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ALC

Lacédémone contre sa propre patrie, puis se récon- <ilia avec Athènes, et, finalement, mourut en exil, assassiné par ordre de Pharnabaze, satrape de Bi- thynie (450-404 av. J.-C.), — Son nom, passé dans la langue, sert à désigner un homme plein de qualités naturelles et d'esprit. - mais que gâtent d'irré- médiables vices de ca- ractère. On le représente aussi comme désireux de la renommée plutôt que de la vraie gloire etcher- chant à occuper l'atten- tion publique par tous les moyens ssibles. C'est ainsi qu'il fit cou- per la queue d'un chien magnifique qui lui avait <oûté 7.000 drachmes, et ui faisait l'admiration

Athènes, De là cette <xpression provérbiale : couper la queue de son chien ou couper la queue du chien d'Alcibiade, qu'on ap ue à celui qui commet quelque extra vagance pour attirer sur lui l'attention.

Alcibiade (saint), un des premiers martyrs des Gaules, mort à Lyon en 177. Fête le 2 juin,

Alcide, petit-fils d'Alcée, surnom d'Hereule et de ses descendants, (Myth).

Alcine, enchanteresse près de laquelle Roger oublie Bradamante dans le Roland furieux de l'Arioste.

Alcinoüs [no-uss}, d'après l'Odysée, roi des Phéaciens, père de Nausicaa; accueillit Ulysse nau- fragé et protégea Médée fuyant contre Jason,

Alciphron, rhéteur grec du mie siècle après J.-C. ; auteur de 118 Lettres fictives qui fournissent de précieux renseignements sur les mœurs.

1cira, v. d'Espagne (prov. de Valence), sur le Jucar ; 18.500 h. Magnifique culture d'orangers, d'où vient surtout « {a belle valence » vendue à Paris.

Alcman de Sardesou AlCMéOn, poëte grec du vie s. av. J.-C., fondaicur de la poésie chorale, le premier en date des grands lyriques grecs. On lui aitribue l'invention du vers alemanten où alematque, qui est un Jambique de cinq pieds ou un tétramètre

actyliquo.

Alcmène, épouse d'Amphitryon, roi de Tirynthe et mère d'Hercule, (Myth.)

Alcméon, médecin et philosophe grec de la secte de Pythagore, né à Crotone [vie s. av, J.-C.)

Alcméonides,puissante famille venue de Mes- sénie à Athènes. Elle prétendait descendre d'Alc- méon, petit-fils de Nestor, et compta parmi ses mem- bres Mégalès, Périclès et Alcibinde, S.un Alcméonide.

Alcofribas Nasier, pseudonyme anagram- matique de François Rabelais.

alcool {ol ou ko-ol] n. m. (ar. 44, le, et cool, <hose subtile). Liquide obtenu par la distillation du vin et d'autres AE fermentées, et appelé aussi esprit-de-vin. (IL bout à 78° et ne peut être solidifié qu'à — 1300.) Dr. fiscal, v. BOISSONS. scycL. L'alcool ordinaire, appelé encore alcool vinique ou esprit-de-vin, ete., se prépare toujours a distillation de liqueurs sucrées provenant de ts ou de céréales qui ont subi la fermentation; ubstances employées pratiquement sont : les réales, les pommes de terre, les betteraves, les châtaignes, les topinambours et les mélasses, mais la distillation donne un liquide qui renferme de 60 à 20 pour 100 d'éau: pour avoir dé l'alcool absolu, il faut recourir à des produits très avides d'eau (chaux, baryte caustique, etc.) qui l'en débarrassent par di- gestion; l'alcool titre alors 1000. Certains alcools, comme ceux de betterave, ont une odeur très désa- gréable, due à la présence d'aldéhydes; d'ailleurs, on n'obtient l'alcool pur qu'après rectification.

Les alcools du commerce proviennent de la disiil- lation des substances déjà indiquées et aussi de celle des vins, cidres, fruits, etc, Îls sont appelés eaux- de-vie (quand ils renferment moins de 66 p. 100 d'al- cool pur) ou esprit (de 66 à 70 p. 100). V. EAU-DE-VIE.

La plus grande partie de l'alcool est consammée comme boisson (eau-de-vie, liqueurs, etc.), mais il trouve encore son emploi comme dissolvant des ré- sines et des huiles essentielles en pharmacie, en par- fumerie; la prop é qu'il possède de coaguler l'al- bumine le fuit employer pour la conservaiion des pièces anatomiques ; à l'état anhydre, il sert à cons- truire des thermomètres pour basses températures. Enfin, l'industrie l'utilise à la fabrication des vernis, et il joue un rôle important dans le chauffage et l'éclai- rage. Les alcools employés par l'industrie sont exoné-

é partie des droits qui frappent les alcools de consommation, mais ils doivent être dénaturés, c'est- à-dire additionnés de substances (méthylène le plus souvent) qui les rendent impropres à toute autre destination,

On désigne encore sous le nom générique d'al- cools une classe très nombreuse de corps qui, par leurs propriétés et leur constitution, se ra prochent de l'alcool ordinaire ; ainsi l'alcool prop: EE que l'on a retiré des eaux-de-vie de marc ; l'alcool buty- tique des alcools de betterave, etc. Tous ces alcools se CES era d'ailleurs par procédés généraux.

'hérap. À doses faibles, l'alcool active la di- gestion et favorise Ja diurèse; mais à haute dose c'est un poison énergique, qui peut même causer la mort rapide. Les troubles physiologiques de l'alcoo- lisme chronique portent surtout sur les fonctions du foie: aussi, dans ces cas, observe-t-on souvent des cirrhoses. Au point de vue thérapeutique, à la dose de 60 centimètres cubes par jour, on emploie l'alcool comme tonique antithermique; on l'utilise en fric- tions contre les douleurs ; enfin, l'alcool sert de vé- hicule à divers médicaments dans les alcoolats, les alcoolatures et les alcoolés. f

alcoolase n. f. Ferment soluble qui éxiste “dans la levure et dans les fruits sucrés,

alcoolat [ko-la ou ko-0-la) n. m. Médicament ‘qui résulte de la distillation de l'älcool sur une sub- ‘stance aromatique : l'eau de mélisse est un alcoolat,

— EncyeL. Les alcoolats se préparent avec des

lantes fraîches ou desséchées, que l'on fait macérer

s l'alcool, puis que l'on distille au bain-marie, En général, les alcoolats sont des excitants ; on les



Alcibiade.






















LAVE

prend par gouttes sur du sucre, ou, à l'extérieur, on s'en sert comme liniments, gargarismes ou collyres.

alcoolate {ko ou ko-0] n. m. Corps résultant de la substitution d'un métal alcalin à l'hydrogène dans la fonction alcool.

alcoolature {ko-la ou ko-o-la) n. f. Produit obtenu par macération d'une plante dans l'alcool. (On dit aussi TEINTURE.)

alcoolé {ka ou k0-0] n. m. Mélange d'une où

lusieurs substances médicamenteuses dans l'alcool : eau-de-vie camphrée est un alcoolé.

alcoolification ;{#-li ou ko-o-li, si-on) n. f. Transformation dune substance en alcool, par suite de fermentation.

alcoolique f{ko-li-ke où ko-0-li-ke] adj. Qui contient de l'alcool : boisson alcoolique. N. Personne atteinte d'alcoolisme : les alcooliques sont prédestinés à la folie et leurs descendants à la tuberculose.

alcoolisable {ko ou ko-o-li-za-ble] adj. Qui peut être converti en alcool : Le sucre est alcoolisable.

alcoolisation {ko ou ko-o-li-sa-si-on) n. f. Production ou addition de l'alcool dans les liquides,

alcooliser {ko ou ko-o-li-sé} v. a. Produire l'alcoolisation. Ajouter de l'alcool à un autre li- quide : alcooliser du vin. S'alcooliser v. pr. Devenir alcoolisé. Fam. Boire de l'alcool,

alcoolisme {ko ou ko-0-lis-me] n. m. Maladie produite par l'abus des liqueurs alcooliques.

—Excycz. L'alcoolisme aigu est l'ivresse, (V.ce mot.) L'alcoolisme chronique, œnilisme, ou ‘absinthisme, se caractérise par la perte de l'appétit, la sensation de brûlures œsophagiennes, par des vomissements matutinaux, ete. Puis le foie est lésé et l'ictère ap-

raît, précurseur d'une fin prochaine, ou encore de Pantone alcoolique ou du delirium tremens, Le traitement est surtout moral : il faut montrer à l'al- coolique les conséquences de son vice, qui poursuivent sa descendance, prédisposée à la méningite tubercu- leuse, aux accidents hystériformes et épileptiformes, à l'infantilisme, à l'idiotie, etc:

alcoolyse [ko ou ko-o-li-ze)n.f. Action d'un mé- lange d'alcool et d'une petite quantité d'acide sur un corps gras : l'alcaolyse de l'huile de ricin.

alcoolyser {ko ou ko-o-li-z6] v.a. Faire une alcoolyse : alcoolyser un corps gras.

alcoomètre ou alcoolomètre {ko ou 0-0] n. m. (de alcool, et du gr. metron, mesure). Aréo- mètre pour mesurer la richesse en alcool des esprits et eaux-de-vie : Les alcoomètres centésimaux ne peu- vent ètre vendus ni employés avant d'avoir reçu la marque de vérification légale, au Laboratoire d'essais du Conservatoire des arts et métiers. ”

— Excycz. L'alcoomètre légal employé en 90 France est celui de Gay-Lussac: c'est un 80 tube cylindrique de verre, terminé à l'une ;, de ses extrémités par une ampoule conte- nant de la grenaille de plomb ou du mer- cure pour le lester, Pour graduer J'instru- 50 ment (on opère à la température de 45° C,), 40 on le plongé d'abord dans de l'alccol absolu 30 et on règle le lest de façon que le point 20 d'affleurement soit au sommet de latige;en !° ce point on marque 100, puis on plonge l'ins- © trument dans une solution contenant, en volume, 95 d'alcoo! pour 100; on marque 95 au point d'affleurement. On opère ainsi successivement avec des liqueurs contenant, en volume, 90, 8, 80, etc. d'alcool pour 100. Si l'instrument s'enfonce dans un mélange d'alcool et d'eau jusqu'à la division 60, c'est que le mélange contient 50 d'alcool pour 100

alcoométrie {ko ou ko-o-mé-tri]) ou alcoo- lométrie {ko ou ko-0-lo-mé-trt) n. f. Partie de la physique qui traite des procédés employés pour la dé- termination de la contenance en alcool des liqueurs spiritueuses.

alcooscopie {40 où ko-os-ko-pi] n. f. Science sie s'occupe de l'étude des alcools au point dé vue

lé leur pureté.

Alcor, n. f. Petite étoile située près de Mizar, deuxième étoile de la queug de la Grande Ourse. (On dit aussi le Cavalier.)

Alcoran. V. Corax.

Alcott (Louise), femme de lettres américaine, née à Germantown, morte à Boston (1832-1888); a écrit, pour la jeunesse, des récits spirituels. alcôve n. f. (esp. alcoba, chambre à coucher),

Aicoa= mètre.

Noces Aldobrandines. (V; ALbonnAxDIL,)

Enfoncement dans une chambre, pour recevoir un ou He lits. Fig. Vie conjugale intime: Les secrets e Le.

— Excyez, Les aleôves sont en général malsainés, car l'air s'y renouvelle difficilement. Souvent, une maladie des systèmes circulatoire ou respiratoire a pour origine le sommeil habituel dâns un lit d'alcôve.,

alcoviste [vis-t:] n. m. Bel esprit qui fréqten- {ait les ruelles où alcdves des Précieuses au XVIe 8.

AlCOY jkoi,, v. d'Espagne (prov. d'Alicante): 32.000 h. Faïences, étoiles, papier à cigarettes.

Alcuin, théologien et savant anglais, né vers 735, m, en 804, un des maîtres de l'Ecole palatine fondée sur l'ordre de Charlemagne, et promoteur de


. cours 1,870 kil.

ALD ‘

l'éducation publique en Occident, I] mourut à l'ab- baye de Saint-Martin de Tours, où il s'était retiré, Il partage avec le empereur l'honneur de la Renaissance littéraire qui se produisit en Occident au 1x siècle, Pr AlCYON n. m. (gr. alkuén). Oiseau fabuleux. (L'alcyon, chez les anciens, passait ne faire son nid que sur une mer calme, et il é! comme oiseau d'heureux présage. V. ALCYONIEN.) Genre de polypiers de Torre des alcyonaires où alcyoniens. À alcyonaires née) ou alcyoniens [{ni-in] n. m, pl. Division de l'embranchement des cœlen- térés (corail, etc.). S. un alcyonaire

ou alcyonien. : Alcyone, fille d'Eole et femme de roi de Trachis, changée en alcyon avec son . (Myth.) Alcyone, étoile de troisième grandeur, s brillants des 1éindes. pus Alcyonée in}, géant qui attaqua Hercule et qui fut 6 par A $ e & À alcyonelle [né-ie! n. f. Genre de bryozonires qui vivent dans nos caux douces, Re de rapporte alcyo ours à qu précédent e Fe. Li jours qui suivent voide ‘hiver, pendant lesquels on dit que l'alcyon fait son ae ae la mer rs calme. 1 abr: archi anglais de l'océan Indien, au Nb LV - Aldan, riv. de Sibérie, aff. dr, dé la Léna;

Alde, prénom du chef de la famille des Manuces, | Lions sont potes UUIIEN URIIEES

mn. dont les éditions sont qui possède des aides.

de ces éditions : bibliot

Aldébaran ou l'Œil du Ta! étoile de rèemière grandeur, æ&æ de la constel du aureau. Cette étoile est d'une belle couleur Paliée Un r Village dipenaint PE a n. f. s. sions ps d'Afrique, du Brésil FAR Tales habité des autochtones. : Aldegonde (sainte), née dans le Hainaut, fon- datrice du cha chanoinesses

us des de Maubeuge Paldegrever où Aldésrais (Heinrich egrever ou re ” no faveur et orfèvre De prier S £ L . 1% aldéhyde fdé-i-de) n. f. Liquide volatil, qui se produit ra PAGES D un alcool, où ÉÈn PR Éora Les are CRE _ CYCL. es r , nombreuse d composés; elles dérivent des alcools … D pure d'hydrogène, d'où leurnom alcool

ydroyéné).Citons, ps ces : l'aldé- hyde formique où méthanol, DCE est très employé dans l'industrie des ères tes et comme antiseptique en médecine (v. FORMOL) : l'a{dé- hyde ere sus simplement aldéhyde, pro. duit industriel que l'on obtient en t les pro. duits de tête résultant de la | des Ïs,

Aldenhoven, v. d'Allemagne (distr. d'Aixla-

Chapelle), sur le s.-aff, de la Meuse; 1930 h. Victaire de Jourdan sur Jes Autrichiens, le 2 ociobre 1794. rs

alderman [dèr-man’ trat municipal, É Décess ds BOIS PL des aldermen.

RE Ne de D

al € adj. Quia aux Aldes, qui vient des ur : l'édition aiabe de Virgile pabliée + pre très estimée. he ee |: Aldini (Jean), cien italien, né à Bolo, (1762-1834). ïñ a dt pour combattre les airs 1 dies, un appareil qui porte son nom. 5 Aldobran Én urisconsulte tin (1499-1558) ; son fils Hippol: devint : le nor de Clément VIIT; un de ses di cardinal Pietro Aldobrandini, neveu du 2 ment VII, fut possesseur de la villa où furent trans- riées [les fameuses fresques antiques appelées oces Aldobrandines, résentant une scène nup- tiale, découvertes en 1 sur le mont Esquilin, ét ui sont aujourd'hui au Vatican. ne datent a début de l'empire romain, et fortement l'influence grecque. « +2 : aldol ». m. Liquide mobile résultant d'une po-



lymérisation de l'aldéhyde et possédant à la fois la onction ARRAE et la fonction alcool; corps ayant la même fonction chimique que l'alcool type. w Aldrich (Thomas BaiLey), romancier et américain, né à Portsmouth (New-Hampshire) [1837- 1907]. Ps Ge PES ; VUE, dans ses mes f s; le Drap d'or) que 868 rû- ar à Collier de Daisy; Hisioirs. d'un mauvais garçon ; la Reine de Saba; ete.). a\drovande n. f. Genre de plantes de la famille des droséracées, qui croissent dans les marais.

Aldrovandi (Ulysse) savant naturalisteetvo: geur italien, né et m. à Bologne, auteur d'une Histoire naturelle fort méritoire pour son temps (1522-1607).