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ALD

Aldudes, comm. des Basses-Pyrénées, arr. et à 61 kil, de Mauléon, sur la Nive Baïgorri et près du col des Aldudes, entre la France et l'Espagne ; 1.100 h.

ale {é-le] n. f. qu. angl). Bière anglaise, fabri- quée avec du malt peu torréfié.

aléa n. m. (lat. alea). Chance, hasard.

alea jacta est loc. lat. signif. Le sort en est jeté,

des Rue que Fos veus re re (Suétone, Ci , 32) se préparant à franchir le con, qu'une lo avait à tout général entrant en Fiatie par le nord de licencier ses pes avant de passer ce fleuve, Cette phrase s'emploie quand on prend une décision hardie et importante, après avoir té.

Aleandro (Jérôme), cardinal et littérateur ita- lien, né à Motta, m. à Rome (1480-1542). IL se signala comme membre de la commission qui rédi la bulle d'excommunication contre Luther, à la diète de

orms. aléatoire adj. (lat. aleatorius). Qui repose sur un événement incertain, qui est soumis aux chances du hasard : le bénéfice que l'on demande au jeu est toujours aléatoire ; le pari est un contrat aléatoire. aléatoirement [man] adv. D'une manière aléatoire. (Peu us.) alecto |{2K] n. m. Genre d'oiseaux passereaux ayant pour le tisserin d'Afrique. Alecto, une des trois Erinnyes ou Furies. (Myt}.) alector {{k) n. m. Hocco de la Guyane, alectryomancie {4x, sf} n.f.(du gr. alek. truën. coq, et manteia, divination). Divination pra- tiquée par les anciens Grecs, à l'aide d'un coq. alem jen n. m. Etendard impérial de l'empire ottoman. Savant ou jurisconsulte, en pays musulman. Aleman (Mateo), écrivain espagnol, né à Séville, m.au Mexique vers 1620, auteur du roman picaresque Guzman d'Alfarache, imité par Le Sage. Alemannie ou Alamannie {ma-n},grand- duché allemand (xe et x1e s.), qui dura jusqu'en 1096,

alemannique adj. Se dit de la Suisse de langue allemande, emans ou Alamans, confédération de plusieurs tribus germaniques faisant partie du peuple des Semnons et établies sur le Rhin. Élles furent bat- tues par Clovis à Tolbiac Let De leur nom dérive le mot Allemands appliqué à l'ensemble des peuples germaniques. — Un Àleman ou Alaman,

Alembert [{an-bèr) (Jean Le RonD d'), écri- vain, Re et mathématicien français, fils na turel de Mme de Tengin, né et -

m. à Paris (1717-1783), un des Se Er nr de neyc ÿ ue en religion et en nélsphrtique, mais tolérant, il exposa, dans son célèbre Discours prélimi- maire sur l'Encyclopédie, la. philosophie purement natu- relle qui présidait à l'œuvre entreprise. Ses travaux scien- # tifiques amenèrent une révo- ÿ lution dans la science du mou- vement. Membre de l'Acadé- mie des sciences en 1741, secré- faire perpétuel de l'Académie française (1772), il a laissé de remarquables Éloges histori- ues des académiciens décé- Il eut avec Mile de Lespinasse une longue liaison. . Alemtejo [{m-té}, prov. du Portugal; 410.000 h.; ch], Evora, v. pr. Beja.

alénas [nas] n. m. (de l'anc. allem. alensa, ou- til aigu). Arme du xrve siècle, à lame triangulaire, - de coupé longue et fine, qui est, suivant la façon dont clle est montée, une dague ou une sorte de pique.

Alencar José Martiniann de).écrivain ethomme

litique brésilien, né à Fortalezza, m. à Rio-Janeiro Feooterr . Comme écrivain, il fut le chef de la nou- velle le brésilienne.

Dnçon ch.-1. du dép. de l'Orne, sur la Sarthe ; ch. de f, Etat, à 210 kil. de ë = ris: 17.8%0 h. (Alençonnais). EF : Fabrique de to e, tanneries ; dentelles dites point d'Alen- gon. Patrie d'Hébert, de Des- genettes, de Mlle Lenormand, — L'arr. a 6 cant., 92 comm., 56.050 LL; le cant. Est a 8 comm, et 16.860 h.: le cant. Ouest, 17 comm. et 11.810 h. Alençon (point d'). genre de dentelle à l'aiguille exé- cutée sur parchemin, à fond dé réseaux ou brides. Ces réscaux GUN es fi- gure géométrique formée par un dont lés points d'attache aux fils voisins déter- minent les leg,créant ainsi des réseaux réguliers à six pans. Ce point, qui se fabrique surtout à Alen- çon, se distingue des autres, non seulement par son , mais aussi par son relief et la fermeté de ses hes dessins. La plupart des motifs sont d'admira- bles copies de fleurs, entremélées d'herbes et de fou- gères, produisant un effet aussi riche que varié.

Alençon (comtes et dues d'}, titres portés divers membres de la famille de Valois, Les Es pr lèbres sont : CHARLES DB VALOIS, tué à la bataille de ie 4 Han ÿ — Jan IV, tué à la bataille d'Azin-

4415); — JEAN V, com on d'armes de Jeanne d'Arc (1409-1476); — Louis XI dans une LES IV, époux de Marguerite de Valois, sœur de is Jer, m. en 1525; — François. 4e fils de Henri II, et qui de- vint duc d'Anjou (1554-1584). Le détenteur actuel du titre est le petit-fils du duc de Nemours. Pan d'Orléans, né en 1872, dont la mère, Sophie, je RL ne l'incendie du bazar de la

Lo)

alêne n f. (ane. allem. alensa). Poinçon avec lequel les cordonniers, selliers, ete., percent le cuir. setont à da forge et À In lime. On Leur

ni orge et à la lime. eur

donne la forme droite ou courbe, puis A0" on les trempe et on les recuit avant de les polir.



ti

D'Alembert.

Armes d'Alengou.

, enfermé par

de fer, m. en 1492; — Cuar-

=

alénier [nié] n. ét adj, m. Fabricant, mar- chand d'alênes.

alénois (noï] adj. m. (pour orlenois ; du lat. Aurelianensis, d'Orléans). Se dit du cresson des jardins, qui sert à relever le goût des salades : cresson alénois.

alentir {{an! v. a. Rendre lent, plus lent. (Rare; on dit plus souvent RALENTIR.)

alentissement {/on-ti-se-man) n. m. Action

- d'alentir. (Rare; on dit mieux ralentissement.) alentour fan] adv, (de à, l', et entour). Aux environs, dans les lieux circonvoisins. (Alentour ne rénd pas de complément : ne dites pas alentour de la table, mais autour de la table.)

alentours [læn-tour] n. m. pl. Lieux circon- voisins : les alentours d'une ville. Fig. : les alen- tours de la vérité.

Aléoutes ou Aléoutiennes fsi-ê-ne] (irrs), chapelet d'îles montagneuses et volcaniques sur la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord; aux Etats- Unis: 6.000 h. (Aléoutiens ou Aléoutes).

Alep {{ép], v. d'Asie arabe : 185.000 h. (A/epins). Brocarts d'or ét d'argent, étoffes de soie et de coton: centre de convergence d'un grand nombre de routes de caravanes.

alépine n. f. (de Alep, n. de ville). Etoffe de soie et de laine.

alépocéphale adj. (gr. & priv., épis, écaille, et képhalë, tête) Se dit de certains poissons dont la tête est dépourvue d'écailles.

Aleria, comm. de Corse, arr, et à 51 kil. de Corte, près de l'embouchure du Tavigna- no; 749 h.; sur le site d'une grande ville romaine.

alérion n. m. (de lance. allem. adalaro, aigle). Blas. Petite aigle au vol abaissé, et toujours représentée sans bec ni pattes.

aléron ou aleiron {4 n. m. Tringle de bois au moyen de laquelle on hausse et on relève les lisses d'un métier à tisser.

alerte [lèr-te] adj. ge l'ital. all'erta, sur la hau- teur). Vigilant ; agile, vif dans ses mouvements, ANT, Indolent, engourdi, mou, inerte, N. f. Alarme : l'alerte a été vive, Interj. Debout, garde à vous!

alerter [lèr-t6] v. a. Donner l'alerte, l'alarme ; avertir qu'il y a danger : alerter des troupes.

alésage [za-je] n. m. Action d'aléser. Alésage d'un cylindre, son diamètre intérieur, (On écrit AUSSI ALAISAGE.)

alésé [z6), © adj. Blas. Se dit des pièces hono- rables dont les extrémités ne touchent pas les bords de l'écu : croix alésée. (On écrit aussi ALAISÉ et ALËZÉ.)

aléser fa v. a. (pour aliser, de J'anc. fr. alis, lisse. — Se conj. comme accélérer.) Polir ou ST l'intérieur d'un tube, d'un trou quelconque. lilas. Diminuer de longueur, en parlant des Lie honorables.

Alésia, place forte gauloise, où César assiégea et prit Vercingétorix (52 av. J.-C.).

Alésia (siège d'). C'est au-dessus d'Alise-Sainte- Reine, sur le sommet du mont Auxois (Côte-d'Or), que s'élevait l'ancienne Afesia des Mandubiens, au- _ tour de laquelle les Gaulois soutinrent leur dernière lutte

our l'indépendance.

ercingétorix s'étant retiré sur ce plateau, César vint l'y assié- ger. La Gaule entière se souleva pour déli- vrer Vercingétorix. César vainquit l'ar- mée de secours, et Vercingétorix dut se rendre (52 av, J.-C.).

Alésia avait été identifiée avec le vil- lage d'Alaise (Doubs), notamment Qui- cherat. Mais des fouil- les exécutées à Alise- Sainte-Reine, sur l'or- dre de Napoléon III, ont confirmé l'opinion de la plupart des sa- vants.Reprisesen1906, -

x le commandant "Espérandieu, sur l'emplacement même de Ja ville, elles ont conduit à la découverte des restes d'une impor- tante cité, qui parait avoir été, de toute antiquité, un nœud de routes ef un grand marché. ainsi qu'une métropole religieuse dont le rôle aurait survécu à la conquète romaine.

alésoir [soir] n. m. Outil ou machine pour aléser.

— Excyec. On fait usage de l'alésoir pour polir intérieurement les corps de pompe, les canons de

fusil, etc, On dis-

tingue deux espè- Alésoir.

Alérioa.

ces d'alésoirs mé- caniques : l'alésoir horisontal, em- ployé pour l'alésage des petites pièces, et l'alésoir vertical, employé pour les grands cylindres, que l'alésoir horizontal, par son poids, déformerait.

Alessi (Galcazzo), architecte italien, né et m. à Pérouse (15121572). Imitateur de Michel-Ange, il édifia dé très beaux palais (Pérouse, Gênes), mais sur Ja fin abusa de l'ornement.

alester [{ès-t6, ou alestir [lèstir] v. a. Allé- ger, dégager : alester un navire.

alésure [zu-re] n. f. Ensemble des débris déta- chés d'une pièce métallique par l'alésoir,

Alet ou Aleth un, comm. de l'Aude, arr. et à 10 kil. de Limoux, sur l Aude; 830 h. Ancien évé- ché. Eaux thermales bicarbonatées calciques, em- ployées contre la chlorose, la dyspepsie, la gas- res etc. ‘a

etsch, le plus grand glacier des Alpes et de

l'Europe, lon de 83 kil., Toute le côté sud-est du glacier de de ungfran jusque dans le haut Valais.

ALE

alette [te] n. f. Archi. Chacune des deux parties du pied-droit s'étendant depuis la colonne ou le pilastre jusqu'au tableau de ia baie, Partie d'une balustrade comprise de chaque côté du pié- destal. entre le socle et la tabletre,

aleurite n. f. Genre d'euphorbiacées, dont une espèce. le bancoulier des Moluques, donne la noix de bancoul, célèbre par ses propriétés purgatives.

aleurobie {bf] n. f. Genre d'acariens qui vivent sur les fromages. les graines, les farines.

aleuromancie {sf) n. f. (du gr. aleuron, fa- riné, ét mantéia, divination). Divination par la farine.

aleuromètre n. m. (du gr. aleuron, farine, et metron, mesure). Instrument servant à déterminer la quantité de gluten contenue dans la farine.

aleurone n. f. Corpuscule azoté qui se trouve, chez les plantes, dans les cellules de l'embryon et des graines.

alevin n. m. (du lat. allevare. élever). Menu poisson, qui sert à peupler les étangs.

alevinage n. m. Art de propager l'alevin. [V. PISCICULTURE.) Fretin. Action d'aleviner un étang.

aleviner {né] v. a Jeter de j'alevin dans un étang, un vivier : aleviner un étang.

alevinier {nié n. m. ou alevinière n. f. Etang où l'on élève de l'alevin.

Alexander (arcs), grand archipel d'Amé- rique, sur la côte occidentale de l'Alaska, compre- nant près de douze cents iles.

Alexander (John While), peintre américain né à Allegheny en 1856. portraitiste original (Por- traits de Rodin, Walt Whitman).

Alexandra ou Salomé, reine de Judée de 18 à 69 av. J.-C., après la mort d'Alexandre Jannée, son époux. Elle gouverna au gré des pharisiens.

Alexandra, reine d'Angleterre, née à Co- enhague, mn, à Sundringham (1844-1925). Fille de hristian IX, roi de Danemark. elle épousa en 1863, Albert-Edouard, prince de Galles, qui devint roi d'Angleterre en 1901, sous le nom d'Edouard VII,

Alexandra-Féodorovna, impératrice de Russie, femme de l'empereur Nicolas Ier, et fille du roi de Prusse Frédéric-Guillaume ILI (1798-1850),

Alexandra-Féodorovna, impératrice de Russie, née princesse Alix de Hesse, À Darmstadt (1872-1918). Élle épousa en 1894 à Saint-Pétersbourg le tsarevitch Nicolas, devenu tsar la même année, Restée très allemande, et d'une nervosité maladive, elle subit l'ascendant d'une bande d'intrigants, entre autres le fameux Raspoutine, et elle favorisa, pen- dant la Grande Guerre, les intérêts de l'Allemagne, au détriment même de la Russie. Elle périt, assas- sinée par les bolcheviks, en 1918, à Ekaterinenbourg.

Alexandre-Ier (renre), île glaciale antare- tique, découverte en 1821 par le capitaine russe Bellingshausen,

Alexandre Ier, roi d'Epire, fils de Néopto- 1ème et beau-frère de fPhilippe le Macédoine par sa sœur Olympias. Il secourut les Tarentins contre les Brutiens, qu'il vainquit en 332 av. J.-C., mais qui

rirent leur revanche en 328; Alexandre périt dans a bataille, qui eut lieu sur les bords de l'Achéron; — ALEXANDRE II, roi d'Epire, de 272 à 242 av. J.-C. Ilenvahit la Macédoine, fut vaincu par Démétrius,


Plan d'Alésia.

fils d'Antigone Gonatas, et ne put reconquérir l'Epire qu'avec l'appui des Acarnaniens.

Alexandre kr, roi dé Macédoine, de 500 à 462 av. J.-C., fils d'Amyntas Ier. Sous son règne, Mardonius soumit la Macédoine (492), et Alexandre dut en apparence prendre le parti des Perses contre les Grecs, dont il était secrètement l'ami.

Alexandre II, roi de Macédoine, de 269 À 367 av. J.-C., fils d'Amyntas Il. Il soumit les Thes- saliens, fut aidé Pélopidas contre Ptolémée Alorus, qui s'était insurgé pendant son absence, fit alliance avec les Thébains, et périt assassiné avec la complicité de sa mère et de Ptolémée Alorus.

Alexandre ITT, le Grand, roi de Macédoine, fils de Philippe et d'Olympias, né en 856, m. en 323 av. J.-C. Il fut élevé par Aristote et monta sur le trône en 336. Après avoir soumis la Grèce, il se fit décerner à Corinthe le titre de généralissime des Hellènes contre les Perses, et franchit l'Hellespont. Il vainquit les troupes de Darius au Granique en età Issus (332), prit Tyr, Sidon, etc, conqui l'Egypte, fondn Alexandrie, puis, passant par l'Eu- phrate et le Tigre, remporta sur les Perses la vic- toire décisive d'Arbelles (331), Poursuivant sa mar- che, il prit Babylone, Suse, brûla Persépolis, arriva jusqu'à l'Indus et vainquit Porus, qi, subjugué par sa générosité, devint son allié, s Macédoniens refusant d'aller plus loin, le conquérant revint à Babylone, où il mourut d'une fièvre aiguë, sans avoir pu réaliser les projets grandioses qu'il formait encore. Il avait alors 33 ans, L'œuvre d'Alexandre fut profondément bienfaisante et civilisatrice, par Ja PRE qu'elle assure entre les civilisations hellénique et asiatique. Mais son empire fut, aus- sitôt après sa mort, partagé entre ses généraux. —