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AËER

globe lorsqu'ils passent suffisamment près de nous; en traversant notre atmosphère, le frottement de l'air les échauffe et produit une fusion superficielle. Leur chute est généralement accompagnée de phé- nomènes lumineux et souvent d'un bruit de détona- tion. Quelques-uns attéignent un poids considérable, i aérolithique adj. Qui est propre aux aëro- ithes.

aérologie :f) n. f. (du gr. aër, aeros, air. et logos, discours). Partie de la physique qui traite dés propriétés de l'air, (Peu us.)

aérologique adj. Qui a rapport, qui appar- tient à l'aérologie : discours, traité aéroloyique,

eéromancie {sf} n. f. (du gr. aër, aeros, air, ét manteia, divination). Art de prédire l'avenir par certaines apparences manifestées en l'air.

aéromancien, enne {si-in, é-ne] adj. Qui a rapport à l'aéromancie. N. Personne qui pratique l'ééromancie.

aéromel {mél} n. m, (du gr. aér, aèros, air, et du lat. mel, miel), Nom donné à la manne, miel aérien,

aéromètre n. m. {du gr. aër, gros, air, et metron, mesure). Instrument qui sert à déterminer Ja densité ou la raréfaction de l'air : l'aéromètre a été imaginé par le physicien Hall.

aérométrie {{rf} n. f. (de aéromètre). Science qui & pour objet l'étude des propriétés physiques de l'air,

aérométrique adj. Qui a rapport à l'aéromé- trie : erpériences aérométriques.

aéromoteur n. m. Moteur actionné par l'air.

aéronat {na] n. m. (du gr. aër, aeros, air, et du at. natare, nager). Ballon dirigéable à moteur.

aéronaute [nd-te] n. (du gr. aër, aeros. air, et mautés, navigateur). Personne qui parcourt les airs €n aérostat.

aéronautique [id] adj. Qui a rapport à l'aé- rostation et à l'aviation : observation aéronautique. N. f. Science de l'aérostation. Art de fabriquer les aérostais, dirigeables, aéroplanes. Corps des aéro- nautes militaires.

aéronef [niif] n. m. Appareil à l'aide duquel on s'envole et on se dirige dans les airs.

aérophagie |fa-jf} n. f. (du gr. ar, air, et phagein, manger), Déglutition de l'air atmosphérique,

— Excyor. L'aérophagie se rencontré chez certains névropathes ou dyspeptiques. La dilatation de l'esto- mac consécutive à cette déglutition anormale et les compressionsdéterminées par l'estomac ainsi distendu peuvent donner lieu à des symptômes parfois graves.

aérophane adj. (du gr. aër, aeros, air, et pha- nos, transparent). Qui a la transparence de l'air.

aérophobe adj. et n. (du gr. aèr, aeros, air, et phobos, crainte). Qui a peur de l'air, qui redoute le contact de l'air : Les afrophobes sont des névrosés.

aérophobie [bf} n.f. (de aérophobe). Crainte maladive de l'air (symptôme de maladies nerveuses).

aérophone n. m, (du gr. ar, aeros, air, et vhôné, voix). Appareil à air comprimé, qui amplifle a voix humaine et la rend perceptible à une grande distance : Edison inventa l'aérophone en 1878.

aérophore n. m.{du gr. aër, asros, air, et pho- rôs, qui porte), Appareil destiné à conduire l'air dans les endroits vi On dit aussi AÉRIFÉRE.)

— Excyc.. L'aérophore a inventé, en 1873, par Denayrouse, officier de marine. Il est employé pour les caissons ou cloches à plongeurs et dans les galeries des mines.

aéroplane n. m. (du gr. aër, atros, ar, et de




‘ es gaz

Chariot d'atterrissage

Commandes

198

mière expérie d'une toile d



e Je 5 juin 1783. Une Pb faite ballage doublée de papier, de forme à peu près sphérique, ayantenviron 860 mètres cubes dé capacité, ouverte par en bas et portant, suspendu à sa partie inférieure, un réchaud, fut lancé solen- nellement sur la place publique d'Annonay : c'était le premier aérostat, Le physicien Charles imita l'ex- périence en substituant l'hydrogène à l'air chaud et c'est devant une foule immense qué s'éleva du Champ de Mars le premier ballon qu'ait vu Paris. Montgolfier renouvela son expérience à Versailles dévant toute la cour et le ballon, cette fois, empor- tait un mouton, un canard et un coq, qui atterrirent sains et saufs. Une’ première ascension en ballon captif, de Montgolfer et de son collaborateur Pilâtre de Rozier encouragea celui-ci à une ascension libre, qu'il tente avec le marquis d'Arlande le 20 no- vembre 1783. En 1785, Blanchard et Jefferies accom- plissent la traversée de la Manche de Douvres à Calais. Le 15 juin de la mème année, l'aventureux Pilâtre de Rozier trouve la mort en tentant pareille aventure.

A ces premiers essais, entrepris par curiosité, succèdent des ascensions exécutées dans un but d'utilité où dans un but scientifique. C'est ainsi qu'après avoir servi aux armées, notamment à la ba- taille de Fleurus (1794), l'aérostat est utilisé par Gay-Lussac et Biot à l'étude de l'atmosphère et de la météorologie. Pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871. les aérostats rendent de grands services ; c'est en ballon que Gambetta sort de Paris investi. L'étude des hautes régions de l'atmosphère, dange- reuse pour les aéronautes (ascensions de Crocé- Spinelli et Sivel. Gaston Tissandier, Benson), fut tentée par des ballons-sondes portant des appareils enregistreurs des phénomènes météorologiques ; alors que les aéronautes avaient, au risque de leur vie, atteint 10.000 mètres, les ballons-sondes ont pu s'élever jusqu'à 28 kilomètres.

L'invention des aérostats avait fourni un véhicule à la navigation aérienne ; restait à trouver le moyen de le diriger. C'est à ce problème ardu que travaillèrent durant de longues années de nombreux savants : lès Giffard, Dupuy-de-Lôme, Tissandier, Krebs, Renard,

uis de La Vaulx, Santos-Dumont, Deutsch de la Meurthe, Lébaudy, avant de voir leurs efforts cou- ronnés de succès, C'est grâce aux moteurs de forte puissance et de poids léger que le problème a pu être résolu. En 1899, les frères Leébaudy avec l'ingé- nieur Julliot entreprirent des essais d'où sortait, en 1902, un nouveau type d'aérostat dirigeable qui, abandonnant la forme sphérique pour la forme fu-

el allait marquer une date mémorable dans




se © l'histoire de l'aérostation. A côté des Lebaudy, et


des dirigéables du même modèle (Patrie. République. Liberté, Colonel-Renard, Adjudant- Vincenot, etc.) lestypes D: La Vaulx et Ville-de-Paris, puis Clé- æ;ard fournissent également de remarquables 8.


les Anglais, les Américains, les Ita- aient aussi des dirigeables, dont au- cun cependant ne dé les modèles français, Quant aux Allemands, il tent servilement leurs devanciers avec les types Gross et Parceval; lors- qu'ils veulent innover, c'est pour fournir un modèle qui flatte leur goût du « kolossal », l'immense na-





vire aérien rigide de 130 mètres de Long: le Zeppelin, dont la carrière militaire, en dépit des espoirs fondés outre-Rhin, s'ach t en flasco.

La guerre, qui dut faire face à des obligations diverses, utilisa des ballons captifs d'observation d'un modèle nouveau. de forme allongée, baptisés par les soldats « saucisses », en raison de leur aspect.

Aileron de gauchissement

Câbles de l’aileron Gouvernail "de direction

Empenn de 18 quete

,Gouvernail d'altitude

‘Câbles de commande des gouvernails

Bequille de la queue

Plan inférieur Amortisseur

Câbles de commande des qouvernails


Aéroplane, V. aviariox.

planer). Machine capable de se soutenir dans l'air, sans être plus légère que lui. en vertu de la pression du vent sur les surfaces inclin + (L'aéroplane est dit monoplan ed il n'a qu'une surface portante, biplan quand il en a deux, etc.). V. AVIATION. _aéroscaphe {ros-ka-fe)n. m. (du gr. aér, aéros,

air, et skaphé, barque). Bateau à voiles, c'est-à-dire mù par l'air, par opposition à pyroscaphe.

aeroscoOpe |ros-ko-pe] n. m. (du gr. aër, aeros, air, et skopein, examiner). Instrument destiné à re- cueillir, pour les étudier, les poussières microsco- piques en suspension dans l'air.

aéroscopie {ros-ko-pi] n. f. (de aëéroscope), Mé thode pour faire des observations sur l'air; art d'étudier l'atmosphère.

aérosphère fros-fi-re) n. f. Masse d'air qui entoure notre globe. (On dit mieux ATMOSPHÈRE.)

aérostat (ros-ta] n.m. (du gr. aër, avros, air, et statos, qui se tient). Appareil rempli d'un gaz plus léger que l'air et qui peut ainsi s'élever dans l'at: mosphère. V. BALLON.

aérostation fros-tasi-on) n. f. Art de con- struire et de diriger les aérostats ; aéronautique.

— Excyoz. Les aérostats ont été imaginés par les frères Monigolfier, d'Annonay, qui tentèrent leur pre-




aérostatique [ros-ta] adj. Qui a rapport à l'aérostation : parc aérostalique. N. f. Théorie de l'équilibre de l'air et, plus particulièrement, théorie des aérostats. (Syn. dans ce sens de AÉRONAUTIQUE.)


aérostier {ros-ti-é) ou aérostatier [ros-ta-

tiré] n. m. Celui qui dirige un aé- rostat. Soldat d'un corps créé pen- À dant la Révolu- tion pour Ja ma- nœuvre des aéros- tats militaires et aujourd'hui préposé à celle des dirigeables et des ballons captifé. V. BALLON. aérotechnique {1èk) n. f. (du gr. aèr, air, et de technique). Science de la navigation aérienne, Adj. Qui # rapport à la science de la navigation aë- rienne: études aérotechniques; institut aérotechnique. aérothérapie {pi} n. f. (du gr. aër, asros, air, et therayeia, traitement). Traitément des maladies par l'air des altitudes, l'air comprimé, rarëfé su plus ou moins saturé de substances médicamenteuses. aérotorpille n. f. Torpille aérienne.

Aerschot, v. de Belgique (Brabant, arr. de Louvain), sur la Demer; 7.230 h. Prise par les Fran-


Insignes des aérostiers militaires.



‘ EE mn

AFF

“çais en 1705, 1746, 1793. Héroïque résistance

e des troupes belges contre les furces allemandes supé- rieures (18 Son 1914). Occupée par les RENE Aerschot a été le théâtre d'atrocités de leur part. |

Aerseele, comm. de Belgique (Flandre-Ocei-

our arr. e Thielt) ; 3.150 h. > "st ertrycke, comm. de Belgique (Flandre-Occi- Dr de Bruges): 4.600 ea { d ertselaer, comm. de Belgique (prov. et arr, d'Anvers); 2,300 à. .

Æschi ou Eschi, comm. de Suisse [cant. de Berne), entre Thoune et Interlnken: 12200 h: Staüon climatérique (860 m.). Len

æschne {#s-kne] n. f. Grande libellule de l'Eu- rope et de l'Amérique du Nord, à vol rapide et puis- sant, qui dévore les abeilles. x

æschynanthe {[és-i) n.f. Plante de la famille des gesnéracées, croissant dans les Indes oril : ct dont plusieurs espèces cultivées dans nos serres donnent des fleurs brillamment colorées. L nn mn . pl Famille de co! com

ds arbres de l'Inde et dont le marronnier (æsculus)

ne type. S. une æsculiné: où æsculacée. SOPUS {puss), célèbre acteur tragique romain,

ami de Dompa et A Cicéron. :

æs triplex m. lat. signif. Triple airain, et nue : se sert Horace (Udes, I. 3/9) pour r au dace du premier navigateur, (On rappelle locution pour exprimer l'intrépidité, ou la dureté du cœur.) | » En re vale. V. SUPREMUM VALE. px æ osco os-ko-pe] n. 1m. (du gr. aîthria, fraicheur, et SRE EUR Analeuntn propre à mesurer le rayonnement calorifique de la su de la terre vers les espaces célestes, 4 æthuse ltu-ze) n. f. Genre de tes ombelli- féres, comprenant des herbes dont le type estla petite ciguë (ache des chiens, persil des fous, faux pere aétite n. f. Trioxyde de fer, vul, pee pierre d'aigle, que, suivant une lé, es aigles portaient cetie pierre dans leur nid pour

faciliter la ponte. u a Aétius fst-ussy, romain, né en Mæsie vers la fin du 1ve siècle, assassiné en 455, Elevé dans les axes du palais, il int, sous Je reur Va- lentinien III, aux plus hautes dignités iaires et fit mettre à. mort son rival Boniface (432). Quand Aitila sons Fi u ES A fut assez habile récipiter contre lui tous les Fab s ou campés en deça du er Théodoric et Mérovée, défit les Huns aux champs Catalauniques (451). Jaloux de sa gloire et de son prestige, Valentinien III l'assassinx de sa propre rain. An V. DANAKIL. er (Domitius), orateur romain, né à Nimes, consul DEL Cali, HAT Ts J.-C. — 59 apr.); il fut ue ti lité ien. th afra a-fa] n. f. (de a/fable). Aménité, courtoisie, quali (ge M et bien-

veillantes. |

affable adj. (lat. afabilis; de ad, à, et parler). Qui Rey r'aftab qui se rend pare ceux qui l'approchent : un home le. Aimable, courtois + ds parole affables. pe

affablement {afa-bls-man) adv. D'une ma- nière affable ; avec affabilité : accueillir quelqu'un aflablement.

affabulation [afa, si-on] n.f. (lat. affabula- tio). Sens moral d'une fable, Arrangement des faits constituant la trame d'un roman,

affadir !a-fa) v. a. Rendre fade: a/adir une sauce. Affadir Le cœur, causer du dégoût. Fig. Rendre froid, insipide : a/Jadir une épigrammne.

affadissant [a-fa-di-san), e adj. Propre à affa- dir; insipide, sans saveur, Fig. Fa! t : flatteries affadissantes.

affadissement {a-fa-di-se-man] n. m. Etat de ce qui devient fade : l'a/fadissement d'un ragoût, Fig. : louer jusqu'à l'ajf. ment.

affaibli, € [a-fé] adj. Dont les forces ont dimi- nué : pérsonne TE par la maladie. Dont Fin- tensité est plus faible : son affaibli. ;

affaiblir {a-/é] v. a. Rendre faible : l'absti- nence affaiblit Le corps. Fig. Diminuer l'activité, l'intensité, l'énergie d'une chose : SERRE vérité; affaiblir un cliché TC S'a! v. pr. Deve- nix faible - la vue vieillards s'affe ANT. Renforcer, fortifier. -

affaiblissant {a-fi-bli-san). © adj. Qui affai- HE aflaiblissant. [Axr. Réconfortant, for-

affaiblissement { ébli-se-man] n. m: Di- JUS de force, d'activité, débilitation, au pr: et au fig. a affaiblisseur, euse la-fé-bli-seur, eu-2el adj. Qui afaiblit. Se dit principalement en des bains où des solutions dans Jesquel pose un rs, Où

5.

les clichés qui ont subi un excës dé ee excès de développement. (Les bains affaibl] tre qu'ils emploient souvent des produits dangereux, comme le prussiate rouge de polasse, par Se ne donnent pas toujours des résultats très app: ciables.) N. m. : un a/faiblisseur. (On dit aussi RÉDUCTEUR..) à

affainéantir (S°) {sa-fé] v. pr. (rad. faînéant). Devenir mou, lâche.

affaire {a-fè-re) n. . (de à, et faire). Tout ce qui est l'objet d'une occupation, Transaction commer- ciale; entreprise quelconque : négocier une affaire. Chose Se cause des embarras, de l'inquiétude : soin, souci, difficulté, danger : assoupir une affaire. Pro- cès : plaider une afjaire civile, criminelle. Combat : affaire très chaude. Affaire d'honneur, duel, Faire son affaire (à soi-même), réussir, s'enrichir, Faire son affaire (à un autre), le châtier ou le tuer. Avoir affaire à quelqu'un, avoir besoin de lui parler. (On dit aussi par menace : fl aura a/faire à moi!) Avoir affaire avec quelqu'un, être en repos avec lui. J'em ais mon affaire, je m'en charge. 1! fait mon affaire, 1 me convient. Se térer d'affaire, $e procurer une

sition honorable où sortir d'un mauvais pas. ?1. Intéréts de l'Etat où des particuliers + {es afJai-




. res vont mal. Choses usuelles, objets d'habillement

cette