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alternant !tér-nan), @ adj. Qui alterne : cul- tures alternantes.

alternat [tér-nu] n. m. Ordre dans lequel des choses différentes se succèdent périodiquement : l'al- ternat des cultures est le principe des assolements.

alternateur {tèr) n. m. Machine dynamo-élec- trique à courants alternatifs.

alternatif, ive [tèr] adj. Qui a lieu tour à tour : le mouvement alternatif des jambes. Proposi- tion alternative, proposition contenant deux termes entre lesquels on a le choix, Ex. : Payez la marchan- dise, ou rendez-la. Courant alternatif, v. COURANT.

alternation [tér-na-si-on] n. f. Action d'alter- ner; son résultat : lalternation d'un mouvement.

alternative [tér] n. f. Succession de choses qui reviennent tour à tour : l'alternative des saisons. Fiy. Nécessité de faire un choix entre deux partis à prendre : de chevalier d'Assas eut l'alternative du silnce ou de lamort. Taurom. Investiture solennelle conférée à un torero, pour l'élever au rang de matador.

alternativement [tèr, man) adv. Tour à tour, l'un après l'autre, ANT. Simultanément.

alterne [rèrne] adj. (lat. alternus). Géom. Se dit, lorsque deux droites parallèles sont coupées par uné troisième, des angles placés de côtés différents de la sécante. Angles alternes internes, angles situés en de- dans des deux parallèles d'un côté différent de la sécante, comme les deux angles À ou les deux angles B. Angles al- ternes externes, angles situés en dehors des deux parallèles d'un côté différent de la sé- cante, tels les deux angles C et les deux angles D, (Les an- gles alternes internes sont égaux entre eux, les angles alternes externes le sont aussi.) Bot. Feuilles, fleurs alternes, disposées de chaque côté de la tige, mais non en face les unes des autres.

alterné, e [tèr] adj. Blas. Se dit des pièces d'émaux différents et de forme régulière, placées côte à côte et se renouvelant alternativement.

-alternement [{tèr, man] n. m. Syn. peu us. de ALTERNANCE.

alterner {térné] v. n. Se succéder avec plus où moins de régularité : Les saisons alternent. V. à. Agric. Varier la culture : alterner les semences,

altesse [ti-se] n. f. (de l'ital. altezza m. s.) Titre d'honneur donné aux princes et aux princes- ses, Personne qui porte ce titre : recevoir une altesse, (Abrév. S. A., Son Altesse.)

— Excyez. Ce titre honorifique a été porté par les rois des divers pays jusqu'au xvie siècle. Aujourd'hui, sauf quelques rares exceptions, le titre d'altesse royale ou impériale appartient à tous les princes issus en ligne directe d'un roi ou d'un empereur, et celui d'alt- tesse sérénissime à leurs collatéraux. De plus, on donne le titre d'altesse aux princes souverains qui ne sont pas rois (Monaco, Luxembourg, principautés et duchés souverains d'Allemagne).

althæa {t-a) ou althée [fé] n. m. Nom scien- tifique de la guimauve.

Althen {tèn'} (Jean), agronome, né en Perse, m. en France (1709-1774). Vendu comme esclave en Anatolie, il s'évada et vint en France, où il intro, duisit la culture de la garance.

Althing n. m. Parlement de l'Islande.

altier [rie], ère adj. (ital. altiero; du lat. altus, élevé). Orgueilleux, fler, hautain : Louvois était dur et allier. Qui marque l'orgueil : Le lion a une allure

'ig. : des monts altiers. ANT. Affable, mo-


Angles alternes.




Altillac, comm. de la Corrèze, arr. et à #1 kil de Tulle; 1.360 h. altimètre (du lat. altus, élevé, et du gr. metron, mesure). n. m. Appareil destiné à mesurer l'alti- tude : altimètre enregistreur. altimétrie {tri n. f. (de altimètre). Science de la mesure des hauteurs, accessibles ou inaccessibles. Atis, enceinte sacrée d'Olyÿmpie. altise [ti-se] n. f. Insecte coléoptère phytophage sauteur, qui s'attaque aux plantes potagères êt à la vigne. ExcycL. Les altises sont nuisibles aux plantes telles que le chou, la vigne, etc. ; et l'exiguité de leur taille rend souvent inefficaces les rocédés mis en œuvre pour es détruire. On combat l'al- tise des vignes en faisant

  • omber les insectes dans des entonnoirs métalliques,

d'où ils glissent pour se réunir dans des sacs de toile. altissime [ti-si-me] adj. (lat. altissimus). Très haut, très puissant. altiste [ris-te] n. m. Chanteur ou musicien qui exécute une partie d'alto. altitude n. f. (du lat. aititudo, hauteur). Eléva- tion verticale d'un lieu au-dessus du niveau de la mer : l'altitude du mont Blanc est de 4.810 mètres. — ExcyoL. V. HAUTEUR. altitudinal, e, aux adj. Qui appartient, qui a rapport à l'altitude, (On dit aussi ALTITUDINAIRE.) Altkirch {Kirk}, ch] de ce. (Haut Rhin), sur VII 3.400 h: Ch. de f. E. Par deux fois, Altkirch a été occupé rendant quelques jours, par té Français, au cours de la bataille d'Alsace (août 1914). Altmeyer (Jean-Jac- ues}, érudit belge, né à uxembourg, m. à Bruxelles (1804-1877). Démocrate et libre A penseur, il était très lié avec Proudhon. I] a laissé plusieurs ouvrages d'histoire et de philosophie

Altmühl, riv. d'Allemagne, aff. de gauche du Danube; cours 196 kil


Altise.

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Armes d'Altkireh,





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alto n. m. (mot ital. signif, Aaut}. Autrefois, nom de la plus grave des voix de femme. (On dit aujour- d'hui CONTRALTO.) Partie chantée par ces voix, dans

ER

Accord de l'alto : 1. Chanterelle; Etendue ordinaire 2. 2* corde; 3, 3* corde ; #. 4* corde. de l'alto.

un chœur, Instrument à quatre cordes, exactement semblable au violon, mais un peu plus grand: les cordes de l'alto sont accordées par quinte en descen- dant : la (chanterelle), ré (2e corde), >

sol (3e corde), do (4e corde), Instru- ment de cuivre à vent, embou- chure et à pistons, de la famille des saxhorns, intermédiaire entre le bugle et le baryton; il est en mi b. et il a l'étendue de tous les saxhorns (v. SAXHORN). PI. dés altos.

— Excyez. Le violon alto tient la troisième place dans le quatuor |l des instruments à cordes, entre le Jf}] deuxième violon et le violoncelle. l1 s'écrit en clef d'ut 3e ligne. Son caractère est grave et mélancolique ; sa sonorité,douce et moelleuse semble parfois un peu voilée. Les Italiens le désignent sous le nom de viola ou alto- viola. On l'appelle aussi quinte, parce qu'il est accordé à la quinte du violon.

alto-fréquence [kan-s] n. f. Electr. méd. Emploi thérapeutique des courants de haute fré- quence : les malades bénéficient de l'alto-fréquence sous forme d'effluves et d'étincelles.

alto-fréquent [kan] adj. (du lat. altus, haut, et de fréquent). Electr. méd. Qui a rapport aux cou- rants de haute fréquence.

Altona, v. du duché de Holstein, à la Prusse: port sur l'Elbe ; 475.000 h. (A ltonais). Commerce actif.

Alton-Shée (Edmond d’}, pair de France, m. à Paris (1810-1874). Il se prononça en 1848 pour la république démocratique et sociale.

Altorf ou Altdorf, v. de Suisse, ch.-1. du c- d'Uri, non loin de la Reuss et du lac des Quatre- Cantons ; 3.200 h. Monument de Guillaume Tell.

Altranstadt, village de Prusse (prov. de Saxe). Traités de paix entre la Suède et l'électeur de Saxe 11706), entre la Suède et l'Empire (1707).

Altringham, v. du Royaume-Uni LRrmPerres comté de Chester), près de la Mersey ; 12. h.

altruisme {is-me) n. m. (du lat. alter, autre). Amour d'autrui. ANT, Égoïsme.

— Excycz. On comprend sous le nom d'altruisme l'ensemble des penchants ou instincts sympathiques, tels que l'affection, la vénération, la bonté.

altruiste {is-te) adj. et n. Qui a rapport à l'al- truisme, qui le professe : morale altruiste; un al- truiste, ANT. Egoïste.

Altstætten ou Altstätten [al-cntèr-tèn'), v. de Suisse (cant. de Saint-Gall) ; 8.400 h. Fruits. Mousse- lines, broderies. Tourbe.

alucite n. f Genre d'insectes lépidoptères, qui attaquent les grains.

— Excyer. L'alucite des céréales a les ailes brunâtres; la tête, les antennes, les îtes et le corps sont d'un gris plombé; sa fécondité ést prodigieuse. On la détruit avec la fumée de tabac, le sulfure de carbone, ete,

alucité, e adj. Se dit d'un pain, d'une farine, de grains, qui renferment des cadavres d'alucites.

alude n. f. V. auure.

aludel [dèl] n. m. (mot esp.). Assemblage de pièces de poterie qui s'emboitent pour former un tuyau, et qu'on employait autrefois dans les labora- toires de chimie pour différentes sublimations.

aluine n. f. (du ge aloë, aloës, et orinés, aigre). Ancien nom de l’absinthe.

alumelle {mé-le) n. f. (de à, et lamelle). Lame de couteau, d'épée, Lame d'aciér pour planer le bois.

aluminage n. m. Dépôt d'alumine sur uné étoffe, pour la rendre apte à recevoir la teinture.

aluminaire {ni-re] adj. Qui contient de l'alun.

aluminate n. m. Terme générique sous lequel on désigne les corps composés dans lesquels l'alu- mine joue le rôle d'acide : aluminate de potassium.

alumine n. f. (du lat. alumen, alun). Chim. Oxyde métallique dérivant de l'aluminium : les verres à base d'alumine sont employés pour limitation des pierres précieuses.

— ExcYoL. L'alumine, Al:0?, existe dans Ja nature, soit anhydre, soit à l'état d'hydrate. Dans le premier cas, elle constitue une pierre précieuse, que l'on rencontre surtout dans les Indes, au Thibet et à Ceylan ; incolore, elle constitue le corindon; quand elle est colorée par des oxydes métalliques, elle prend différents noms : rubis (rouge), topaze orien- tale (jaune), saphir (bleu), améthyste orientale (vio- let pourpre); cristallisée avec du sesquioxyde de fer, elle constitue l'émeri: (V. ce mot.) On obtient l'alu- mine artificiellement; on l'emploie dans la prépara- tion du chlorure double d'aluminium et de sodium, qui sert à obtenir l'aluminium; on s'en sert encore pour la fabrication de laques, qui sont utilisées en peinture et dans l'industrie des papiers peints.

aluminer {né]v. a. Mélanger, combiner avec l'alumine.

aluminerie f{rf} n. f. Lieu où l'on fabrique l'aluminium ; lieu où on le vend.

alumineux, euse [neñ, eu-se]) adj. Qui a les propriétés de l'alumine, qui contient de l'alumine : terrain alumineuzx ; eau alumineuse.

aluminium [om] n. m. Métal blanc, léger, s0- lide, qui a l'éclat de l'argent.

— Excyor. L'aluminium, Al, péut se brunir ét se po- lir parfaitement ; il est malléable, ductile, et se moule bien; il fond à 660. C'est le plus léger de tous les métaux ; il a pour densité 2,56 quand il est fondu. Il conduit bien la chaleur et l'électricité, s'amalgame facilement, et forme des alliages avec un certain



Alto.



Alucite.





ALY

nombre de métaux ; on le retire de la eryolithe, fluo- rure double d'aluminium et de dans la nature et peut être reproduit antificiellement. On l'emploie aujourd'hui pour un grand nombre d'u- sages où l'on a besoin d'un métal léger et très en bijouterie, en orfèvrerie, ete. ; on en fait des ins- truments d'arpentage, des tubes de lunettes mari- nes, des ustensiles de cuisine, etc. Le bronze d'alu- minium (op: d'aluminium pour 90 p. de cuivre), aussi tenace que le fer et dont la couleur as celle de l'or, est très employé. Le papier d'aluminium est employé aux mêmes usages que le papier d'étain, aluminothermie [tér-mf) n. f. (de alumi- niun, et du gr. thermos, chaleur). Application de l'aluminium à la production des tem, élevées ét à la préparation des métaux.

alumnat {/om'-na] n. m. (du lat. alumnus, dis-« ciple). Mot employé en ri aux Etats-Unis pour désigner des internats sc0] . Dans quelques ordres religieux, établissement d'instruction secon- daire réservé à leur propre recrutement. (On dit aussi ALUMNÉUM {lom'-né-om'}.)

alun (lat. alumen) n. m. Sulfate double d'alu- nique et d'un autre métal. Sel analogue ; alun de chrome.

— Excyes. L'alun ordinaire est un sulfate double d'aluminium et de potassium ; si le sulfate double, au lieu de potassium, contient du sodium, de l'ammo- nium, du fer, du chrome, etc., on le désigne sous le nom d'alun de soude, d'ammoniaque, de fer, de chrome, ete. Les aluns se trouvent à l'état na mais on pese les préparer en partant de l'alun ordi- naire ; celui-ci s'obtient d'ailleurs par le traitement des schistes alumineux ou de l'alunite, ou encore au moyen des argiles et de l'acide se L'alun ordinaire fixe les matières colorantés: il rend cer: taines matières animales haputrescibles, sert de mordant en teinture ; on l'utilise aussi pour la Clari- Rp de Se ae an De Er por e collage du papier, le durcissement du 5

de die En

conservation des clichés photographiques, ® e médecine, il est employé comme astringent Fr né). — Par

caustique quand il est anhydre Se ca analogie, on appelle encore alun en chimie un des | sulfaies doubles dont nous avons lé, dans lequel l'aluminium est remplacé par le me, le fer, etc.

alunage n. m. Action d'aluner les étoffes sur Res qu ne fixer LA Er EL de passer ans un un un Lo! ue pour en durcir la gélatine. RES alunation {«i-on] n. f. Formation de l'alun.

alundum {{on-dom') n.m. Abrasil que l'on ob- tient en fondant la bauxite au four él que.

aluner y. a. Pratiquer l'alunage; à pré- gner d'alun Dan des étoffes. TE

alunerie ji n. f. Fabrique d'alun. (On dit aussi ALUNIÈRE.

aluneux, euse [nsû, eu-ze] adj. Qui contient de l'alun : dissolution aluneuse:

alunier {nié n. m. Fabricant d'alun.

alunière n. f. Mine d'alun; fabrique d'alun.

alunifère adj. (de alun, et du lat, ferre, por- ter). Qui contient de l'alun : schiste alunifère.  »

alunite n. f. Sulfate d'alumine naturel d'où l'on tire de l'alun. (Se trouve aux environs des anciens volcans : mont Dore, etc.)

Alunno (Niccolo), peintre italien, qui vivait 4 Foligno pendant la seconde moitié du xv* siècle: Contemporain du Pérugin et du Pinturicchio, on pense qu'il eut quelque uence sur ces deux mai- tres. I] peignit surtout à la détrempe, Ja peinture à l'huile étant alors peu répandue : ses tableaux valent par une remarquable intensité d'expression.

alunogène n. m. Sulfate d'alumine hydraté.

Aluta, Olt ou Oltu, affluent gauche du Da- nube. Né dans les C es de lyanie (Rou- Fo il franchit le défilé de la Tour-Rouge; cours

alutacé, e adj. (du lat. aluta, cuir). Qui est chagriné ou coloré comme Je cuir, en parlant des téguments chez certains insectes. Sn to

alute ou alude n. f. (mème étymol. qu'à l'art. précèd.). Basane molle et colorée, qui sert à la reliure.

Alvarado (Picrre d'}, lieutenant de Fernand Cortez, au Mexique, né à Badajoz, m, à Avalos (Mexi- pue en 1541. Sa cruelle répression de la conjuration

ormée contre les Espagnols les nobles mexicains souleva contre lui la population de Mexico. de

Alvarez (don José), sculpteur e 1, né à Priego (1768-1827). Auteur d'un Panymales 31 se rat- ere De de Canova. d

alvéolaire {/è-re . Qui appartient aux al- Me X sue veine, 1 Pin La à

alvéole n. m. (du lat. alveolus, petite auge). Cellule de l'abeille. Anat. Al , n véole dentaire, cavité où la ARS dent est enchâssée. A/véoles ii pulmonaires, partie terminale des plus petites bronches, (Quelques-uns font ce mat fé- minin.) \

alvéolé,e adj. Qui est composé d'alvéoles.

Alveringem, comm.de Belgique (Flandre-Occiden. ex Le de Furnes) ; 2.760 h,

ves (Francisco de Tvéolés. Paula Rodrigues), homme » d'Etat brésilien, né dans l'Etat de Säo-Paulo, m. à Rio de Janeiro (1848-1919). Président de la République en 1902, réélu en 1918.

alvin, © adj. (du lat. alvus, ventre). Qui a rapport au bas-ventre. Flux alvin, diarrhée,

Alvinzy (Nicolas, baron d'}), général autri- chien, né en Transylvanie, m. à Bude (4735-1810), Il battit Dumouriez à Neerwinden, mais fut plus 4 vaincu par Bonaparte à Arcole et à Rivoli. .

Alyaste, roi de Lydie (618-562 av. J.-C.), père de Crésu: :

Alyscamps ou Aliscamps {du lat. Plysæi campi, champs Elysées), nécropole de la ville d'Arles, célèbre pendant tout le moyen âge. Dante en parle dans son Enfer. Il n'en reste plus aujourd'hui qu'une allée bordée de tombéaux.



sodium, qui existe






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