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ABS

Ja propriété d'absorber: la ouate e Lun absorbant. Méd. Substance propre à absorber les gaz, les sécrétions, absorb2ment Han) n. m.ou absorba- tion {si-on) n. f. Etat d'un esprit absorbé, absorber !éé) v. a. (lat. absorbere). S'imbiber de, pomper: Le sable absorbe l'eau, les racines di plants absorbent les sues nutritifs du sol. Neutrali- ser, faire. disparaître, retenir : le noir absorhe la dumitre; la chaux absorbe l'acide carbonique. Boire, manger : rher des aliments. Fig. Dissiper entie- rément : Le luxe absorbe les richesses. Occuper forte- ment : le travail absorbe l'attention. ba ber v.pr, Etre absorbé, pompé. Fig. Se plonger, s'abimer : s'absorber dans la méditation. L absorption [ab-sorp-si-on] n. f. Action d'ab- sorber : l'absorption des alcools est nuisible. .— Excycz. Physiol. L'absorption est une action moléculaire qui permet à tout tissu vivant de s'ap- roprier les matériaux mis en contact avec lui. Chez les animaux supérieurs, l'absorption alimentaire se fait par les veines et les vaisseaux lymphatiques, qui prennent les matières élaborées par l'estomac et l'in- testin. L'absorption de l'oxygène de l'air nécessaire aux combustions se fait par les poumons et un peu par la peau. — Chez les végétaux, l'absorption des sues nutritifs se fait par les racines, pendant que les feuilles absorbent l'oxygène pour la respiration de la plante, l'acide carbonique pour sa nutrition; elles peuvent méme absorber parfois de l'eau. absorptivité {ab-sorpti) n. f. Propriété que édent certains corps d'absorber les liquides ou

gaz.

absoudre v. a. (préf. ab, et lat. solvere, déga- ger.— J'absous, tu absous, il absout, nous absolvons, vous absoluez. ils absoivent. J'absolvais, nous absol- vions. Passé déf. manque. N'absoudrai, nous absou- drons. J' nous absoudrions. Absous, ab- solvons, absolvez. Que j'absolve, que nous absolvions. “Inip. du subj. manque. Absolvant. Absous, absoute.) Renyoyer d'une accusation une personne coupable, miais que la loi n'atteint pas : la prescription permet d'absoudre un coupable. Remettre les péchés au pénitent, Disculper, pardonner, excuser. ANT. Con-

absoute n. f Litwrg. Absolution publique don- née au peuple le jeudi saint avant la messe. Prières dites autour du cercueil après l'office des morts : donner l'ahsoute.

abstème ({abs-té-me] adj. et n. (lat. abstemius). Qui ne boit de vin : les premiers Romains vou- laient que fenunes fussent abstèmes. Prètre

- abst£me, celui qui, pendant la messe, est exempté de boire le vin du calice.

Abstémius {uss] (Laurent), littérateur italien du xvre siècle, né à Macerata, auteur d'un recueil de fables latines (Hecatomythium), dont La Fontaine à imité quelques-unes.

abstenir (S’) {sabs-te] v. pr. (préf. abs. et lat. tensere, tenir. — Se conj. comme teuir.; S'empêcher de faire une chose, d'usér d'une chose : s'abstenir de jouer. Pratiquer l'abstinence, Ne se prononcer : dans le doute, abstiens-toi. Se dit des juges qui se

- récusent, dés citoyens qui ne veulent pas prendre part à un vole, à une délibération. Axr. Participer,

abstention fabstan-si-on] n. f. Action de s'abstenir, de ne pas prendre part à un vote, à une discussion, etc.

— Excyez. L'abstention la négli, ou l'indifférence prouve un oubli égoïste et blämable des devoirs du citoyen. Quel- quefois elle est pratiquée systématiquement comme un mode de protestation, soit contre le gouverne- ment établi, soit contre un mode de suffrage qui n'offre des garanties jugées suffisantes.

abst»ntionnisme ou abstentionisme ahs-tan-si-o-nis-me] n. m. Doctrine qui préconise

l'abstention en matière électorale. _abstentionniste ou abstentioniste [ubs- tan-si-o-nis-te] n. Qui s'abstient, qui veut qu'on s'abs- tienne de prendre part à un vote, à une discussion, etc. Adjectif. : doctrine abstentionniste. - abstergent fabetèr fan], @ adj. Se dit des médicamen À Pr à nettoyer les plaies : remèdes alstergents. N. m : les antiseptiques sont de bons

srpents. absterger Crétar-jel v. a. (préf. abs, et lat. térgure, essuyer. — Prend un e muet après le g de- vant act o:il abstergea, nous absteryeons). Méd. Nettoyer : absterger une plaie, abstersif, ive [abs-tér) adj. Méd. Propre à zettoyer. Abstergent. (On dit mieux DÉTERSIF.) æbstersion jabs-tér] n. f. Action d'absterger, de nettoyer : l'abstersion d'une plaie, abstinence labs-ti-nan-se] n.f. Action de s'abs- tenir. surtout en parlant d'alime nts. Diète, jeûne, . —ExcyceL. pra toutes les religions ont pres- crit l'abstinence, soit comme moyen Rue, soit comme moyen de mortifier les sens. Dans l'Eglise catholique, l'abstinence. distincte du jeûne, consiste

  • dans Ja privation (sauf les cas de dispense) d'ali-

ments gras à certains jours : vendredi, vigile, quatre-temps. abstinent [abs-ti-nan!, @ adj. Sobre dans le boire et lemanger : le, peuples du Midi sont absti- tents. Qui s'abstient de voter dans les élections. abstracteur [abs-trak) n. et adj. m. Celui qui abstrait. Abstracteur de quintessence, celui qui ex- trait ce qu'il y a de plus subtil dans une chose, abstrac ÎVe [abs-trak] adj. Qui sert à ex- rimer les idées abstraites ou qui est formé par abs- action : termes abstractifs. abstraction [abs-trak-si-on] n. f. (de abstractif). ration de l'esprit, par laquelle on considère les qua-

litique qui a pour cause

lités indépendamment des substances dans lesquelles elles résident : quand on considère la blancheur, en général, sans l'appliquer à un objet, on opère une

abstraction. Faculté d'abstraire : l'attention et, l'ahs- traction sont nécessaires au penseur. Faire abstrac- tion de où abstraction faite de, laisser de côté, en ne tenant pas compte de : pour juger sainement, il faut faire abstraction de la haïn? et de Tamour. Par abstraction loc. adv., d'une maniére abstraite. PI. Idées vagues et confuses, préoccupations : Les esprits chimériques se Far) dans les abstrartions,

— Excyor. Philos. L'abstraction consiste à séparer une chose d'une autre dont elle faisait partie : les

es

idées abstraites sont donc des idées partielles sépa- rées de leur tout et l'abstraction ést la faculté qu'a l'ésprit de produire ces idées, L'abstraction est soor- tanée, lorsqu'elle vient des sens, de l'attention invo- lontaire, ete. ; réfléchie, lorsqu'on fixe à dessein son attention sur une certaine propriété en négligeant les autres. Tant que les idees représentent une qua- lité particulière d'un objet, elles sont abstraites; elles déviennent générales, lorsque, par un nouveau pont de vue, elles réprésentent une qualité commune plusieurs objets. L'abstraction est la condition de la science, parce qu'elle permet d'isoler chacune des ualités dont la somme forme un ôbjet, et l'on peut ire que chaque science est un système d'abstrac- tions : l'arithmétique abstrait le nombre ; la géomé- trie, l'étendue ; la mécanique, le mouvement, ete. abstractivement {abs-trak-ti-ve-man| adv. Par abstraction.

abstractivité labs-trak] n f. Faculté d'abs- traire, de faire des abstractions.

abstraire labstri-re] v. a. (préf. abs, et lat. trahere, tirér..«— Se con. comme fraire.) Faire abs- traction. S'abstraire v. pr. Etre complètement absor- bé dans; s'isoler entièrement des choses environnantes,

abstrait [abs-tril, @ adj. Qui est le résultat de l'abstraction ; qui est considéré comme une propriété isolée, séparée de l'ensemble des propriétés : idées, notions abstraites. Gram. Nom abstrait, nom qui exprimé une qualité, une manière d'être, et non des Heu existants par eux-mêmes, comme amitié, cou- raye, sagesse. Qui opère sur des qualités pures et non sur des réalités : sciences abstraites. Difficile à comprendre : écrivain abstrait. Préoccupé : esprit abstrait. Arith. Nombre abstrait, nombre dont la nature des unités n'est pas exprimée : 3, 8, 40 sont dés nombres abstraits, tandis que 3 chevaux, 8 che- vaux, 40 chevaux sont des nombres concrets. L'abs- trait n. m. Ce qui est abstrait : considérer l'abstrait et Le concret. Axr. Concret.

abstraitement [abs-trè-te-man] adv. D'une manière abstraite,

abstrich {strik] n. m. Nom donné aux substan- cés pâteuses formées d'oxydes métalliques autres que le plomb et l'argent, et qui surnagent sur le bain pendant la coupellation des plombs argentifères.

abstrus, € [abs-tru, u-3e] adj. (lat. abstrusus). Abstrait, obscur, difficile à comprendre : rai.onne- ment, philosophe abstrus.

absurde adj. (pré. ab, et lat. surdus, sourd), Contraire à la raison, au sens commun : raisonne- ment absurde, Stupide, insensé, L'absurde n. m. : tomber dans l'absurde. AxT. Sensé.

— Excye. On appelle démonstration par l'absurde un procédé qui consiste à prouver une vérité par les absurdités qui s'ensuivraient si on ne l'admettait pas.

absurdement [man] ady. D'une manière ab- surde : parler, raisonner absurdement.

absurdité n. f. {de absurde). Défaut des -per- sonnes ou des choses qui vont contre la raison, le bon sens : /a quadrature du crrele est une absurdité. Chose absurde : conter des absurdités.

Absyrte, frère de Mé- dée, qui le mit en pièces et dispersa ses membres sur la route pour arréter ceux qui la poursuivaient dans sa fuite avec Jason. (Myth.)

ab uno disce omnes m. lat, signif. D'après un seul, connaissez tou Les autres, et que Virgile (Enéide, IT, 66), place dans la bouche d'Enée, racontant à Didon comment Sinon, le Grec perfide, suada aux Troyens de faire éntrer dans leurs murs le cheval de bois, Se cite à propos de quelque trait dis- tinctif, servant à caracté- riser une classe d'individus,

ab urbe condita m. lat. signif. Depuis la fondation de la ville, Les Romains da- taient les années de la fon- dation de Rome : ab urbe condita où urbis conditæ,

ui correspond à 753 av. J.-C,








J.-C

ACA

abusif !:if!. ÎVe adj. Trompeur : espérance abusive, Contraire aux règles, aux lois, à la justice. Excessif : usage abusif.

abusivement :zire-man adv. D'une abusive.

abusseau u-50! n. m. Nom vulgaire d'une es- pèce d'athérine, poisson très commun dans l'Allan- tique, sur les cÔ- tes de la Rochel- le : l'abusseay a des raies aryn- tées, et sa chair est estimée.

abusus non tollit usum loe. lat. signif. l'abus n'endèv: pas lurae C'est une maxime de l'aucign droit, Dans l'applica- tion, l'abus qu'on pourrait faire d'une chose n aine pas nécessairement l'obligation de s'en abste

abuter fté) v. a. (de à, et but}. Tendre, viser à un but : abuter un emploi. V. n. Lancer le palet, la. boule, ête., le plus près possible du but. le premier. Joindre deux pièces de bois par leurs extrémités, pour qu'elles se servent d'appui.

abutilon n. m. Genre dé plantes malvacées des régions chaudes et tempérées, dont la tige ét l'écorce ont des fibres textiles, les feuilles des propriét émollientés, et les graines des propriétés apéritives et diurétiques.

Abydos fdoss!, v. d'Asie, sur l'Hellespont, vis-à- vis de Sestos, en Europe ; fameuse par l'aventure de Héro et Léandre, et par le pont de bateaux que Xerxès y fit jeter sur lé détroit (480 av. J.-C.). [Hab. Abydéniens où Abydiens.]

Abydos, v. de la Haute-F jrie, où furent trou- vées. en 1847, les tables dites LA ydos, sur lesquelles sont vées deux séries de noms de pharaons,

Abyla, cap du N.-0. de l'Afrique. Avec le mont Calpé, situé sur la côte d'Espagne, le promontoire d'Abyla formait les colonnes Gibraltar).

A (Les), comm. de la Guadeloupe, arr et à 2 kil. dé Ja Pointe-à-Pitre; 6.500 h.

abyssal {bis-sal], @, AUX adj. Dont la profon- déur est ou parait insondable. Qui concerne les abysses : La fauns et la flore abyssales.

abysse (bise) n.m. (du gr. a priv., et bussos, fond}. Grande profondeur sous-marine.

— Excycec. Les conditions de la vie dans les pro- fondeurs abyssales donnent naissance à une faune très intéressante, Outre que la pression s'accroit avec. la profondeur, la lumière diminue progressivement. d'intensité, pour disparaître tout à fait vers 300 m, Placés dans ce milieu spécial, à l'abri des bouleverse-

L les animaux

( cœlentérés, | crustacés aux vives couleurs,

poissons phosphorescents) révétent la plupart du temps des formes étrangement tourmentées. — Les


anière




Alrusseau.







Hercule (détroit dé








es mots se marquent so: vent par les initiales U. l'an 532 U. l'., c'est-a-diré l'an 532 de la fondation de lome.

abus (bu) n.m.'préf ab, et lat. usit, uénge). Usage mauvais, excessif ou in- juste : faire abus de sa force est un act coupable. Erreur : c'est un abus de croire aux revenants. Abus d'autarité, acte d'un fonctionnaire qui outrepasse son droit. Abus de confiance, action d'abuser de la con- fiance de quelqu'un. Dr. Appel comme d'abus, recours contre les abus de pouvoir dé l'autorité ecclésias- tique dans ses rapports avec l'autorité civile, et vice versa. PI. Pratiques injustes : la Révolution sup- prima des abus.

— Excyez. Dr. Abus de ronfiance. Le Code pénal punit de peines plus où moins graves : 1° l'abus de confiance la part des préteurs d'argent contre les mineurs: 2e l'abus de blanc-seing; 3° le détourne- ment d'objets confiés ; 49 la soustraction des pièces pro- duites en justice.

Abus d'autorité. La loi les divise en deux classes, suivant qu'ils ont été commis contre les particuliers ou contre Ja chose publique, Dans la première caté- gorie, on range la violation de domicil déni de justice, les violences des fonctionnaires, sion où l& violation du secret des lettres: dans la seconde, l'emploi de la force publique pour empécher l'exécution des lois ou l'action en justice, la per- ception illégale des impôts,

abuser {z6] v, a. ‘rad. abus). Tromper, égarer : abuser un esprit faible, V. n. User mal : abuser de son crédit. Abuser de quelqu'un, profiter sans aucune discrétion de sa complaisance, de sa crédulité, Sé- duire, déshonorer une femme. S'abuser v. pr. Sè tromper : él s'abuse étrangement.

abuseur, eUSe :zeur, eu-ze] net adj. Fan. Se dit de celui, de celle qui abuse, qui tromipe, qui séduit,


Animaux des abyses : 5.







osieus. — 6,



hropotés. — 32. M {hypterot

plus grandes profondeurs abyssales relevées par les sondages sont comprises entre 8.500 et 9.000 m.

Abyssinie {hi-si-nf}, contrée de l'est de l'Afri- que, faisant partie de l'empire éthiopien. Région mon- tagneuse, arrosée par l'Atbarah et ses afiluents ; 10 millions d'h. environ (Abyssins ou Abyssiniens), V. pr. : Addis-Abéba, Adoua, Gondar, Addis-Alam (résidence). Coton, indigo, café, oranges, citrons, sucre, dattes et gomme. V. Erxiopis.

Abyssinien, enne [éisiniin, ëne] ou Abyssin, e [bi-in, ine], habitant où originaire de l'Abyssinie : les Abyssin+ où Abyssiniens. Adjec- tiv. : syllabaire abyssin. (On dit aussi ABYSSINIQUE.} N. m. : parier l'abyssin (ou l'akyssin )

abyssus abyssum invocat m. lat. signif. L'abfme appelle l'abime. C'est une expression figul d'un psaume de David (ps. xL1, 8), que l'on emploie pour exprimer qu'un malheur, une faute en entrainent d'autres,

AbzZac, comm. de la Gironde, arr. et à 16 kil. der Libourne ; 4.670 h. Ch. de £ Et.

AbzacC, comm. de la Charente, arr. et à 11 ki de Confolens, sur la Vienne ; 1.280 h. Sources miné- rales, Tuileries, fours à chaux.

abZUS n. m. (m. allém., de abzsiehn Malières pâteuses, qui surnagent à Ja su bain de plomb en fusion au début de la coupe et précèdent la formation des abstrichs dans l'affi- nage des plombs argentifèr bit [bi] n. m, Qu bonne où mauvaise d'une chose : drap d'un bon arabit. Fam. Nature, caractère : deux coquins du même acabit






tirer),