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ISS

Issoudun, ch.-1. d'arr. (Indre), sur la Théols, s.-aff. du Cher; eh. de f. Orl., à 28 kil. de Château- roux ; 13.710 h. (/ssoldunois ou {ssoudunois), Pierrelitho- E graphique. Filature, tanne- ries. — L'arr. à 4 cant., 49 cant,, 48.630 h.; le cant. Nord a 11 comm., et 14,110 h. le cant. Sud à 14 comm. et 15.690 b.

issu li-su}, 6 adj. (part. pass. de l'anc. v. issir). Sorti, venu, descendu, tirant son origine : les Valois étaient issus d'un fils de saint Louis. Cousins issus de ger- mains, enfants de deux cou- sins germains. Fig. Qui pro- 3 de vient, résulte de : que de vices sont issus de l'oisivelé !

issue [i-sû) n. £. (de issu). Lieu par où l'on sort :

arder toutes les issues. Fig. Moyen de sortir d'em-

arras : se ménager une issue. Evénement final, résultat : issue d'un combat. À l'issue de, loc. prép., au sortir de, N.f, pl. Ce qui reste des moutures, après la séparation dé la farine. Abatis et entrailles des animaux de boucherie.

Is-sur-Tille {4 mr ch.-1 de ce. (Côte-d'Or), arr. de Dijon ; 1.810 h, Ch. de f. P.-L.-M. et E. Fila- ture, fer. Carrières. — Le cant. a 23 comm., et 8.020 h.

Issus li-suss}, anc. ville de l'Asie Mineure (Cili- cie), au fond du golfe Issique, où Darius Codo- man fut vaincu par Alexandre le Grand en 993 av. J.-C. et où Septime- Sévère battit Pescen- at Niger en 19% apr. J.-C,



Armes d’Issoudun,

Issus(la Batailled"}, mosaïque antique (mu- sée de Naples), qu \ permet, mieux que les resques, d'apprécier jusqu'où les peintres ne avaient poussé ‘art de la peinture ; le dessin, la couleur, la composition, tout est remarquable, Cette mo- saïque a été trouvée à Pompéi,

Issy-les-Mou- lineaux {n4!,comm, du dép. de la Seine, arr, de Sceaux, sur la Seine; 23.200 h. (Ississois). Ch. de f. Et Carrières de blanc de Meudon; distillerie ; couleurs. Séminaire célèbre, sur l'emplacement d'un château de Mar-

ierite de Valois. Vaste terrain de manœuvre, uti- isé pour l'aviation.

Issy-l'Evêque, ch.1. de c. (Saône-et-Loire), arr. et à 46 kil. d'Autun ; 2,070 h. Ch. de f. Commerce de bestiaux. — Le cant. a 7 comm., ét 6.280 h.

Istalif, v. d'Afghanistan, sur les flancs du Pagh- mân oriental ; 18.000 h,

Istamboul. V. ConxsrANTINOPLE. Ister lis-tèr], nom ancien du Daxuss,

isthme lis-me] n. m. (gr. isthmos). Langue de terre, resserrée entre deux mers et réunissant deux terres : l'isth- me de Pana- ma réunit les deux Améri- ques.

— ExcycL. Le mode de formation des isthmes est variable selon les ré- gions. Tan- tôt, il faut ra P. porter à l'érosion des eaux ma- rinesle rétré- cissement de ces seuils ter- restres, desti- nés alors à disparaître pour faire place à des détroits (Gi- braltar, pas de Calais); Jsthme : 4. Élévation; 2. Représenté sur

& ie _ ; ; ï Le une carte géographique.

fractures inachevées et se rencontrent surtout alors dans les régions tourmentées par le volcanisme et les séismes (isthme de Kra, isthmes de Corinthe, de Panama, etc.).

isthmien, enne adj. Syn, peu us. de1srnmrque.

isthmique !is-mi-ke] adj. Qui appartient à un isthme,

Isthmiques ! jeux), jeux solennels de la Grèce, he se célébraient tous les deux ans à l'isthme de

orinthe en l'honneur de Poscidon (Neptune).

Isthmiques, odes de Pindare, consacrées aux vainqueurs des jeux isthmiques.

Istib ou Chtiplié, v. de Macédoine, sur un affluent du Vardar ; 42.000 h.

Istip, Istib ou Stip, ville de Yougoslavie, en Macédoine serbe, sur le plateau de l'Ovce Polje où » plaine des brebis », près du confluent de la Bregal- niea et de l'Otina ; 21.000 hab, Important centré de routes ; très vieille ville.

Istoldat, positions occupées par les Tures en Mésopotamie, aux environs de Samarra, et qui ont été enlevées par les Anglo-Hindous du général Maude avec celles de Chart-el-Adhim et de Samarra le 28 avril 1947.

Istres, ch.-1. de c, (Bouches-du-Rhône), arr, et à 45 kil. d'Aix, sur l'étang de Berro ; 3.680 h. (/strens, au fém. /strenques.) Salines ; soude, Ch. de f. P.-L.-M. — Le cant. a & comm., et 7,640 h.


















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Istrie, pays d'Italie, presqu'ile triangulaire, au sol ann baigné ar atique, ee forme le lfe de Quarnero ; F5.000 h. ({striens}. V. prine.: rieste, Pola. Istrien, enne {is-fri-in, é-n2}, habitant ou ori- naire de l'Istrie : les /etriens. Adjectiv. : les grottes istriennes. î

Isvolski (Alexandre-Pavloviteh), homme poli- tique russe, né à Moscou, m, à Paris (1856-1910). Ministre des affaires étrangères en 1906, il Re la Russie du Japon, de l'Angleterre et de l'Halie ; ambassadeur à Paris (1910-1917), il resserra l'alliance avec la France,

itacisme fsis-me] n. m. Système d'après lequel l'êta (n), en grec, se prononce comme un £ (fta) : Titacisme est en usage chez les Grecs modernes.

itaciste {sis-te) n. et adj. Se dit d'un partisan de l'itacisme,

itaconique adj. Se dit d'une acide obtenu par distillation sèche de l'acide citrique,

ita diis placuit, mots lat, signif. : Ainsi il a plu

ux dieux. Locution que l'on emploie dans le sens de : La chose est faite, accomplie, il n'y a plus à y revenir,

ita est, mots lat, signif : Zl en est ainsi. Formule de visa, mise anciennement sur les grosses, pour certifier leur conformité avec la minute,

itague !ltaghe] n.f. Cordage fixé par une de ses extrémités à un objet quelconque, et par l'autre à un palan servant à soulever cet objet.

Italia fara da se, mots ital. signif. L'Italie fera par


La Bataille d'Issus, mosaïque de Pompéi.

elle-même. C'est-à-dire : L'Italie n'a besoin de per- sonne. Dictofi favori des Italiens, à l'époque où l'unité de l'Italie était en voie de formation.

Italia irredenta, mots lat. signif. l'Jtalte non rachetée. Expression par laquelle les Italiens dési- gnent les pays de mœurs et de langue italiennes qui sont séparés politiquement de l'Italie (Istrie, Tes- sin, région de Nice, Corse, Malte).

Italiam.. Italiam.… (L'ltalie…., l'Italie), mots ui se trouvent trois fois répétés dans le passage où irgile {Enéide, III, 523), dépeint le bonheur des

Troyens conduits par Enée, lorsqu'ils découvrent les rivages de l'Jialie, but de leurs courses.

italianisant [san], @ adj. et n. Qui italianise.

_italianisation {za-si-on] n. f. Action d'italia- nuser, Ke

italianiser [:4] v.a. Donner des habitudes, des sentiments italiens. Donner une forme, une ter- minaison italienne. V. n. Affecter des manières d'être ou de parler italiennes.

italianisme {nis-me] n.m. Manière de parler, propre à la langue italienne, Goût des choses ita- iennes : la Renaissance mit l'italianisme à la mode.

Italie, Etat de l'Europe méridionale, cap. Rome.

I. Géocrapmis. L'Italie a la forme d'une botte, dont la pointe, opposée à la Sicile, serait tournée vers le détroit de Messine. C'est une vaste péninsule bornée au N. par les Alpes, qui la séparent de la France, de la Suisse, de l'Autriche etale la You- goslavie ; à l'E. par ce dernier Elat, les mers Adria- tique et lonienne; au S. et à l'O, par la Méditerranée.

Elle est arrosée par divers fleuves. Le plus impor- tant de beaucoup est le PÔ, dont la fertile Iée forme, au pied des Alpes, la Lombardie. Il faut citer encore l'Adige, descendu des Alpes, et, dans le corps même de la péninsule, l'Arno et le Tibre. Ses principaux lacs sont : les lacs Majeur, de Côme, d'Iseo, de Garde, de Trasimène ou de Pérouse, de Bolsena. Plusieurs péninsules considérables, celles d'Istrie, du mont Gargan, des Pouilles et de la Calabre et de nombreux caps découpent ses côtes, le long desquelles sont des îles parfois impor- ortantes (la Sicile, la Sardaigne, l'ile d'Elbe, schia, etc.). Les montagnes qui forment le relief de la péninsule sont les Alpes, au N., et les Apennins, qui la sillonnent du N.au S. Ces montagnes la divi- sent en trois versants principaux : Méditerranée, Adriatique et mer Ioniènne. D'une façon générale, l'Italie se trouve nage entre deux régions abso- lument dissemblables : le Nord, partie continentale, comprend uné grande plaine horizontale, la plaine du Ps et de Vénétie, entourée par les Alpes et l'Apennin, et le Sud, constitué par un grand soulè- vement bordé de plaines. Le Nord est de beaucoup Ja région la plus riche : céréales, riz, industrie des pue actives au pied des Alpes. Dans le Sud, les pâ- urages, les vignobles, l'olivier, les carrières et les mines (fer, soufre, marbre, ete.) forment la richesse principale du pays. La superficie est de 311.000 kil. carr.; la population de 38.700.000 h. (Italiens). Le re est chaud et relativement sec, surtout dans le Midi.

L'Italie est une monarchie constitutionnelle, Le pouvoir exécutif appartient au roi et à ses minis- tres, le pouvoir législatif à deux Chambres. Le royaume est divisé en 69 provinces.

En dehors de Rome, l'Italie possède plusieurs villes de très grande importance : Gênes, Turin, Milan, Venise dans la partie continentale du royau- me, Florence et Naples dans la péninsule et Palerme en Sicile. 11 faut y ajouter les ports nouvellement acquis de Trieste et de Fiume,


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4 dr REV Depuis la fin du xixe siècle, l'Italie a travaillé à se constituer un pape colonial. L'Erythrée, la Somalie italienne et la Tripolitaine (Libye), enfin constituent cet empire, qu'ont arrondi récemment des accords passés avec la France et l'Angleterre, investies de sur les colonies allemandes. nee de cet empire italien d'outre-mer est d'environ 1.692.000 kilom. carrés, et la population de 1.625.000 hab. te” Il. Hisroing, L'histoire de l'Italie se confond: l'histoire même de l'Europe (v. ce mot} L en! A cette é e, lors du partage de Théodose, l'Occident, dans ere t enclavée l'Italie, échut à Honorius, Surv: t les invasions barbares : Odoncre se proclama roi de la en #76, après avoir mis fin à l'empire d' détrônant Romulus le dernier empereur, En 493, Théodorie conquit avec ses Ostrogoths toute l'Italie, mais, à sa mort, la décadence du vaste em- pue qu'il avait fondé fut rapide. A la domination des oths succéda celle des Cats de Byzance, Êvs se firent représenter en Italie par un. exarque sié geant à Ravenne, Dès 568, les Lo: , conduits

r Alboïn, envahirent la péninsule ét (la rent en un certain ge duchés, p: € Len ays

répara le me de la féodalité en Italie. Somptaté P trois capi- tales : Pavie, siège de la domination lombarde ; Ra- venne, siège de l’exarchat byzantin ; Rome, résidence des papes. Au vine siècle, grâce à la protection des souverains carolingiens, se constituait l'Etat pontifi- cal. Au xnesiècle, les et lesvilles lombardess'uni- rent contre l'Allel le, mais lorsque les guclfes eurent triomphé des gibe- lins, l'Italie, délivrée des reurs, demeura en roie aux rivalités locales.

u lorence, Pise, Lucques,

Armoiries de l'Halie, Gênes, Venise, républiques

uissantes, dominaient en Lombardie, AuS,, leroyau- LA de Naples était disputé entre Fran 8, Arago et Allemands. Au xve et au xvie siècle, pendant les quere d'Italie, la péninsule servit de champ de ba- aille aux Français, aux Espagnols, aux Allemands; finalement, la France, au traité de Cateau-Cam- brésis, renonça à ses prétentions au delà des Alpes, et les Espagnols, héritiers de Charles-Quint en Italie, restèrent les maîtres, et cela pendant deux siècles. Les efforts des princes étrangers RE l'Italie par les traités d'Utrecht (1718), de (1714), de Vienne (1738), ete.), ne purent lui donner ce ui lui manquait : l'unité, Cependant, il se formait ans le nord de l'Italie une domination plus sante que les autres, celle des dues puis des roisde Savoie, qui étendaient peu à leur autorité sur le







AU

NE


Piémont, la Lombardie et la gne. Les guerres de la Révolution, pendant lesquelles Bonaparte di dirigea dans l'Italie du Nord qu

admirables cam-


Soldats italiens : 4. Cavaliers ; 2. Infanterie (soldat) ; 3. Bersaglier ; 4. Alpin; 5, Officier; 6. Sapeur:

pagnes, aboutirent, en 1797, à la fondation de la ré- publique Cisalpine, qui devint en 1806 le royaume d'Italie, mais les tés de 1815 rendirent la Lom- bardie à l'Autriche, qui, malgré des tentatives d'in- surrection nationale, poursuivies en 1848 et 1849 avec l'appui des rois de le, conserva cette conquête jusqu'à ce que Napoléon IÉI la lui enleva en 1859, à la suite d'une courte guerre, pour [a donner au roi de Sardaigne. Cette date marque le sant d'une A ee ee pour llialie, dont l'unité, pré e par Cavour, presque e par la nue tt royaume de Naples’ et de l'Etat pon- tifical par Garibaldi, fut définitivement achevée en 1870 par Victor-Emmanuel, dont les armées occu- pèrent Rome. Depuis cette date, l'Italie n'a cessé de développer ses ressources économiques et militaires, malgré une tentative malheureuse de colonisation en Abyssinie, Elle estentrée dans la Triple Alliance, mais le souci de ses intérêts commerciaux l'a de nouveau poussée à se rapprocher de la France, qui l'a laissée maitresse d' en Tripolitaine pendant la guerre italo-turque (1911-1912) et lui a de plus d'une manière, avant 1914, manifesté son amitié. Lorsque la Grande Guerre s'est déchainée, l'Italie & commencé par proclamer sa neutralité, Après avoir hésité pendant près d'un an, elle est enfin