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JOD iroupe de l'hôtel de Bourgogne, et interpréta les Précieuses ridicules de Molière. On doit à Scarron une comédie intitulée Jodelet ou le Maitre valet (1645), imitée de l'espagnol et écrite pour cet acteur. Jodelle (Etienne), poète dramatique français, membre de la Pléiade (1532-1573). Il fit représenter devant Henri II la première tragédie régulière de la scène française, Cléopâtre captive, ceuvre imitée, trop servile- ment, des anciens, suivie d'un autre succès tragique : Didon se sacrifiant. On lui doit aussi la première comédie, Eugène ou la Rencontre. jodler [le] v. n. (allem. jodeln). Chanter à la manière des montagnards suisses ou tyroliens, qui vocalisent sans paroles, en passant sans tran- sition de la voix de poitrine à la voix de tête. E. Jodelle. Jodoigne, comm. de Belgique (Brabant, arr. de Ni- velles), sur la Grande Geete; 4.530 h. Filatures, pa- piers peints. Joël, un des douze petits prophètes, contempo- rain de Jérémie (viIIe s. av. J.-C.). Joffre (Joseph-Jacques-Césaire), maréchal de France, né à Rivesaltes en 1852. Sorti de l'arme du génie, il était en 1914 chef d'état-major de l'armée, et avait pré- paré le plan de mobi- lisation avec une pré- cision extrême. Général en chef des armées fran- çaises, il gagne la célèbre bataille de la Marne, puis dirige con- tre les Allemands une guerre d'usure. Rem- placé comme généralis- sime, en décembre 1916, par le général Nivelle, il fut nommé maréchal de France, Membre de l'Aca- démie française en 1918. jogueney [ghe-nè] n. m. Outil en bois dont se sert le tisseur pour éle- ver la cristelle dans la confection des lices. Mat Joffre. Johannesburg [io-ha-nès-bourgh), v. princi- pale du Transvaal, au milieu du célèbre district mi- nier du Witwatersrand; 237.000 h. johannique [a-ni-ke] adj. Qui appartient à saint Jean l'Evangéliste. Johannisberg [io-ha-nis-bèrgh), village de la province de Hesse-Nassau (Prusse), sur les collines du Rheingau; 1.400 h. Vin renommé. johannisme jo-a-nis-me] n. m. Nom qu'on donne parfois à la théologie mystique et contempla- tive de l'Evangile de saint Jean. johannite [jo-a-ni-te] n. m. (du lat. Johannes, Jean). Membre d'une secte chrétienne orientale qui baptise au nom de saint Jean-Baptiste. johannite [jo-a-ni-te] n. f. Minér. Sulfate hydraté naturel de calcium et d'uranium. Johannot [no] (CHARLES, ALFRED et TONY), pein- tres et graveurs français: le premier, né à Offenbach (Hesse), m. à Paris (1783-1825); le second, né à Of- fenbach, m. à Mannheim (1800-1837), et le troisième, né à Offenbach, m. à Paris (1803-1852). Tony a inau- guré le genre des illustrations dans le texte, où il s'est distingué par sa délicatesse et sa légèreté (Molière, le Diable boiteux, Don Quichotte). John (Eugénie), dite E. Marlitt, femme de let- tres allemande, née et m. à Arnstadt (1825-1887). Elle a publié des romans intéressants, qui ont été tra- duits en français: Barbe-Bleue (1860), la Comtesse Gisèle (1869), la Seconde femme (1875). John Bull. V. BULL. johnite n. f. Minér. Syn. de TURQUOISE. johnius [jo-ni-uss] n. m. Sous-genre de corbs, comprenant des espèces des régions chaudes du globe. (Ces poissons d'eau douce et d'estuaire sont verdâtres, à taches brunes, et très estimés sur les marchés du Bengale et du Coromandel.) Johnson (djon'-son'] (Samuel), littérateur an- glais, né à Lichfield, m. à Londres (1706-1784); au- teur d'un excellent Dictionnaire de la langue an- glaise, et surtout des Vies des poètes anglais. 11 exerça une véritable dictature littéraire. Johnson (Andrew), président des Etats-Unis en 1865, après l'assassinat de Lincoln, caractère autoritaire et violent, né à Raleigh, m. à Caster- County (1808-1875). johnstonotite n. f. Variété naturelle de gre- nat jaune. johur n. m. Cimeterre hindou à petite garde étroite, à longue lame courbe. Joïadah, v. JOAD. joie jot] n. f. (du lat. gaudium). Mouvement vif et agréable, que l'âme ressent dans la possession d'un bien réel ou imaginaire: la joie du triomphe. Gaieté: une joie bruyante. Objet ou personne quí cause cette satisfaction: enfant qui est la joie de ses parents. Fille de joie, prostituée. Feu de joie, feu qu'on allume dans les réjouissances publiques. S'en donner à cœur joie.jouir largement, pleinement d'une chose. Pl. Plai- sirs, jouissances: saint Augustin s'éloigna des joies du monde, ANT. Tristesse, chagrin. Peine, affliction. Joic fait peur (la), comédie en un acte, fondée sur le retour inopiné parmi les siens d'un jeuné officier de marine qu'on croit mort; pièce simple et pathétique, par Mme Emile de Girardin (1854). Joie de vivre (la), roman, par Em. Zola (1884), où l'auteur oppose à la vie manquée d'un homme dépourvu d'énergie l'optimisme vigoureux de sa soeur qui a l'amour de la vie. joignant gnan), e adj. Contigu, tout voisin, attenant, adjacent: maison joignante à la mienne. joignant [gnan] prép. Près, tout proche : mai- son joignant l'église. 1242- Joigneaux [gno] (Pierre), agronome et homme politique français, né á Ruffey-lès-Beaune, m. à Bois- Colombes (1815-1892). Républicain militant, il dut s'exiler au lendemain du Deux-Décembre. Il a colla- boré à de nombreux journaux et revues agricoles. joigneur n. m. Celui qui assemble les mor- ceaux qui forment une chaussure. Joigny, ch.-1. d'arr. (Yonne), sur l'Yonne. Ch. de f. P.-L.-M.; à 25 kil. d'Auxerre; 6.170 h. Jovi- niens). Vigno- bles. L'arr. a 9cant.,108 comm, 78.840 h.; le cant. a 18 comm., et 16.420 h. joindre v. a. (lat. jungere. Se conj. com- me craindre.) Approcher deux choses de maniè- re qu'elles se tou- chent joindre deux morceaux de bois en les col- Armes de Joigny.. lant. Servir à réunir: rue qui joint deux avenues. Etre contigu à: échoppe qui joint une église. Ajouter: joindre l'intérêt au capital. Allier: joindre l'utile à Tagréable. Unir par les liens de l'affection. Rattra- per joindre quelqu'un. Joindre les mains, unir les mains par la paume, et en entre-croisant les doigts. Joindre les deux bouts de l'année, joindre les deux bouts, arriver péniblement à faire les frais d'une entreprise, de son ménage, etc. V. n. Etre en contact: ces fenêtres ne joignent pas bien. ANT. Disjoindre. joinquée [ke] n. f. Econ. rur. Syn. de JONCHÉE. joint join], e adj. Uni, lié, qui adhère, qui est en contact: sauter à pieds joints. Ci-joint, ajouté, réuni à ceci. ANT. Disjoint. ENCYCL. Gram. Les adjectifs joint et inclus, dans ci-joint, ei-inclus, sont invariables: 10 au com- mencement d'une phrase: ci-joint votre lettre, ci- inclus la copie; 20 dans une phrase, si le nom qui suit n'est précédé ni de l'article ni d'un adjectif dé- terminatif: vous trouverez ci-joint quittance; vous avez ci-inclus copie de la lettre. Dans tous les autres cas, ils s'accordent: les pièces ci-jointes; vous avez ci-incluse la copie de la lettre. joint join] n. m. (subst. particip. de joindre). Articulation, endroit où deux os se joignent : le joint de l'épaule. Espace qui existe entre deux pierres contigues, dans un ouvrage de maçonnerie: remplir les joints avec du mortier, du plâtre, etc. Mécan. Endroit où se joignent deux tuyaux, deux tubes. Articulations de deux pièces. Appareils de fermeture employés dans les machines à vapeur. Joint brisé ou universel, ou de Cardan, articulation entre deux arbres, permettant la transmission du mouvement sous un angle quelconque. Joints flexibles, système de construction qui consiste dans l'assemblage des joints par des simples tôles qui jouent le rôle de res- sorts. Géol. Cassure peu étendue. Fig. et fam. Trouver le joint, la meilleure manière de prendre une affaire. - - jointe n. f. Paturon du cheval. Organsin em- ployé pour renouer les fils de soie brisés. N. f. pl. Planches assemblées à languettes et à rainures pour former un plancher ou une cloison. jointé, e adj. Se dit d'un cheval qui a le paturon fait d'une certaine façon, toujours exprimée par une épithète précédant le mot jointé. Ex.: court-jointé, long jointe, bas-jointé. (V. la planche CHEVAL.). jointée [te] n. f. Ce que les deux mains rap- prochées peuvent conte- nir:unejointée d'avoine. jointement man] n. m. Action de joindre, de former un joint. jointeur n. m. Outil servant à joindre les douves d'un tonneau. Jointeur. jointif, ive adj. Qui est en contact par les bords: lattes jointives. N. f. Cloison faite de planches jointives, non assemblées. jointivement (man) adv. D'une manière join- tive: dalles posées jointivement. jointoiement [toi-man] n. m. Action de join- toyer. jointout [tou] n. m. Varlope à joue. jointoyer [toi-ié] v. a. (Se conj. comme aboyer.) Remplir les joints d'une maçonnerie avec du mortier liquide. jointoyeur [toi-ieur] n. m. Ouvrier qui join- toie. Adjectiv.: ouvrier jointoyeur. joint stock banks (m. angl.) n. m. pl. En Angleterre, banque de dépôts par actions, à respon- sabilité limitée. jointure n. f. Joint, endroit où deux objets se rejoignent, sont en contact: la jointure de deux pierres, des pièces d'une armure. Endroit où les os se joignent, articulation: la jointure du genou. Joinville (Jean, sire de), chroniqueur français, né à Joinville (Haute-Mar- ne) [1224-1317]; sénéchal de Champagne, conseiller de Louis IX, qu'il accom- pagna en Egypte, et avec qui il vécut, pendant quel- ques années, dans l'intimité la plus étroite. Il a écrit l'histoire de saint Louis avec beaucoup de bonhomie et d'agrément. V. MÉMOIRES.

Joinville (François- Ferdinand D'ORLEANS, prin- ce de), né à Neuilly-sur- Seine, m. à Paris (1818- 1900), troisième fils du roi Louis-Philippe. Il ramena en France, en 1840, les restes de Napoléon, et com- manda en 1844 la flotte française qui bombarda Mogador Prince de Joinville. JOM Joinville offrant le manuscrit de l'Histoire de saint Louis au roi Louis X le Hutin (d'après une miniature du XIV° siècle). Joinville, ch.-1. de c. (Haute-Marne), arr. et à 18 kil. de Wassy, sur la Marne; 3.680 h. (Joinvil- lais). Ch. de f. E. Château bâti par Claude de Lor- raine. Le cant. a 15 comm., et 8.020 h. Joinville-le-Pont [pon), comm. du dép. de la Seine, arr. et à 18 kil.de Sceaux, sur la Marne; 8.350 h. (Joinvillais). Ch. de f. E. Ecole militaire de gymnastique et d'escrime (v. ÉCOLE). Jokai (Maurice), romancier et publiciste hon- grois, né à Komarom, m. à Budapest (1825-1904). On lui doit des romans (un Nabab magyar, Karpathy Zoltan, la Femme aux yeux perçants, la Rose jaune, etc.), des nou- velles, des drames, des poésies, etc., où il a fait revivre les héros nationaux de la Hongrie. joli, e adj. Agréable à voir, beau, gentil: un joli bébé. Agréablement tourné, imaginé : de jolis vers, Par ext. Avanta- geux, considérable: un foli revenu. Piquant, amu- sant: un joli tour. Ironiq. S'emploie pour exprimer toutes les idées contraires: une jolie canaille; jouer un joli tour à son père. Fam. Joli à croquer, très joli. N. m. Ce qui est joli: le joli plait, le beau ravit. Ce qui est piquant, plai- sant le plus joli, c'est que... Ironiq. C'est du joli! c'est mal. ANT. Laid, vilain. M. Jokai.

Jolie Fille de Perth (la), roman de Walter Scott (1828); peinture des moeurs guerrières de l'Ecosse au xive siècle, histoire de deux amoureux persécutés et qui finissent par être réunis. De ce roman, Saint-Georges et Jules Adenis ont tiré un livret d'opéra-comique en quatre actes et cinq tableaux ; partition agréable, mais inégale, de G. Bizet (1867). Jolie Parfumeuse (la), opérette en trois actes, paroles de Crémieux et Ernest Blum, musique d'Of- fenbach (1873). C'est un chassé-croisé d'amourettes entre un financier et une danseuse d'une part, de l'autre une jolie parfumeuse et un bachelier; musi- que fort agréable, et pleine de verve. Jolie Persane (la), opérette bouffe en trois actes, livret de Leterrier et Vanloo, musique de Ch. Le- coq (1879); livret plein de quiproquos et d'une fan- taisie folle, musique mélodieuse et bien rythmée, où l'on trouve des chansons pleines de verve, une bril- lante valse chantée, un joli quatuor, etc. joliade n. f. Sous la Fronde, assassinat simulé. (Le président Joli feignit que la cour avait voulu le faire assassiner.) jolier [li-é] v. n. (Se conj. comme prier.) Faire le joli. (Vx.) joliesse [li-è-se] n. f. Caractère de ce qui est joli. joliet, ette [li-è, è-te] adj. Assez joli, mignon. Joliet, v. des Etats-Unis (Illinois), sur la ri- vière des Plaines; 38.500 h. Carrières. joliette [li-è-te] n. f. Planche à polir, couverte de potée d'étain. joliment [man] adv. Bien, d'une manière agréable, spirituelle les épigrammes de Voltaire sont joliment tournées. S'emploie souvent ironique- ment: il est joliment arrangé. Fam. Beaucoup, très: être joliment content. ANT. Laidement, vilainement. joliveté n. f. Jolie petite babiole. Propos gen- til: les jolivetés des enfants. (Peu us.) Jolliet (Louis), explorateur et cartographe fran- çais, né à Québec en 1645, m. dans l'estuaire du Saint-Laurent en 1700. Il a découvert le Saint-Lau- rent avant Cavelier de La Salle (1674), et exploré la côte méridionale du Labrador. Joly (Gui), chroniqueur français du xvIIe siècle, auteur de Mémoires historiques de 1648 à 1665. Joly de Fleury (Guillaume-François), ma- gistrat français, né à Paris (1675-1736), successeur de d'Aguesseau comme pro- énéral. cureur Joly (Henry), philosophe français, né à Auxerre, m. à Seignelay (1839-1925); mem- bre de l'Académie des scien- ces morales en 1903; auteur de la Psychologie comparée, etc. jomarin n. m. Nom vulgaire de l'ajone. jombarde [jon] n. f. Sorte de flûte à trois trous. Jomini (Henri, baron), général français, auteur de traités de tactique militaire très estimés, nè à Payerne (Suisse), m. à Paris (1779- 1869). Il passa en 1812 au service de la Russie. On lui doit une précieuse Histoire critique et militaire des campagnes de la Révolution. H. Jomini.