Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/65

Cette page n’a pas encore été corrigée

ALG

les guerres puniqués, sous celle des Romains, qui donnérent au pays une prospérité remarquable, ainsi qu'en témoignent les ruines mises à jour sur tous les points de la contrée. Dévastée par les Vandales, oc- cupée ensuite pee les Byzantins, les Arabes et enfin par les Turcs, la région d'Alger devint, dès le xi1vt siè- cle, un nid de pirates, sous l'influence des Barbe- rousse. Les expéditions de Charles-Quint et de Louis XIV contre ces hardis corsaires, pas plus que celle de lord Exmouth en 1816, n'eurent de résultats durables, et ce fut seulement en 1830 que les troupes francaises, chargées de venger une insulte faite par le dey Hussein au consul de France, commen- cèrent la conquête du pays. Celle-ci débuta, en 1830, pe la prise d'Alger, dont s'empara le général de

ourmont, et par l'occupation des principaux points de la côte : Bougie, Bône, etc. En 1832 étaient orga- nisés par le général Voirol les bureaux arabes chargés de servir d'intermédiaires entre l'adminis- tration française et les chefs indigènes. Cependant, les Français eurent bientôt à lutter contre un redou- table adversaire, l'émir Abd-el-Kader, qui infligea à nos troupes le désastre de la Macta (1835). Abd-el- Kader ne put être réduit, après la prise de Constan- tine (1837), que grâce aux efforts persévérants de Bugeaud, qui remporta sur son allié, le sultan du Maroc, la victoire de l'Isly (1844). La smala de l'émir avait été enlevée par le duc d'Aumale en 1844 ; lui-même dut se soumettre au général Lamo- ricière en 1847. Dès lors, l'Algérie entre dans la période d'organisation, à peine troublée par les révoltes de Kabylie (1850 et 1871) et du Sud-Oranais (1881 et 1901). L'Algèrie, aujourd'hui pacifiée, pour- vue d'un réseau de chemins de fer qui se développe chaque jour, s'étend peu à peu vers le S, par l'occu- pation successive des oasis sahariennes.

III. Aoux. Représentée au Parlement par trois sé- nateurs et par des députés (deux par département), l'Algérie a à sa tête un gouverneur général nommé par décret, assisté d'un conseil de gouvernement (réunion de fonctionnaires), d'un conseil supérieur (dont les attributions sont surtout budgétaires et fis- cales), dé délégations financières (qui délibèrent et


= —

52 a algorithme frit-me] n. m. (de l'ar. Al-Korismi,

n. pr.). Procédé de caloul. forme de la génération

des nombres : algorithme de

calcul intégral.

Algrange, comm.de la Moselle, arr ode. Thionville? 9,500 h. Ch. de f.

alguazil ghou-al n. m. (ar. al-wazir). Agent de po- lice en Espagne.

algue fat-ghel n, f. (Int. alga). Plante qui vit à la surface ou au fond des eaux douces ou salées,

— Encyi. Les algues sont des cryptogames cellulaires. On les trouve dans toutes les eaux; les algues marines renferment des substances azotées et de l'iode ; plusieurs sont alimentaires où médi- cinales, aucune n'est véné- neuse. La plupart dés algues sont pourvués de chloro- pores mais souvent aussi la einte verte de la chlorophylle est uée par d'autres prin- cipes colorants, où dominent le bleu, le brun et le rouge. Leur thalle est tantot fixé par des crampons, tantôt libre ou Ne par des flotteurs. On observe des algues mi- croscopiques comme les bac- tériacées et d'autres immen- ses, pouvant atteindre 200 à 300 mètres de long. Elles se reproduisent par spores ou par fécondation en formant des œufs. On les divise en ride (vertes), Ter (bleues), phéophycées (brunes) et floridées ou rhodophycées (rouges). Dans certains

pare les algues sont employées comme engrais. vées et desséchées. elles peuvent être employées


É


Vue d'Alger.

votent le budget avant que celui-ci soit soumis au conseil supérieur). Au point de vue de l'administra- en 3 départements (Alger, administrés chacun par un préfet en territoire civil, par des offi- chefs indigènes en territoire mili- st-à-dire dans les régions où l'élément indi- uivant l'importance de élément, on distingue les communes de ercice, les communes mixtes et les commu- indigènes. L'Algérie jouit de la personnalité ile ; elle a un budget spécial, distinct de celui de La ropole, — Une partie des territoires militaires otée de la personnalité civile, sous le nom de erritoires du Sud. Algérien, enne fri-in, é-ne], habitant ou ori- ginaire de l'Algérie: les Algériens. Adjectiv. : troupes algériennes.

algésimètre [25] n. m. (du gr. alyésis, douleur, et metron, mesure). Appareil qui sert à mesurer l'in- tensité de l'excitation nécessaire pour provoquer une sensation douloureuse.

Algésiras {ras}, v. et port au sud de l'Espagne prov, de Cadix), sur le détroit de Gibraltar; 12.400 h. Prise en 711 par les Maures, L'amiral français Linois y vainquit la flotte anglaise (1801). En 1906, une con- férence internationale s'y réunit pour régler la si- tuation internationale du Maroc. à Maroc.

Alghero, v. et port sur la côte ouest de Sardai- gne (prov. de Sassari); 10.000 h.

algide adj. (lat. algidus). Se dit des affections caractérisées par des sensations de froid : fièvre al- gide; pé riode algide du choléra.

algidité n. f. Etat, qualité d

algine n. f. Substance azo l'on trouve dans les plantes marines et surtout dans les algues : l'algine convient à la préparation et à l'émulsion des huiles. à

A1goa (sam n'}, grande baie de l'Afrique aus- irale (colonie du Cap), entre le cap Récife et le cap Woody.

Algol n. m. Astr. Etoile B de la constellation de Persée; on l'appelle aussi Téte de Méduse, Variable, son éclat de grandeur 2.1 s'abaisse à la grandeur 3,2 tous les 2 j. 20 h. 49 m.

Algonquins /#in), peuple indien del'Amérique du Nord, qui ne subsiste plus guère qu'au Canada. — Un Algonquin.











ce qui est algido. isqueuse. que


comme litière ou pour la fabrication de matelas. Leurs cendres fournissent des sels de potasse, de l'iode, du brome. V, GOÉMON, VARECH.

algueux, euse [gheû, eu-5e] adj. Couvert d'al- gues : les fonds alqueux de la mer.

alhagi n. m. (mot arabe). Genre de légumi- neuses, tribu des hédysarées, (C'est cet arbrisseau qui aurait donné la manne - dont les Hébreux se sont nourris. dans le désert.)

Alhama de los Baños, v. d'Espagne (Andalousie, prov. de Grenade), près de la sierra de Alhama; 8.000 h. Eaux thermales sulfureuses.

Alhama de Murcie, v.d' Espagne (Andalousie, prov. de Murcie); 7.200 h. Eaux thermales.

Alhambra, célèbre

alais des rois maures,

Grenade (Espagne), commencé au xIn® siè- cle. L'extérieur offre un aspect assez lourd,mais, dès qu'on a franchi la porte du Jugement (la principale entrée), l'œil reste ébloui par la va- riété et la grâce incom- parable des décors et de l'architecture. On admire pEnciRaensns la cour des Abencérages et la cour des Lions, en- tourée de 128 colonnés de marbre blanc et or- née au centré d'un bas- sin d'albâtre porté par 12 lions en marbre noir,

Ali, cousin et gendre de Mahomet, dont il fut le disciple préféré ; 4° calife, de 656 à 661 ; {1 fut assas- siné dans une mosquée, à Coufa.

Ali, pacha de Janina, né à Tébelen, m. à Janina



ALI

(1741-1822). Il s'empara de l'Albanie, qu'il essaya de rendre indépendante de la Turquie, et où il tenta


Algues : 1. Bactéries du tétanos: 2. Protocoquen 3. Distoméen: 4. OEdoçonie; .5. UI Li FE Varech 7. Caulerpe; 5. R Ps i 27

hodyménie: 9. Corailine.

d'introduire la civilisation européenne. Mais il se rendit surtout célèbre par ses cruautés. Pris par les soldats du sultan Mah- moud. il fut égorgé.

Ali (Sidi), leg de Tunis (1847-1902), II s: céda en 1842 à son frère Mohammed es-Sadok et se montra un ami fidèle de la France,

Aliamet (Jacques), graveur français, né Abbeville, m. A Paris { (1726-1788), conscien- ÿ cieux interprète de Jo- seph Vernet, etc.

Alias [ass) adv.lat.si- gnif.Ailleurs autrement, en d'autres termes : Po- quelin, alias Molière.

Alias dénomi- nn TS nation russe primitive du territoire d'Alaskn. Les Américains l'ont conservée, pour distinguer la partie du tout, à l'étroite langue de terre qui relie les îles Aléoutiennnes au nouveau monde,

Ali-Baba, héros d'un des contes les plus popu= laires des Mille et une nuits. C'est un pauvre ar- tisan de Perse. À qui le hasard a fait connaître la formule cabalistique : Sésame, ouvre-toi, qui faittour- ner sur ses gonds la porte de la caverne où les qua- rante voleurs en: ent leur butin. Ali-Baba s'em- pare du trésor, Ce pneus les quarante voleurs et surtout les mots : Sésame, ouvre-loi, employés pour désigner les moyens devant lesquels cèdent CR par magie toutes les difficultés, sont restés

rés.

alibanies {nf n. f. pl. Toile de coton des Indes orientales, - Alibaud (Louis), conspirateur qui tenta d'as- sassiner Louis-Philippe (1810-1536). Alibert {bér] (Jean-Louis}, médecin français, né à Villefranche (Aveyron), m, à Paris (1766-1837); il s'occupa surtout des maladies de la peau. alibi n. m. (m. lat. signif. ailleurs}. Absence d'un lieu, prouvée par la présence dans un autre : un alibi innocente un accusé. PL des alibts. alibiforain frinl n. m. (du lat. alibi, ailleurs, et de forain). Dr. Propos extérieur au sujet; expli- cation sans rapport avec la cause que l'on À dont il est question : fausse excuse, échappatoire.




Alhambra : la Cour des lions.

alibile adj. (du lat. atere, nourrir). Se dit d uno

substance propre à la nutrition : on nomme nutri- ments les matières alibiles.

alibilité n. f. Qualité d'une substance alibile.