vaugelas, elle devient la langue précise, ferme et noble de l'époque classique (xvne s.). Le XVIe siècle, si hardi en toutes choses, fut, en fait de langue, assez timide; novateur dans la syntaxe, il est, en ce qui concerne le vocabulaire, extrêmement conservateur. Chateaubriand rendit à la prose l'éclat et le coloris; le romantisme abolit la distinction des termes nobles et bas et renouvela le vocabulaire. Le progrès des sciences et l'infiltration des littératu- res et des arts des pays voisins ont versé dans la langue une foule de mots étrangers ou savants. La langue française, malgré cette richesse excessive, conserve ces qualités de clarté, de précision et d'élégance qui en ont fait, selon le mot de Rivarol, une langue humaine ». V. FRANCE (littérature). Français de Nantes (Antoine), homme d'Etat et littérateur français, né à Beaurepaire (Isère). m. à Paris (1756-1836). Il fut président de la Législative en 1792 et, sous l'Empire, directeur gé- néral des Droits réunis. Français (François-Louis), peintre paysa- 919 giste français, né à Plombières (Vosges), m. à Paris (1814-1897). Parmi ses oeuvres, d'une grande justesse de composition et de couleur, citons: la Grand route à Combs-la-Ville, l'Etang de Clisson, Vue du bord du lac de Némi, etc. franc-alleu [fran- ka-leu n. m. Alleu affran- chi de toute servitude. V. ALLEU, FEODALITÉ, francatu n.m. Variété de pomme de garde. Franc-Boisy (le Sire de), chanson burlesque de E. Bourget et Laurent de Rillé, qui fut en vogue en 1855, et dans laquelle on voyait des allusions au mariage de Napoléon III. Fr.-L. Français. franc-bord n.m. Es- pace de terrain qui borde une rivière ou un canal, au delà des digues ou du chemin de halage. Bordage extérieur de la coque d'un navire, de la quille à la première préceinte. Pl. des francs-bords. franc-bourgeois n. m. Féod. Celui qui, ré- sidant sur un fief, échappait à la juridiction du sei- gneur et aux redevances féodales. Pl. des francs- bourgeois. franc-canton n. m. Blas. Canton occupant la cinquième partie de l'écu, toujours à dextre et en chef. Pl. des francs-cantons. Franc-Comtois, e [kon-toi, oi-ze], habitant ou originaire de la Franche-Comté: les Francs- Comtois. Adjectiv.: histoire franc-comtoise. France, Etat de l'Europe occidentale; cap. Paris. Superf. 550.986 kil. carr. Popul. 41.476.000 hab. (Français). I. GEOGRAPHIE PHYSIQUE. La France est située par 40-20 et 5105 de lat. N., 7°11' de long. O. et 5°53' de long, E. de Paris. Elle est bornée au N. par la Manche, le pas de Calais et la mer du Nord; au N.-E., par la Belgique, le Luxembourg et l'Allema- gne; à l'E., par l'Allemagne, la Suisse et l'Italie; au S., par la Méditerranée et l'Espagne; à l'0., par l'Atlantique; au N.-O., par la Manche. Longueur du méridien, de Zuydcoote, un peu au N. de Dun- kerque, jusqu'au col d'Arrès, au S. de Prats-de-Molo (Pyrénées-Orientales), 975 kil. Relief. Le trait essentiel de la géographie physi- que de la France est l'existence, au centre du pays, d'un vaste plateau granitique de 800 à 1.100 mè- tres d'altitude, dít Plateau Central, dont les Cévennes, les chaines du Vivarais, du Lyonnais et du Beaujo- lais forment le talus oriental, mais qui s'incline en pentes plus douces vers l'0. (causses calcaires du Rouergue et du Quercy, plateaux du Limousin, de la Marche, de Combrailles), supportant un certain nombre de soulèvements volcaniques (monts du Ve- lay, Aubrac, Cantal, chaîne des puys d'Auvergne), dont le point le plus élevé se dresse à 1.886 mètres au puy de Sancy. Au N.-O., le Plateau Central se relie par la Gâtine aux monts de Bretagne (mon- tagne Noire et mont d'Arrée) et aux collines nor- mandes (Perche et Maine). Au N.-E., le soulèvement granitique du Morvan, la côte d'Or, les plateaux de Langfes et des taucilles le rattachent aux Vosges et au plateau de Lorraine. Sur le pourtour du Plateau Central se distri- buent, à l'o., les dépressions du bassin de Paris, que draine la Seine, les plaines de la Loire et de ses affluents (Berry, Sologne, Poitou, Touraine), la plaine de la Garonne, en Aquitaine, et, à l'E., les vallées, plus étroites, où coulent la Saône (Franche-Comté et Bressel et le Rhône(Lyonnais, Dauphiné, Provence). Au S. et à l'E., deux hautes chaînes de mon- tagnes limitent le sol français: les Pyrénées, mur abrupt, dont les crètes se dressent de 2.800 à 3.400 mè- tres d'altitude, et les Alpes, dont les échelons suc- cessifs atteignent 4.810 mètres au mont Blanc; au N.-O. des Alpes, se développent en are de cercle les crêtes du Jura (1.600 à 1.800 m.), qui viennent finir au S. de la trouée de Belfort. Côtes. Elles présentent les aspects les plus variés. Sur la mer du Nord et de la Manche, les dunes de Dunkerque font place aux falaises du Boulonnais (cap. Gris-Nez), auxquelles succèdent les atterrisse- ments de la baie de la Somme, les magnifiques falaises calcaires du pays de Caux (cap de la Hève), les ré- eifs littoraux du Calvados, dans la baie de la Seine, puis les rochers de la presqu'ile du Cotentin (pointe de Barfleur et cap de la Hague), les mille dente- lures de la côte bretonne (baie du Mont-Saint- Michel, cap Fréhel, baie de Saint-Brieuc, pointe Saint-Mathieu, rade de Brest, baie de Douarnenez, pointes prolongées par les iles d'Ouessant et de Sein, presqu'ile de Quiberon, en face de Belle-Ile, pointes du Croisic et de Saint-Gildas). Plus au S., la côte vendéenne (iles d'Yeu et de Noirmoutier) devient plus basse et moins variée. Les iles de Ré et d'Oléron isolent presque de la haute mer les golfes peu profonds de l'Aunis et de la Saintonge, Déjà apparaissent les dunes, jadis mouvantes (et qui ont longtemps menacé de leur envahissement l'ar- rière-pays), mais aujourd'hui fixées par des planta- tions de pins et qui se poursuivent au S. de l'em- bouchure de la Garonne (Gironde), interrompues seulement par le bassin d'Arcachon, jusqu'à l'em- bouchure de l'Adour. Ports principaux: Dunkerque, Calais, Dieppe, Le Havre, Cherbourg, Granville, Saint-Malo, Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Ro- chelle, Rochefort, Bordeaux. Sur la Méditerranée, la côte du Roussillon et du Languedoc, parfois rocheuse aux abords de la fron- tière espagnole (cap Cerbère), est en général basse, sablonneuse, bordée d'étangs (Leucate, Sigean, Than, Berre, Valcarès, dans l'ile de la Camargue, formée par le delta du Rhône); mais, après le delta du Rhône, la côte redevient accidentée, et s'indente de profondes baies, souvent bordées d'iles (étang de Berre, caps Couronne, Sicié, rade de Toulon, pres- qu'ile de Giens, iles d'Hyères, cap Croisette, golfe de la Napoule, ile de Lérins, golfe Jouan, cap d'Antibes, rade de Villefranche, cap Ferrat, etc.). C'est la côte d'Azur, au climat délicieux, aux nom- breuses stations. hivernales. Ports principaux : Port-Vendres, La Nouvelle, Cette, Marseille, Tou- lon, Cannes, Antibes, Nice, Villefranche, etc. Cours d'eau. Ils sont inégalement partagés entre FRA l'Océan, qui en reçoit, directement ou indirectement, la majeure partie, et la Méditerranée. A l'Océan vont: 1e la Seine, grossie de l'Yonne, de l'Eure, de l'Aube, de la Marne et de l'Oise (em reçoit le tribut de l'Aisne) ; 20 la Loire, grossie as l'Allier, du Cher, de l'Indre, de la Vienne (qui re- çoit le tribut de la Creuse) et de la Maine (formee par le Loir, la Sarthe et la Mayenne); 30 la Ga- ronne, grossie de l'Ariège, du Tarn, du Lot, de la Dordogne, du Gers et de la Baise. Vont aussi à l'Océan plusieurs fleuves côtiers: la Somme. l'Orne, la Vire, iá Rance, l'Aulne, le Blavet, la Vilaine, la Sèvre Niortaise, la Charente, la Leyre, l'Adour. A côté de ces fleuves exclusivement ou presque exclu- sivement français, il faut signaler le Rhin, qui borne la France en Alsace (de Bâle à Strasbourg) et qui reçoit l'Ill. La Méditerranée ne reçoit qu'un grand fleuve, le Rhône, grossi de la Saône, de l'Ain, de l'Isère, de la Drôme, de la Durance, de l'Ardèche, et plusieurs fleuves côtiers: la Têt, l'Aude, l'Orb, l'Hérault, l'Ar- dèche et le Var. Climat. La France fait partie de la zone dite tem- pérée mais de notables différences dans la réparti- tion de la chaleur et de l'humidité dues à la plus ou moins grande proximité de l'Océan ont permis de distingaer sept grandes régions climatiques : 10 Le climat bretor, très doux et humide ; 2° le climat parisien, modérément frold et humide pen- dant l'hiver, assez chaud pendant l'été; 30 le cli- mat vosgien, aux hivers durs et nelgeux, aux étés chauds et secs; 4° le climat rhodanten, inégal comme PE HE CLIMAT BRETON ATLANTIQUE CLIMAT Vigns Paris Seuie dePARISIEN Latre CLIMAT CLIMAT AUVERGN Mais AQUITAIN CLIMAT VOSGIEN RHODANIEN Bourgogne, cap. Dijon. Bretagne, cap. Rennes. Champagne, cap. Troyes. Corse, cap. Bastia. Dauphiné, cap. Gre noble. Flandre, cap. Lille. Foix (comté de), cap. Foix. MEDITERRANEEN Répartition des climats en France. le précédent, mais généralement plus sec; 50 le climat aquitain, aux hivers tempérés, aux étés très chauds et orageux; 60 le climat auvergnat, dur, humide et brumeux; enfin, le climat méditer ranéen, aux hivers d'une grande douceur, aux étés chauds et très secs. Franche-Comté, cap. Be sançon. MEDITERRANÉE II. GÉOGRAPHIE ÉCONOMIQUE. La France est, par excellence, un pays agricole. Deux treizièmes seule- ment du sol restent incultivés. Les grands produits du sol sont : les céréales (Beauce, Brie, Picardie, Alsace, etc.), le vin (Bordelais, Bourgogne, Cham- pagne, Languedoc, Roussillon, Touraine, Anjou, Charentes (eaux-de-vie de Cognac] et Armagnac [eaux-de-vie d'Armagnac), les pommes de terre (Bre- iagne, Limousin), la betterave (Picardie, Artois, Ile-de-France), les plantes fourragères, les gazons et foins, etc..plus ce que rapportent neuf à dix millions d'hectares de forêts, taillis et brousses. Les vigno- bles, à peu près complètement ravagés par le phyl- loxéra, ont été reconstitués presque entièrement. Les populations rurales pratiquent l'élève du cheval (Boulonnais, Perche, Normandie, région tarbaise, etc.), du boeuf (Nivernais, Limousin, Normandie, Bretagne, Salers, vallée de la Garonne), des moutons (Brie, Champagne, Berry, causses, etc.), des pores (Limousin), des oiseaux de bassecour (races de poules, oies, pigeons, très estimées) et des abeilles (miel du Gâtinais, de Narbonne, etc.). Le renouvellement de l'outillage, la formation de syndicats permettent de soutenir la concurrence étrangère. Quelques cultures industrielles, telles que celle de la betterave, se sont sensiblement développées, et l'exploitation de nos richesses souterraines est en pleine activité. La houille est exploitée dans le Nord (Anzin), le Centre (Blanzy, Commentry, Saint-Etienne), le Midi (Deca- zeville, Alais), etc. Le fer est abondant (Meurthe- et-Moselle, etc.). L'Alsace a des gisements de potasse, de pétrole. L'industrie est développée sur- tout dans le Nord (métallurgie, tissages, machines), dans l'Est (métallurgie, tissages, etc.), et dans la région parisienne (machines, produits chimiques, etc.). Notre commerce intérieur est favorisé par un réseau convenablement développé de lignes ferrées et de canaux. III. GEOGRAPHIE POLITIQUE. Anciennes pro- vinces. Avant 1789, la France était divisée en 33 gouvernements militaires, qu'on appelle couramment, et improprement, provinces : Alsace, cap. Strasbourg. | Guyenne et Gascogne, Anjou, cap. Angers. cap. Bordeaux et Auch. Artois, cap. Arras. Ile-de-France, cap. Paris. Aunis, cap. La Rochelle. Languedoc.cap.Toulouse. Auvergne, cap.Clermont- Limousin, cap. Limoges. Ferrand. Lorraine, cap. Nancy. Béarn, cap. Pau. Lyonnais, cap. Lyon. Berry, cap. Bourges. Maine, cap. Le Mans. Bourbonnais, cap. Mott- Marche, cap. Guéret. lins. Nivernais, cap. Nevers. Normandie, cap, Rouen, Orléanais, cap. Orléans. Picardie, cap. Amiens. Poitou, cap. Poitiers. Provence, cap. Air. Roussillon, cap. Perpi- gnan. Saintonge et Angoumois, cap. Saintes et Angou- léme. Touraine, cap. Tours.