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JOA 10 Joas fass], fils d'Ochozias, roi de Juda après la mort de sa grand'mère Athalie. Il fut placé tout jeune sur le trône par le grand prêtre Joad. Plus tard, il fit tuer le grand prêtre Zacharie, fils de Joad, et fut assassiné après un règne de quarante années (IX s. av. J.-C.). C'est l'Eliacin de Racine. V. ELIACIN. Joathan, fils d'Osias, roi de Juda de 752 à 737 av. J.-C. Il délivra son royaume de la suzeraineté d'Israël et releva les murailles de Jérusalem. job n. m. (abrév, de jobard). Sot, niais, imbécile. Pop. Monter le job à quelqu'un, le tromper. Se mon- ter le job, s'illusionner. Job, comm. du Puy-de-Dôme, arr. et à 9 kil. d'Ambert; 2.100 h. Eaux minérales, utilisées comme eaux de table. Job, patriarche célèbre par sa piété et sa rési- gnation, connu par le Livre biblique qui porte son nom. C'était un des hommes les plus riches et les plus puissants du pays de Hus, en Idumée, et le Seigneur se glorifiait de la vertu de son serviteur Job. Satan obtint du Très-Haut de mettre cette vertu à l'épreuve, et Job se vit bientôt accablé de maux, de souffrances et privé de toutes ses riches- ses. Assis sur un fumier, tourmenté par sa femme, raillé par ses amis, il n'en continua pas moins à bénir la main qui le frappait, disant: « Dieu me l'a donné, Dieu me l'a ôté, que le nom du Seigneur soit béni!» Il mérita ainsi que le Seigneur lui rendit plus qu'il ne lui avait enlevé (xve s. av. J.-C.). Le Li- vre de Job est l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature hébraïque. Le fumier de Job, sa résignation, les invectives de sa femme, la moquerie de ses amis, sa pauvreté ont passé dans la langue et donnent lieu à de fréquentes allusions. On rappelle souvent aussi le cheval de Job, allusion à une magnifique descrip- tion de ce compagnon de l'homme. Bonnat a re- présenté Job misérable, décharné et souffrant. accroupi sur son fumier, mais bénissant la main de Dieu, qui l'a frappé. (V. p. 1261.) Job et d'Uranie (Sonnets de), sonnets célèbres dans l'histoire littéraire du xvIe siècle et qui ont partagé la société précieuse entre les deux camps des jobelins et des uranistes. Le Sonnet d'Uranie était l'oeuvre de Voiture, et le Sonnet de Job l'oeuvre de Benserade. Job (Jacques-Marie-Gaston ONFROY DE BREVILLE, dit), dessinateur et caricaturiste français, né à Bar- le-Duc en 1858. Il a illustré avec originalité et fan- taisie un grand nombre d'albums pour les enfants. jobard [bar] n. et adj. m. (du vx franç, jobe, même sens). Fam. Crédule à l'excès, niais, naif; qui se laisse duper facilement. JIU-JITSU: 1. Armlock ou clef au bras, debout; 2. Armlock, à terre; 3. Premier temps de l'enlèvement de l'adversaire par-dessus soi, avant de s'être laissé aller à terre sur le dos; 4. Suite du coup; 5. Armlock, debout; 6. Pour parer une prise au cou; 7. Armlock et, en même temps, pression de l'avant-bras, près de l'oreille; 8. Un « coup de ciseaux »; 9. Saisie d'un poing, clef à la gorge, et, en même temps, coup sur le jarret; 10. Un adversaire à terre essaye de briser la jambe de l'autre; 11. Une prise de jambe; 12. Bras pris à faux sur le genou et, en même temps, pression du pouce sur le lobe de l'oreille et action des doigts sur le cou de l'adversaire ; 13. Flexion du poignet et, en même temps, coup sur le jarret. jobarder [de] v. a. (de jobard). Fam. Duper en se moquant: prétendez-vous me jobarder? 11 jobarderie [ri] n. f. Crédulité, bêtise de jo- bard. Paroles d'un jobard. jobardeur, euse [eu-ze] n. Personne qui jobarde. Jobbé-Duval (Armand-Marie-Félix), peintre français, né à Carhaix, m. à Paris (1821-1889); au- teur de l'Evanouissement de la Vierge, le Jeune Malade, l'Oaristys, etc. jobelin n. m. Sot, nigaud. Partisan du fameux Sonnet de Job. V. Jos. 1241 7 jober [be] v. a. Railler, moquer. V. n. Se faire moquer, plaisanter maladroitement. jobet [be] n. m. Fil de fer qui tient la matrice du moule, dans les fonderies. joc jok] n. m. Techn. Etat de repos du moulin: mettre le moulin à joc. jocasse (ka-se) n. f. Nom vulgaire de la grosse grive, appelée aussi litorne. Jocaste, femme de Laius, roi de Thèbes. Mère d'Edipe, elle épousa ce dernier sans savoir qu'il fat son fils, et elle en eut Etéocle, Polynice, Antigone et Ismène. Après la révélation de l'inceste, elle se pendit de désespoir. (Myth.) Jocelyn [lin], poème de Lamartine (1836). C'est le journal et la confession d'un pauvre curé de cam- pagne, Jocelyn, qui sacrifie à un devoir religieux un amour ardent et pur. Grand et noble poème, plein de vie, de passion et d'élévation morale, avec d'am- ples descriptions de la nature et des épisodes de toute beauté. - De ce poème Armand Silvestre et Victor Capoul ont tiré un livret d'opéra en quatre actes, musique de Benjamin Godard (1888), dont on cite souvent la berceuse. Jochmus (Auguste-Jacques), général et homme d'Etat allemand, né Hambourg, m. à Bamberg (1808-1881). Il servit successivement en Grèce, où il fut ministre de la guerre du roi Othon, en Espagne, pour le compte de la reine Christine, en Syrie, pour le compte des Turcs. jochrome [kro-me] n. f. Genre de solanées, comprenant des arbrisseaux originaires de l'Amé- rique méridionale et cultivés en Europe pour leurs grandes fleurs bleues, pourpres ou violettes. jocketan n. m. Carbonate naturel impur de manganèse. jockey [jo-ke] n. m. (m. angl.). Professionnel dont le métier est de monter les chevaux de course: 12 Jockeys. le jockey porte les couleurs du propriétaire pour lequel il monte. Domestique qui conduit la voiture en postillon, ou qui monte derrière. Sellette munie de tringles, auxquelles on attache les rênes, et que l'on emploie pour dresser les chevaux. Pl. des jockeys. JOD 25 13 jockey-club [jo-kè-kleub] n. m. (m. angl. si- gnif. club des jockeys). Association formée pour l'amé- lioration de la race chevaline et qui s'occupe spé- cialement de l'organisation des courses de chevaux, - ENCYCL. A l'imitation du Jockey-Club anglais, créé au milieu du xvIe siècle, le Jockey-Club fran- çais fut fondé en 1833. jocko jo-ko] n. m. Un des noms de l'orang- outan. Pop. Boulanger. Pain jocko, pain long. joconde n. m. (de Joconde, nom d'un personnage du Roland furieur de l'Arioste). Galant séducteur. (Peu us.) Joconde, nouvelle racontée par l'Arioste au XXVIII chant de son Roland furieux, et mise en vers par La Fontaine dans un de ses Contes. Cette plaisante histoire a pour objet de montrer qu'il est impossible de prévenir les tromperies des femmes. Joconde ou les Coureurs d'aventures, opéra- comique en trois actes, paroles d'Etienne, musique de Nicolo (1814). Le livret est tiré de la nou- velle précédente. La partition est abondante, colorée, élégante. On y signale l'air de Joconde: J'ai longtemps parcouru le monde; la romance: Et l'on revient toujours à ses premiers amours; etc. Jocrisse, personnage de nos anciennes farces, qu'on retrouve encore dans les parades de saltimban- ques. Jocrisse est le niais par excellence, crédule et naif à l'excès, le jouet de ses compagnons. jocrisserie [kri-se- ri] n. f. Niaiserie, mala- dresse. Joconde (la), chef-d'oeuvre de Léonard de Vinci (Louvre). C'est le portrait de la belle Monna Lisa, femme du Florentin Fran- cesco del Giocondo. Léonard de Vinci travailla, dit-on, quatre an- nées à ce panneau, vers l'an 1500, sans l'avoir fini à son gré, et Fran- çois Ier l'acheta 12.000 livres. De- vant le mystérieux sourire de cette Joconde, devant son regard chargé d'une indéchiffrable pen- sée, on demeure inquiet et comme troublé. Il en existe plusieurs répétitions. (V. p. 1248.) Jocrisse. jocosité [ko-si] n. f. (du lat. jocosus, joyeux). Joie, gaieté, esprit badin. jocrisse [kri-se] n. m. (de Jocrisse, nom d'un personnage de théâtre). Benêt qui se laisse duper. Valet niais, maladroit et ridicule. jocrissiade [kri-si] n. f. Farce ou autre com- position littéraire, met- tant en scènelaniaiserie et la maladresse d'un jocrisse. Jodelet. Jodelet [le] (Julien BEDEAU, dit), acteur comi- que français (1590-1660). 11 fit longtemps partie de la