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AFF et de toilette mettre ses affaires dans une malle. Prov.: Les affaires sont les affaires, les considé rations d'intérêt excluent toutes les autres. Il vaut mieux avoir affaire à Dieu qu'à ses saints, il vaut mieux s'adresser au chef qu'aux subordonnés. Affaires étrangères (ministère des). Le ministère des affaires étrangères est l'organe des relations du gouvernement français avec les puissances étrangè- res. Il fait en outre recueillir au dehors tous les renseignements de nature à servir notre influence et prête ses bons offices aux intérêts de nos nationaux à l'étranger. L'administration centrale comprend : le cabinet du ministre, les directions des affaires politiques, des consulats et des affaires commer ciales, des archives, des fonds et de la comptabilité. Le service extérieur comprend : le corps diploma- tique et consulaire, les drogmans et interprètes, les commis expéditionnaires de chancellerie, etc. Dans le but de favoriser les intérêts nationaux à l'étran- ger, des attachés commerciaux ont été institués au- près des postes diplomatiques. Affaires sont les affaires (Les), comédie en trois actes d'Octave Mirbeau (1903), peinture éner- gique de l'homme d'affaires, dur, brutal et sans scrupules. affairé [a-fé-ré]. e adj. Qui a ou parait avoir beaucoup d'affaires, empressé, agité: les gens affai- rés; avoir l'air affaire. affairement [a-fé-re-man] n. m. Etat d'une personne affairée. (Peu us.) intellec- affaissement [a-fe-se-man] n. m. Etat de ce qui est affaissé : l'affaissement d'un édifice. Accable- ment, abattement des forces physiqu tuelles et morales: un affaissement moral. affaisser [a-fé-sé] v. a. (de à, et fair). Faire ployer, courber sous le faix. Faire baisser la pluie affaisse le sol. Fig. Accabler: être affaissé sous le poids des années. S'affaisser v. pr. Se courber. Etre accablé. affaitage [a-fe) ou affaitement [a-fe-te-man] n. m. Action de dresser un oiseau de proíe. Façon- nage des cuirs à la tannerie. affaiter [a-fe-té] v. a. (lat. affectare). Apprivoi- ser, en parlant d'un oiseau de proie. Façonner, en parlant des cuirs. affalement [a-fa-le-man] n. m. Pop. Accable- ment, découragement. affaler [a-fa-lé] v. a. (holl. afhalen). Faire des- cendre affaler un cordage. S'affaler v. pr. S'appro- cher trop de la côte, en parlant d'un navire. Fam. Se laisser tomber. affamé, e [a-fa] adj. et n. Qui a faim: loup affamé. Fig. Avide, qui désire passionnément une chose: affamé de gloire. Ant. Rassasié. affamement [a-fa-me-man) n. m. ou affa- mation [a-fa-ma-si-on] n. f. Action d'affamer; ré- sultat de cette action. affamer [a-fa-mé] v. a. (du lat. fames, faim). Faire souffrir de la faim; priver de vivres: affamer une ville. Ant. Rassasier, gaver. affameur, euse [a-fa, eu-ze] n. et adj. Celui, celle qui affame. affangissements [ji-se-man] n. m. pl. Amas de fange, de vase, dans le lit des cours d'eau. affanure [a-fa] n. f. (préf, ad, et fænum, foin). Portion de blé par laquelle on paye les mois- sonneurs, dans quelques provinces. affeage [a-fél n. m. Dr. ane. Droit qui était dû pour chaque feu d'un village. affeagement [a-fé-a-je-man] n. m. Action d'afféager. affeager [a-fé-a-jé] v. a. (de à, et féage. - Prend un e muet après le g devant a et o: il affeagea, nous afféageons.) Aliéner une partie des terres nobles d'un fief pour êtres tenues en fief ou en roture par l'acquéreur, à charge d'une redevance. affectable (a-fèk] adj. Qui est susceptible de s'affecter, qui peut étre touché, affligé. Qui peut être hypothéqué: terres affectables. affectant [a-fèk-tan], e adj. Qui affecte, qui cause de la peine. affectation [a-fèk-ta-si-on] n. f. (de affecter). Destination, emploi dans un but déterminé: affecta- tion d'une somme à une dépense, d'un édifice à un usage. Manière d'être ou d'agir qui n'est pas natu- relle parler avec affectation. Simulation. ANT. Na- turel, simplicité, aisance. affecté, e [a-fek-té] adj. Qui n'est pas naturel : modestie, pose affectée. Outré, exagéré louange af- fectée. Qui est ému, affligé. affecter [a-fèk-té v. a. (lat. affectare). Faire un usage fréquent de: affecter certains mots. Faire os- tentation de; feindre: affecter des dehors vertueux. Prendre une forme: affecter une forme pyramidale. Destiner à un usage: affecter des fonds à une dépense. Toucher, émouvoir son état m'affecte. S'affecter v. pr. Ressentir une impression pénible: l'égoiste voudrait ne s'affecter de rien, et tout l'affecte. affectibilité [a-fék] n. f. Etat d'une personne facilement affectable." affectif, ive [a-fek] adj. Relatif aux affections de l'âme: phénomènes affectifs. Qui marque l'affec- tion: geste affectif. Sensible, impressionnable: na- ture affective. affection [a-fèk-si-on] n. f. (lat. affectio). Atta- chement, amitié tendre affection maternelle. Im- pression: affections de l'âme. Méd. Etat maladif: affection nerveuse. ANT. Antipathie, haine, aversion. affectionné [a-fék-si-o-né], e adj. et n. Aimé, recherché: affectionné de tous. Attaché de coeur, de- voué: je vous suis affectionné. affectionnement la-fèk-si-o-né-man] adv. Avec affection, d'une manière affectionnée. affectionner [a-fék-si-o-né v. a. Avoir de l'af fection pour quelqu'un ou pour quelque chose : César affectionnait Brutus. Avoir un goût marqué pour: affectionner l'étude, le jeu. ANT. Hair, abhorrer, détester. affectivité a-fék) n. f. Philos. Fonction géné- rale sous laquelle on range les phénomènes affectifs. affectueusement [a-fek-tu-eu-se-man] adv. D'une manière affectueuse,avec affection. Tendrement. affectueux, euse [a-fék-tu-ed, eu-se] adj. Plein d'affection caractère affectueux. ANT. Froid, haineux, malveillant. - 28 - affectuosité [a-fek, zi-té] n. f. Qualité d'une personne affectueuse; sentiment d'affection pro- fonde. affenage [a-fe] n. m. Action d'affener, de don- ner la pâture: l'affenage des bestiaux. (Peu us.) affener [a-fe-né) v. a. (préf. ad, et lat. fænum. foin. Se conj. comme amener.) Pourvoir de four- rage les bestiaux. (On dit aussi AFFENAGER.) affenoir [a-fe) n. m. Syn. de ARAT-FOIN. afférent [a-fé-ran), e adj. Qui revient à cha- cun portion, part afférente. Med Qui apporte un liquide à un organe: vaisseaux afférents. affermable a-fèr] adj. Qui peut être affermé. affermage [a-fèr] n. m. Action d'affermer. affermataire a-fer-ma-te-re] n. Personne qui prend à ferme. affermateur, trice [a-fèr] n. Celui, celle qui donne à ferme. afferme n. f. Syn. de FERMAGE. (VX.) affermer [a-fèr-mé] v. a. Donner ou prendre à ferme, à bail: affermer une propriété; affermer les annonces d'un journal. affermir (a-fèr] v. a. Rendre ferme, consolider: la gelée affermit les chemins. Fig.: affermir le pou- voir. ANT. Affaiblir, ébranler. affermissement [a-fèr-mi-se-man] n. m. Ac- tion d'affermir. Etat de la chose affermie, au prop. et au fig.: l'affermissement des chairs, des gencives, de la santé. affété, e [a-fe] adj. (de affaiter). Plein d'affec- tation dans son air, son langage; prétentieux : ma- nières affétées; style, langage affété. affeterie (a-fé-te-rij n. f. (de affété). Petites ma- nières étudiées, recherchées, affectées. Soin trop marqué de plaire: afféterie du langage. affettuoso [af-fèt-tou-o-zo] adv. Terme de mu- sique italien, indiquant que le morceau doit être rendu à l'aide d'accents marqués de tendresse et de douceur. affeurage n. m. V. AFFORAGE. affichable ([a-fi] adj. Qui peut ou doit être affi- ché: avis affichable. affichage [a-f] n. m. Action d'afficher; résul- tat de cette action tout propriétaire peut empêcher l'affichage sur ses immeubles. affichant [a-fi-chan], e adj. Compromettant, scandaleux: lure affichant. affiche [a-fi-che] n. f. (de afficher). Avis placardé dans un lieu public. Fig. Indice moral: la vanité est l'affiche de la sottise. ENCYCL. Dr. Un droit de timbre frappe les affi- ches qui ont trait à des intérêts privés et celles qui sont apposées pour des particuliers. Les affiches peintes ou fabriquées en toute autre matière que le papier sont, lorsqu'elles sont apposées sur les murs, soumises à un droit de timbre par mètre carré. Les affiches des actes émanés de l'autorité publique peuvent seules être imprimées sur papier blanc. La loi pénale réprime la lacération des affi- ches. -Cout. L'affiche illustrée, qui apparut en France au XVIIe siècle, s'est développée avec la lithogra- phie et est devenue un art, depuis que Chéret ima- gina, vers 1866, les affiches en plusieurs tons. Les principaux maitres de l'affiche sont: Grasset, Steinlen, Mucha, Hugo d'Alesi, Cappiello, Willette, Geo Dori- val, etc. affichement [a-fi-che-man] n. m. Syn. de AF- FICHAGE. afficher [a-fi-ché] v. a. (de à, et ficher). Poser une affiche afficher une ordonnance de police. Fig. Rendre public afficher sa honte. Montrer avec affectation, étaler avec ostentation: afficher des pré- tentions; afficher un grand luxe. S'afficher v. pr. Se faire remarquer: s'afficher en public avec des mauvais sujets. (Se prend en mauv. part.) afficheur [a-fi] n. m. Qui pose les affiches contre les murs. affidavit [vit] n. m. (mot lat. signif. il affirma). Dans certains pays, déclaration sous serment faite devant une autorité, par exemple par le porteur étranger de certaines valeurs d'Etat, qui veut s'af- franchir de l'impôt dont ces valeurs sont frappées dans leur pays d'orig ne: valeurs soumises à la forma- lité de l'affidavit. Pl. des affidavit ou des affidavits. affidé, e [a-fi] adj. A qui l'on se fie: un ami affidé. N. Agent secret, dévouée; intrigant, espion : un affidé du conseil des Dix. affier [a-fi-) v. a. (Se conj. comme prier.) Plan- ter ou provigner des arbres de bouture. affilage [a-fi] ou affilement [a-fi-le-man n. Action d'affiler un outil, un instrument tran- m. chant. affilé, e [a-fi] adj. Aiguisé, tranchant : couteau bien affile. Fig. Avoir la langue bien affilée, parler beaucoup et facilement. affilée [a-fi-le] n. f. (rad. fil), Suite, continuité. S'emploie surtout dans la loc. adv. D'affilée, de suite, sans s'arrêter, sans discontinuer: l'alouette chante une heure d'affilée, sans s'interrompre une seconde. affiler [a-fi-le] v. a. Aiguiser une lame, lui donner le fil: affiler un sabre. Fig.: affiler une épi- gramme. affilerie [a-fi-le-rt] n. f. Lieu, usine où l'on affile les outils. affileur [a-fi] n. et adj. m. Celui qui afflle les outils. affiliation (a-fi, si-on] n. f. (de affilié). Asso- ciation à une corporation, à une société secrète. So- ciété, association secrète. affilié, e a-fi] adj. et n. Qui est dans une affi- liation les sociétés secrètes ont partout des affiliés. ANT. Intrus, profane. affilier (a-fi-li-é) v. a. (préf. ad, et lat. filius, fills. Se conj, comme prier.) Associer à une corporation, à une société secrète, politique, etc. S'affi- lier v. pr. S'associer Affloirs. à, avec s'affilier à une académie, à une congrégation. affiloir [a-fi] n. m. Instrument qui sert à affiler. affiloire (a-fi] n. f. Pierre à aiguiser. AFF affin [a-fin, e adj. (du latin ad, auprès, et finis, limite). Semblable, conforme: P et в sont deux let- tres affines. 'Allié: les parents alliés ne sont pas affins des parents de l'autre époux. N. Parent, pro- che, allié il y a certaines prohibitions de mariage entre les affins. affinage [a-fi) ou affinement [a-fi-ne-man] n. m. Action d'affiner: l'affinage des laines. Purifi- cation des métaux: l'affinage de l'or; l'affinage de l'acier. Verr. Travail qui consiste à épurer le verre par l'élimination des bulles gazeuses et des matières étrangères qui surnagent: l'affinage s'effectue sous l'action d'un feu violent. affiner [a-fi-né) v. a. Rendre ane substance plus pure, la débarrasser des matières étrangères qui y sont mêlées: affiner des lainages, des mé- taux. Fig. Perfectionner, rendre plus fin, plus subtil: affiner le goût. affinerie [a-fi-ne-ri] n. f. Lieu où l'on affine les métaux. affineur, euse [a-f] adj. et n. Se dit d'une personne qui affine les lainages, les métaux, etc. affinité (a-f] n. f. (de affin). Parenté que le mariage établit entre un époux et les parents de son conjoint. (On dit plus couramment ALLIANCE.) Con- formité, ressemblance, analogie; rapport, liaison : il y a de l'affinité entre la poésie et la musique. Chim. Tendance des corps à se combiner. ANT. Ri- pulsion, antipathie. Affinités électives, célèbre roman de Goethe, d'une grande richesse d'analyse psychologique, qui a pour sujet le développement parallèle de deux amours illégitimes et leurs conséquences tragiques (1809). affinoir la-fi] n. m. Instrument en forme de peigne, pour affiner le chanvre, le lin. affiquet [a-fi-kè] n. m. (même étym. que affiche). Petit instrument qui soutient l'aiguille à tricoter. Pl. Ajustements, atours de femme. affirmatif, ive [a-fir] adj. Qui affirme, qui soutient qu'une chose est vraie: proposition affir- mative. L'affirmative n. f. Proposition qui affirme : soutenir l'affirmative. ANT. Négatif; négative. affirmation a-fir-ma-si-on] n. f. Action d'af- firmer, de soutenir comme vrai: affirmation for- melle. ANT. Négation. affirmativement [a-fir. man], adv. D'une manière. affirmative, avec assurance : répondre affir- mativement. ANT. Négativement affirmer [a-fir-mé] v. a. (lat. affirmare). Assu- rer, soutenir qu'une chose est vraie: affirmer une proposition. ANT. Nier, démentir. affixe (a-fik-se] n. m. (du lat. affirus, collé à). Particule qui se met au commencement ou à la fin des mots pour en modifier la signification. (Dans parsemer, par et er sont des affixes; la racine est sem. Les affixes se divisent en préfixes et en suf- fixes.) affleurage [a-fleu] n. m. Action de délayer la pâte qui sert à la fabrication du papier. Econ. dom. Farine qui rend beaucoup. affleurement [a-fleu-re-man] n. m. Action d'affleurer. Résultat de cette action: l'affleurement d'un filon. affleurer [a-fleu-ré] v. a. Mettre de niveau deux choses contiguès: affleurer les battants d'une porte. Toucher de fort près. V. n. Etre au niveau de: planches qui affleurent. affleurie [a-fleu-ri] n. f. La fine fleur de la farine. afflictif, ive [a-flik) adj. (du lat. afflictus, frappé). Se dit des châtiments qui atteignent le corps lui-même: les peines afflictives sont: la mort, les travaux forcés, lá déportation, la détention, la réclusion. V. INFAMANT. affliction [a-flik-si-on] n. f. (de afflictif). Cha- grin vif, douleur profonde et durable, peine de l'âme être plongé dans l'affliction; la véritable affliction est muette. ANT. Joie, ravissement. affligé, e [a-fli] adj. Qui éprouve de l'affliction. Qui est atteint de quelque mal: atre affligé d'une bosse, d'un cancer. Dialect. Infirme. Par plaisant. : être affligé de vingt mille francs de rente. N. Per- sonne qui est dans l'affliction: consoler les affligés. ANT. Content, heureux, ravi. affligeant a-fli-jan], e adj. Qui afflige. ANT. Réjouissant. affliger [a-fli-jé v. a. (préf. ad, et lat. fligere, frapper. Prend un e muet après le g devant a et o: il affligea, nous affligeons.), Atteindre doulou- reusement maur qui affligent le corps. Causer de l'affliction. Désoler, dévaster, miner, ravager: la peste affligea Marseille en 1720. ANT. Consoler, égayer, réjouir. afflouage [a-flou] n. m. Action d'afflouer une embarcation. afflouer [a-flou-é] v. a. (de à, et flouer). Ra- mener un navire échoué à un endroit où il y a assez d'eau pour qu'il flotte. affluence [a-flu-an-se] n. f. Grand concours de personnes affluence de peuple. Abondance d'eaux, d'humeurs, etc. Fig. Grande abondance: affluence de biens. ANT. Insuffisance, manque. affluent [a-fu-an), e adj. Se dit des cours d'eau qui se jettent dans un autre ou dans la mer : rivière affluente. N. m. Chacun de ces cours d'eau: la Marne est un affluent de la Seine, qui est elle-même un affluent de la Manche. afiluer [a-flu-é] v. n. (préf. ad, et lat. fluere, couler). Couler vers, aboutir au même point : le Rhône afflue dans la Méditerranée; le sang afflue des extrémités vers le cœur. Fig. Abonder, arriver en grand nombre: les étrangers affluent à Paris. afflux [a-flu] n. m. (lat. affluxus). Abondance plus grande des liquides dans une partie du corps: l'afflur du sang. affolant a-fo-lan), e adj. Qui affole, qui trouble la raison : nouvelle affolante. ANT. Rassurant. affolé, e [a-fo] adj. et n. Se dit d'une per- sonne rendue comme folle par la passion, la ter- reur, etc. Aiguille affolée, se dit de l'aiguille d'une boussole lorsqu'elle est dérangée de sa direction naturelle vers le N., soit par le voisinage du fer, soit par un violent orage, etc. affolement [a-fo-le-man) n. m. Etat d'une per- sonne affolée.