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CHA Champigny-sur-Marne, comm. de la Seine, arr. et à 21 kil, de Sceaux, sur la Marne; 10,426 h. Ch. de f. Grande-Ceint, et E. Batailles entre les Français qui voulaient percer les lignes ennemies et les Prussiens pendant le siège de Paris (30 nov. et 2 déc. 1870). champion (chan] n. m. (de champ). Celui qui combattait en champ clos, pour sa cause ou pour la cause d'autrui. Combattant, concurrent quelconque: les champions du cyclisme. Vainqueur d'une épreuve sportive champion de la course, de la nage, etc. Fig. Défenseur: Voltaire fut le champion de la tolé- rance. (On dit quelquefois CHAMPIONNE, au féminin.) Champion (Edme), surnommé le Petit Man- teau bleu, philanthrope français, né et m. à Châtel- Censoir (Yonne) (1764-1852). championnat [chan-pi-o-na] n. m. Epreuve sportive, dont le vain- queur reçoit le titre de champion. championne [chan] n. f. (de cham- pion Femme qui soutient une lutte. Femme hardie. Championnet [chan-pi-o-ne] (Jean-An- toine-Etienne), général français, né á Valence, m. à Antibes (1762-1800). 11 se distingua sur le Rhin, à Fleurus, en Italie, prit Naples, où il orga- nisa la république Parthé- nopéenne. Placé à la tête de l'armée des Alpes, il ne put résister aux forces supérieures des Autrichiens et dut se replier sur Nice. Il était aussi généreux, aussi désintéressé, aussi humain qu'il était brave. Championnet. Champlain plin] (LAC), situé entre les Etats- Unis et le Bas-Canada, et découvert en 1608 par Champlain. Champlain [ptin] (Samuel de), colonisateur français, né à Brouage (Charente-Inférieure), m. au Canada, où il fit de nombreuses explorations, et dont il fut nommé lieutenant général (1567-1635). Il fut le fondateur de Québec. champlé, e [chan- ple] adj. Attaqué de cham- plure ou champelure: vi- gnes champlées. champlevage [chan-le-va-je) n. m. Action de champlever. champlevé [chan- le-ve] n. m. Pièce métal- liqué émaillée, dans la- quelle les traits des figures sont formés au moyen de filets pris aux dépens du fond. Champlain. champlever [chan- 1-ve] y. a. (de champ, et lever). Creuser une sur- face unie pour y tailler des figures ou y incruster des ornements en émaux. Dans la gravure, enlever cer- taines parties de l'absence desquelles résulteront. les blancs. Champlieu, hameau situé à 3 kilom. d'Orrouy (Oise); des fouilles y ont mis au jour les restes d'une bourgade romaine (thermes, temple, théâtre). Champlitte-et-le-Prelot, ch.-1. de c. (Haute-Saône), arr. de Gray, sur le Salon, afil. de la Saône; 2.110 h. (Chanitois). Ch. de f. Etat. Le cant. a 17 comm. et 5.870 h. champlure (cham-plu-re] n. f. Corruption du mot CHAM- PELURE. Champmartin (Char- les-Emile-CALLANDE de), pein- tre français, né à Bourges, m. à Paris (1797-1883); portraits et tableaux religieux. Champmeslé [chan-me- lé] (Marie DESMARES, dame), célèbre tragédienne française, née à Rouen, m. à Auteuil (1612-1698); elle brilla dans le théâtre de Racine, qui éprouva pour elle une vive passion. La Fontaine lui dédia sa nouvelle Belphégor, et Boi- leau l'a immortalisée dans ses vers. Son mari, Charles CHEVILLET, dit Champmeslé, né et m. à Paris (1645-1701), fut un acteur distingué et un auteur dramatique d'un certain mérite. Champmeslé. Champneuville, comm. du départ. de la Meuse, arr. et à 13 kil. de Verdun, sur le canal de l'Est, dans la partię nord de la boucle dite de Champneurille, décrite par la Meuse au S. et à l'0. de la côte de Talou (hauts de Meuse); 334 h. Les deux hameaux qui le composent, Champ en amont et Neuville en aval, ont été conquis par les Allemands du kronprinz au cours de l'at- taque brusquée contre Ver- dun (24 février 1916); repris par les Français du général Guil- Jaumat le 20 août 1917. Champniers, comm. de la Charente, arr. et à 8 kil. d'Angoulême, sur un affl. de l'Argence; 2.600 h. Ch. de f. Chaux. Champollion (Jean- François, dit le Jeune), égyp- fologue français, né à Figeac, m. à Paris (1790-1832); il par- vint le premier à déchiffrer Champollion le Jeude. la fameuse inscription trilin- gue de Rosette, et les hiéroglyphes de l'ancienne Egypte. Son frère aîné, JACQUES-JOSEPH Cham- pollion-Figeac, né à Figeac, m. à Fontainebleau 1778-1867), fut un archéologue de mérite. Champollion (Eugène-André), aquafortiste français, ne à Embrun, m. à Lettret (1848-1901). 401 champoreau [chan-po-ro] n. m. Boisson chaude en usage chez les Européens en Afrique. Café au lait mélangé de rhum. Café noir mélangé de vin. Champs (chan], ch.-1. de e. (Cantal), arr, et à 38 kil. de Mauriac, sur la Tarentaine, s.-aftl. de la Dordogne; 1.820 h. Le cant. a 5 comm. et 4.880 h. Champs, comm. de Seine-et-Marne, arr. et à 29 kil. de Meaux; 1.790 h. Champsac, comm. de la Haute-Vienne, arr, et à 24 kil. de Rochechouart; 1.560 h. Ch. de f. Orl. Champ-Saint-Père (Le), comm, de la Ven- dée, arr. et à 36 kil. des Sables-d'Olonne; 1.880 h. Ch. de f. Etat. Champsaur (Le), ancien petit pays de France (Haut-Dauphiné); cap. Saint-Bonnet. Champsaur (Félicien), écrivain français, né à Digne en 1859; auteur des romans: Dinah Samuel, Poupée japonaise, la Faute des roses, Lulu, l'Arri- viste, l'Ingénue, l'Empereur des pauvres, etc., où il fait goûter l'originalité de son imagination. Champsecret, comm. de l'Orne, arr. et à 8 kil. de Domfront; 2.300 h. Toiles. Champtocé fchan-to-sé], comm. de Maine-et- Loire, arr. et à 24 kil. d'Angers, sur la Rome; 1.690 h. Ch. de f. Orl. Houille, carrières. Champtoceaux [chan-to-só], ch.-1. de c. (Maine-et-Loire), arr. et à 47 kil. de Cholet, près de la Loire; 1.320 h. - Le cant. a 9 comm. et 10.840 h. chamsin ou khamsin kam'-sin'] n. m. (mot arabe signif. cinquante). Nom du simoun en Egypte, parce qu'il souffle pendant cinquante jours, au commencement de l'inondation du Nil. Chanaan (ka-na-an], un des fils de Cham, maudit par Noé (Bible), à cause de l'irrévérence de son père Cham, et condamné à devenir l'esclave des esclaves de Sem et de Japhet. Chanaan ou Canaan (TERRE DE), ancien nom de la Palestine ou Terre pro- mise (Bible). Suivant la Bible, ce terri- toire fut promis par Dieu aux Israélites, qui s'en emparèrent sous la conduite de Josué. Chanac [nak), ch.-1. de c. (Lozère, arr. et à 14 kil. de Marvejols, non loin du Lot; 1.270 h. Ch. de f. Eaux minérales.- Le cant. a 6 comm. et 3.190 h. Chananéen, enne [ka-na-né-in, e-ne), habitant ou originaire de la terre de Chanaan : les Chananéens. Adjectiv.: légende chananéenne. La Chananéenne, nom que l'on donne, dans l'Ecriture. à une femme qui vint demander la guérison de sa fille à Jésus-Christ. - Le nom de Chananéens désigne les tribus sémitiques qu'on trouve d'abord établiés sur le golfe Persique, et qui, plus tard, émigrèrent en Syrie. Les unes, fixées dans les vallées in- térieures, furent agricoles ou pastorales; les autres, plus rapprochées de la côte, se livrèrent au commerce et à la naviga- tion et formèrent la nation phénicienne. Chananéenne (le Christ et la), scène évangé- lique, qui a inspiré de nombreux artistes. Nous citerons le tableau de Drouais, qui obtint le premier prix de peinture en 1784, actuellement au Louvre. chançard [sar], e n. et adj. Pop. Qui a de la chance; à qui les choses réussissent bien. chance n. f. (lat. cadentia). Chute, jet dés. (Vx.) Fig. La chance en est jetée, c'est chose faite. Nature ou résultat d'un événement : une bonne, une mauvaise chance. Bonne fortune: avoir de la chance. La chance tourne, les choses changent de face. Pl. Probabilités: calculer les chances. chanceau [s] ou chancel [sèl] n. m. Bar- reau d'une grille. chancelant [an], e adj. Qui chancelle: vieil- lard chancelant. Fig. Mal assuré: santé chancelante. chancelariat [ri-a] n. m. Fonction de chan- celier. chanceler [le] v. n. (bas lat. cancellare. - Prend deux devant une syllabe muette: nous chan- cellerons.) Vaciller sur ses pieds, sa base: cet homme, cet édifice chancelle. Fig.: chanceler dans sa résolu- tion; sa vertu chancelle. chancelier [li-e] n. m. (lat. cancellarius). Chef suprême de la justice, sous l'ancienne monarchie : le chancelier était inamovible. Grand chancelier de la Légion d'honneur, dignitaire placé à la tête des ser- vices de la Légion d'honneur, et président du conseil de l'ordre. Chancelier de l'Echiquier, en Angleterre, juge de la cour des finances. Employé supérieur qui a la garde du sceau dans un consulat. - ENCYCL. Le chancelier était un des grands offi- ciers de la couronne de France. Il était placé à la tête des bureaux où se scellaient les diplômes royaux, Il avait la haute main sur l'administration des fonc- tions ecclésiastiques, de la justice, et sur les rela- tions avec les puissances étrangères. Il était inamo- vible, mais les sceaux pouvaient lui être retirés, et confiés alors à un garde des sceaux. L'office de chancelier, supprimé par la Révolution, rétabli par Napoléon Ier, dis- parut définitivement en 1848. Mais le ministre de la jus- tice continue d'employer l'ex- pression ma chancellerie pour désigner ses bureaux. Chancelière. chancelière n. f. Femme d'un chancelier. Boite ou sac fourré pour tenir les pieds chauds. chancellement [sè-le-man] n. m. Action de chanceler. (Peu us.) chancellerie [se-le-rt) n. f. Lieu où l'on scelle avec le sceau de l'Etat. Administration centrale du ministère de la justice. Bureaux, administration que dirige un chancelier. Grande chancellerie, admini- stration chargée de tout ce qui a rapport à l'ordre de la Légion d'honneur. - ENCYCL. Chancellerie diplomatique ou consu- laire. La chancellerie est proprement le lieu où l'on conserve les sceaux et les registres et où l'on dé- livre expédition des actes reçus par nos agents à l'étranger. Le chancelier porte aujourd'hui le nom de vice-consul. Chargé de seconder le chef du poste CHA dans ses fonctions, il est officier public. 11 remplit les fonctions de notaire, huissier, de greffier du consul en matière judiciaire, de secrétaire de mairie lors- que le consul fait fonction d'officier de l'état civil. Grande chancellerie. V. LEGION D'HONNEUR. Chancellor (Richard), navigateur anglais du XVIe siècle. Il reconnut la mer Blanche, doù il se ren- dit par terre à Moscou; m. en 1556. Chancellorsville, localité des Etats-Unis, (Virginie); 2.000 h. Victoire des sudistes sur les fédéraux, pendant la guerre de Sécession (1863). chanceux, euse (seu, eu-ze adj. Qui a une chance heureuse: homme chanceux. Hasardeux: affaire chanceuse. chanci, e adj. Moisi. N. m. Fumier sur lequel a poussé du blanc de champignon. chancir v. n. (bas lat. canutire). Moisir, chancissure [si-su-re] n. f. Moisissure. chancre n. m. (lat. cancer). Ulcère. Fig. Cause de destruction progressive. Maladie des arbres. ENCYCL. Med. Le chancre syphilitique ou induré est la première manifestation de la syphilis: il appa- rait de quinze à trente jours après le contact infec- tant, suivant les cas, sur les parties génitales ou à la face, la langue, etc. Il suppure peu et guérit facile- ment, mais la maladie n'en poursuit pas moins son cours. Le chanere mou ou non induré se caracté- rise surtout par les ganglions douloureux qui l'ac- compagnent. Les pansements antiseptiques en vien- nent à bout difficilement, en vingt à trente jours.. -Bot. Les chaneres ont pour origine une bles- sure de l'arbre, sur laquelle poussent des champi gnons. Aussi faut-il fermer toutes les plaies par du goudron ou du mastic. chancreux, euse kren, eu-ze] adj. De la na- La Chananéenne, d'après Drouais. ture du chancre: lésion chancreuse. Attaqué par un chancre: arbre chancreux. chancriforme adj. (de chancre, et forme). Qui a l'aspect d'un chancre. chancroïde n. m. (de chancre, et du gr. eidos, forme). Chancre simple, non syphilitique. chand n. m. (abrév, de marchand). Pop. Marchand : chand d'habits, chand de vin. chandail [da, l mll.] n. m. (Ce mot est, dit-on, une abréviation de marchand d'ail, et aurait été donné d'abord à des tricots con- fectionnés pour les gens des Halles.) Maillot de torse, à col droit ou réversible, sans boutons ni boutonnières, que portent les cyclistes, cou- reurs, etc. Chandail. chandelage n. m. Ac- tion de mirer les oeufs à la lumière d'une chandelle, chandeleur n. f. (lat. [festum] candelarum). Fête de la pré- sentation de l'enfant Jésus au Temple et de la purification de la Vierge (2 févr.); ainsi nommée parce qu'on y porte en procession des cierges bénits. chande- lier [li-é] n. m. Ustensile pour mettre la chan- th don Ture delle,la bougie: Chandeliers: 1. De cuisine, moderne; 2.Style le chandelier à Louis XV; 3. A bobèche mobile (xv* s.). sept branches était un des principaux instruments du culte hébreu. Fam. Personnage sur lequel on s'efforce d'attirer l'attention d'un mari pour détourner ses soupçons du véritable amant. Mar. Support mé- tallique. Fig. Mettre la lumière sur le chande- lier, ne pas cacher la vé- rité, la rendre publique. Mettre, élever quelqu'un sur le chandelier, l'éle- ver en dignité, lui don- ner un rôle en vue. chandelier [li-é], ère n. et adj. Qui fait ou vend des chandelles : ouvrier chandelier. TEX 19 Chandelier à seps branches. Chandelier (le), pro- verbe en trois actes, en prose, d'A. de Musset (1850). Le chandelier choisi par f'officier Clavaroche, amant de Jacqueline, est l'inno-