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"ABO

prévu de deux bâliments, de deux embarcations en meér où sur un cours d'eau : les vaisseaux portent des feux la nuit pour éviter les abordages.

— Encyez. Dr. L'abordage fluvial donne lieu à l'application des règles ordinaires en matière de res- pousabilité. L'abordage maritime est l'objet de dis- positions spéciales du Code de commerce. Le règle- ment de 4897, qui résulte des délibérations de la con- férence internationale de Washington (1889, la Joi du 10 mars 1891 sur les accidents et collisions en mer et le décret du 26 juin 1903 déterminent les ma- nœtüvres à faire pour éviter l'abordage, les règles de barre et de route, les engins de sauvetage, les ins- pections périodiques ordonnées & bord des navires,

abordé, e adj, ei n. Se dit du navire ou de l'embarcation qui reçoit l'abordage : l'abordé peut réclamer une indemnité à l'abordeur.

. abordée {dé] n. f. Action d'aborder. Loc. adv. : À l'âbordée, d'abordée, tout d'abord.

aborder {dé} v.n. de à, et bord). Prendre terre : Robinson aborda dans une Île déserte, V. a. Appro- cher, accoster : les l'ortugais abordèrent les pre- anibrs les côtes de l'Inde, Combattre un vaisseau bord à bord ; Je heurter par accident. Accoster quelqu'un: aborder un passant. Fig. Aborder une question, en venir à la traiter. S'aborder v. pr. S'approcher : sou- verains qui s'abordent amicalement.

abordeur adj. et n. Se dit du navire, de l'em- barcation qui aborde : l'abordeur doit indemniser l'abordé ; navire abordeur.

ab ore ad aurem loc. lat. signif. De la bouche à l'oreille: Se dit d'une confidence faite discrètement.

_aborigène adj. et n. (préf. ab, et lat. origo, ori- gine). Autochtone, Considéré comme originaire du pus qu'il habite : planté aborigène. N. m. pl. Na- urels d'un # , Par opposition à ceux qui sont venus s'y établir, Anr. Auba'n, étranger, exotique.

. ab origine loc. sigaif. Depuis l'origine, On

dira par exemple : re les Chose ab origine. abornement [man] n. m. Action d'aborner, de

borner. (On disait jadis abornage.)

V. HORNAGE,


aborner {nl v. a. Mettre des bornes à un terrain pour le distin- guer des ierres voisines + aborner un champ.

abo

rtif, ive adj. (lat. abor- tivus). Prématuré, a Rois + le fruit abortif ne pus pas à maturité, Propre à provoquer l'a- vortement : {a vente des substances abortives est prohibée.

abot {bo} n. m. (de aboutir}. Entrave qu'on a au pâturon des chevaux pour les retenir. sd

abou, préf. arabe signifiant pére : Abou-Bekr (père tir ao ES

Abou-Bekr !hékr}, beau-père et successeur de Mahomet, et premier des califes. Il rassembla et fit écrire les Révélations s de Mahomet de ma- nière à en former le Coran; m. à Médine en 634.

abouchement [man] n.m. Action d'aboucher, de mettre bout à bout deux tuyaux, deux tubes, etc. Entrevue, conférence,

aboucher {ché} v. a. (rad. bouche). Joindre bout à bout : aboucher tubes. Réunir deux ou plu- sieurs personnes pour qu'elles confèrent ensemble : aboucher un vendeur et un acquéreur. S'aboucher v. pr. Se mettre en rapport: s'aboucher avec un avoué.

abouchouchou n. m. Drap, composé de ties égales de Jaines française et espagnole, que l'on fabrique dans le midi de la France pour être expé- dié dans le Levant.

Abou-Hanifa, célèbre iman, chef des hané- per l'une des quatre sectes musulmanes orthodoxes ; mourut empoisonné (700-767).

Aboukir, bourg de la Basse-Egyplie, sur la presqu'ile d'Aboukir; 1.200 h. Combat are où Nel- son détruisit la flotte française commandée par Brueys (1798); victoire de Bonaparte sur les Turcs (1799). Abercromby s'empara de cette ville en 1801,

Aboukir (Bataille d'}, tableau de Gros (1808) [Ver- salles}. Belle peinture pleine de fougue et d'éclat, représentant la victoire de Bonaparte sur les Turcs. Au premier plan, Murat sur un cheval blanc; les soldats tures s'enfuient éperdus vers la mer.

Aboukir, v. d'Algérie (dép. d'Oran), arr. et à 42 kil. de Mostaganem ; 2.000 h. Eaux minérales.

Aboul-Abbas, le premier calife abbasside, descendant d'Abbas, souverain remarquable, mais cruel. Il fit massacrer les Ommiades, et mérita ses cruautés le surnom de Sanguinaire (as-Saffah) ; il régna de 761 à 764.

abouler (té v. a. Pop. Donner, apporter : ahou- derde l'argent .V.n. Arriver, venir : invité qui aboule.

Aboul-Faradj, historien arabe, né à Méli- tène (1226-1286): auteur de deux Chroniques ou His- toires universelles.

Aboul-Féda, historien ethomme d'Etat arabe, de la race des Ayoubites, né à Damas (1273-1331). Il

t PER ti active à la guerre contre les croisés;

a laissé une Histoire abrégée du genre humain, précieuse pour l'histoire de l'islamisme,

aboulie ou abulie {if n. f. (du ge priv...et boulë, volonté}. Absence de Ja volonté, Espèce de né- vrose où ce symptôme est dominant : Les personnes atteintes d'aboulie sont déprimées.

æboulique adj. et n. Atteint d'aboulie.

&bouna n. m. {littéralem. notre père). Métropo- litain de l'Eglise éthiopienne, qui reçoit son investi- ture du patr: e copte d'Alexandrie,

abouquement {man) n.m.Action d'abouquer.

abouquer {hé} v. a. Placer du sel nouveau sur un ones de vieux sel pour l'épurer : abouguer

u sel.

about [bou] n. m. Pièce de charpente ou de me- nuiserie ajoutée à une autre. Dépose du paré et répose de ce pavé sur une forme neuve,

About {bou] (Edmond), littéraieur français, né à Dieuze (Meurthe-et-Moselle}, m. à Paris (1828-1885). Ecrivain clair, spirituel et brillant, plutôt que pro- fond, auteur de : la Question romaine, le Roi des

Abot.



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montagnes, le Roman d'un notaire, L'Homme à l'oreille cassée. etc. I fonda en 1871 le journal de XIXe siècle, et fut élu membre de l'Aca- démie française en1884.

aboutage n. m. Action de réunir par un nœud les bouts de

deux er abouté, € adj. (de abouter). Joint par les deux bouts, placé bout à bout. Hlas. Se dit dés petites pièces allon- gées qui se touchent par les pointes, aboutement [man] n, m. Etat de deux choses aboutées, Action d'abouter. Point de jonction de deux choses aboutées. abouter [fé] v. a. Joindre bout à bout, Abouter la vigne, la tailler jusqu'au bout. aboutir v.n. (de à, et bout). Toucher par un bout : tous les rayons d'un cercle aboutissent au centre, Fig. Tendre à, avoir pour résultat : les dés- ordres du règne de Louis X V aboutirent à la ruine de la monarchie, Conduire : la vie aboutit à la mort. Méd. Arriver à suppuration, en parlant d'un abcës. aboutissant [tisan, © adj. Qui aboutit : rairie aboutissante à La forèt, N, m, pl. Tenants et aboutissants, se dit des relations de quelqu'un, des circonstances détaillées d'une affaire Dintrigant connaît les tenantset les aboutissants de tous et de tout. aboutissement {ti-s-man] n. m. Résuliat : l'aboutissement des efforts. Méd, Commencement de suppuration : l'aboutissement d'un abcès, ab ovo loc, lat. signif. A partir de l'œuf, et em- pruntée d'Horace (Art poét.. 147); allusion à l'œuf de Léda, d'où était sortie Hélène, Homère aurait pu y remonter, s'il avait voulu raconter 4h ovo la guerre de Troie; mais Horace le loue précisément d'avoir, sans reprendre les choses de si loin, tiré l'Iliade d'un seul événement du siège, la colère d'Achille. aboyant [boi-ian], adj, Qui aboie continuel- lement : chiens aboyants; meute aboyante. aboyer {boi:iel v. n, (du vx fr, bayer, avoir la bouche ouverte. — Change l'y en à devant un € muet: il aboïe. Prend un y et un à de suite aux deux prem, pers. pl. dé l'imp. de l'ind. et du prés. du sub). : nous aboyions, vous aboyiez ; quenous aboyions, que vous aboyiez.) Crier, en parlant du chien et de quelques animaux du même genre. Fig. Crier après quelqu'un, le presser avec portunité : créanciers qui aboient après un débiteur. aboyeur, euse {boi-ieur, eu-ze] adj. Qui aboie souvent : les petits chiens sont aboyeurs. N. m. Chasse, Chien peureux qui, devant les bêtes sauvages, aboie sans approcher, Oiseau d'Europe et de l'Inde du genre chevalier, au cri analogue à l'aboiement du chien. Fig. et fam. Celui qui fatigue par ses cris, ses réclamations : qui «a des dettes, à des aboyeurs à ses trousses. Crieur à la porte d'un théâtre. abracadabra n. m. Mot cabalistique auquel les anciens attribuaient une

d'un brave homme, le Nez


Edmond About.

.
BRACADABRA

vertu magique pour guérir cer- A +

taines maladies. (Les lettres de HE ce mot devaient être écrites en y Ex AB triangle où il ft possible de le CH AUE

lire en divers sens.) À abracadabrant [bran],

© adj. Fam, Extraordinaire, merveilleux, stupéfant. Abraham, patriarche hébreu, descendant de

Sem, oncle de Loih, mari de Sara, père d'Isaac et

d'Ismaël, et de la nation juive. Obéissant aux ordres


de Dieu, il alla s'établir en Mésopotamie, puis dans le pays de Chanaan, C'est avec lui que Dieu conclut la troisième alliance. Dieu, pour éprouver sa foi, lui demanda le sacrifice de son fils Isaac, qu'il allait immoler lorsqu'un ange arréta son bras. (Bibl) Abraham est une des pese figures de la Bible, et son nom est resté célèbre dans tout l'Orient.

Abraham (le Sacrifice d'}, tableau de Rembrandt (Ermitage, à Petrograd), remarquable par le mo- delé, (V. p. 17.) — Ta- L bleau d'Andren del Sar- to (Dresde), où l'on trouve beaucoup de vi- gueur et de clarté,

abranche adj. et n. (du gr. & priv., et bragkhia, branchies ). Se dit d'un animal pri- vé de branchies, comme la sangsue.

Abrantès, v. du Portugal, près du Tage, dont la prise, en 1807, valut à Junot le titre de duc d'Abrantès; 6,000 h.

Abrantès (Laure SAINT- MARTIN - PER - MOx, duchesse d'}, fem- me du général Junot, née à Montpellier, m. à Paris (1784-1898) ; auteur de romans et de Mémoires sur


Duchesse d'Abrantès.

ABR

l'Empire et a Restauration, mémoires d'un grand in- térêt ancedolique, mais qu'il ne faut consulter qu'avec circonsp:cilon,

abraquer {44 ou embraquer lan-bra-ké] v. a. Mar, Raïdir un cordage.

abras [bre n. m. (de à, ét bras). Garniture de fer d'un marteau ou de tout autre outil, pour l'empé- cher de se fendre.

abrasif [zifi n. m. (du lat. abradere, supin abrasum, enlever en rasant). Nom donné dans lin- dustrie aux matiéres usantes (grès, sable, émeri, verre, corindon, carborundum, ete.).

abrasion {zi-on) n. f. (de abrasif). Action d'en- lever par grattage : l'abrasion des os cariës; l'abra- sion du tartre des dents. Ulcération superficielle, qui fait tomber des parties de certains tissus,

abraxas [ksuss) n. m. Pierre gravée qu'on por- tait en Orient, comme amulette, dès le ne siècle,

abre n. m. V. aunus.

abrégé n. m. Réduction en petit. Ouvrage contenant le ré- sumé d'un art, d'une science, etc. Résamé, précis, sommaire : un abrégé de géométrie. En abrégé loc, adv. En raccourci, en peu dé mots, sommairement : C'est de monde en abrégé; contez-moi la chose en abrégé. Ecrire en abrégé, èn employant des abré- viations,

Abrégé de l'Histoire ro- maine, par Florus (n° s. apr. J.-C.). C'est À la fois un panégyrique de Rome et un curieux essai de phi- losophie de 1 istoire, écrit dans un style très brillant.

abrégement [man] n. m. Action d'abréger.

abrégément {man adv. D'une manière abré- gée. (Peu us.)

abréger [jé] v. a. (lat. abbreviare; de brevis, court. —=%rend un & ouvert devant une syllabe muette : il'abrège ; excepté au fut. et au d,oûil conserve l'é fermé: j'abrégerai, nous a ions. Prend un muet après leg devant a et 0 : ilabrégea, nous abrégeons.) Rendre plus court : abréger un terte, Faire paraître plus court : Le travail abrège Les heures, ANT. Allonger, développer, augmenter, com- pléter, amplifier.

abrenuntio {ré-non-si-0] m, lat. signif. Je renonce, et qu'on emploie pour exprimer que lon désespère de réussir : deviner ce rébus? abrenuntio.

Abrets (Les), comm. de l'Isère, arr, et à 12 kil de La Tour-du-F'in ; 1.820 h.

abreuvage ou abreuvement [man]n. m, Action d'abreuver : l'abreuvage des chevaux.

abreuver [ré] v. a. (préf. ab, et lat. hibere, boire). Faire boire : abreuver des chasseurs, des Les tiauxr. Imbiber, arroser : abreuver Les terres. Fig. Accabler : abreuver quelqu'un d'outrages, de Cha- grins, S'abreuver v, pr. Boire, se désalterer.

abreuvoir n. m. (de abreuver). Lieu où l'on






Abraxas.



Abreuvoir {coupe}. mène boire les bestiaux : les abreuvoirs doivent tou-


Abréviations musicales,

rer de clôtures les abreuvoirs établis dans les cours d'eau, défendre d'y laver du linge ou d'y conduire dés animaux malades, A Paris, nn conducteur ne peut mener plus de trois chevaux à la fois à l'abreu- voir, et jamais pendant la nuit. Les femmes et les mineurs de moins de dix-huit ans ne sont pas auto risés à les y conduire, Défense est faite de rouir du chanvre, du lin et autres plantes textiles dans les abreuvoirs.

Abreuvoir (l'), tableau de H. Berghem, repré- sentant une paysanne faisant désaltérer son trou- peau (Louvre); très joli effet de matin transparent.

(V. p: 17.)

abréviateur, trice n. et adj. Celui, célle qui mers les écrits d'un auteur : Florus fut l'abré- viateur de Tite-Live.

abréviatif, 1Ve adj. Qui désigne en abrégé : signes abrériatifs.

abréviation {si-on) n. f, (lat. abbreviatio tion d'abréger. Retranchement des lettres pou certains mots plus rapidement. (On trouvera les 4 viations les plus usitées à l'ordre alphabétique de chacune d'elles.) Mus. Signes ou caractères usités dans la notation pour suppléer aux notes, :

— Excycz. Dr. Il est interdit de rien écrire abréviations sur les registres de l'état civil, 1 vres des agents de change et des courtiers de com- merce, sur les actes notariés, sur les exploits d'huissiers.

abréviativement man] adv, abrégée ; par abréviation.

Ac





Sous forme