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CIE la nuit. On en connait de très nombreuses espèces, qui habitent les régions tropicales de l'Amérique, et dont certaines atteignent 20 mè- tres de hauteur. cierger (si-èr-jé v.a. (Prend ta e après le g devant a et o: il ciergea, nous ciergeons). Techn. Enduire de cire les bords d'une étoffe pour l'empêcher de s'effiler. ciergier [si-èr-ji-é] n. m. Fabricant ou marchand de cier- ges. Adjectiv.: ouvrier ciergier. Cieux, comm. de la Haute- Vienne, arr. et à 17 kil. de Bel- lac, près d'un étang; 1.960 h. Granit. cifran n. m. Planche trian- gulaire, oblongue, arrondie aux Cifran. deux extrémités, sur laquelle les tailleurs étalent les vêtements pour les repasser au carreau. cigale n. f. (lat. cicada). Genre d'insectes hémiptères, type de la famille des cicadidés. Fig. et fam. Poète. Cierge du Mexique. - ENCYCL.. Cet insecte ailé fait entendre, par les grandes chaleurs, un bruit strident et monotone, produit par un organe parti- culier, sorte de double tambour, que le mâle possède à la partie in- férieure de l'abdomen, et qu'il fait vibrer à l'aide de muscles spé- ciaux. Les larves vi- vent enfouies dans le sol, où elles sucent les racines. Les nombreu- ses espèces de cigales sont répandues surtout dans les régions tro- picales: certaines sont très communes dans le midi de la France. a F Cigale: a, nymphe; b, organe de stridulation (cymbale). Cigale (la), société littéraire et artistique créée à Paris, en 1876, sur l'initiative de Maurice Faure. Composée de lettrés, d'artistes et de savants originaires du Midi, elle a pour objet de former un trait d'union entre Paris et leur pays de naissance. cigalier [li-e] n. m. Membre de la société litté- raire et artistique la Cigale. cigare n. m. (esp. cigarro). Petit rouleau de feuilles de tabac, que l'on fume. - ENCYCL. Le cigare est formé de trois parties distinctes: 10 l'intérieur ou tripe; 20 la sous-cape ou première enveloppe, demi-feuille qui entoure la tripe; 3° la cape ou robe, lanière de tabac élastique qui enveloppe la poupée constituée par les deux pre- mières parties. Les meilleurs cigares sont ceux de La Havane, dont certains sont d'un prix très élevé. Les manufactures françaises emploient du tabac du. Brésil et de Sumatra dans la composition des ciga- res de prix moyen. Les feuilles indigènes mélangées de kentucky servent à faire des cigares ordinaires. On a imaginé de nombreuses machines pour la fabri- cation du cigare, mais aucune n'a fourni encore d'aussi bons résultats que le travail des cigarières. cigarette (re-te] n. f. Sorte de petit cigare fait de tabac coupé en menus brins, qu'on roule dans du papier très fin: beaucoup de fumeurs roulent eux-mêmes leurs cigarettes. Gaufrette roulée en forme de cigarette. - ENCYCL. A part les cigarettes de luxe, en tabac d'Orient, qui sont faites entièrement à la main, les cigarettes que la Régie livre au public sont fabri- quées avec des machines, même celles que l'on ap- pelle improprement cigarettes à la main. En réalité, ces dernières sont faites mécaniquement, non par bourrage, ce qui donne des produits quelquefois trop durs et incombustibles, mais par roulage. Il y a des cigarettes tout en tabac, comme les niñas et les señoritas. cigaretteuse [rè-teu-se] n. f. Ouvrière qui fabrique les cigarettes. échassiers mi- grateurs, at- teignant 2,30 d'envergure: la cigogne dé- truit les vipè- res et les rats. Fig. et fam. Femme gran- de et maigre. Contes de la cigogne, faits à plaisir. Le- vier coudé. Manivelle de meule à aigui- ser les outils. - ENCYCL. Jadis très ré- pandue dans toute l'Eu- cigarière n.f. Ouvrière qui façonne les cigares. Atelier où se font les cigares. cigarito n. m. Cigarette dont l'enveloppe est une feuille de tabac. cigarotype n. m. Moule à cigarettes. cigogne n. f. (lat. ciconia). Genre d'oiseaux Cigogue. rope, la cigogne est devenue plus rare aujourd'hui. Elle est cependant commune en Alsace, en Allemagne, en Hollande, où des règlements spéciaux la protègent, et il n'est pas rare en ces pays de voir les cigognes faire leur nid sur le toit des maisons. cigogneau [gno] n. m. Petit de la cigogne. ciguë ghal n. f. (lat. cicuta). Nom de plu- sieurs plantes vénéneuses de la famille des ombelli- fères. Poison extrait de ces plantes, dont les Athé- 1 455 - 1 niens se servaient pour donner la mort à certains condamnés: Socrate but courageusement la cique. - ENCYCL. Les principales espèces de cigné sont la cigue vireuse ou cicutaire, la petite et la grande cique. La cigué vireuse est une plante aquatique; elle est beaucoup plus petite que la grande cigue, mais peut servir aux mémes usages médicaux. Son odeur est repoussante, et son suc est un poison violent. La petite cigue, qui atteint environ 0,50, a les feuilles découpées comme celles du persil: elle est extrêmement vénéneuse, et croit dans les lieux 1. Cigue vireuse; 2. Petite cigue; 3. Grande ciguë. cultivés. La grande cigué, qui atteint en hauteur 1 mètre, est commune en Europe; elle croît dans les lieux incultes et un peu humides. Cette plante est dangereuse par sa ressemblance avec le persil; cependant sa couleur sombre et l'odeur âcre de ses feuilles suffisent à la faire reconnaitre. Cigue [ghû] (la), comédie en deux actes, en vers, la première ceuvre dramatique d'E. Augier (1844); pièce ciselée avec art, pleine d'observations délicates et de détails piquants. cil [sil] n. m. (lat. cilium). Poil des paupières : il n'y a que l'homme et le singe qui possèdent des cils aux deux paupières. Bot. Petits poils raides insérés sur le bord des feuilles de certains végétaux. Hist. nat. Cils vibratiles, filaments très ténus agités d'un mouvement vibratoire rapide, dont sont munis certains organismes rudimentaires. cil pron. démonstr. m. Celui. (Vx.) ciliaire [è-re] adj. Qui appartient aux cils: muscles ciliaires. cilice n. m. (du gr. kilikion, étoffe grossière de poil de chèvre de Cilicie.) Ceinture, chemise de crin qu'on porte sur la chair par mortification. Fig. Cause de tourments; tourment. Cilicie (sf), ancien pays montagneux de l'Asie Mineure, dans la région du Taurus; avait pour v. pr. Tarse et Séleucie. (Hab. Ciliciens.) Cilicien, enne [si-in, è-ne), habitant ou origi- naire de Cilicie: les Ciliciens. Adjectiv.: la popula- tion cilicienne. cilicisme [sis-me] n. m. Manière de s'exprimer en gree, propre aux Ciliciens. cilié, e adj. Garni de cils, de poils: graine ciliée. cilifére adj. Qui porte des cils. Syn. CILIGERE. ciliforme adj. En forme de cil. ciliobranche adj. et n. Qui a des branchies en forme de cils: des mollusques ciliobranches. ciliole n. m. Bot. Petit cil. cillement [si. Il mll., e-man] n. m. Action de ciller, en parlant des yeux et des paupières. ciller si, Il mll., é] v. a. et n. (de cil). Fermer rapidement les paupières. Coudre les paupières d'un oiseau de chasse que l'on dresse. Fam. Personne n'ose ciller devant lui, se dit d'une personne devant qui nul n'ose bouger. Cilli ou Zilly, v. de Yougoslavie (Styrie), sur la Sann, affl. de la Save; 10.000 h. Eaux minérales, sta- tion climatique fréquentée. cillose [ll mll., 6-ze] n. f. (rad. cil). Tremblement con- vulsif chronique de la pau- pière supérieure Cim (CIMOCHOWSKI, dit Albert) littérateur français, né à Bar-le-Duc en 1845, auteur de romans et d'ouvrages rela- tifs aux livres et à l'histoire littéraire. Cimabué. Cimabué (Giovanni GUALTIERI, Ou), peintre et ar- chitecte florentin, né à Flo- rence (1240-1301). Il est consi- déré comme le restaurateur de la peinture dans les temps modernes; il fut le maitre de Giotto, et participa à la construction de la cathédrale de Florence, II a laissé des madones, dont une très célèbre à Santa- Maria Novella de Florence, un curieux portrait de saint François d'Assise et des fresques d'un sentiment à la fois naïf et profond. cimaise ou autref. cy- maise [mè-ze] n. f. (lat. cymatium, gr. kumation). Archit. Moulure qui termine la partie supérieure d'une corniche. Moulure à hauteur d'appui, sur les murs d'une chambre, d'un salon d'expo- sition: avoir, au Salon, les honneurs de la cimaise. Cimarosa (Domenico), compositeur italien, né à Aversa, m. à Venise (1749- 1801). Il mourut, dit-on, em- poisonné par la reine Caro- line de Naples, parce qu'il avait embrassé le parti de la révolution napoli- taine. lors de l'invasion française. Ses nombreux opéras valent par la grâce, la fraicheur et une pro- digieuse abondance mélodique. Son chef-d'oeuvre est le Matrimonio segreto. Cimarosa. CIM Cimbebas [sin-bé-bass), population sauvage du Sud-Ouest africain, appartenant à la famille bantoue. Cimber [sín-bér), un des meurtriers de César; il tira la toge du dictateur, signal auquel tous les conjurés se jetèrent sur lui et le frappèrent. cimbex [sin-bèkss] n. m. Genre d'insectes hy- ménoptères térébrants. Cimbres [sin-bre], un des peuples barbares qui, avec les Teutons, envahirent la Gaule au 1e siècle av. J.-C.; ils battirent plusieurs armées romaines, pillèrent l'Espagne, mais furent taillés en pièces par Marius à Aix (102), puis à Verceil (101 av. J.-C.). - Un Cimbre. Cimbres (la Défaite des), tableau de Decamps (1834); mélée terrible, peinte avec fougue. cimbrique [sin] adj. Qui a rapport aux Cim- bres. Chersonèse cimbrique, v. CHERSONESE. cime n. f. (lat. cyma). Sommet d'une montagne, d'un arbre, d'un rocher, etc.: la cime du Cervin est presque inaccessible. Faite, sommet. Fig. Ce qu'il y a de plus élevé, de plus grand. Bot. V. CYME. ANT. Base, pied, bas, racine. ciment (man) n. m. (du lat. cæmentum. mortier). Poudre obtenue avec des calcaires argileux écrasés, que l'on mêle ensuite avec de la chaux pour fabri- quer une espèce de mortier. Ciment romain, celui qu'on obtient en cuisant et en concassant certaines pierres, et qui durcit rapidement à l'air et dans l'eau. Ciment armé, ciment à prise rapide, avec lequel on enduit en tous sens, en les y noyant, un faisceau de fils ou de tringles de fer ou un treillage métallique. Fig. Fait à chaux et à ciment, se dit d'une chose solidement instituée. Ce qui rapproche, unit, maintient: l'ordre est le ciment des sociétés. ENCYCL. Le ciment est le produit d'un mélange d'argile et de calcaires durs ou tendres. La dé- couverte de sa fabrication est due à l'Anglais Par- kers (1796). Le calcaire dur est broyé sous des meules; le calcaire tendre est trituré sous l'eau dans des cuves; on le recueille par décantation. Le mélange du calcaire broyé et de l'argile se fait par voie humide ou par voie sèche. Dans le premier cas, on a recours à un malaxeur plongé dans l'eau; dans le second on dessèche l'argile et le calcaire dans des fours, puis on pulvérise la masse. La cuisson se fait dans des fours dits à calotte et à feu intermittent. Pour cela, on dispose des couches alternatives du mélange et de coke. La cuisson dure de trente à cinquante heures; on trie la masse en rejetant les fragments trop ou trop peu cuits. Sui- vant la proportion d'argile, on a des ciments à prise lente (20 à 25 p. 100 d'argile) comme le ciment de Portland ou des ciments à prise rapide (25 à 30 p. 100 d'argile), comme les ciments de Wassy, de Pouilly. On emploie le ciment dans les travaux hydrauliques ; on en enduit les murs pour chasser l'humidité; on en forme des chapes pour l'extrados des voûtes; le ciment entre dans la composition du béton, des agglomérés, de la pierre factíce, etc. Enfin, le ciment armé est devenu une des ressources les plus pré- cieuses de toutes les branches de la construction. Son emploi comporte l'établissement d'un coffrage en bois servant de moule, que l'on retire après sé- chage du ciment. cimentaire [man-te-re] adj. Qui appartient au ciment: mélange cimentaire. cimentation [man-ta-si-on] n. f. Action de cimenter, de fixer dans une pâte ou un ciment. cimenter [man-te] v. a. Lier avec du ciment: cimenter les pierres d'un mur. Fig. Affermir: cimen- ter la paix. ANT. Ebranler, désagréger, saper. cimentier [man-ti-é] n. m. Celui qui fait ou emploie du ciment. cimeterre [tè-re] n. m. (ital. scimitarra). Large sabre oriental, à lame courbe, qui va en s'élargissant. cimetière n. m. (gr. koimèterion, endroit où l'on dort). Lieu où l'on en- terre les morts: les catacombes furent les premiers cimetières des chrétiens de Rome. Fig. Lieu où il est mort beaucoup de personnes. - ENCYCL. Dr. Etablissement et translation. Les cimetières ne peuvent être établis qu'à une distance de 35 à 40 mètres des villes et bourgs. Cimeterre. En cas de translation du cimetière, les concessionnaires ont droit d'obte- nir dans le nouveau cimetière un em- placement égal en superficie au terrain qui leur avait été concédé, et les restes qui y avaient été inhumés sont transportés aux frais de la commune. Les cimetières appartiennent aux communes, et la police en est faite par l'autorité municipale. Aucune inscription ne peut être placée sur les pierres tumulaires ou monuments funèbres sans avoir été préalablement soumise à l'approbation du maire. (V. INHUMATION.) Les concessions de terrains dans les cimetières communaux, pour fondation de sépultures privées sont divisées en trois classes: to concessions per- pétuelles; 20 concessions trentenaires; 3° conces- sions temporaires. Les concessions trentenaires sont renouvelables indéfiniment à l'expiration de chaque période de trente ans, moyennant une nou- velle redevance qui ne peut dépasser le taux de la première. A défaut du payement de cette nou- velle redevance, le terrain concédé fait retour à la commune, mais il ne peut cependant être repris par elle que deux années révolues après l'expiration de la période pour laquelle il avait été concédé, et dans l'intervalle de ces deux années les concession- naires ou leurs ayants cause pourront user de leur droit de renouvellement. Les concessions tempo- raires sont faites pour quinze ans au plus. Les actes de concession doivent être sur timbre, et enregistrés. Ils sont remis au concessionnaire sur présentation de la quittance du receveur muni- cipal, constatant le versement du prix. Le prix des concessions est attribué : deux tiers à la commune, et un tiers aux pauvres ou aux éta- blissements de bienfaisance. Les communes où sont installés des chambres funéraires ou des appareils crématoires peuvent percevoir des droits pour le dépôt et l'incinération des corps. Cimetière de campagne (le), élégie célèbre du poète anglais Th. Gray; pièce d'un mérite supérieur, traduite et imitée dans toutes les langues (1750).