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! LA Calieut, prit Gon

ALB Albuf. lac et marécage d'Espagne, près de Valence ; rte remportée en 1812, sur les 3 lais, En le maréchal de France Suchet, qui fut créé duc 'Albufera. albuginé, e adj. (du lat. a/bus, blanc), Mél. Se dit des humeurs, mémbranes et tissus très blancs. albu. UX,eUSe [neû, eu-ze] adj. Blan- châtre. (Peu us.) albugo n. m. ou albugine n. f. Méd. Tache blanche, qui se forme dans le tissu de la cornée. _ Albula, massif des Alpes Rhétiques, dans le canton suisse des Grisons: 3.420 m, d'alt. — Col du même nom, qui relie les vallées du Rhin et de l'Inn, Album bon) n. m.(m. lat.: de albus, blanc). Chez les Romains, panneau dé muraille recouvert d'un enduit. de ps sur lequel on inscrivait les actes officiels et des annonces des particuliers : en 821. on 4 retrouvé l'album de Pompéi. Registre

detiné à recevoir dés vers, des dessins, etc. : l'ai-

bum d'un touriste. Recueil de morceaux choisis, de relie She : l'album du Legs dittérateur. Sorte le livre où des espaces sont ménagés pour qu'on collectionne des photographies, etc, : un Lure ra cartes postales. PL des albums. albumen {mn n. m. foot lat.). Blanc d'œuf, Partie de la graine entourant l'embryon. _ — Excoxcz. Ornith. L'albumen ou blanc d'œuf n'est qu'une dissolution aqueuse d'albumine; il en- veloppe le jaune et est destiné à fournir des maté- riaux n! ifs à l'embryon de l'oiseau. — Bot, L'albumen est l'ensemble des matériaux

nutritifs répandus autour de l'embryon dans la graine. :

L'albumen manque chez quelques plantes; il est remplacé alors par les cotylédons. L'albumen est dit farineux, huileux, corné, grumeleux ou ruminé, sui- vant sa composition où son aspect.

albuminate n. m. Combinaison mal définie de

l'albumine avec des métaux.

-albumine n. f. (de albumen). Substance très répandue dans la nature, et qui en particulier forme la presque totalité du blanc d'œuf et du sérum du sang

— Encyoz. L'albumine fait partie de tous les tis- sus et de tous les FC animaux et végétaux. Elle est presque à l'état de pureté dans le blanc d'œuf. Sa composition en centièmes est, dans ce cas, de : ne, 64.3; oxygène, 21; azote, 15,8, hydrogène, 7,1; soufre, 1,8, L'albumine est soluble, mais ses solutions peuvent être congulées par la cha- leur, l'alcool, les acides, etc. ; elle devient alors com-

lètement insoluble dans tous les réactifs, On utilise

albumine pour clarifier les sirops, les vins, les vi- naigres. et, en médetine, l'eau albumineuse(# blancs d'œufs dans un litre d'eau) est employée contre les gastrites, les gastralgies, la gastro-entérite. Elle sert aussi pour combattre les empoisonnements par le bi- chlorure de mercure (sublimé).

albuminé, & adj. Qui contient de l'albumine ou RES

albumineux, euse [net, eu-5e] adj. Qui con- tient de l'älbumine. F

albuminimètre(de albumine,etdugr.metron, mesure) n.m. Appareil servant à mesurer la quan- tité d'albumine contenue dans un liquide.

albuminoïde [no-i-de] adj. (de albumine, et du gr, eidos, aspect). Qui ressemble à l'albumine, ou qe a les caractères : substances albuminotdes.

. m. : les albuminoïtdes jouent un très grand rôle dans l'économie animale. —

_ — Exovcr. Les albuminoïdes sont de composition voisine de celle de l'albumine ; ils sont généralement solides, amorphes, insolubles dans es éthers et les alcools. On les divise en deux vue suivant leur origine antmale ou végétale. globulines, les fi- brines, les albumoses, les peptones, les protéides, les gélatines, les caséines, etc, sont des matières _ albuminoïdes,

albuminose Ind-ze] n. f. Produit obtenu par

'action des alcalis sur l'albumine.

albuminurie frt} n. f. (de albumine, et du gr. ourein. uriner). RENE morbide caractérisé - par la présence de l'albumine dans les urines.

— Excyoz. Pour constater la présence de l'albu- mine dans les urines, on a recours à l'acide azo- tique, ue ajouté à froid, détermine un précipité ‘blanchâtre caractéristique. On peut aussi le déceler à chaud par l'acide acétique et différents réactifs. On observe l'albuminurie dans les maladies infectieuses et dans la sesse, où elle est passagère, mais sur- tout dans les néphrites aiguës ou chroniques. Le traitement est celui de la maladie causale, mais, dans tous les cas, le régime lacté s'impose presque absolument.

albuminurique adj. Qui a rapport à l'albu- minurie, N. m. Personne atteinte d'albuminurie.

albumoïde adj. et n. m. Se dit de matières al- ides particulières. albumose n. f Nom générique de compo- sés qui se forment dans la digestion pancréatique et qui se distinguent nettement des albumines des

| Gr Albuñol, v. d'Espagne (Andalousie, prov. d Grenade), ou du fleuve TT A lbuñol ñ 10.000 h. LÉ

buquerque, v. d'Espagne (prov. de Bada- _joz), non in de Bonilère PorUgaise ; 8.000 b. é Albuquerque [#èr-ke] (Alphonse d'), dit Le

., Conquistador

1 , né à Alhan- f

mort à Goa (1453-

45%15), Nommé vice-roi * _ des Indes et résolu à y S

ruiner la puissance musulmane, il bom-

e reçut les tributs des souverains de Java, de Sumatra, de Siam, mais fut brus- üuement destitué par

à Emmanuel, à qui . on avait persuadé qu'il voulait Rene royaume indé t. 1 mourut de Late Albuquerque était dés- D Et ee re ep |, ALPHONSE , À ré .

- lüres d'après ses papiers. À # ee


Te

Albussac, comm. de la Corrèze, arr, et à 15 kil. de Tulle; 1.500 h,

A1lby, ch.-1. de co. (Haute-Savoie), arr. et à 13 kil. d'Annecy, sur le Chéran, aff. du Fier; 950 h. — Le cant. a 12 comm. et 7.010 h.

Alcaçar-Quivir. V. Arcazar-Quivim,

alcade n. m. (ar. le, et kadi, juge; esp. al- calde). Juge où magistrat municipa! en Es e, (Les fonctions des alcades sont à la fois civiles et judi- ciaires ; leur attribut est une baguette blanche, sur- montée d'une main d'ivoire.)

Alcaforada (Marianna), religieuse portugaise, morte au couvent de Beja (1640-1723), auteur des Lettres Portugaises, chef-d œuvre de passion.

alcaïque {xa-i-ke] adj, Se dit d'une sorte de vers

ec (bendécasyllabe fambique) ou de strophe inven- ée par Alcée et adoptée par les lyriques latins, (Le vers alcaique est un jambique de cinq pieds, dont le quatrième est toujours un anapeste et qui à sa césure après le deuxième.) N. m, : un alcaïtque.

Alcala de Hénarès, v. d'Espagne (Nou- velle-Castille), sur le Hénarés; 13.500 h. Jadis uni- versité célèbre. Patrie de Cervantes et de Solis.

Alcala la Real, v. d'Espagne (Andalousie, prov. de Jaen): 16.000 h. Victoire du général fran- çois Sébastiani sur les Espagnols (1810).

alcalamide n. f. Corps qui dérive de l'ammo- niaque, par Ja substitution, à l'hydrogène, de éet al- cali, de plusieurs radicaux, dont les uns sont posi- tifs et les autres négatifs.

alcalescence {lé-san-se) n. f. Etat des sub- stances dans lesquelles il s'est formé spontanément de l'ammoniaque, qui est un alcali.

alcalescent [lès-san|,e adj. Qui prend les pro- priétés alcalines : les corps contenant de l'azote peu- vent devenir alcalescents.

alCali n. m. (ar. a/,le, et Kali, plante marine dont on extrait la soude), Chîm. Nom donné à un certain nombre de composés comme la soude, la po- tasse, l'ammoniaque et la lithine. Alcali volatil ou simplem. alcali, l'ammoniaque,

— Excycr. Les alcalis sont les oxydes des métaux alcalins (potassium, sodium, etc.); ils ont pour ca- ractères distinetifs de verdir le sirop de violette, de ramener au bleu les couleurs végétales rougies par un acide; enfin, ils donnent, lorsqu'on les traite par les acides, des composés appelés sels. Ils enflamment et uleèrent les tissus vivants. Dans les empoisonne- ments par les alcalis, on conseille comme antidote des boissons acidulées.

alcalifiant [ji-an], @ adj. Qui fait naître une manifestation alcaline : principe alcalifiant.

alcaligène adj. et n. m. Qui donne naissance aux alcalis.

alcalimètre n. m. (de alcali, et du gr. me- tron. mesure). Appareil à l'aide duquel on détermine le dégré de pureté des alcalis.

alcalimétrio tri] n. f. (do alcalimätre). Partie de la chimie qui traite des procédés employés pour le dosage des alcalis.

alcalin, 6 adj. Qui se rapporte aux alcalis : saveur alcaline. Chim. Métauxalcalins, métaux qui, par leur combinaison ayec l'oxygène, produisent les alcalis. Terres alcalines, oxyde des métaux alcalino- terreux : baryum, strontium. calcium. N. m, Médi- cament qui renferme .n alcali.

— ExGycr. Thérap. Les alcalins s'emploient en lotions, pommades où bains, dans certaines maladies dé la peau, mais leur usage est surtout interne. Les bicarbonates de soude ou de potasse, le carbonate de chaux facilitent la digestion. favorisent les fonc- tions du foie et neutralisent les acides du tube digestif. On emploie le bicarbonate de soude à la dose de 1 à 15 gr. Les bains alcalins contieri:ent 500 gr. de carbonate de soude,

alcalinité n. f. Etat alcalin. ;

alcalino-terreux, euse [té-ref, eu-ze] adj. Se dit d'un groupe de métau“ comprenant le ba- ryum, le strontium et le calciu n.

alcalisation ou alcalinisation [z4-si-on) n. f. Action d'alcaliser,

alcaliser ou alcaliniser !zél v. a. Donner à une substance des propriétés alcalines,

alcaloïde {{0-i-del adj. et n. m. Substance or- ganique azotée, repose les alcalis par ses proprié- tés. La morphine, la nicotine, la cocains, la strich- nine, la caféine, l'atropine, etc., sont des alcaloïdes.)

Alcamène, seulpteur grec, élève de Phidias, né à Lemnos, un des plus grand artistes du ve siècle av. notre ère. Son œuvre maitresse est l'Aphrodite Ourania, connue seulement par des descriptions,

Alcamo, v.de Sicile (prov. de Trapani)}, au pied du mont Boni fato; 65.000 h.C'est l'antique Ségeste.

alcannine ». f. Matière colo- rante de couleur rouge qui existe dans la racine d'orcanette (a{kanna tinctoria).

Alcantara, v. forte d'Es- pagne (Estrémadure, prov. de Ca- cérès), sur le Tage; 3.800 h. Ruines d'un pont de Trajan.

Alcantara (ordre d'},ordre reli- gieux et militaire d'Espagne, fondé en 1176 à limitation des Templiers, reconstitué sous la tutelle des rois d'Espagne, supprimé par la république en 1872. rétabli en 1874 par Alphonse XIL Ruban vert.

Alcantara, v. maritime du Bré- sil (Etat de Maranhñoy, sur la baie de San Marcos: 16.000 h. Grande expor- tation de coton.

alcantarins n. m. pl. Branche de l'ordre des franciscains, fondée par saint Pierre d'Alcantara en 1562. S. un alcantarin.

alcarazas |zass] n. m. (de l'ar- al quaraz, la crüche). Vase de terre poreux en forme de carafe, dans le- quel les boissons se rafraichissent par évaporation.

Alcatraz, île de la côte de Guinée; à la France,

Ordre d'Alcantara.


Ailcarazas,



ALC

Alcazar, nom des palais des rois maures à Tolède, Cordoue, Ségovie et Séville, — L'Alcazar de Séville, le plus beau, construit par les Arabes au xue siècle,


Alcazar de Séville, fut agrandi par les rois d'Espagne, notamment par Philippe IL et Philippe V. I contient 78 apparte- ments prono ux, parmi lesquels le fameux salon dés ambassadeurs.

Alcazar de San Juan, v. d'Espagne (prov. de Ciudal-Real) ; 6.700 h, Eaux-de-vie.

Alcazar-Quivir ou Alcaçar-Quivir v. du Maroc: 8.000 h. Sébastien de Portugal y fut battu par les Maures, et périt dans la bataille (1578).

alcée [sé] n. f. (du gr. alkea, mauve), Genre de malvacées, qui renferme Ja rose trémière.

Alcée, fils de Persée, aïfeul d'Hercule, qui prit Ft le nom d'Alcide,

cée, poète lyrique grec (ve s. av. J.-C.), né

à Mytilène, inventeur du vers cet de la strophe at- catques, I] mit sa verve satirique au service de l'aris- tocratie de sa patrie.

alcémérope n. m. V. xycrionnis.

Alceste, fille de Pélias et femme d'Admète : elle se dévoua à la mort pour sauver 50n mari. Hereule pénétra aux enfers pour la ramener, (WytA.)

Alceste, tragédie d'Euripide (439 av. J.-C.); drame extrémement touchant, fort admiré de Racine.

Alceste, tragédie aus en 5 actes, paroles de Quinault, musique de i (1674).

Alceste, opéra en 3 actes. paroles du baïilli du Rollet, musique de Gluck (1776); un des ouvrages les plus justement admirés du d musicien, re- marquable par l'union intime de la musique et de l'action dramatique.

Ailceste, ARE personnage du Misanthrope, de Molière. C'est le grand seigneur d'une probité in- flexible et d'une franchise intransigeante et un peu brutale, qui le font r:douter de ses meïlleurs amis. Il s'oppose à Philinte (v. ce nom). Le nom d'Alceste a servi depuis à désigner un homme bourru, d'une impitoyable franchise, ennemi des ménagements qu'impose la vie de société.

alchémiile {ké-mi, 1! mil, el n. f. Genre de rosacées, comprenant des plantes vivantes qui crois- sent dans les près et les montagnes boisées : l'al- chémille est appelée encore pied-de-lion, pied-de- lapin, mantelet-de-dame, porte-roste, ete.

alchimie {mf] n. f. (de l'ar. al kimia, la chimie). Art de la transmutation des métaux.

-- Encycz. L'alchimie est la chimie du moyen # mais, se rattachant aux doctrines des alexandri ces gnostiques, elle comporte un élément de mysti- cisme oriental. Selon les alchimistes, l'or était le plus noble des métaux et leurs recherches (leur grand œuvre) tendaient à trouver un moyen de mul- tiplier l'or, à l'aide de la pierre philosophale.

La science alchimique pénétra au temps des croi- sades en Occident. Les auteurs arabes, exclusive- ment, sont commentés par les premiers alchimistes, Les principales notions alchimiques et beaucoup de découvertes acquises à la chimie actuelle sont dues aux Arabes (perfectionnement de la distillation et de l'alambie, PSE de l'eau-forte, de l'eau régale, de l'huile de vitriol, de l'esprit-de-vin, de la pierre infernale et du sublimé corrosif). On peut compter, au nombre des principaux alchimistes ara- bes, Geber (Al-Djater) et Avicenne, Au moyen âge, les alchimistes comptèrent parmi eux des noms illus- tres (Albert le Grand, Thomas AQU L RETRO Lulle, Roger Bacon et Arnault de Villeneuve ont été réellement des alchimistes, Aux xive et xve siè- cles, on voit des charlatans, mais aussi des cher- cheurs, dont les erreurs elles-mêmes font progres- ser la science chimique (Basile Valentin, les deux Isaac. Bernard Trévisan), Au xvie siècle, outre Mar- cile Ficin et Pic de La Mirandole, qui ont écrit sur la chimie, nous trouvons encore Cornélius Agrippa et Paracelse. Parmi les esprits sérieux qui ont cru à la pierre philosophale, on cite Gaubert, Becker, Kunckel et même Stahl.

alchimique adj. Qui a rapport à l'alchimie.

alchimiste {mis-te] n. m. Qui s'occupait d'al- chimie : Roger Bacon fut un célèbre alchimiste.

Alchimiste (l') ou Le Chimiste, tableau de David Teniers le Jeune (musée de Dresde): œuvre aux mille détails amusants, d’une exécution spirituelle et pitiorésque. [V, p, 18.)

Alciat [si-a) (André), jurisconsulte italien, né à Alzate, m. à Pavie (1492-1550). T1 enseigna le premier le droit romain d'après la méthode historique, éclai- rant l'étude du droit au moyen des institutions, des langues et de la littérature de l'antiquité. Auteur du Livre des Emblèmes, recueil de sentences en dis- tiques latins,

Alcibiade, général aihénien, plein de qualités brillantes, mais ambitieux et sans moralité, Il ap- rtenait à Ja famille illustre des Aleméonides, et t l'élève favori de Socrate, Devenu, plutôt par in- térêt que par convietion, le chef du parti démocra- tique, il entraina sa patrie dans l'aventureus é.





dition contre la Sicile. Il_en fut nommé le chef, mais bientôt rappelé comme coupable de la mutila- tion sacrilège des statues d'Hermès. Il s'enfuit alors

auprés du satrape Tissapherne, servit un moment