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AMB

ambidextre lan-bi-déks-tre) ee et n. (du lat, ambo, deux, et dextra, main droite). Qui se sert également bien des deux mains,

— Excycr. On a voulu attribuer à l'éducation plutôt qu'à la nature la particularité d'une main plus adroite que l'autre. Ainsi, tous les hommes nat- traient ambidextres. Cependant, on trouve peu d'ambidextres, même chez les sauvages.

Ambierle {an!, comm. de Ja Loire, arr. et à 18 k. dé Roanne ; 2.280 h. 4

ambieux, euse [an-bi-eû, eu-se] adj. (du lat ambire, aller autour). Qui a des détours, des sinuosités : esprit ambieur,

Ambigat {an-bi-ghal, chef gaulois qui aurait régné vers la fin du viesiècle av. J.-C. sur les pHgeE d'après les uns et, d'après lés autres, sur un immense empire cel- tique, comprenant la Gaule et un grande partie du bassin du Danube. 11 fut l'oncle de Bel- lovèse et de Sigovèse.

ambigu, 6 {an-bi-ghu] adj. (du lat, ambiguus, équi- voque)., Dont le sens est in- certain réponse ambigu. Qui participe de deux natures différentes : caractère ambigu. AXT. Clair, net, précis.

ambigu fan-bi-yhun.m. Repas froid, où l'on sert à la fois tous les mets et le dessert. Jeu de cartes qui tient du whist, de la bouillotte, etc. Mélange de gens ou de choses disparates : un ambigu de démocrates et d'aristocrates, Ambigu comique, pièce de théâtre où étaient mélés plu- sieurs genres.

Ambigu-Comique (rné1- TRE DE L}, 1 ré“de Paris (boulevard int-Martin), fondé par en 1769; depuis 1830, il s'est voué au drame.

  • ambiguïté fan-bi-yhu-i-té) n. f. Défaut de ce qui

est ambigu : à{ faut parler sans ambiguïté. ANT. Clarté, netteté, précision.

ambigument [an-bi-ghu-man] adv. D'une ma- niéreambiguë, équivoque. ANT. Clairement, nettement.

Ambiorix {an, riks), roi des Eburons, qui tenta d'affranchir la Gaule et la Belgique pendant que César était passé en Bretagne, Vainqueur de Sabinus et de Cotta, il fut vaincu par César, mais put lui échapper (54 ans av. J.-C.).

ambité, @ lan] adj. Se dit du verre qui a perdu sa transparence.

ambitieusement Avec ambition,

ambitieux, euse lan-bi-si-ef, eu-ze) ad}. et n. Qui a ou qui annonce de l'ambition : Aomme, projet ambitieux; un ambitieux. Fig. Style ambitieux, trop recherché. ANT. Simple, modeste, humble.

ambition f{an-bi-si-on) n. f. (du lat. ambitio; de ambire, rechercher ardemment). Désir immo- déré de gloire, de fortune. d'honneur, de puissance, etc. : l'ambition dénature le cœur. Se prend aussi en bonne part : l'ambition de servir son pays.

ambitionner fan-bi-si-o-né) v. a. (de ambi- tion). Rechercher, poursuivre avec ardeur : ambi- tionner les honneurs.

amble fan-ble) n. m. (de ambler). Allure d'un quadrupède qui se déplace en levant en même temps les deux jambes du même côté : l'ours, la girafe, de chameau et certains chevaux vont l'amble.

— Excycs. Cette allure, rejetée aujourd'hui en équitation, était très recherchée autrefois pour cer- tains services, à cause de la douceur des réactions, et les bêtes qui en étaient douées étaient dites Aaquenées.

ambler fan-blé] v. n. (du lat. embulare, mar- cher), Aller, marcher l'amble,

Ambleteuse,comm. du Pas-de-Calais, arr. et à 11 kil. de Boulogne, à l'embouchure de la Slack; 780 h. Bains de mer.

ambleur, euse (an, eu-ze) adj. Qui va l'amble : jument, girafe ambleuse ; cheval, ours ambleur.

amblygone adj. {du gr. amblus, obtus, et gônia, angle). Qui a un angle obtus ; obtusangle.

amblyope lan] adj. et n. Qui est atteint d'amblyopie; qui a la vue faible: personne am- blyope ; un amblyope.

amblyopie fan, pf) n. f. (du gr. amblus, émoussé, et 6ps, œil), Affaiblissement de la vue: d'amblyobie est le premier degré de l'amauroxe.

— Excycz. L'amblyopie peut être congénitale, et elle est due, dans ce cas, à un vice de conformation de la ré- tine. Mais le plus souvent elle est provoquée par la pré- sence de scotomes où par la compression des nerfs opti- ues pe des tumeurs cérébrales. On l'observe aussi ans l'hystérie, l'albuminurie, la glycosurie, ecrtains cmpoisonnements par le tabac, l'alcool, le plomb, etc.

amblyornis [niss] n, m. Genre dé passéreaux,


ft. 2 eue



Audinot

{an-bi-si-eu-ze-man] adv.






à belle huppe, comprenant des paradisiers de la Nou-

| Amblyorais, velle-Guinée et qu'on appelle aussi oiseaux-jardi-

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niers. le mâle ayant l'habitude de rassembler autour du nid de Ja femelle des feuilles, des fleurs, pour en faire à terre une sorte de jardin.

amblyrynque {ani n. m. Genre de reptiles sauriens iguanidés, qui vivent sur les côtes rocheuses et désolées de l'Amérique,

amblystome !an-blis-to-me) n. m. Genre de batraciens urodèles d'Amérique, ayant pour type l'axolotl.

Amboine ou Ambon, une des îles Molu- ques; aux Hollandais ; 299.000 h. Culture du giroflier,

L


Cihäteau d'Amboise, J

Amboise {hoi-ze), ch.-1. de e. (Indre-et-Loire), arr. ét à 23 k. de Tours, sur la Loire: 4,730 h. (Am- baciens ou Amboisiens). Ch. de f. O. Châicau cé- lèbre, où naquit et mourut Charles VIII, et qui ser- vit quelque temps de résidence à Abd-el-Kader CHI (1848-1852). En mars 1563, Catherine de Médicis, signant la paix avec le prince de Condé, y fit proclamer un édit qui permettait aux protestants le libre exercice de leur culte (paix et édit d'Am- boise). — Le cant. a 15 comm, et 15.680

Amboise (conjuration d'), formée par Condé et les huguenots, sous la conduite de Le Renaudie, en 1560, contre François 11, Catherine de Médicis et les Guises. Elle échoua, et fut cruellement réprimée,

Amboise {Georges d'), cardinal, né au château de Chaumont-sur- Loire, m. à Lyon (1460-1510), ministre et ami de Louis XII, dont il administra sa- gement les finances. On cite souvent les paroles qu'il adressa, avant de mourir, Au frère infr- mier Jean, qui le soi- gnait : « Frère Jean, que n'ai-je été toute ma vie frère Jean! » On a publié ses Lettres au roi Louis XII.

ambon {an) n.m. * Arf Tribune, chaire Arc une, chaire 5 ; placée dans la nef La RE des basiliques primitives, pour les lectures litur- giques et les discours aux fidèles. V. JU8É.

Ambon, comm. du Morbihan, arr. et à 25 k. de Vannes; 1.650 hab.

Ambracie {st}, y. de l'anc. Grèce, sur le golfe d'Ambracie. Elle fut la capitale de Pyrrhus, roi d'Epire. Aùj. Arta.

ambre [an-bre]

D. m. (ar. anbar) Nom donné à cer- taines substances ré- sineuses et aroma- tiques, qui ont la r consistance de la cire : parfumé d'ambre. Fig. Fin comme l'ambre, adroit, pénétrant. Excycz. L'ambre gris, substance tenace et flexible, est constitué par des concrétions intestinales des cachalots, et formé par la matière noire que sécrètent les mollusques dont les cachalots se nour- rissent. Il a une odeur sembJable à celle du muse, et, de ce fait, trouve son emploi en parfumerie.

L'ambre jaune ou succin est une résine fossile, dure, cassante, presque transparente, d'une couleur qui varie du jaune pâle au run hyacinthe. Il sert à la préparation du vernis; on l'emploie aussi pour faire des tuyaux de pipe et des pommes de canne. L'ambre jaune (en gree êlektron) a donné son nom à l'électricité), parce que, frotté, il acquiert la pro- priété d'attirer les corps légers.

On soude aisément l'amibre en faisant usage d'une composition liquide formée en chauffant une partie de copal et deux parties d'alun. On y trempe les sur- faces à souder, puis on les réunit par juxtaposition pour les Jaisser sécher lentément; on peut encore déposer sur les parties à souder un peu de potasse ou de soude caustique en solution, puis les rappro- cher en les chauffant légèrement,

Ambre (car p).eap situé à l'extrémité sépten- trionale de Madagascar,

ambré, € [an] adj. Qui a le parfum de l'ambre

ris : eau de toilette ambrée. Qui a la couleur dorée de l'ambre jaune : un teint ambré (on dit aussi ambrin) GS us au ton chaud et ambré, ambréine [an] n. f. Matière analogue à la cholestérine, et que l'on extrait de l'ambre gris.



AMD

ambrer- [an-bré] v. a. Parfumer d'ambre gris + ambrer de l'eau de ER gi ambrette {an-brè-te] n. f. Graine d'une te du genre ketmie, appelée abelmosch, qui une odeur de muse. . 8mbrin, ine adj, Qui est de la couleur ou de. nature de l'ambre. (On dit aussi ambré). ‘ ambrine n. f. Préparation fusible à base de paraffine, qui a été préconisée pour le pansement des brûlures. >

Ambrières, ch.-1 de e. [Magenas arr. ctà 12 k. de M . de la Ma:

2.400 h. Ch. de f. É. — Le cant. a 8 comm, et

Ambriz, établissement portugais (Guinée) ; 2.460 b. > Le distelos d'Ambris e 2400.00 CL

Ambroise (saint), Père de l'Eglise latine, ar- chevéque de Milan, né à Trèves nes me Fonction- naire de l'empire romain, il fut, dit-on, rs pour l'épiscopat Ja voix d'un enfant. I] fut ]': énergique de Symmaque, qui réclamait le dans le Sénat de l'autel de la Victoire. À Ja suite massacre de Thessalonique, il interdit à 1 ur Théodose l'entrée de 1! de Milan et ne l'admit à la communion qu'après une longue éxpiation. Ses ouvrages portent l'empreinte de la douceur de son caractère. Il réforma le chant sacré, et créa le rit ambrosien (v. AMBROSIEN). Saint Augustin, qui reçut de lui le baptême, le dépeint comme le plus beau modèle de l'épiscopat chrétien. Fête Je 7 décembre.

Ambroise (Saint) refusant à Théodose l'en- trée de son église, tableau de Rubens, au musée impérial de Vienne, coloris très brillant; — de Van Dyck, à la National Gallery de Londres, visiblement inspiré de celui de Rubens,

ambroisie {an-broi-s} n. f. (au EE a pr., et brotos, mortel). Substance délicieuse dont se nour- rissaient les dieux de l'Olympe. AT Mets exquis.

— Excycr. L'ambroisié rendait immortels ceux qui en goûtaient. Elle était, disent les poëtes anciens,

- neuf fois plus douce que le miel; mais ils ne sont a d'accord sur sa nature : le plus grand nombre.en ont un aliment solide, et l'opposent au nectar, qui était un breuvage.

Ambronay, comm. de l'Ain, arr. et à 50 kil. de Belley ; 1.280 h. Ch. de f. P.-L.-M. :

Amb le de la Gaule (Helvétie),exter- miné nee MMS LE bataille d'Aa (0 av. J.-C).

ambro: ue (an-bro-zi-a-lte) adj. Qui une odeur ep le, que l'on PA A ET gr l'ambroisie. ;

ambrosien, enne [an-bro-si-in, êne} adj, Qui concerne le rit attribué à saint Ambroise: chant ambrosien.

— Encycz. Le chant ambrosien était varié et mé- lodieux, son me très ué, C'est pour contre les excès où était tombé le chant en Fra Gigot Fe ns jante RNane — On

onne le nom de am en turgie partieu- lière à l'Eglise dé Milan:

Ambrosienne (bibliothèque), célèbre bibliothèque de” Mila fondée en 1602 cod cardinal Frédéric Borromée, et qui possède, entre autres raretés, un des meilleurs manuscrits de Virgile, annoté ia Pétrarque. Une galerie de peintures est annexée 4 la bibliothèque.

Ambrym, île des Nouvelles-Hébrides ; 40.000 h.

ambubaies n. f. pl. (lat. ambubaie; du syr. Sr fifre.) À Rome, joueuses de flûte d'origin orientale.

ambulacraire an, krè-re) adj, Qui concerne l'ambulacre : organe ambulacraire. ,

ambulacre (an) n.m. (lat. ambulacrum). Zoo. Mamelon d'où sort, chez les oursins, un des tenta- cules locomoteurs. Hortic. Lieu planté d'arbres en rangées ières, =



ambulance fan) n.f. (du lat. ambulare, mar- cher). Etat de ce qui est amb qui d'un com- mis des contributions in office est de pe sans cesse le même district. Hôpital mo- ile qui suit une armée : brancardier

infirmier, d'ambulance. Etablissement provisoire où l'on donn des soins médicaux.

— Encyci. Les ambulances constituent le deuxième échelon du service de santé en campagne le premier étant le poste de secours, C'est à l'ambulance que sont transportés les blessés relevés par le service régimentaire, avant d'être évacués sur les Aépitaux de campagne. Les ambulañces sont en nombre indéterminé et fixé, au moment de l'aetion, par le médecin divisionnaire, Elles sont établies, pendant. l'action, dans des endroits d'un accès e, abrités, abondamment pourvus d'eau. Les m n'y pra- tiquent, en principe, que les PR absolument urgentes, se bornant à l'apposition de ts destinés à permettre le transport ultérieur des blessés vers les hôpitaux de campagne. Le et le matériel des ambulances portent la croix rouge, V. CONVENTION DE GENËVR,

ambulancier (an, si-él, tachée au service d'une amb

ambulant {an-bu-lan], € adj. (du lat. ambu- lare, marcher), Qui va d'un lieu à un autre, sans résidence fixe : marchand ambulant: comédiens ambulants. Receveur, co eur ambulant de visite plusieurs localités, Post. Qui transporte correspondances sur les voies ferrées et en opère le tri d'un bout à l'autre de la route : les bureaux am- bulants (ou, substantiv., les ambulants).

ambulation fan, sion] n. f. Action de mar- cher, <e Li LAS Er (Peu us. rh.

am atoire [an] adj. Qui a rapport marche : mouvement ambulatoire. Thérap. Méthode ambulatoire, traitement spécial des ures de la jambe. Dr. Qui n'a de siège fixe : le parlement fut d'abord ambulatoire. Zool. Se dit des pattes d'insectes ou de crustacés qui ne servent qua la marche, par opposition aux pattes-mâchoires, Péday. Ecoles ambulatoires, écoles qui se déplacent selon les besoins de la population, afin de leur er l'instruction, que leur dissémination leur in 14 de recevoir,

ambustion [an-bus-ti-on] n. f. (du lat. am- bustus, brûlé autour). Cautérisation chirurgicale.

A. M. D. G. Abréviation des mots lat. Ad majorem Dei gloriam. V. à l'ordre alphabétique.

ère n. Personne at- ce.