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ISA

Isabeau |#6, de Bavière, reine de France, née en Bavière, m. à Paris (1371-1436). Fille d'Etienne II, duc de Bavière, elle épousa Charles VI et fut plusieurs fois ré- gente pendant la folie de son mari, mais elle se fit haïr rapidement pour son avarice, sa fri- volité et le dérèglement de ses mœurs. Après l'assassinat de Louis fe d'Orléans, elle s'appuya sur les Bourguignons, et prit parti contre son fils le dauphin Charles. Le meurtre de Jean sans Peur la jeta dans les bras des Anglais. Sur les conseils de Philippe de Bourgogne, elle donnale royaume de France au roi d'Angleterre Henri V, ainsi que la main de sa fille Catherine (traité de Troyes, 1420). Elle mourut méprisée de tous les partis.

isabelle [i-za-bè-le) adj. (du n. dé l'archidu- chesse Zsabelle d'Autriche, fille de Philippe I, dont lé mari l'archiduc Albert assiégeait Ostende, et qui fit vœu, dit-on, de ne pas changer de chemise avant la prise de la ville ; celle-ci eut lieu après plus de trois ans, et le nom de la princesse serait resté à la couleur que sa chemise avait prise dans cet inter- valle. (On a rapporté quelquefois, mais à tort, cette anecdote à Isabelle la Catholique.) D'une couleur café au lait. Cheval isabelle, de couleur isabelle avec les crins et les extrémités noirs. N. m. Couleur isabelle : drap d'un isabelle presque blanc. Cheval de couleur isabelle monter un superbe isabelle.

Isabelle. V. à Euisasern, pour les personnages qui ne fi- gurent pas ici.

Isabelle ou Élisabeth (sainte), sœur de saint Louis, fondatrice du monastère de Longchamp (1224-1270). Fête le 6 septembre.

Isabellede France, fille de Philippe le Bel; m. au châ- teau de Hertford (1292-1358). Elle épousa Edouard IT, roi d'Angleterre, qu avec l'aide de son amant Mortimer elle fit déposer et mettre à mort. Le règne d'Isabelle, qui dura jusqu'en 1929, fut marqué par d'effroyables exé- eutions. Son fils Edouard IILIa fit enfermer dans un château, et fit pendre Mortimer.

Isabelle de France, .se- conde fille de Charles VI, née à Paris, 1m. à Blois (1382-1409), femme de Richard II, roi d'An-

leterre, puis de Charles d'Or-

tans. Elle mourut en mettant au monde une fille qui fut Jeanne d'Orléans.

Isabelle I°°,1a Catholique, reine de Castille, née à Madrigal, HF.

m, à Medina del Campo (164 Orüre d'Isabelle- 1504). Son mariage avec Ferdi- la-Catholique. nand d'Aragon réunit sous lé même Ed tn les cou- ronnes d'Aragon et de Castille, et facilita la réali- sation de l'unité espagnole, qui fut complétée par la chuté du royaume maure de Grenade en 1492, Elle ouverna avec énergie et abileté, favorisa l'Inqui- sition, et soutint consitam- ment son ministre Ximé- nès. Elle donna à Christo- Colomb les ressources essaires pour découvrir ouveau monde. Isabelle est regardée comme le plus grand souverain de l'Espa- ne et le plus national. © V. FERDINAND.

=— 1conogr. Isabelle la Catholique dictant son tes- : te RE ES <ù /

osalès. Sur son lit de mort, ,

Isabelle dicte ses dernières Isabelle 11, d'Espagne. volontés. Œuvre remarquable à tous les points de de vue, (V. p. 1168).

Isabelle-la-Catholique (ordre royal d'), ordre espagnol institué par Ferdinand VII le 24 mars 1815, pour récompenser les sujets espagnols ayant rendu des services dans les colonies TAnenqué mais, depuis le 26 juillet 1847, il récompense tous les gen- res de services rendus à la couronne, et peut être décernée aux étrangers. Quatre classes ; le ruban est blanc moiré avec bordure jaune.

Isabelle IL (Marie-Louise), nand ViLet de Marie-Christine de Naples, née à Madrid, m. à | Paris (1890-1904), reine d'Espagne en 1833. Bonne, mais peu ins- truite, elle fut mariée à un prince sans valeur, François d'Assise; elle laissa Narvacz et O'Donnell

ouvérner sous son nom; elle ut détrônée en 1868 par la guerre civile.

Isabelle II (ordre militaire d'), ordre espagnol créé par Fer- dinand VII le 19 juin 1833 pour ré- compenser les services rendus par les armées de terre et de mér. Trois classes ; le ruban est bleu ciel moiré ; le bijou est une croix, d'or pour les o! officiers et soldats.

Isabelle d’Autriche (Claire-Eugénie), fille de Philippe Il et d'Elisabeth de Valois, née au Bois de Ségovie. m. à Bruxelles (1566-1833). Elle épousa son cousin l'archiduc Albert d'Autriche, prit Ostende mais essaya inutilement de pacifer les Pays-Bas. V. ISABELLE +

Isabelle de Portugal, duchesse de Bour- gogne, néc à Evora (1397-1472). Fille de Jean Ier, roi de Portugal, elle épousa Philippe le Bon, qui

Sceau d'Isabean de Bavière.






fille de Ferdi-


Ordre militaire d'Isabelle 11.

ciers, d'argent pour les sods-


— 12142 —

institua à cette occasion l'ordre de la Toison d'or. Diplomate habile, elle participa au congrès d'Arras, et tint une cour très brillante. Elle fut mère de Charles le Téméraire.

Isabelle (ordre de Sainte-), ordre portu titué le 25 avril 1804 et dont la reine de est grande maîtresse, 11 est réservé à 26 dames qui s'enga- rent à visiter chaque semaine

hôpital des orphelins. La dé- coration se porte suspendue à une écharpe rose à lisérés

blancs. f Isabelle de Lor- raine, reine de Sicile, femme de René d'Anjou; m. à Lau- nay, près de Saumur (1410- 1453). Isabelle, type de la comé- die italienne, créé à Paris r une actrice, Isabelle An- reini, et qui se confondit de- puis avec l'emploi des amou- reuses. On donne encore le nom d'Isabelle à un type de soubretie mystifiant lesamou- reux, dupant les vieillards ; c'était surtout un rôle à travestissement, qui subsista longtemps au Théâtre- lialien de Paris et sur les scènes de la foire. Isabey (Jean-Bap- tiste), peintre miniatu- riste français, né à Nancy. m. à Paris (1767-1855). fut le peintre favori et inimitable des Incroya- bles et de la société im- périale, — Son fils, Eu- GÈNE-LOUIS-GABRIEL, né à Paris, m. à Lagny (41804- 1886), peintre d'histoire (l'Embarquement de Ruy- ter et William de Witt), de genre et de paysage, et très habile lithographe, Isabey et sa Fille (Portraits d'}, tableau de Gérard, au musée du Louvre (V. p. 1167). isadelphe [dèt-fe) sa. (du gr. isos, égal, et ac Gus frère). sr Se dit des monstres dou- bles chez lesquels les Isabella (coméu.)e deux individus sont également développés. Bot. Qui a ses étamines réunies én deux faisceaux égaux. isadelphie (dèt-[t] n. f. n map Etat aus isadelphes, sagogique [ji-ke] n. f. (du a ÉTTIT introduction), Partie d'une science qui en est comme l'introduction. Isaïe ou Esaïe, conseil- ler du roi d'Israël Ézéchias, le premier des quatre grands prophètes juifs, né vers 774, * ru. vers 690 av. J.-C, Témoin de la ruine du royaume d'Is- r'aël, il s'efforça de reculer celle de Juda en combattant l'ido- lâtrie. Condamné à mort par le roi Manassé, il fut scié entre È deux planches. Il est l'auteur Isabey. du Livre d'Isate, remarquable par la vigueur du style et l'éclat de la poésie. isalgue [zalghe) n. f. Blas. Fleur fantastique en forme de cinq trèfles, à queues allongées, dont les bouts traversent un croissant renversé. Isambert |i-zan-bér] (François-André), juris- consulte et homme politique français. né à Aunay, m. à Paris (1792-1857) ; auteur d'un Recueil des an- ciennés lois françaises de 420 À 1789. — Son fils Gusrave-FRANÇOIS, né À Châteaudun, m. à Paris (1841-1902), fut journaliste et député en son pays natal. isambrun {zan]n. m. Etoffe de laine qui servait autrefois à faire des vétements d'hommes. isamique {za- mi- ke] adj. Se dit d'un acide dérivé de l'isatine. isanémone n. f. (du gr. isos, égal, et anemns, vent). Courbe tracée sur une carte en tous les points de laquelle le vent & la mème vitesse moyen- ne pendant une saison. isanthe [zan-te; adj. (du gr. isos, égal, ét anthos, fleur), Bot. Dont toutes les fleurs se ressemblent.

is, ins- ortugal

Ordre de Sainte-Isabelle.




Isard,

arrose Munich, et se jette dans le Danube (r. dr.) cours; 350 kil.

isard [i-zar] n. m. Nom du chamois, dans les Pyré- nées, (Cependant, l'isard Pye rénéen est plus petit que le chamois commun, et il a le poil plus roux.)

isaria, isarie ![za-rt! ouisaire |zè-re] n.m.Genre de champignons hyphomy- cètes. Û

— Exovcr. Les jisarias sont caractérisés par un pé- dicélle formé de filaments

rallèles donnant naissance

de petites spores arrondies ; certaines espèces (isaria densa, par ex.) vivent et se


Isaria se développant

développent sur les insectes sur un ver blanc,

etleurslarves, propriété qu'on

= Ve de met profit pour la destruction des vers cs.


xsar riv. d'Allemagne, née dans le Tyrol. Elle

isaster [zas-tér] n. m. Genre d'oursins irrégu- liers, comprenant dés formes fossiles dans le crétacé moyen et supérieur. (Les isas- ters sont des oursins assez rands, ovales, dépourvus de ioles.) isatine [za] n. f. Produit d'oxydation de l'indigotine (C*H*O:Az), qui se présente en RQ PE tres solubles dans eau. isatique adj. Se dit d'un acide obtenu par hydratation de l'isatine, isatis [i-za-tiss] n. m.Es- pèce du genre renard er — Excyos. L'isatis (vulpes fourruretrès es- timée, qui, en été, est d'une couleur grisà- tre où bleu vio- lacé (renard bleu), et qui est blanche dans la livrée d'hiver {renard blanc). Répandu des montagnes de la Norvège au Spitzberg et * dans l'Amérique du Sud, l'isatis vit de cadavres et de poissons. HA pl. FOURRURES.) saus {sa-tiss] n. m. Bot. Nom scientifique du pastel. isatocyanine n. f. Composé extrait des . feuilles d'une variété de pastel. Isaure [i-:0-re] (Clémence), dame toulousaine, ui aurait véeu au xve siècle et aurait fondé les eux floraux. La sus moderne a démontré la fausseté de cette légende: Clémence Isaure n'a pas existé. Les capitouls, en inventant ce per) auraient voulu soustraire au contrôle du Parl des biens censés légués à la ville de EU cette prétendue testatrice. Das des siècles (1513), l'académie des Jeux floraux prononcer l'éloge de Clémence Isaure le 3 mai de chaque année. V. JEUX


Isaster, lagopus) fournit une


exp 108

FLORAUX,

Isaurie [:6-rf}, ancienne contrée de l'Asie Mi- neure, en Pisidie, dans les mon du Taurus. Séleucie fut sa ville principale. (Hab, Isauriens.)

Isaurien, enne [:0-ri-in, pue) né en Isaurie, ou qui habitait ce pays : sauriens. Adjectiv. : prince isaurien. 1. Nom généralement donné à Ja dynastie byzantine fondée par Léon II ‘ A occupa le trône de Constantinople de ni

isaurique f[s6-rik F partient : l'Isaurie ; russe LS and : , 1Sba [is] n. f. Habitation construite entièrement en rondins de sapin, et qui est parlculière aux


re de la Russie du Nord, de la Sibérie. — isha consiste généralement en une maisonnette contiguë à une cour à demi-couverte.

Isbarta, v. de la Turquie d'Asie (proy, de Ko- nieh), sur l'Aléosa ; 20.000 b. Vignobles,

Isbergues, comm, du Pas-de-Calais, arr, et à 22 kil. de Béthune, pos de la et du canal d'Aire à La le ; 4. h. Ch. def. N. Houille, fonderies, aciéries.

Isboseth, fils de Saûl. Après deux ans de règne, il fut trahi par Abner, et tué par Rochab et Dre ms punit Se mere ï 4

sc Oo surnom donné à l': udas, qui était né à Iecañloth. Nm. Fig. Traître É

Iscarioth, village de la Palestine, à l'E. de Samarie, patrie de l'apôtre Judas.

ischémie [is-ké-mi) n. f. ue iskhein, arré- ter, et haïma, sang). Méd. Supp: on de la cireu- lation du sang dans certaines parties,

ischémier {is-ké-mi-é] v. a. (Se conj. comme HERBE uér une ve la provoquer. .

se ue {is-ké-mi-ke) adj. Qui se rapporte à Dobén: Ce tome

ischémiser [is-ké-mi-zé] v. a. Syn. de 1scné- MIER.

ischémon ou ischème [is-kè]n. m. Genre de graminées, DORE RS des herbes annuelles dont on connaît quelques espèces habitant les régions tempérées du globe.

Ischia (is-ki-a), trée du golfe de Naples. Vignobles. — La comm. d'Ischia a 6.600 h. (Jschiotes), et l'ile 25.000 h. Dé- vastée par le tremblement de terre du 28 juillet 1583, qui fit plus de 4.000 victimes.

ischiagre n. f. Syn. dé SCIATIQUE.

ischial [is-ki-al}, ©, AUX adj. Qui a rappart

  • 'ischialgi Is-ki-al-jf] isch:

sc e [il -jf] n. £. (de ischion, et du gr. algos, PT Pathôl Dose à la hanche.

ischiaque lis-ki-a-ke] adj. Anat. Qui appar- tient à la A où à mA 2 De + tune ischiaques.

ischiatique lis-ki-a) . Qui appartient à l'ischion : artère, tubérosité iatique.

ischio-caverneux {is-ki] adj. et n. m. Se dit d'un petit muscle qui concourt à l'érection chez l'hogime et la femme.

Île volcanique d'Italie, à 1" D “