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ou de la braise, pour cuire et chauffer les aliments. Ces cavités sont souvent recou- vertes de rondelles et d'anneaux en fonte, que l'on peut enlever à volonté, pour pla- cer sur le foyer des récipients contenant les aliments à cuire. On donne le même nom à tous les usten- siles servant à cuire les aliments, que ce soient le charbon, le gaz, les essences mi- nérales, l'électricité même, qui remplissent les fonctions de com- bustible. Dans les laboratoi- res, on fait usage de récipients en terre ré- fractaire, pour diver- ses préparations en expérience. FOU A Métall. Haut fourneau. Le haut fourneau se compose d'une grande cavité appelée cuve (C) et qui est formée de deux troncs de cône. Le gueulard (G) est la partie supérieure par laquelle on introduit le charbon, le minerai et les fondants; le ventre (V) est la partie la plus large; l'étalage (E) est la partie du trone de cône inférieur la plus voisine du ventre, et l'ouvrage (F) est la partie inférieure de ce même trone de cône par où arrive l'air, que les tuyères (T) font pénétrer à l'intérieur du haut fourneau; enfin, le creuset (D) est l'endroit où se réunissent les pro- duits de la fusion du minerai, la fonte liquide, sur laquelle surnagent les scories. Dans les hauts four- neaux modernes, les gaz de la combustion servent à réchauffer l'air des tuyères. L'installation se com- plète d'un chargeur automatique (H), de récupéra- ieurs de chaleur (A, B), vastes chambres remplies de briques réfractaires dans lesquelles les gaz sortants abandonnent leur calorique; cette chaleur sert en- suite à échauffer l'air d'alimentation des tuyères. Chaque récupérateur fonctionne alternativement: l'un (B) est échauffé par les gaz d'échappement (a), tandis que l'autre (A) chauffe l'air allant aux tuyères (b).- Les gaz d'échappement sont encore combustibles; on les utilise aprés dépoussiérage pour alimenter des moteurs. Dans les pays où les chutes d'eau sont abondantes, on utilise l'ènergie électrique pour le chauffage des hauts fourneaux. Fourneau (Alfred-Louis), administrateur colo- nial et explorateur français, né en 1860. Il a exploré une partie du Congo. Fourneaux, comm. de la Savoie, arr. et à 28 kil. de Saint-Jean-de-Maurienne, sur l'Arc; 1.770 h. Fer, anthracite. fournée [ne] n. f. (de four). Quantité de pain qu'on fait cuire à la fois dans un four. Ensemble des objets que l'on expose à la chaleur du four: une fournée de tuiles. Fig. et fam. Nombre de personnes nommées ensemble aux mêmes fonctions : une four- née de pairs, de sénateurs. Pendant la Terreur, nombre de condamnés envoyés en même temps à l'échafaud : les fournées de la guillotine. Pop. Emprunter un pain sur la fournée, anticiper la consommation du mariage. (Se dit spécialement de la femme qui a un enfant de son futur époux.) HAUTS FOURNEAUX: 1. Moderne, avec ses installations de récupération; 2. Ancien. Fournier de Flaix (Ernest), économiste français, né à Bordeaux en 1824. Fournel (François-Victor), littérateur et érudit français, né à Cheppy, m. à Tessé (1829-1894). Il a publié d'intéressants travaux sur le vieux Paris. Fournels, ch.-1. de c. (Lozère), arr.de Marvejols, sur la Bédaule; 620 h.-Le cant. a 11 comm., et 4.040 h. fournerie [ri] n. f. Endroit de l'usine métallur- gique où sont installés les fours et les fourneaux. Fournes, comm. du Nord, arr. et à 13 kil. de Lille; 1.790 h. Distilleries. Fournet [ne] (Joseph), géologue français, né à Strasbourg, m. à Lyon (1801-1869). Il s'est occupé des gisements métalliques, de la géologie des terrains houillers en France, etc. fournette [nè-te] n. f. Techn. Petit fourneau à réverbère, qui sert à la calcination de l'émail. Fourneyron (Benoît), ingénieur français, né à Saint-Etienne, m. à Paris (1802-1867): auteur de travaux remarquables sur les turbines hydrauliques. - fourni, e adj. (de fournir). Epais, touffu: bois fourni; barbe fournie. Approvisionné: magasin bien fourni. Fournié (Edouard), médecin français, né à Limoux, m. à Paris (1833-1886); il a laissé un grand nombre d'ouvrages importants: Physiologie de la voir et de la porole; Application des sciences à la médecine; etc. fournier [ni-é], ère n. (de four). Qui tient au four public. Celui qui travaille à un four à pain. fournier [ni-ej n. m. Genre de passereaux den- tirostres, de l'Amérique centrale et méridionale. Fournier [ni-é] (Edouard), littérateur français, né à Orléans, m. à Paris (1819-1880). Il s'est fait con- naitre par des travaux d'érudition littéraire et théâtrale. Fournier (Jean-Al- fred), médecin syphiligra- phe français, néetm. à Paris (1832-1914), premiertitulaire. de la chaire de clinique des maladies cutanées et syphilitiques de l'hôpital Saint-Louis. Les progrès qu'il a fait faire à nos connaissances sur la sy- philis sont considérables. Fournier (François-- Ernest), vice-amiral fran- çais, né en 1842 à Tou- fouse, élu membre de l'Aca- J.-A. Fournier. démie des sciences en 1917, auteur de travaux scientifiques intéressant la navi- gation. 2 Fournier (Louis-Edouard), peintre français, né et m. à Paris (1857-1917); auteur de la frise du Grand Palais (les Grandes Etapes de l'art, etc.). 913 C Fournier-Lhéritier [ni-é, ti-é] (Claude), dit Fournier l'Américain (parce qu'il avait séjourné à Saint-Domingue), homme politique français, né à Auzon (Haute-Loire), m. à Paris (1745-1825). Il parti- cipa à toutes les agitations et à toutes les grandes journées de la Révolution; son rôle se réduit à une série de crimes. Fournier Sarlovèze (François, comte), général français, né dans le Périgord, m. à Paris (1775-1827), se distingua à Eylau, à Friedland, à Lugo. Fournière (Eugène), écrivain socialiste et homme politique français, né et m. à Paris (1857- 1914), un des principaux théoriciens du socialisme français. fournil [n] n. m. (de four). Lieu où est le four et où l'on pétrit la pâte. Partie d'une habitation munie d'un fourneau et où l'on fait la lessive. fournilles [ll mll., e] n. f. pl. Ramilles propres à chauffer les fours. fourniment [man] n. m. (de fournir). Autref.. poire à poudre. Auj., objets d'équipement d'un soldat. fournir v. a. (german. frumjan). Pourvoir, ap- provisionner: fournir une armée de vivres, une maison de vin. Livrer, procurer: fournir du travail à quelqu'un. Fig. Produire, alléguer: fournir des renseignements. Etre une source de, abonder en: La discorde a toujours régné dans l'univers, Notre monde en fournit mille exemples divers. LA FONTAINE. Accomplir, parcourir en entier : fournir une longue course. Fournir et faire valoir une dette, la garantir. V. n. Avoir la vente des provisions : fournir dans une maison. Subvenir fournir aux besoins de quelqu'un. Contribuer fournir à la dépense. Suffire: on ne saurait fournir à tout. Jouer une carte de la qualité demandée: à l'écarté, il faut fournir. fournissement [ni-se-man] n. m. Fonds que chaque associé apporte dans une société. Etablis- sement des comptes respectifs de chaque associé. fournisseur (ni-seur] n. m. Entrepreneur chargé de pourvoir à l'entretien d'un corps de trou- pes. Marchand auquel on a l'habitude d'acheter. Techn. Nom donné aux canaux des moules, par où pénètre le métal en fusion. fourniture n. f. Action de fournir, d'appro- visionner. Provision fournie ou à fournir: fourni- ture de pain, de viande; marché de fournitures. Ce qui est fourni par certains artisans, tels que les tailleurs, les tapissiers, etc., en confectionnant un objet. Menues pièces, menus outils nécessaires à l'exercice d'une profession. Fines herbes dont on as- saissonne la salade (cerfeuil, ciboulette, civette, estra- gon, etc.). Jeu d'orgue qui donne du volume au son. Fournols, comm. du Puy-de-Dôme, arr. et à 19 kil, d'Ambert, près de la Dore; 1.310 h. fournoyer [noi-ié] v. a. (de four. Se conj. comme aboyer.) Exposer (les cocons) à une forte 'chaleur, pour étouffer les chrysalides. Fouron-le-Comte, comm. de Belgique (prov. et arr. de Liége); 1.260 h. Fourou v. du Soudan français (Kénédougon); 3.000 h. fourquet [ke] n. m. Pelle ovale, percée de fen- tes longitudinales, dont se servent les brasseurs pour remuer le moût. fourquette [ke-te] n. f. Crin métallique pour fixer les lignes et les hameçons au fond de l'eau. Fourquevaux [ke-v3] (Raymond DE BECCA- RIE DE PAVIE, baron de), homme de guerre et diplo- mate français, né à Toulouse, m. à Narbonne (1509- 1574). En 1565, il fut ambassadeur en Espagne. fourquine [ki-ne] n. f. Petite fourche d'appui de mousquet ou d'arquebuse. fourrage fou-ra-jej n. m. (de feurre). Herbe, paille, foin, c., pour la nourriture et pour l'entretien des bestiaux: le sainfoin donne un excellent four- rage. Se dit de toute l'herbe que l'on coupe à l'ar- mée pour nourrir les chevaux: faire du fourrage. Ration de paille d'avoine qu'on donne à une vache : il faut trois gerbes battues pour former un fourrage. - ENCYCL. Le plus communément, on appelle four- rages les foins des prairies artificielles fournis par les diverses plantes fourragères occupant le sol plu- sieurs années consécutives (luzerne, sainfoin, tréfle, ajone, lupuline, ray-grass, vulpin, fléole, flouve, fro- mental, etc.), mais, en réalité, toutes les autres plantes qui entrent dans l'alimentation du bétail peuvent étre comprises sous cette dénomination : les graminées ou légumineuses (trèfle, incarnat, vesce, gesse, jarosse, pois gris, féverole, lentille, mais, sorgho, seigle, avoine, sarrasin, choux), racines (carottes, raves, betteraves, panais, etc.), et même les tubercules (pommes de terre, topinambours). fourrage [fou-ra-jej n. m. Mar. Action de fourrer un câble. fourragement [fou-ra-je-man] n. m. Action de fourrager. FOU fourrager [fou-ra-je v. n. (Prend un e muet après le g devant a et o: il fourragea, nous fourra geons.) Couper ou amasser du fourrage: fourrager dans un champ. Ravager, saccager: Tennemi four rageait dans la contrée. Fig. Mettre du désordre : fourrager dans des papiers. Plagier: fourrager dans les livres d'autrui. V. a. Saccager: fourrager tout un pays. Fam. Chiffonner, mettre en désordre : fourrager des dentelles. Fourragère (1874). fourrager [fou-ra-jé], ère adj. Se dit des plantes pro- pres à être em- ployées comme fourrage:chou fourrager.N.f. Pièce de terre consacrée à la production de fourrages verts Ornement de l'uniforme mi- litaire, ayant pour origine la corde à tourrage. Cadre en bois placé aux extrémités d'une voiture destinée à transporter du fourrage, et, par ezt., la voiture elle- même. (V. la planche ARTILLERIE.) - ENCYCL. Pendant ia Grande Guerre, la fourre gére est devenue un in- signe spécial accordé à la collectivité des mili- taires des régiments et unités formant corps qui ont été cités à l'ordre de l'armée. On a distingué la fourragère aux couleurs de la croix de guerre (avril 1916), pour deux citations; la fourragère aux couleurs de la mé- daille militaire (juin 1917), pour quatre et cinq ci- tations, la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur (octobre 1917), Dour sept à huit cita- trons; enfin sept.1918), on a créé trois degrés nouveaux, marqués par des fourra- gères doubles, aux couleurs mixtes: Légion d'honneur et croix de guerre, de 9 à 11 citations; Légion d'hon- neur et médaille militaire, de 12 à 14; Légion d'hon- neur pour les deux cordons, à partir de 15 citations. Fourragère. fourrageur [fou-ra] n. et adj. m. Celui qui, en temps de guerre, va sur le terrain ennemi pour en- lever du fourrage, Cavalier d'un peloton qui combat en ordre dispersé: charger en fourrageurs. Charge en fourrageurs, sonnerie militaire. (V. CHARGE.) Par anal. Maraudeur. Fig. Fureteur. fourrageux, euse adj. Syn. de FOURRAGER. fourré [fou-ré], e adj. (de fourrer). Touffu, épais : bois fourré. Doublé, garni d'une peau qui a encore son poil: manteau fourré. Monnaie fourrée, monnaie de cuivre recouverte d'or ou d'argent. Langue fourrée, langue d'animal recouverte d'une autre peau, avec laquelle on la fait cuire. Pain fourré, pain qu'on a ouvert encore chaud pour y introduire du beurre, du foie gras, etc. Bonbons fourrés, bonbons dont l'in- térieur contient de la crème, etc. Eser. Coup fourré, coup que l'on donne en même temps que l'on en reçoit un et, fig., mauvais office rendu en secret. Hist. Paix fourrée, paix faite de mau- vaise foi, avec intention de la rompre lorsque l'in- térêt particulier de chaque partie fexigera. (Se dit particulièrement de la paix de Long- jumeau, en 1568, entre catholiques et protestants, et qui ne dura que six mois.) Loc. prov.: Innocent fourré de malice, homme malicieux qui feint d'être simple et bon. N. m. Endroit très épais d'un bois: la louve aime les fourrés. fourreau [fou-ro] n. f. (de l'anc. fr. fuerre, fourreau, tiré du goth. fodr). Gaine, étui allongé servant d'en- veloppe à un objet quelconque: four- reau de parapluie, d'épée. Robe de femme et d'enfant, droite et étroite. Cartouche renfermant plusieurs pots à feu d'artifice. Sac de feuilles de parchemin superposées, dans lequel on enf me l'or pour le battre. Mor- ceau de peau servant à couvrir le trait d'un harnais à l'endroit où il frotte Fourreau. contre le flanc du cheval. Fam. Cou- cher dans son fourreau, tout habillé. Pop. Pan- talon. PROV.: La lame use le fourreau, une grande activité d'esprit altère la santé; l'âme use le corps. fourrée [fou-ré] n. f. Pare en fer à cheval, où l'on amarre des filets pour retenir les poissons quand la marée se retire. fourrelier [fou-re-li-é] n. m. Marchand ou fa- bricant de fourreaux. Syn. de GAINIER. fourrer [fou-ré] v. a. (de l'anc. fr. fuerre, four- reau). Garnir de fourrure: fourrer une robe. Fourrer un cordage, l'entourer d'une enveloppe protectrice de bitord et de vieille toile. Fam. Enfoncer: four- rer les mains dans ses poches. Introduire: fourrer quelqu'un dans une affaire. Enfermer: fourrer quel- qu'un dans un cachot. Mettre parmi d'autres choses. Donner avee excès et mal à propos: fourrer des friandises à un enfant. Donner avec violence: fourrer un soufflet à un insolent. Fam. Fourrer son nez dans, se mêler indiscrètement de. Fourrer quelqu'un dedans, le tromper. Se fourrer v. pr. S'introduire : se fourrer dans une 115.J C t société. Se jeter acci- dentellement : se four- rer dans une vilaine affaire. fourreur fou- reur] n. m. Qui travaille en pelleterie. Marchand de fourrures. 3 fois Au fourrier (tambour). 115-J Au fourrier (clairon). fourrier [fou-ri-e] n. m. (de feurre). Sous- officier chargé de dis- tribuer les vivres, de pourvoir au logement des soldats en route, et adjectiv.: sergent (ou maré- chal des logis) Tourrier; caporal (ou brigadier) fourrier. Au fourrier, batterie de tambour, sonnerie 3 fois