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a

ABD

abdiquer {#é] v. a. (lat, abdicare). Renoncer volontairement ou de force à de hautes fonctions et, culièrement, à l'autorité souveraine : Dioctétien AA l'empire, Renoncer à une chose que l'on per s : abdiquer toute dignité, ses devoirs, ses biens. Absolum. : tout parti qui s'abstient abdique. Abdolonyme, descendant des rois de Sidon, qe la misère avait réduit à se faire jardinier, Alexan- le Grand, suivant une tradition, le rétablit sur le trône en 332 av. J.-C. abdomen {mén] n.m.{m. lat). Partie du corps entre le thorax et le bassin et qui renferme les intestins. “rte Ven- 5 8 vên- tre Pa rt F e postérieure du 3 LÀ ne es, qui €: a uefois sé- parée de la



rax par un étranglèment.

— ExcyoL, On divise l'ab- doméen par deux lignes horizontales et deux lignes verticales fic- tives en neuf

, ui

sont lalérale- ment les Aypo- — condres, ,Jes flanes et les ions iliaques et, au centre, l'épigastre, l'ombilic et l'hypogastre.

abdominal, e, AUX adj. Qui appartient, qui se pee à l'abdomen : la dé D OATta ls ee tapissée intéréeurement par le péritoine.

abdominoscopie {nos-ko-pi) n. f. (de ahdo- men, et du gr. skopéin, examiner). Exploration de l'abdomen par la palpation et Ja percussion. Abdon, juge d'Israël pendant huit ans, anté- _riéement Samuel. i: abducteur [aux] n. et adj. m. Se dit de tout muscle qui Proda Fa re - duction : muscle abduc- teur; l'abducteur de l'œil, du doigt. abduction fduk- st-on] n. f. (du lat. ab- ducere, supin abduc- tum, écarter). Mouve- ment qui écarte un membre du plan mé- dian que l'on sup diviser le corps en deux moitiés symétriques. bd-ul-Aziz, sultan de uie,frère d'Abd-ul-Medjid, né en 4830. I1 monta sur le trône en 1861 et accor- da de nombreuses con- cessions aux étrangers. 11 se suicida ou TUE assassiné en 1876, par ordre de

Lo) FAN Abd-ul-Hamid I", sulian de Turquie de 1774 à 1789, successeur de son frère Mustapha LIL. Il dut signer avec les Russes le désastreux traité de Kou- tchouk-Kaïnardji, qui as- sura l'influence russe en Orient et l'indépendance des Tatars de Crimée. — Aus -uL- Han 11, fils d'Abd-ul-Medjid. né étmort à Constantinople (1842- 1918). 11 succéda, en 1876, äson frère Mourad V. Sous son règne eut lieu la ten- tative d'organisation cons, titutionnelle de LE ébauchée par Midhat-pa- PAT ere MUR Eure marqu a prise de Plévna eraies r le traité de Berlin (1878). qui coumença le déméembrement de l'Empire ottoman; la guerre Rue ét l'émancipation presque complète de la Crète enfin l'inauguration du régime constitutionnel en Turquie. 11 fut déposé en 1909, et son frère Moham- F8 med Rechal efendi Xx lui succéda sous le nom de Mahomet V. Abdullah (Es Saïd),calife africain, né au Darfour. Il suc- cédaen1885au madhi Mohammed - Ahmed comme calife de son royaume, fut défait RE Dan go 8 u par l'ar- mée anglo-égyptien- né et tué à Om-De- brikat en 1899. Abd-ul-Med. id, sultan de Tur- quie de 1839 à 1861, né en 1823, m.en 1861. 11 succéda à son père

Mahmoud, hier à 1" tion de Crimée, et promulgua en vain le Tanzimat (lois et réformes heureuses). Son frère Abb-ul-Aziz lui succéda.

Abd-ur-Rahman, émir d'Afghanistan, sou- verain énergique et intelligent (1830-1901). 11 monta

- sur le trône en 1880, avec l'appui des Anglais et

mourut à Caboul,

abeausir (5°) [b4-zir] v. pr. Mar. Se mettre au Seau : Le temps s'abeausit (ou abeausit v. n.).

abécédaire [dè-re] adj. Qui concerne l'alpha-

ruanc (Re


Abd-ul- Aziz,


Ald-ui-Hamid It,


Abd-ul-Medjid.

Abdomen (chez l'homme). e

EUR

bet : ordre abécédaire. N. m. Livre élémentaire de lécture, Elément d'une science,

Abécher ou Abéché, capitale du Ouadaï (Sou- dan central), dans le pays des Mabas; environ 30.000 h. Centre militaire du pays,

abecquement |bi-kr-man] n. m. rad. bec). Ac- tion d'abecquer : l'abecquement d'un oiseau. (Vx.)

abecquer jb-k4] v. a. Donner la becquée : abecquer un petit oiseau.

aD6e [bé] n. f. (du vieux mot bée, ouverture, auj. baie), Ouverture par laquelle coule l'eau qui fait mou- voir un moulin. Canal de décharge par lequel l'eau s'écoule quand les moulins ne tournent pas.

abeillage !b5, {! mil] n. m. Dr. féod. Droit des seigneurs sur lès ruches de leurs vassaux,

abei:ile {bè, {! m]l., #] n. f. (lat. apicula), Insecte hyménoptère porte-aiguillon, produisant lé miel et la cire : l'abeille, emblème du travail, fut choisie comme symbole par Napoléon ler.

— ExcycL. Entom. Les abeilles ont un corps velu, d'un brun fauvé, six pattes et quatre ailes. Les fe- melles sont pores d'un aiguillon très acéré à

l'extrémité de l'abdomen ; leur bouche est munie d'une


trompe, qui leur sert à puiser le suc des fleurs avec


lequel elles fabriquent Ja cire et le miel. L'abeille ne vit pas solitaire, mais en sociétés nombreuses ou éssaims, comptant jusqu'a 20.000 individus. A l'état sauvage, lesessaims s'abritent dans les arbres creux, dans les fissures de rocher; à l'état domestique, on les loge dans de petites huttes appelées ruches. Les colonies d'abeilles comprennent : 1° unè mére ou reine, qui est l'unique femelle vraiment féconde; do les mdles ou faux bourdons, que l'essaim exter- mine à coups d'aiguillon quand il veulent rentrer après la fécondation de la reine ; 3° les ouvrières ou neutres, qui sont des femelles infécondes, et qui vont butiner sur les fleurs pour faire provision de matériaux et de vivres ; elles façonnent à l'intérieur de la ruche des cellules (ou alvéoles) hexagonales de cire disposées en rayons, dans lesquelles la reine dépose ses œufs, et où elles font elles-mêmes des provisions de miel (cire et miel sont de véritables sécrétions du corps de l'animal); les neutres ont aussi la charge de l'éducation des larves et des jeunes abeilles, Quand la colonie devient trop nom- u'une seconde reine se trouve adulte, ble; une partie émigre sous la con- duite de l'ancienne reine ; le reste demeure au ser- vice de la nouvelle. En toute autre circonstance, quand deux reines se trouvent simultanément dans une ruche un combat singulier s'engage entre elles et ne se termine que par la mort de l'une des ri- vales. L'essaim qui émigré peut aller assez loin; il s'arrête ordinairement en grappe compacte sur une branche d'arbre, oûon le cueille pour l'introduire dans une nouvelle ruche. Pour éviter la perte des essaims, on procède quelquefois à des essaimages artificiels par déboublement au moyen de ruches à étages. Les ouvrières ne diffèrent des reines que par l'arrêt de développement des organes sexuels; et, suivant la largeur de sa cellule et la nourriture qu'elle reçoit, une larve ou pupe peut devenir ou- vrière ou reine. Grâce à cette particularité, l'essaim peut pourvoir au remplacement de la reine, quand celle-ci vient à mourir. La récolte du miel et de Ja cire exige que les abeilles soient enfumées, ce qui en fait périr beaucoup: on évite cet inconvénient avec les ruches à étage. V. ULTURE.

— Méd. Les piqûres d'abeilles sont assez doulou- reuses. On les traite par l'extraction de l'aiguillôn et par des fomentations avec de l'eau de Cologne, du





ABE

yinaigre, de l'extrait de Saturne, de l'ammoniaque liquide ou, à défaut, de l'eau salée,

Abeille (Gaspard), littérateur français, né à Riez (Provence), m. à Paris (1648-1718); auteur de tragédies médiocres,

abeïller {b#, {! mil. #], ère adj. Relatif aux abeilles : industrie abeillère, N.m. Rucher. (On éerit AUSSI ABÉILLIER.)

abeillon {b5, /! mil, onln.m. Essaim d'abeilles,

Abel, deuxième fils d'Adam et d'Eve, tué pat Caïn, son frère, (Bible) Ce tragique épisode a ins- piré dans les temps modernes la Mort d'Abl, poème de Gessner; une tragédie de Legouvé 11792), C'est dans cette dernière pièce qu'on trouve le y

Un frère est uo ami donné par la nalure, qe prête à des applications généralement plaisantes. 'est ainsi qu'on a dit : ” Un « oncle » est un = caissier » donné par la mature.

Abel (Charles-Frédéric)}, musicien allemand, né à Koœthen (Anhalt) (1719-1787); auteur de belles com- positions mélancoliques et harmoniques,

Abel {sir Frederick Augustus), chimiste anglais, né à Londres (1827-1902), connu par ses travaux sur les explosifs,

  • Abel de Pujol ({Alexandre-Denis), peintre

français, né à Valenciennes, m. à Paris (1745-1861); auteur de nombreuses peintures murales dans les églises de Paris (Saint-Sulpice, Saint-Denis, ete.) Abel (Henri), mathématicien norvégien, né à Frindoë (Norvège) [1802-1829]. Malgré ses belles et fécondes découvertes, il mourut pauvre et méconnu,

Abélard [/ar] (Pierre), théologien et philo- sophe scolastique français, né au Pallet, près de Nantes, mort à l'abbaye de Saint-Marcel, près de Chalon-sur-Saône (1079-1142) : bre par sa passion pour Héloïse et par la mutilation cruelle que Jui fit subir le chanoine Fulbert, oncle de cette dernière, 11 professa avec éclat À Melun, à Corbeil, sur la montagne Sainte-Geneviève, à Paris, enfin se retira à l'abbaye de Saint-Denis, puis au couvent du Para- clet, près de Nogent-sur-Seine. Ses hardiesses théo- logiques le firent deux fois condamner par l'Eglise : au concile de Soissons (1121), puis, à l'instigation de saint Bernard, au concile de Sens (1140), Il est un des créateurs de la doctrine connue sous le nom de conceptualisme, Un tombeau, peu authentique, d'Abé- lard et d'Héloïse se trouve au cimetière du Père- Lachaise, à Paris.

abélien, enne {li-in, ème] adj. Sert, depuis Jacobi, à qualifier des fonctions introduites en ana- lyse Abel : intégrales abéliennes.

Abelli (Louis), théologien français, né dans le Vexin, m.à Paris (1603-1694), adversaire des jansé- nistes ; auteur de la Moelle théologique, livre qui l'a fait appeler par Boileau l& Moelleux.

ab2lmosch {#él-mosk] n. m. Genre de plantes de la famille des malvacéés, de la région indo-ma- aise, dont les graines sont employées en parfumerie sous le nom d'œnbrette.

Abénaquis [ki], peuple de l'Amérique, de la race des Algonquins, habitant au nord des Etais- Unis et au Canada. — Un Abénaqui. Adj. : chasseur abénaqui. D

Abencérages [bin-sé-ra-je], tribu maure du royaume de Grenade, au xv* siècle, — Un Abencé- rage. Adj. : histoire abencérage.

Abencérages (le Dernier des), nouvelle du genre chevaleresque, par Chateaubriand (1826); pure fle- tion inspirée par l'Histoire des factions des Zégris et des Abencérages, composée au xvis siècle par Ginès Perez de Hita.

Abensberg [4ins-bèrgh], v. de Bavière, sur l'Abens, affluent du Danube, 2.000 h. Eaux miné- rales employées contre la goutte, les rhumatismes. Napoléon y battit les Autrichiens le 20 avril 1809.

Abéokouta. Géogr. V. Ann#okouTa.

aber {bérl, terme celtique signif. embouchure, estuaire, havre, et qui se rencontre dans les noms géographiques bretons et écossais,

Abercoïrn (James HAMILTON, duc d'), homme politique anglais du parti tory, né à Londres (1811- 18k5) ; vice-roi d'Irlande.

Abercrombie {{] (John), médecin et philoso- phe anglais, né à Aberdeen, m. à Edimbourg 11781- 1844).11 futun Res pErcr ques de la psychophysiologie,

Abercromby {sir Ralph). général anglais, battu par Brune à Bergen, et blessé mortellement devant Alexandrie (Egypte) [1734-1801].

Aberdare, v. de la Grande-Bretagne pays de Galles, comté de Glamorgan). dans la vallée du Cyr non ; 51.000 h. Mines de houille, hauts fourncaux,

Aberdeen {din'}, v. d'Ecosse, ch.-1. du comté d'Aberdeen; port sur la mer du Nord: 170.000 h. Fabriques de cotonnades, toiles, lainages, papiers ; importants chantiers de constructions navales. Pa- trié de Bain. Le comté a 340.000 h.

Aberdeen pal (Georges Hamilton Gonnox. comte d’), homme d'État anglais, né à Edimbourg

17%4-1860), 1] signa en 1814 une alliance avec uis XVIII. Premier ministre en 1852, il signa con- tre la Russie une alliance avec la France,

Abergavenny, ville d'Angleterre (comté de Monmouth}), au confluent de l'Usk et du Gavenny, 8.000 h. Houille,

aberrant [hér-ran], © adj. s'écarte, dévie. (Peu us.)

aberration [éèr-ra-si-on] n. f. Astron. Phénomène qui a pour résultat de nous faire voir les corps célestes dans une etion autre que celle où ils se trouvent en réalité, Optig. 1 hé- nomène qui a pour résultat la déformation ou le manque de netteté des images, dans les systèmes optiques. Fig. Trouble, égarement, erreur de juge- ment : aberration du goût ; aberration des idérs.

— ExcyceL. Opt. D'une façon générale, on indique par le mot aberration que les instruments d'optique na donnent pas des images parfaitement nettes ni ri reusement semblables aux objets ; ainsi, par exempl l'aberration dite chromatique fait que les images des objets ont leurs bords irisés. On corrige ce défant en achromatisant le système optique qui fournit l'image

aberrer {bèr-ré] v. n. (lat. aberrare). Dévie s'écarter de. Fig. Etre loin de la vérité, se tromper : vous aberrez complètement,





de aberrer). Qui

(de aberrant).