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FOU fouine n. f. (lat. fuscina). Fourche de fer à deux ou trois pointes, pour élever les gerbes sur le tas. Pèch. V. FOENE. fouiner [ne] v. n. Pop. Fouiller partout indis- crètement, comme la fouine quêtant sa proie. Se méler des affaires des autres. S'esquiver, faire le poltron. Se dérober (comme la fouine). fouinette [nè-te] n. f. Petite fouine (fourche de fer). fouineur ou fouinier [ni-e) n. m. Homme se livrant uniquement à la destruction des fouines et autres bêtes puantes. Pop. Syn. de FOUINARD. fouir v. a. (lat. fodere). Creuser: la taupe est organisée pour fouir la terre. fouissement [i-se-man] n. m. Action de fouir. fouisseur, euse [i-seur, eu-ze] adj. Qui a l'habitude de fouir. Propre à fouiller la terre: les pattes fouisseuses de la courtilière. N. m. Animal qui creuse la terre comme la taupe, la courtilière. Foujiwara, célèbre famille noble du Japon, qui, du vite au xué siècle, fut toute-puissante à la cour des mikados. foulage n. m. Action de fouler le foulage des draps. Action de fouler le raisin avant la fermenta- tion. Impr. Relief produit sur la face du papier, opposée à celle qui reçoit l'impression. - ENCYCL. Enol. Le foulage a pour but d'écraser les grains de raisin pour en faire sortir toute la pulpe ou tout le jus et favoriser ainsi la fermentation. Anciennement, le foulage s'exécutait en piétinant le raisin sur un plancher ou dans les cuves mêmes, ou encore en l'écrasant dans les comportes à l'aide du fouloir à main; aujourd'hui, l'on utilise de préfé- rence des fouloirs mécaniques, offrant le double avantage de la rapidité et de la propreté. - Techn. Le foulage des draps et autres tissus a pour but de feutrer, en les resserrant, les fils de laine. Il donne à l'étoffe plus de corps, plus de moelleux, et une douceur caractéristique au foucher. Jadis, le foulage s'exécutait à l'aide de pilons verti- caux, qui battaient le drap dans un récipient conte- nant de l'eau et de la terre à foulon. A présent, le tissu passe entre des cylindres horizontaux doués d'un mouvement de rotation, et qui, entraînant le drap assemblé mécaniquement en boudin, l'amènent, après l'avoir comprimé en largeur et en longueur, dans un conduit entre les parois duquel est un sabot que presse un ressort, et que le tissu soulève en passant au-dessous de lui. foulant [lan), e adj. Qui foule. Pompe foulante, quí élève l'eau au moyen de la pression exercée sur le liquide. (V. POMPE). foulard [lar] n. m. Etoffe de soie légère pour robes, cravates, fichus, etc. Mouchoir de cou. Techn. Foulard gommeur ou d'apprêt, machine destinée à imprégner les étoffes de matières mucilagineuses pour les encoller et leur donner l'apprêt. foularder [de] v. a. Préparer comme les fou- lards. Soumettre (un tissu) à l'action des foulards gommeurs. Foulbé. Ethnol. V. FELLATAS. Fould (Achille). homme politique et habile financier français, né à Paris, m. á Tarbes (1800-1867); il fut le principal ministre des finances de Na- poléon III. foule n. f. (de fouler). Action de fouler. (Peu us. en ce sens.) Par ext. Presse, multitude de per- sonnes, de choses: fendre la foule. Le vulgaire: se distinguer de la foule. Grand nombre: faire une foule d'objections. En foule loc. adv., en grande quantité. foulé n. m. Sorte de drap d'été. Dessus d'une marche d'escalier. foulée [le] n. f. (de fouler). Trace qu'une bête laisse de son pied, en passant sur l'herbe ou sur les feuilles. (On dit aussi QUÊTES.) Les foulées, sonnerie Les Foulées (sonnerie de trompe). de trompe pour annoncer qu'on trouve les empreintes que les bêtes fauves laissent sur leur passage. Appui que le cheval prend sur le sol à chaque temps de trot, de galop en quelques foulées le bon cheval distance ses adversaires. Quantité de peaux que l'on foule en même temps. Chacune des impulsions que l'on donne à un soufflet de forge. foulement [man] n. m. Action de fouler. fouler [le] v. a. (du lat. pop. fullare; de fullo, foulon). Presser, écraser une chose peu résistante : fouler la vendange. Marcher sur : fouler le sol natal. Donner une entorse: chute qui a foulé le pied. Donner un certain apprêt: fouler des draps. Fig. Opprimer: fouler le peuple. Fouler aux pieds, mépriser. Se fouler. V. pr. Fam. Se fouler la rate ou Pop., se la fouler, ou absol. se fouler se donner beaucoup de peine: les ronds-de-cuir ne se la foulent pas. foulerie [r] n. f. Atelier où l'on foule les draps, les cuirs, etc. Machine à fouler. fouleur, euse [eu-ze] adj. et n. Celui, celle qui foule les draps, les cuirs, le feutre. N. f. Ma- chine qui foule le feutre, dans les fabriques de chapeaux. Foullon (Joseph-François), contrôleur général des finances après Necker (en 1789), né à Saumur, m. à Paris (1715-1789). La manière impitoyable dont il gouvernait ses terres, et son âpreté au gain le firent détester. Au lendemain de la prise de la Bas- tille, il fut pendu à un réverbère par le peuple, puis décapité. - 910- fouloir n. m. Instrument avec lequel on foule. Atelier de foulage. Outil de dentiste pour enfoncer la feuille d'or ou de plomb dans une ca- vité dentaire. - ENCYL. Enol. Les fouloirs à rai- sin compren- nent en géné- ral deux cy- lindres tour- nant en sens inverse, et qui écrasent entre leurs cannelures les grains des raisins qu'on a dé- versés dans une trémie. Fouloirs à raisins: 1. A un cylindre (coupe); Parfois, le fouloir pro- 2. A deux cylindres; 3. A main. prement dit est muni d'un égrappoir, qui a pour fone- tion d'éliminer la grappe verte du raisin; c'est alors un fouloir égrappoir. fouloire n. f. Techn. Table où les chapeliers foulent les chapeaux. Cuvier où l'on foule les bas. foulon n. et adj. m. (lat. fullo). Ouvrier qui foule et apprête les draps. Terre à foulon, argile qui sert à dégraisser les draps. Moulin à foulon, ou abs. foulon, moulin servant à fouler les étoffes de laine. Appareil em- ployé par les mé gissiers pour le battage des peaux. 2 ENCYCL. Techn. Les moulins à fou- lon, employés encore parquel- ques indus- triels, sont cons- titués par des pi- lons verticaux ou des maillets inclinés, qui battent le drap en tous sens, Foulon pour drap. dans des réci- pients contenant des eaux alcalines et de la terre à foulon. foulonnage [lo-na-je] n. m. Foulage des draps. foulonner [lo-né] v. a. Syn. de FOULER (des draps, etc.). 3 foulonnier [lo-nié] adj. et n. m. Qui dirige un moulin à foulon. Ouvrier qui foule et apprête les draps. Foulpointe ou Ma- havelona, village de la côte orientale de Madagas- car. Port. Ce fut, au xvire et au XVIIIe siècle, un des principaux comptoirs fran- çais de l'ile. foulque foul-ke] n. f. (lat. fulica). Espèce de poule d'eau, de l'ordre des échas- siers. ENCYCL. Les foulques sont des poules d'eau à bec haut, avec une callosité fron- tale, à doigts longs garnis d'expansions membraneuses en palettes. On en connait une douzaine d'espèces, dont deux habitent l'Europe. Toutes vivent dans les étangs couverts de roseaux et ont des moeurs nocturnes. Ce sont des oiseaux migrateurs et passagers. Foulques [foul-kel, ar- chevêque de Reims (840-900). hancelier de Charles le Simple, qu'il avait contribué à faire couronner. Il fut assassiné à l'instigation de Baudoin, comte de Flandre. Foulques Nerra, né en 972, comte d'Anjou de 987 à 1040. Il fut un guerrier fougueux et intrépide, en même temps qu'un prince tyrannique et brutal. Il fit cependant des donations pieuses, et entreprit trois voyages à Jérusalem. ENCYCL. V. ENTORSE. foupir v. a. Délustrer une étoffe en la chiffonnant entre les doigts. G2200 Foulques, curé de Neuilly, prédicateur de la 4 croisade, sous le pontificat d'Innocent III, en 1198; m. à Neuilly-sur-Marne en 1201. foulure n. f. Blessure d'un membre foulé : les foulures sont souvent lon- gues à guérir. N. f. pl. Véner. Syn. de FOULÉE. Fouqué (Ferdinand-An- dre), minéralogiste et géolo- gue français, né à Mortain, m. à Paris (1828-1904). On lui doit de remarquables recher- ches sur les volcans. Membre 1881), puis président (1901) de l'Académie des sciences. FOU peintre et miniaturiste, un des créateurs de l'art français, né à Tours (1415-1480); auteur des portraits de Guillaume Jouvenel des Ursins, de Charles VII (Louvre). On lui doit les miniatures du Livre d'heures d'Etienne Che- valier et des Grandes Chroniques de France. Jean Fouquet. Fouqueray (Charles), peintre français, né au Mans en 1870, auteur de marines au coloris sombre et tra- gique (Trafalgar, etc.) fouquet [è] n. m. Ecureuil. (Vx.) Petit puffin noir des iles Mascareignes. Fouquet [kej ou Foucquet (Jean), éminent Fouquet ou mieux Foucquet (Nicolas), surintendant des finances, né à Paris, m. à Pignerol (1615-1680). De l'immense fortune qu'il amassa.dans ses fonctions, aux dépens de l'Etat, il fit un usage généreux et intelligent, protégeant les hommes de lettres et les artistes (Mo- lière, La Fontaine, Le Nô- tre, Le Brun, Puget, Pous- sin), et faisant construiré le magnifique château de Vaux. Colbert découvrit ses malversations et le dénonça au roi, qui, blessé d'ailleurs par son faste, le fit arrêter. Con- damné comme dilapida- teur, il mourut dans la ci- tadelle de Pignerol, après dix-neuf ans de captivité. Fouquier [ki-é] (Jacques- François-Hen- ry, publiciste et homme politique français, né à Marseille.m.à Paris (1838- 1901); brillant journaliste. Fouquières [ki] (Jacques), paysagiste fla- mand, né à Anvers, m. à Paris, collaborateur de Rubens et rival malveil- lant de Poussin (1596- 1659). Fouquières-les- Lens, comm. du Pas- de-Calais, arr. et à 26 kil. de Béthune, près de la Deule supérieure ; 4.820 h. Ch. f. N. Détruite en par- tie au cours de la Grande Guerre. 2 Nicolas Fouquet. H Henry Fouquier. Fouquier-Tinville. Fouquier - Tin - ville [ki-é] (Antoine- Quentin), né à Hérouěl (Aisne) en 1746. Accusa- teur publie du tribunal révolutionnaire, il fut pendant la Terreur le pourvoyeur infatigable de la guillotine; il mourut à son tour sur l'échafaud, à Paris (1795). A D 27 E- 5 FOURS: 1. De boulanger; 2. De påtissier; 3. De campagne; 4. Pasteur; 5. Coupe d'un four: A. Intérieur; B. Bouche; C. Voûte; D. Sole; E. Ouras; F. Conduit de fumée; G. Trappe de la cheminée; H. Fermeture des ouras; I. Cheminée. four n. m. (lat. furnus). Ouvrage de maçonnerie rond et vonté, àvec une ouverture par devant, dans lequel on fait cuire le pain, etc.: four de boulanger, de pâtissier. Partie d'un fourneau ou d'un poêle, où l'on peut mettre des aliments pour les faire cuire : roti cuit au four. Construction en maçonnerie, dans laquelle on produit une température très élevée: four à réverbère. Four de campagne, four portatif pour cuir le pain; couvercle chargé de charbons ardents dont on couvre un plat que l'on veut cuire par le dessus. Pièce de four, pâtísserie cuite au four. Petit four, petite pâtisserie en forme de pain. Four à chaux, fourneau en maçonnerie, ouvert par en haut, destiné à la calcination de la pierre à chaux. Four banal, au moyen âge, four appartenant au sei- gneur, et auquel tous les habitants de la seigneurie étaient tenus d'aller faire cuire leur pain, en payant une redevance. Fig et pop. Insuccès, échec: pièce qui est un four. Faire four, un four, échouer. Loc. prov.: On ne peut être au four et au moulin, on ne peut faire deux choses à la fois. Ce n'est pas pour lui que chauffe le four, ce n'est pas à lui que c'est destiné. - ENCYCL. Techn. Le four s'emploie non seulement pour la cuisson du pain, des aliments (v. PAIN), mais aussi dans nombre d'industries. On l'utilise en effet pour la fabrication de la chaux, du plâtre, la cuisson des briques, des poteries, des céramiques, etc. (V. CHAUX, PLATRE, BRIQUE, VERRE.) Il existe encore des fours à alandiers, dans lesquels la chauffe est séparée et où seuls les gaz de la combustion sont en contact avec les corps à chauffer; les fours à cuve,