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FOU de clairon, de trompette, pour appeler le fourrier. Autref.. officier précédant un prince en voyage et chargé d'arrêter les logements de la cour. Fig. Avant-coureur. (En ce dernier sens, on ren- 115.J 60. R C C 115.J 138.J Allegro TCC C RC CTC CC Au fourrier de distribution (tambour). Au fourrier de distribution (clairon). Au fourrier (trompette). contre quelquefois le féminin; Corneille a dit de l'Aurore: cette belle fourrière.) Etre bon fourrier, savoir, en partageant un plat, bien servir tout le monde. fourrière [fou-ri] n. f. (de feurre). Lieu de dé- pôt des bestiaux, des chevaux, des voitures, des chiens, etc., qu'on a saisis pour dégât, dette ou con- travention, jusqu'à leur vente ou jusqu'au payement des dommages qu'ils ont causés. Autref., lieu où l'on serrait le fourrage, le bois, etc. Extrémité d'un champ où tournent les attelages pendant le travail du sol. - ENCYCL. Admin. Lorsqu'un animal est pris en délit, c'est-à-dire trouvé à l'abandon et causant du dommage, la personne lésée qui s'empare de l'animal doit le conduire au lieu de dépôt désigné par le maire : celui-ci avertit le maître de l'animal. Huit jours après la mise en fourrière, si l'animal n'est pas réclamé et si le dommage n'est pas payé, l'animal est vendu, à la requête de la partie lésée (sur simple ordonnance du juge de paix), et le prix obtenu sert au règlement du dommage et des divers frais. La mise en fourrière des animaux peut avoir lieu non seulement par suite d'une mesure administra- tive et de police, mais aussi par suite d'une mesure d'instruction criminelle, au cas de saisie d'animaux. Quant aux animaux divaguant sur la voie publique, sans conducteur, la police se charge de les mener à la fourrière. La fourrière recueille aussi des objets mobiliers trouvés sur la voie publique. fourrure [fou-ru-re] n. f. (de fourrer). Peau d'animal préparée et garnie de son poil, pour dou- bler, garnir ou orner des vêtements: les fourrures de zibeline sont très estimées. Vêtement garni de fourrures: dame qui a mis sa fourrure. Peau d'ani- mal très touffue la fourrure du chat est très élec- trique. Blas. Certains émaux de l'écu représentant des peaux qui doublent des vêtements. (V. la planche et l'article BLASON.) Touffe d'herbe laissée dans les prés par les bestiaux. Vieille toile ou vieux filin dont on garnit un cordage pour le protéger des frotte- ments. Bois de remplissage des pièces de cons- truction. Pyramide de chaudrons entrant les uns dans les autres. Plaque de tôle que l'on intercale entre deux pièces à assembler par rivetage pour com- bler les vides qui pourraient exister. En orfèvrerie, opération frauduleuse qui consiste à augmenter la teneur en métal commun d'un alliage déterminé ou d'évider des pièces d'or par une petite ouverture pour remplir ensuite la cavité avec un métal commun. -ENCYCL. Mode. La coutume de se vêtir des dé- pouilles d'animaux tués à la chasse remonte aux peu- ples primitifs et s'est perpétuée à travers les âges, mais en subissant les caprices de la mode. En France, il faut arriver jusqu'au moyen âge pour trou- ver l'usage courant des fourrures, usage que les rela- tions entre l'Europe et l'Asie. établies par les croisa- des, contribuèrent encore à étendre. L'hermine, le petit-gris, le vair sont alors les pelleteries les plus esti- mées, et des lois somptuaires en réservent l'usage aux nobles et aux puissants. Un instant éclipsée, la mode des fourrures reprend au xvie et au XVIIe siècle. Enfin, de nos jours, le commerce des fourrures donne lieu à des transactions très importantes. Indépendamment des grands animaux (ours, lions, tigres, etc.), dont on utilise les peaux pour faire des tapis, les fourreurs préparent les dépouilles de nom- breux animaux, uniquement pour les besoins de la mode, qui en confectionne d'admirables vêtements ou parures pour dames (jaquettes, pèlerines, pale- tots, capes, collets, boléros, étoles, écharpes, era- vates, manchons, toques, etc.). Les tailleurs pour hommes utilisent certaines fourrures pour doubler des pelisses, faire des cols, ou confectionner des pa- letots d'automobilistes. En règle, tous les animaux à fourrure sont chassés pour leur pelage, mais il en est de plus estimés les uns que les autres pour la qualité de la fourrure elle-même, sa rareté ou la difficulté de se la procurer. Parmi les animaux dont on utilise la fourrure, citons: hermine, zibeline, martre, chinchilla, fouine, putois, civette, castor, vison, chat sauvage, genette, loup, renard, renard argenté, isatis (renard bleu et renard blanc), lynx, loutre, loutre marine ou d'Alaska, otarie (fausse loutre de mer), caracul (avec les variétés breit- schwanz [m. allem, qui signifle large queue] mort-né ou persianer [de Perse], astrakan et caracul proprement dit, déterminées par l'âge de l'agneau et les condi- tions d'élevage des brebis), glouton, mouffette (sconse), sarigue et phalanger (opossum), écureuil, petit-gris, hamster, raton laveur, géomys, spalax, marmotte, ondatra, coypou (ou castor de la Plata), colobe, taupe, lièvre et jusqu'au lapin, dont certaines espèces forment des fourrures très appréciées, et qui servent souvent à l'imitation des autres fourrures. Les peaux de cygne et de grèbe débarrassées de leurs plumes sont de véritables fourrures. Conservation des fourrures. Les fourrures, même enveloppées avec soin dans un linge et saupou- drées de vêtiver, camphre, poivre, pyrèthre, etc., sont souvent attaquées par les mites, et la façon la 914- plus sûre de les conserver est encore de les battre fréquemment à l'air. Fours [four), ch.-1. de c. (Nièvre), arr. et à 56 kil. de Nevers; 1.450 h. Ch. de f. P.-L.-M. Porcelaine. - Le cant. a 10 comm., et 9.180 h. Fourtou (Marie-Fran- çois-Oscar BARDI de), homme politique français, né à Ribé- rac, m. à Paris (1836-1897) ; ministre de l'intérieur en1877, pendant la période de réac- tion du Seize-Mai. - Fourvière (Notre-Dame de), célèbre église, lieu de pèlerinage, sur une colline qui domine Lyon, à l'empla- cement de l'ancien forum de Trajan (Forum vetus, d'où Fourvière), qui fut témoin du martyre de saint Pothin, évê- que de Lyon; la construction De Fourtou. du premier sanctuaire remonte au xe siècle ; l'église 10 Notre-Dame de Fourvière. actuelle, de style byzantin, a été construite, sur les plans de l'architecte P. Bossan, de 1872 à 1894. fourvoiement (voi-man] n. m. (de fourvoyer). Erreur de celui qui se fourvoie, se trompe. Fig. Erreur intellectuelle ou morale; fausse voie suivie par l'esprit ou le coeur. fourvoyant (voi-i-an], e adj. Qui est de na- ture à fourvoyer (au prop. et au fig.): chemins, con- seils fourvoyants. fourvoyer [voi-ié] v. a. (de fors, et voie. - Se conj. comme aboyer.) Egarer, détourner du chemin: guide qui a fourvoyé des voyageurs. Fig. Mettre dans l'erreur. Se fourvoyer v. pr. Se tromper, s'éga- rer, se perdre. Fig. S'éloigner de la bonne voie, de la voie du vrai et du bien. Fou-San ou Fusan, v. de Chine (Kouang- Toung), sur le Si-Kiang; 700.000 h. Fou-San, v. de Corée (prov. de Kieng-Siang), sur la côte orientale de la péninsule; 44.000 h. Fousi-Yama. Géogr. V. FOUDJI -YAMA. Foussais, comm. de la Vendée, arr. et à 13 kil. de Fontenay-le-Comte, sur un affluent de la Vendée ; 1.530 h. Eglise romane. Fousseret [fou-se-rè], ch.-1. de c. (Haute-Ga- ronne), arr. et à 33 kil. de Muret, au-dessus de la Longe; 1.770 h. - Le cant. a 15 comm., et 6.550 h. fousseux [fou-seu] n. m. Houe triangulaire, servant à biner la vigne. (Syn. FESSOU.) Foussier [si-é] (Edouard), auteurdramatique fran- çais, né et m. à Paris (1824-1882); a écrit, quelquefois en collaboration, des pièces en prose ou en vers, qui se recommandent par des qualités de style: une Journée d'Agrippa d' Aubigné, la Baronne, etc., et avec Augier: Ceinture dorée, les Lionnes pauvres, un Beau Mariage, foustanelle n. f. V. FUSTANELLE. Fouta-Djallon ou Fouta-Djalon, mas- sif montagneux (2.000 m. d'alt.) et région de l'Afri- que-Occidentale française, en Guinée française; capit. Timbo. Boeufs, moutons; caoutchouc, café; grandes forêts fournissant des bois d'ebénisterie renommés. Sous le protectorat de la France depuis 1899. foutaise [tè-ze] n. f. Pop. Bagatelle, fichaise, chose peu importante. Fou-Tchéou, v. et port de la Chine, capit. de la prov. de Fo-Kien, près de l'embouchure du Si-Ho; 624.000 h. Grand arsenal, qui fut bombardé par l'amiral Courbet en 1884. fouteau [to] n. m. (dimin. de fou), Nom vulgaire du hêtre. foutelaie [è] n. f. Lieu planté de fouteaux. foutre v. a. (lat. futuere). Pop. Mettre brusque- ment: foutre ses outils à terre. Appliquer violem- ment: foutre des coups. Foutre la paix, laisser tran- quille. Foutre le camp, déguerpir. Foutre! inter- jection grossière qui exprime l'étonnement, etc. Se foutre v. pr. S'inquiéter peu, se moquer: se foutre du monde. Se foutre par terre, tomber. foutreau (tro] ou foutro n. m. Arg. milit. Moment de l'action dans une bataille. Jeu de ca- serne, consistant surtout à distribuer, selon le hasard des cartes, de fortes taloches dans la main ou sur les doigts des perdants avec un mouchoir roulé très serré. (Le mouchoir ainsi tordu est appelé lui-même Monsieur le Foutreau ou Père Foutro.) foutriquet kè] n. m. Petit homme dont on fait peu de cas, que l'on veut déprécier. foutu, e adj. Pop. Fait, exécuté: un gaillard bien foutu. Perdu: malade foutu; affaire foutue. fovéiforme adj. (du lat. foveola, petite fosse, et de forme). En forme de fossette. FOY fovéolaire [lé-re] adj. (de fovéole). Dont la superficie est creusée dé fossettes. fovéole n. f. (du lat. foveola, petite fosse). Creux à la surface du corps. Syn. de FOSSETTE. fovéolé, e adj. (de fovéole). Chargé de fossettes. fovic [vik] n. m. (provenç. fauvi, dérivé de fauve). Substance employée pour la teinture des laines, et qui remplace le sumac.! Foville (Alfred de), statisticien français, né et m. à Paris (1842-1913) ; directeur de la Monnaie, membre (1896), puis secrétaire perpétuel (1909) de l'Académie des sciences morales et politiques. Fowler (Thomas), médecin anglais, né à York (1736-1801). Il a donné son nom à la liqueur de Fow- ler, à base d'arsénite de potasse, qui s'emploie à la dose de 2 à 20 gouttes par jour, dans presque tous les cas d'affaiblissement des fonctions de la nutri- tion et dans les états névropathiques. Fox [fokss] (George), fondateur de la secte des quakers en Angleterre; né à Drayton, m. à Londres (1624-1690). En 1666, il passa en Amérique, où sa doctrine obtint de grands succès. Fox (Charles James), homme d'Etat anglais, né à Westminster, m. à Chis- wick (1759-1806). Chef du parti wigh et éloquent ad- versaire de Pitt, il de- meura toute sa vie partisan de l'alliance de son pays avec la France et l'Amé- rique. Il s'éprit de la Révo- lution française, ce qui le brouilla avec son ami Burke. Le dérèglement de sa vie fit tort à son talent et à son in- fluence politique. Charles Fox. foxé [fok-sé], e adj. (de l'angl. fox, renard). Vitic. Goût foxé, saveur foxée, se disent d'un goût, d'une sa- veur sui generis, particu- liers aux cépages américains issus du vitis Labrusca. fox-hound [pr. angl. foks-ha-ound'] n. m. (m. angl.). Chien courant anglais, dressé pour chasser le renard. fox-hunter [pr. angl. foks-heun'-teur] n. m. (expr. angl.). Celui qui chasse le renard. fox-hunting [pr. angl. foks-heun'-tin'gh] n. m. (expr. angl.). Chasse au renard. fox-terrier [foks-tè-ri-e] n. m. Espèce de chien. Pl. des for-terriers. V. TERRIER. fox-trot [foks-trot'] n. m. (expression angl. si- gnifiant trot du renard.) Danse qui s'exécute à quatre temps, dans un mouvement intermédiaire entre la marche et la polka. - ENCYCL. Le fox-trot appartient à cette choré- graphie zoologique qui s'est développée aux Etats- Unis au début du xxe siècle. L'allure en est, selon l'esprit d'imitation qui l'inspira, légèrement sacca- dée. Il consiste essentiellement en une marche en avant, en arrière ou sur le côté, à la cadence d'un ou deux pas par temps, coupée par des arrêts succes- sifs. Il est loisible aux danseurs d'imaginer sa figure. f Fox-trot. Foy [foil (Maximilien-Sébastien), général fran- çais, né à Ham (Somme), m. à Paris (1775-1825). Il couvrit la retraite de l'armée d'Espagne en 1814, et fut blessé à Waterloo. Député libéral en 1819 et en 1824, il s'acquit une grande popularité dans sa lutte contre les ultras, par sa parole franche et cha- leureuse. Ses obsèques furent l'occasion d'une imposante ma- nifestation libérale, et une sous- cription nationale dota ses en- fants. Foy (Monument du général), statue et bas-reliefs, par David d'Angers, au cimetière du Père- Lachaise (Paris). foyard [foi-iar] n. m. Nom vulgaire du hêtre. Général Foy. Foyatier [foi-ia-ti-é] (De- nis), sculpteur français, né à Bussière (Loire), m. à Paris (1793-1863); auteur de Spartacus (Louvre) et de la statue équestre de Jeanne d'Arc, à Orléans. foyer [foi-ie] n. m. (b. lat. focarium; du lat. focus, foyer). Lieu où l'on fait le feu; le feu lui-même : étein- dre un foyer. Dalle que l'on scelle devant la cheminée pour isolerle feu du parquet. Partie d'un fourneau ou de tout autre appareil où l'on place le feu. Petit tapis qui se met devant une cheminée. Par ext. Maison, demeure, famille: trouver son foyer désert. Foyer des acteurs, partie du théâtre où se rassemblent les acteurs, les auteurs et quelques privilégiés. Foyer du public, partie du théâtre où le public se réunit dans les entr'actes. Fig. Centre actif, siège principal: le foyer de la rébellion; le foyer d'une maladie. Physiq. Point situé en dehors d'une lentille ou d'un miroir où les rayons lumineux viennent se réunir. Pl. Pays natal: revoir ses foyers. Foyers d'une ellipse, v. ELLIPSE. -ENCYCL. Techn. Un foyer se compose en principe d'une porte permettant l'introduction du combusti- ble, d'une sole empêchant la porte d'atteindre une température trop élevée, d'une grille constituée par des barreaux de fonte suffisamment espacés pour donner libre accès à l'air, mais pas assez pour laisser passer le combustible enflammé ou non. Les extrémi- tés ou talons des barreaux de grille s'appuient sur des supports ou galoches. L'autel a pour objet de relever la flamme pour qu'elle n'exerce pas une action di- recte contre la lame d'eau de la boite à feu; enfin, le cendrier reçoit les cendres, scories et måchefer,