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Lo he.|

JAC

teur de la machine à tisser qui porte son nom, une des plus belles SR As de la mécanique indus- trielle. Son invention fut d'abord mal accueillie par les ouvriersz plus tard, cr nent de la ven- re re

acquardé, e aka

ñ Agnes on rte le système Jacquard. le fa- briquée à l'aide du métier Jacquard.

Jacque (Charles), pein- tre et ER français, né et m. à Paris (1813-1894); auteur de peintures et d'ex- ‘ cellentes eauxfortes, dont les sujets sont pris en géné- ral dans la vie des champs, dans la basse-cour ou les troupeaux.

Jacqueline, comtesse de Hainaut, de Hollande et de Zélande, née à La Haye, m. à Teilin 1401-1436). Elle abandonna en 1428 ses Etats au duc de Bourgogne.

Jacquemart [ja-ke-mar] (Jules-Ferdinand), graveur français, né à Paris, m. à Nice (1837-1380). Jacquemart (Henri-Alfred), sculpteur anima- lier, né et m. à Paris (1824-1895). Jacquemart-André url à Paris, bou- levard Taussmann, n° 158 ; légué à l'Institut en 1912, CRE Fr s que le omaine de , dus Edouard Anork, 266 JACQUEMART, HT dis- * tingué (1840-1912), Il con- tient, entre autres belles œuvres, la ue de Tie- lo : Contarini recevant enri IL à Mira; l'Am- assade d'Hippolyte, de

b d' Vittore C: ; de Dé- but du De 15 Frago-





Jacq queminot LL ue ot(J PS Ignace), comte de Ham, CIN homme politique français, # WE né à Naives-devant-Bar

Lorraine), m.à Paris(1745- Mae Jacquemart-André, 813). — Son fils, JEAN-

FRANÇOIS, né à Nancy (1787-1865), général el se distingua sous l'Empire et la monarchie de Juillet, où il fut lieutenant général. 11 a donné son nom à une des plus belles roses,

Jacquemont [ja-ke-mon] (Victor), voyageur a D voree à Paris, m.à Bombay (1801- , 1832) ; célèbre surtout par l'exploration qu'il a faite de l'Inde et du Tibet.et par les lettres inté- ressantes qu'il écrivit pen- dant ses voyages.

Fées m. Cépage de la Savoie et de l'Isère.

acquerie [{ja-ke-ril (de ee sobriquet du

ysan français). N. f. As- sociation et révolte des paysans français contre les nobles, pendant la capti- vité du roi Jean. Par ert. Soulèvement des classes pauvres contre les classes riches : une terrible jac- querie dévasta les provinces baltiques en 1905.

— Excycc. La jacquerie fut le soulèvement des paysans ou Jacques de l'Ile-de-France contre l'op- pression dés seigneurs et des gens de guerre fran-

is, anglais et navarrais. Elle éclata le 28 mai 1358, our de Fête-Dieu, À la suite des misères de l'in- vasion anglaise pendant la captivité du roi Jean. La misère des Jacques était extrême, et les Grandes Com es, non contentes de les dépouiller, brû- laient leurs cabanes.

De l'Ile-de-France, la révolte se propagea dans la direction du Nordet de l'Est. Armés de couteaux et de bâtons ferrés, les Jacques se jetèrent sur les châteaux, dont ils massacrèrent les habitants, et auxquels ils mirent le feu, comme on avait mis le feu à leurs chaumières. Dans plusieurs villes, la bourgeoisie se joignit aux paysans, dont l'insurrec- tion coïncidait avec la tentative révolutionnaire d'Etenne Marcel. Celui-ci envoya au secours des Jacques un contingent, sous la conduite de Jean Vaillant, prévôt des monnaies.

Etourdie d'abord et consternée, la noblesse se ravisa bientôt : Anglais, Navarrais et Français s'u- nirent pour venir à bout des Jacques, que Charles de Navarre écrasa près de Meaux 1358). On les massacra sans pitié, on brûla leurs villages, on mit l'Ile-de-France à feu et à Lo à Le chef des Jacques, un paysan de Mello, nommé Guillaume Cale ou Karle, venu en parlementaire au camp du roi de Navarre. fut d ité avec ses compagnons, après avoir été couronné d'un trépied de fer rougi au feu,

Le mot de jacquerie, un peu détourné de son vé- ritable sens historique, sert à caractériser toute révolte où les exécutions sanglantes et arbitraires jus le principal rôle, et, par extension, toute

ntative d'affranchissement dans l'industrie, les aris, ete., par des moyens prompts et violents,

acquerotte [ja-ke-ro-te] ou jacquerette e-ré-té) n. f. Nom vulgaire de la gesse tubé- reuse.

Jacques {ja-ke], sobriquet du paysan français. V. JACQUES BonmoMME) Metbre Rx jacquerie.

p. Imbécile : quel Jacques ! Faire le Jacques, faire Je niais. Maître Jacques, personnage de l'Avare, de Molière, à la fois cocher et cuisinier d'Harpagon, type du factotum qu'on emploie à toutes les besognes.

Jacques [ja-ke] (saint), dit le Majeur, fils de zébédée. frère de saint Jean l'Evangéliste, un des douze apôtres ; martyr à Jérusalem en l'an #+. D'après le témoignage de saint Jérôme, il aurait évan lisé r e. Ses reliques, vénérées À Compostelle (Ga- ut d'un pèlerinage célèbre. Fête


Jacquemont.

lice), devinrent le 1e 96 juillet.

— 19925 —

Jacques (saint), dit {e Mineur, fils de Cléo- phas, un des douze apôtres, que la tradition regarde comme lo premier évêque de Jérusalem; lapidé en 62 par ordre du sanhédrin. Fête le 1er mai.

Jacques (tour Saint-}), à Paris, charmant spécimen de l'architecture go- thique de la dernière époque (achevée en 1522). Elle faisait ja- dis partie de l'église SaintJacques-de la-Boucherie, détruite

endant la Révolu-

on, Haute de 64 mè- tres, elle a dans sa partie supérieure un observatoire météaro- logique municipal.

Jacques (saint). évêque de Nisibe, un des plus pus doc- teurs de Eau sy- riaque (270-350). Fête le 15 juillet.

Jacques ou Jay me I°', le Conquérant, né à Montpellier, m. à Ja- tiva, roi d'Aragon de 1213 à 1276. 11 conquit les Baléares, ainsi qu les royaumes de

Valence et de Mur- cie. — Jacques II, roi d'Aragon de 1291 à 1927, fondateur dé l'université de Lérida.

_ Jacques I‘ (Sruarr), roi d'Ecosse de 1423 à 1437; — Jacques II, fils du précédent, roi d'Ecosse de 1437 à 1460 : — Jacques III, fils du précédent, roi d'Ecosse de 1460 à 1488 ; — Jacques IV, fils du pré- cédent, roi d'Ecosse de 1488 à 1513; — JACQUES V, fils du précédent et de Marie Tudor, roi d'Ecosse de 1513 à 1542, se signala par la fidélité de son alliance avec la France, et fut le père de Marie Stuart; — Jacques VI, v. Jacques Ier (de Grande-Bretagne).

Jacques I‘ (Jacques VI d' Ecosse), fils de Marie Stuart et de Henri Stuart, lord Darnley, né à Edim- bourg en 1566, roi d'Ecosse en 1567, roi de Grande- Bretagne de 1603 à 1625; se signala par son autori- tarisme religieux et ses persécutions contre les dis- sidents anglais ; il se laissa dominer par son favori Buckingham ; — Jacques IT, fils de Charles Ier et de Henriette de France, né à Londres en 1633, m. à Saint- Germain-en-Laye en 41702; roi d'Angleterre en 1685, à la mort de son frère Char- les Il. Prince autoritaire et violent, il s'aliéna le sen- timent national anglais par sa conversion au catholi- cisme et son alliance avec Louis XIV; détrôné par Guillaume de Nassau,prince d'Orange, en 1688, il finit sa vie en France, où Louis XIV l'avait magnifi- ST accueilli. — Son (

ls, JACQUES STUART Où

Jacques 111, dit le Préten- dant ou le Chevalier de Saint-George, né à Londres, m. à Albano (1688-1766), fit plusieurs tentatives malheureuses pour recouvrer le trône. Louis XIV dut l'abandonner après le traité d'Utrecht, et le prétendant quitta la france (1713). Ileut pou: fils Car 2es-Evouarp. (V. ce nom.)

pacques: dit le Maître de Hongrie, aventurier et chef des pastoureaux, né en Hongrie, m. près de Bourges en 1254,

Jacques (Jules-Marie-Alphonse, baron), général belge, nè en 1858. Pendant la Grande Guerre, il a commandé sur l'Yser la « division de fer » belge.

Jacques Bonhomme, nom sous lequel on désigne quelquefois le ie français, quand on veut lui attacher une idée de servage et presque d'avilisse- ment, d'individu taillable et corvéable à merci, Ce nom vient de ce que les paysans portaient une jaque, autrefois jacque.

Jacques le Fataliste et son maître, célèbre roman de Diderot, écrit en 1774,

ublié seulement en 1796. Œuvre trange, imparfaite.mais avec des passages remarquables, où Dide- rot s'est moqué du fatalisme. Le récit que Jacques fait de ses amours est sans cesse interrompu ar d'autres récits, parmi lesquels 1 faut signaler la jolie histoire du marquis des Arcis et de la mar- quise de La Pommeraye.

Jacques de Vitry, prélat, historien et prédicateur français, né vers 1178, m. à Rome en 1240. 11 prêcha la croisade contre les albigeois et prit part à la 6e croi- sade. Ses sermons, et surtout ses lettres, forment de précieuses étu- des de mœurs.

Jacques de Voragine [le bienheureux), hagiographe ita- lien, dominicain, archevéque de Gênes, né à Voragine, près de Gênes (1230-1298): auteur de la Légende dorée.V, LÉGENDE DORÉ,

Jacques-de-l'Epée (ordre de Saint-) où de den te le plus célèbre des ordres militaires de

Tour Saint-Jacques.


fe Jacques 11 d'Angleterre.


Ordre de Saint- Jacques-de-l'Epée (Espagne).


Castille, fondé et approuvé par

le pape en 1175. Ila été modifié Ordre de Saint- par Alphonse XIII en 1907. Les Jacques-de-l'Epée chevaliers, soumis au vœu de (Portugal).

« chasteté conjugale », portent un

manteau blanc brodé d'une croix rouge en forme d'épée. La décoration, qui se porte en sautoir, est suspendue à un ruban rouge.


JAD

En 172$, l'ordre de Saint-Jacques-de-l'Epée fut éta. bli au Portugal. Sécularisé depuis 1789 et modifié en 1862, il est devenu l'ordre de Saint-Jacques du mérite scientifique, littéraire et artistique. Quatre classes ; le ruban est violet.

En 1843, l'ordre de Saint-Jacques-de-l'Epée fut institué au Brésil, comprenant trois classes ; le ruban est violet, avec un liséré vert sur chaque bord. jacquet {ja-ké] n. m. Jeu de hasard et de combinaison, qui se joue à l'aide de pions (dames) de l'on dispose sur les flèches

‘une boîte à deux compartiments. La boîte elle-même : un jacquet en marqueterie. Zool, Nom vul- gaire de l'écureuil.

— ExcycL. Jeu. Le jacquet est un jeu de trictrac simplifié, Le

joueur pose ses quinze dames à Ordre de Saint-

gauche de son adversaire surle J, es-de-l'E poRneE rang. Le jeu consiste à MT résil), à es conduire, d'après le nombre

des points des dés, dans l'une des six cases à droite, après avoir fait le tour du jeu. Les dames s'en ex- iraient selon l'ordre dans lequel elles se trouvent. Avant tout, la première dame, le courrier ou le pos- tillon, doit faire le tour et rentrer dans l'une des six cases du comparliment de droite; les autres sont alors mises en marche.

Les doubles comptent quadruple, et se jouent quatre fois. Le jeu consiste à bloquer les dames adverses en leur bouchant les cases libres, sauf une,

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Jacquet.

ce sert pour le passage tant qu’on n'a pas une où eux dames de retour, suivant la convention, sur la dernière case du compartiment de droite. Celui des deux joueurs qui, le premier, sort toutes ses dames du dernier compartiment, a gagné, Jacquet (Jules), graveur français, né et m. à Paris (1841-1913), Il a gravé d'après A. Carrache, le Titien, Millet, Meissonier, etc. — Son frère, ACHILLE, né à Courbevoie, m. à Paris (1848-1908), membre de l'Institut, a Lane d'après Bouguereau, Cabanel, etc, Jacquet-Droz (Pierre), mécanicien suisse, né à La Chaux-de-Fonds; m. à Bienne (1721-1790). Il imagina un pendule compensateur, — Son fils, Hexri-Louis, né à La Chaux-de-Fonds, m. à Naples (1752-1191), habile mécanicien, construisit des auto- mates, jacquez [ja-kis] n. m. Cépage américain à fruit Pat a Lr employé dans la reconstitution des vignobles français comme producteur direct et comme porte-greffe : le jacquez a été peu à peu abandonné parce que sa résistance au phylloxéra n'est pas \suffisante, et qu'en outre il est sujet au mildiou. acquier n.m. Bot. Syn. de JAQUIER. acquin (baron A Le botaniste hol-

Tone né à Leyde, m. à Vienne (Autriche) [1727- j:

jacquinie [ja-ki-nf] n. f. Genre de primula- cées, comprenant des arbrisseaux de l'Amérique tropicale. (On en connait six espèces, cultivées dans les serres chaudes.)

jacquot [ja-ko] ou jacot Jo] n. m Nom vul- gaire du perroquet gris de l' que occidentale, qe l'on donne aussi à d'autres perroquets : as-tu

léjeuné, jacquot ?

Jacquot (Georges), statuaire français, né à Nancy, m. à ALI On lui doitdes bas- reliefs de l'arc de triomphe de l'Etoile et des caria- tides au Louvre.

jactance [jak) n. f. (lat, jactantia). Hardiesse à se vanter, à exprimer la haute QUE qu'on a de soi-même : parler avec jactance. Vanterie, paroles empbatiques de quelqu'un qui agit ainsi : railler les jactances d'un orqueilleur.

jactancioux, euse /jak-tan-si-eû, eu-ze] ad. Qui a où qui exprime de la jactance.

jactation {jak-ta-i-on] n.f. (du lat. jactare, lancer fréquemment). Trouble nerveux qui se traduit par des gestes désordonnés. (Peu us.)

jacter |jak-t6] v. n. Arg. Parler, et partic., Parler avec aplomb. V. a. Raconter : jacter un boniment.

jaculation {sion] n. f. Antig. Exercice du javelot, de l'arc, etc.

jaculatoire sd: (au lat. daculart, lancer). Se dit d'une fontaine dont l'eau s'échappe en un ou plusieurs jets. Oraison jaculatoire, se dit d'une prière courte et fervente. sjadaique adj. Qui a rapport, qui ressemble au jade : pierre jadaïque.

Jadar {le), rivière de la Yougoslavie (Serbie), sortie du mont Tser et confluant avec la Drina sur sa rive droite, en amont de Lechnitsa. On donne le nom de bataille du Jadar (ou du Tser) à la bataille livrée du 16 au 25 août 1914 entre Serbes et Austro- Hongrois dans la région délimitée par la Save, la Drina et le Jadar ; ce fut une victoire pour les Serbes du voivode Putnik.

Jaddus (duss) ou Jeddoa, grand prêtre des Juifs, au temps d'Alexandre, qu'il aurait, dit la tra- dition, reçu au temple de Jérusalem.

jade n. m. Pierre fort dure, d'une couleur ver- dâtre ou olivâtre, qui est un silicate naturel d'alu- mine et de chaux : /e jade est employé en Chine et dans les Indes orientales pour faire des objets d'art. Jade de Saussure, v. SAUSSURITS,

jadéite n. f. Silicate naturel d'alumine et de soude avec de la chaux, de la magnésie et du pro- toxyde de fer, que l'on trouve en Birmanie et en Chine, et qui sert à faire des statuettes et des objets d'art dit de jade.