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tiéns à Agnadel (1509), se retourne contre la France, et noue contre elle la Sainte-Ligue avec l'Autriche, l'Angleterre et l'Aragon. Malgré la victoire de Ra- venne, il doit, aprés l'échec de Guinegatte, aban- donner ses conquêtes, aux traités d'Orléans et de Londres (1514). Seule, la mort de Jules II permet au nouveau roi de France, François ler, de reconquérir le Milanais à la journée de gnan (1515).

20 De 4621 à 1529, la lutte prend la forme d'un duel entre François ler et Charles-Quint, dont la redou- table puissance territoriale, enserrant de tous côtés la France, tend à la monarchie universelle, En 1522, la défaite de La Bicoque coûte le Milanais à François ler, Celui-ci n'a pas su s'assurer, à l'entre- vue du camp du Drap d'or, l'alliance de Henri VILE d'Angleterre, ni retenir sur la pente de la trahison le connétable de Bourbon. Lui-même est défait et en à Pavie (1825), et réduit, après un an de captivité, à signer le désastreux traité de Madrid, bientôt désa- voué. Mais. en 1529, Charles-Quint, inquiet des pro- pe ce re nee avec la ue = He eu

ambrai, laisse ourgogne à François Ier, e l'Italie à Y'Empire.

30 Pendant la troisième période, la lutte s'étend. François Ier cherche partout des alliés : les protes- tants coalisés à Smalkalde, la Suède, le sultan Soli- man, dont l'intervention sur le Danube oblige l'em- pereur, rès un échec en Provence en 1537, à signer la trêve de Nice (1538), qui dure six ans. En 45%, la reprise des hostilités est marquée par la victoire fran. de Cérisoles, et terminée par les traités de et d'Ardres, Après la mort de François 1er Hi Charles-Quint continue la lutte avec son fils Henri IL; mais, découragé par son échec devant Metz, il signe la trêve de Vaucelles (1556). Enfin, la vaine tentative d'invasion de Philippe II et la Era de Calais par le duc de Guise amènent le traité de Cateau-Cambrésis (1559), où la Frange, re- nonçant à l'Italie, moins Pignerol, gardait Calais et des Trois-Evêchés. C'était un mince résultat pour de si longs efforts. Par ailleurs, la France avait trouvé

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Marche royale italienne,

en Italie l'exemple d'un mouvement intellectuel etar- tistique dont elle allait Ds profiter, mais qui entrava de plus de deux siècles le mouvement de la tradition trançaise, V. RENAISSANCE.

Italie (campagne d') de Ce fut la prémière des grandes campagnes de Bonaparte dr à la tête d'une quarantaine de mille hommes, vêtus, mal nourris, eut pour mission de retenir en lialie les forces autrichiennes de Beaulieu, campées dans la vallée de la Bormida, et l'armée sarde de Colli. Le jeune général réussit à séparer les deux adver- saires, battant à Montenotte le corps de Beaulieu,

uis à Mondovi les troupes sardes. L'armistice ke Cherasco signé avec la Sardaigne, EN TE poursuivait Beaulieu vers le Tyrol. entrait à Milan, puis investissait Mantoue. À quatre reprises, les Autrichiens essayèrent de débloquer la ville. Une première tentative, conduite par Wurmser, échouait aux combats de Lonato et de Castiglione. La se- conde, dans laquelle Wurmser essaye à nouveau de se frayer un passage par la vallée e la Brenta, aboutit aux échecs de Primolano et de Bassano. Enfin deux tentatives malheureuses d'Alvinzi (com- bats d'Arcole et de Rivoli) amènent la reddition de la place. Bonaparte, Lire dans le Tyrol, arri-

t jusqu'à Leoben, où étaient signés (18 avr. 1797) les préliminaires de la paix de Campo-Formio. Cette cam e avait coûté à l'Autriche quatre de ses meilleures armées, plus de 80.000 prisonniers et de 400 canons. NS 7

Italie (campagne d') [1800 orces autri- chiennes fase re tes F Italie, au début de la campagne de 1800, l'armée du vieux maré- chal Mélas, que retenait devant Génes l'héroiïque résistance de Masséna. Bonaparte, se concentrant très habilement à l'entrée du Valais, réussisait à force d'audace à franchir, du 10 au 20 mai, le col du Grand-Saint-Bernard, dé t le fort de Bard, entrait à Milan, Ne marchait sur Plaisance, atta- quant ainsi sur sa ligne de retraite l'armée de Mélas,

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dont Lannes écrasait un corps avancé au combat de Montebello. Le 10 juin, Bonaparte se heurtait, à Marengo, aux forces autrichiennés, et, après un très

énible combat, les écrasait grâce à l'appoi de la

ivision Desaix, amenée en toute hâte par son chef. Coupé du Tyrol, Mélas devait, par la convention d'Alexandrie. restituer Gênes, et se retirer au delà du Mincio. Cette courte et décisive campagne est la plus parfaite peut-être que Napoléon ait dirigée.

Italie (guerre d) (1859). Entreprise par Napo” léon III contre l'Autriche, elle eut pour résultat sinon pour objet, laffranchissement de la nation ita” lienne, et son unification sous la dynastie de Savoie: L'entrevue de Plombières (sept. 1858) avait décidé de l'alliance franco-italienne, Provoquée par les arme- ments du Piémont, la guerre fut déclarée dès la fin d'avril 1859 par l'Autriche, dont les troupes envahi- rent ce pays. Les hostilités devaient être courtes, Concentrée dans la plaine d'Alexandrie, l'armée française a Le HP aux combats de Montebello et de Palestro le Piémont envahi. Puis, tandis que s'in- surgeaient sur la gauche des Autrichiens la Toscane et les Légations, ainsi que Parme et Modène, Napo- léon III franchissait en face d'eux le Tessin, résis- tait assez longtemps près de Buffalora pour per- mettre à Mac-Mahon de remporter à Magenta un succès sanglant mais décisif. Milan était occupé, après le combat de Melegnano. Enfin, la ligne du

incio était conquise à la journée de Solférino.

Cependant, ces suceës français alarmaient le pa- triotisme allemand. La Prusse, se croyant menacée, mobilisait. De- vant ces menaces de complica- tions, Napoléon III crut devoir signer avec l'Autriche les préli- minaires de la paix de Villafranca,

ui posa les bases du traité de

urich. Quelques mois après, la France trouvait le bénéfice de son intervention dans la cession, d'ail- leurs approuvée par le vote presque unanime des habitants, de Nice et de la Savoie.

Italie (médaille d'), décoration commémorative accordée dé- Médaille d'Italie, cret du 11 août 1869 à tous les ma- rins et militaires ayant pris part à la campagne d'Italie. Ruban rouge à six raies verticales blanches,

Italie (la Jeune), association fondée en 1831, à Marseille, par Mazzini, avec Bianco et Santi, pour assurer l'indépendance et l'unité de l'Italie sous le régime républicain.

talien, enne {li-in, è-nel, habitant ou origi- naire de l'Italie : Les Italiens. Adjectiv.: coutumes italiennes. N. m. Langue italienne. Guide extérieure dans les voitures légères à deux chevaux. N. m. pl. Théâtre italien de Paris : aller aux Italiens.

— Excycc. Linguist, V. Irazis.

Italienne à Alger (l), opéra bouffe, poème d'Arelli, musique de Rossini (1813); partition d'une gaieté franche et vive. Le trio Papataci est clas- sique.

Italiens [li-in] (théâtre des), ancien théâtre de Paris. V. THÉÂTRE ITALIEN.

Italiotes, nom général qu'on donne aux popu- lations primitives de l'Italie centrale : Latins, Om- briens, Samnites, etc.

italique adj. Qui a rapport à l'Italie ancienne : les langues italiques. N. m. et adj. Impr. Caractère d'imprimerie un peu incliné vers la droite, comme l'écriture ordinaire, et inventé en Italie par Alde Manuce : un bel italique; des caractères italiques.

— Encyez. Les langues italiques, parlées pendant la période romaine dans l'Italie centrale, étaient le latin et ses dialectes : le groupe ombrien-samnite, comprenant l'ombrien et l'osque ou samnite, le sabellien.

Italique (#cole), nom donné à l'école de Pytha- gore, qui enseigna longtemps en Italie.

italiqué {ke}, € adj. Imprimé en caractères ita- liques.

italisme {lis-me] n. m. V. ITALIANISME.

Italus ou Italos. Myth. Roi grec qui passait pour avoir donné son nom à l'Italie.

I-Tchang, v. de la Chine (Hou-Pé), sur le Yang-tsé-Kiang: 40.000 h. Important commerce de cotonnades, opium; port fluvial ouvert aux Euro- péens,

Itéa, petit port de Grèce, sur la côte septentrio- nale du golfe de Corinthe, au pied du Parnasse ou Parnès. Le pe d'Amphissa, capitale du nome de Phocide-et-Phthiotide, a été une base navale pour les Alliés pendant la Grande Guerre,

ite et docete, mots lat. signif. : Allez et en- seignez. Mots de l'Evangile selon saint Matthieu [(XXVIZT, 19] que Jésus, prenant congé de ses disci-

les, leur adresse pour leur ordonner d'aller porter a bonne nouvelle chez tous les penis et les bap- tiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Iteghem, comm. de Belgique (Anvers. arr, de Malines), sur la Grande Nèthe ; 2.450 h. Huile.

item [tm] adv. (m, lat). En outre, de plus. {S'emploie surtout dans les comptes, les énuméra- tions.) N. m. invar. : il y a dans ce compte trop d'item.

ite missa est, mots lat. signif. ; Allez, la messe est dite. Formule liturgique de la messe, qui pré- cède la bénédiction finale donnée par le célébrant. Moment où ces paroles sont prononcées ; sortir à l'ite missa est.

Itenberg, plateau de Belgique (Flandre-Occi- dentale, arr. de Roulers), enlevé les Français le 14 octobre 1918, au début de la bataille de Rou- lers, qui fait partie de la deuxième bataille de Bel- gique (28 sept.-11 nov.).

itératif,ive adj. (du lat. iterwm, derechef). Fait ou répété plusieurs fois: sommation itérative,

itération f{si-on]n. f. (de itératif). Action de répéter, de faire de nouveau. (Peu us.)

itérativement {man)adv. (de itération). Pour la seconde, troisième, quatrième fois.

itérer v. a Syn. aujourd'hui inusité de nér- TÉRER.

ith is [ta-ji-niss] n.m. Genre d'oiseaux gal- Rate ré audus dans l'Inde, et qui ont l'aspect et les mœurs des francolins.


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Ithaque, une des iles loniennes, aujourd'hui Thiaki où Théaki. D'après les poèmes. homériques, Ulysse y régnait quand set pour le siège de Troie, Après la prise de la ville, il voulut revenir près de Pénélope ; mais Neptune, irrité, le tint errant pendant dix ans sur les flots, lui présentant cons- tamment, par une sorte de mirage, l'image de sa chère Ithaque qui s'éloignait au moment où il espé- rait y aborder, W. Odyssée.) On compare à Ithaque une chose ardemment désirée, que l'on poursuit, et e échappe au moment où l'on se croit sur le point le la saisir,

Ithome (woxr), mont fortifié, situé en Messénie. I1 fut longtemps le siège de la résistance que les Messéniens opposèrent aux Lacédémoniens. Il fut pris ces derniers en 723.

ithos [i-toss] n. m. (du ge éthos, morale). Ancien terme désignant la partie de la rhétorique qui traite des mœurs, par opposition à pathos, qui traite des passions,

ithyphalle n. m. (du gr. thus, droit, et phallos, pénis). Antig. gr. Phallus en érection, qu'on portait aux fêtes de Dionysos.

ithyphallique adj. Qui a rapport à l'ilhy- phalle : fiqure ithyphallique. itinéraire ({ré-re] adj. (du lat. iter, ineris, che- min), Qui concerne les chemins. Mesures itinéraires, qui servent à indiquer la distance d'un lieu à un autre. N. m. Route suivre dans un voyage. Livre, ouvrage dans lequel un voyageur fait le récit de ses aventures : l'Itinéraire de Paris à Jérusalem.

Itinéraire de la Grèce, par Pausanias, ouvrage d'un érudit et d'un artiste, le répertoire archéologi- que le plus utile que l'antiquité nous ait laissé.

Itinéraire de Paris à Jérusalem, ouvrage de Chateaubriand, où il a réuni les impressions d'un voyage qu'il avait entrepris (1806), en Grèce et en Judée, pour rassembler les matériaux des Martyrs. Les grands souvenirs de l'antiquité y revivent à chaque instant. Les paysages d'Orient y sont peints avec puissance Bit,

itinérant [fran], @ adj. (du lat. itinerare, voya- gen). Se dit (notamment chez les méthodistes anglais)

les prédicateurs qui vont de ville en ville. Qu s'oc- cupe des itinéraires : commission itinérante. to Hirobumi Cara s), homme d'Etat et amiral japon, né vers 1840, assassiné à Kharbine Mandchourie) en 1909. I1 commanda en chef les orces navales engagées contre la Chine (1895) ; plu- sieurs fois président du conscil,

tons: riv. de France, née dans le Perche. Elle arrose Evreux, s'infiltre un moment dans les failles res et se jette dans l'Eure (riv. g.) ; cours

itou adv. (anc. fr. itel, du lat. hic talis). Pop. Aussi, de même, également : et moi itou.

itrol n. m. Citrate d'argent utilisé en solution aqueuse (1 p. 4.000) pour désinfecter les instruments chirurgicaux.

Ittre, comm. de Belgique (Brabant, arr. de Ni- velles) ; 1.850 h. Papeterie, filatures.

Iturbide } fon Agostin), général mexicain, né à Valladolid (Mexique) en 1783. 11 se fit proclamer AA en 1821, mais dutabdiquer en 1823. Revenu au Mexique pour reconquérir son trône, il fut fusillé à Padilla en 1824.

Iturée pass de l'ancienne Asie, au N.-E. de la Palestine. ( b. Ituréens.)

Itys, fils de Térée, roi de Thrace, et de Procné, qui le tua pour venger sa sœur Philomèle, outragée par Térée, et le servit dans un festin à son mari, Îtys fut changé en rossignol.

Itzehoe, v. de Prusse (Holstein), sur la Stor ; 16.200 h. Raffinerie, ciment.

jiulacé, e adj. Bot. Qui a la forme d'un chaton, qui croît sur les chatons.

iule n. m. (gr. ioulos). Bot. Chaton de certaines fleurs.

jule n. m. Genre de myriapodes, com- prenant de nombreuses espèces réparties sur tout le globe.

— ExcycL. Les jules sont des animaux allongés, cylindriques, à pattes courtes, qui vivent dans les végétaux pourris; au repos, ils se tiennent roulés en spirale et exsudent quand on les inquiète une liqueur acide et nauséabonde. espèces fran- çaises ne dépassent guère cinq ou six cen- timètres, mais celles des pays chauds atteignent le double.

Iule; autre nom d'Ascagne, fils d'Enée, dont la famille Julia, à Rome, prétendait descendre.

iulidés n. m. pl. Famille de myriapodes chilo- gnathes, dont le genre iule est le type. S. un iulidé.

iuliflore adj. Dont les fleurs sent groupées en chatons.

iuliforme adj. Bot. Qui a la forme d'un chaton.

ivaarite n. f. Grenat titanifère,

Ivan 1° d-duc de toutes les Russies de 1328 à 14341, qui choisit Moscou pour sa capitale ; — Ivan IL, son fils, grand-duc de 1353 à 1369. Il fut le pee de Dimitri Donskoï ; — Ivan 111, grand-duc

e Russie, surnommé le Bon : il ruina la domination tatare, et régna de 1462 à 1606 ; — Ivan IV, le Ter- rible, prit le premier le titre de tsar, fit la conquête de la Sibérie, et mérita le surnom de « Grand ras- sembleur de la terre russe». Mais il est surtout connu én Russie par les violences qu'il exerça sur ses sujets et sur sa famille : il assomma à coups de bâton plu= sieurs de ses femmes, et tua d'un coup d'épée l'un de ses fils, ce qui lûi valut son surnom de Terrible. IL régna de 1533 à 1584 ; — Ivan V, tsar de 1682 à 1689, régna d'abord avec Pierre le Grand. Il est le père de l'impératrice Anna Ivanovna ; — Ivan VI, tsar en 1740, détrôné par Elisabeth, et mis à mort sous le règne de Catherine II, en 1764.

Ivanhoe, roman historique de Walter Scott, une des plus brillantes compositions du romancier, où est mise en lumière la rivalité entre Saxons et Nor- mands, qui a suivi la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant (1#20).

Ivonovo-Vosenensk, v. de Russie (gouv. de Vladimir). sur l'Ouvod ; 76.600 h. Tissage de co- tonnades et de toiles.


Iule des sables.