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ION
IRI
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ionone n. f. Substance chimique à odeur de violette très prononcée, et, pour cette raison, très employée en parfumerie. (On l'obtient en partant de la pseudo-ionone, qui résulte de la condensation du citral avec l'acétone.)

io non 80 lettere, mots ital. signif.: Je ne con- mais pas les lettres, Je ne sais pas lire. Réponse plai- sante du pape Jules II à Michel-Ange qui, faisant la statue de ce pontife, lui demandait s'il fallait lui mettre un livre entre les mains : « Mets-moi dans la main une épée, répondit le pape : je ne sais pas lire »,

Jophon, poëte tragique athénien, fils et succes- seur de Sophocle {ve 8. av. J.-C.) ; on n'a de lui que des fragments.

108 [i-oss], ou Nio, une des Cyclades, entre Naxos et Santorin ; 10.000 hab, Commerce de rai- sins secs,

iota n.m. Neuvième lettre de l'alphabet grec, dont la figure correspond à notre à. Fig. Il n'y Manque pas un iola, il n'y manque rien.

iotacisme fsis-me] n. m. (de iota). Emploi fré-

uent du son ou de la letire 1 dans une angue : iolacisme est commun dans le grec moderne.

Iotunh®im, dans la mythologie scandinave, pays des géants.

Ioug, riv. de Russie (gouv. dé Vologda), une des bran- a ches mères de la Dvina du Nord; 439 kil.

iouler

lé] v. n.F banter à la manière ty- rolienne, avec dés coups de g0- sier rapides. SynJODLER. iourte n. f. Hutte des Lapons et des Sa- moyèdes. lowa, un des Etats unis de l'Amérique du Nord ; 2.258.000 h. Capit. Des Moines ; 68.000 h, Immense production de céréales. ipécacuana ou ipécacuanha et, par tbrév., ipéca n. m. Racine vomi- tive, fournie par diverses rubiacées (céphélis) de l'Amé- rique du Sud. dont la principale est l'ipécacuana,

— Excye. L'ipé- ca nous arrive de l'Amérique du Sud sous forme de ra- cines brunâtres, grosses comine une plume d'oie. L'é- corce est seule èm- ployée, L'ipéca doit son activité à un alcaloïde, l'émé- tine. Il entre dans de nombreuses préparations : on en fait une pondre (dose vo- milive, 4 gramme à 1 gr. 50), un sirop, un extrait, un infusé, une teinture, etc.

ipécacuanate n. m. Sel de l'acide ipécacua-

ETS SA


lourte.


Ipécaeuana : 1. Annelé ; 2. Strié ; 3. Ondulé,

nique,

Âpécacuanique adj. Se dit d'un acide extrait de racines d'ipécacuana.

Ipek ou Petch, ville de Yougoslavie (Mon- ténégro}, non loin d'une source du Drin ; 44.000 hab. Cette ville de l'ancien vilayet de Kossovo, qui fut naguère le siège des patriarches serbes, a été occu- pée par les Autrichiens,.après la retraite de l'armée serbe, le 7 décembre 1915. Les Franco-Serbes y sont rentrés le 13 octobre 1918, après la signature de l'ar- mistice avec la Bulgarie (30 sept.).

Iphicrate, général athénien. Il imagina un armement nouveau, créa les poltastes et fut vain- queur des Spartiates en 390; m. en exil, en Thrace, vers 353 av. J.-C. :

Iphigénie, fille d'Agamemnon et de Clytem- nestre. Son père, chef des Grecs assemblés contre Troie, ayant voulu, sur les conseils de Calehas, la sacrifier à Diane afin d'obtenir la protection des dieux, qui retenaient par des vents contraires la flotte hellène dans le port d'Aulis, la déesse substi- tua à Iphigénie une génisse, et emmena la jeune fille en Tauride, où elle devint sa prétresse. Là, elle était obligée d'immoler à la déesse tous les étran- gers surpris dans ce pays. Dans un de ces étrangers elle reconnut un jour son frère Oreste. Elle s'enfuit avec Jui, emportant l'idole d'Artémis.

Iphigénie (Sacrifice d'). De nombreux tableaux ont été faits sur ce sujet ; citons ceux de Ch. de La Fosse (Louvre), de Tiepolo (musée des Offices, à Flo- rence) [v. p. 1168), Giaquinto Corrado (Madrid), etc,

.Iphigénie à Aulis, tragédie posthume d'Euri- pide, dont le sujet est le sacrifice d'Iphigénie ; un des chefs-d'œuvre de ce poète, remarquable par 1 érité des sentiments et des caractères (405

Iphigénie en Aulide tragédie de Rotrou, çal-

quée sur l'œuvre d'Euripide (1840). f Iphigénie en Aulide, tragédie en cinq actes et

en vers, de Racine, proclamée par Voltaire un des




chefs d'œuvre de la scène française. Racine y imite Euripide, mais il invente Le person d'Eriphile, vierge éprise d'Achille, et dont la mort sauve Iphi-

génie (1674).

Iphigénie en Aulide, tragédie-opéra en trois actes, paroles du baïlli du Rollet, musique de Gluck (1774), le premier des grands chefs d'œuvre que le compositeur ait donnés en France, Parmi les plus belles pages, il faut citer : l'ouverture, Je chant d'Agamemnon: Au faite des grandeurs, l'air de

-reuse Iphigénie et Je l'imp



Clytemnestre: Par un père cruel à la mort con, damnée, le récit : J'entends retentir dans mon sein, et le quatuor : Puissante déité.

Iphigénie en Tauride, tragédie d'Euripide, qui a pour sujet la fuite d'Iphigénie avec Oreste (fn ve s, av. J.-C.).

Iphigénie en Tauride, tragédie lyrique en qua” tre actes, paroles de Guillard, musique de Gluck (1779) : musique d'une pureté et d'un charme inex- primables, Parmi les morceaux les plus célèbres, citons: l'air de Pylade: Unis dés la plus tendre enfance, les deux airs pUEne : Oh! malheu-

ore et je tremble, et le chœur des prétresses : Chaste fille de Latone.

Iphigénie en Tauride, tragédie en prose, de Gœthe, chef-d'œuvre de style et de poësie, Gœthe modifie la donnée d'Euripide en substituant aux faits extérieurs les luttes de l'âme (1786).

iphis [fiss) n. m, Genre d'insectes coléoptères de la famille des élatéridés, propre à Mada- gascar. Genre de crustacés décapodes brachyures, comprenant des crabes des mers chaudes.

ipomée [mé] n. f. Genre de convolvulacées, comprenant des plantes herbacées ou ligneuses des régions chaudes et tempérées du globe. (Le genre comprend une centaine d'espèces, parmi lesquelles le jalap officinal, la patate douce, le volubilis des jardins, le turbith sont les plus communes.)

ipréau n. m. V. YPRÉAU.

ip {ipss) n. m. Genre d'insectes coléoptères cla- vicornes, comprenant plusieurs espèces répandues sur l'hémisphère boréal : les ips vivent aux dépens de divers ylophages sous les écorces des arbres.

Ipsamboul. Géoyr. V. InsAmBOUL.

ispo facto, mots lat, signif. : par le fait même : celui qui frappe un prètre est ercommunié ipso facto.

Ipsus [suss), pal EVA l'ancienne Phrygie, où fut livrée une grande bataille entre les généraux d'Alexandre le Grand (301 av. J.-C.). Antigone y fut vaineu et tué par Séleucus et Lysimaque.

Ipswich {ouitch], v. d'Angleterre, ch. du comté de Suffolk, près de l'Orwell ; 74.000 h. Toiles ; chantiers de construction,

Aquique v. maritime du Chili, ch.-l. de la prov. de Tarapaca ; 45.000 h. Salpêtre, guano,

Iquitos ou Yquitos, v. du Pérou, ch.-1. dé la prov. du Bas-Amazone, sur le Marañon ; 15.000 h. Très importante station fluviale.

Ir, symbole chimique de l'iridtum.

Ira, forteresse de l'ancienne Messénie, sur la montagne du même nom. Les Messéniens y soutin- rent contre les PHASE un siège de onze années (682 à 671 av. J.-C.).

iradé n. m. (de l'ar. tradet, volonté). Rescrit donné par le sultan de Constantinople.

ira furor brevis est, mots lat. signif. : la colére est une courte folie. Maxime d'Horace (Epttres, I, 2, 62) ; la colère, comme toute passion violente, est une aliénation momentanée.

iragno |gn mil] n.m. Péch. Nom provençal de la vive,

iragnon {gn mil] n. m. Nom bordelais d'un filet à nu les oiseaux, semblable au filet de pêche dit araignée.

Irâk-Adjemi, province centrale de la Perse ; v. pr. Téhéran et Ispahan ; 4 million d'habitants.

Irâk-Arabi, région de l'Asie, comprenant toute la vallée inférieure du Tigre et de l'Euphrate, entre la Mésopotamie et le golfe Persique, le désert Ara- bique et la Perse. C'est l'ancienne Chaldée ou Baby- lonie, En 1921, Fayçal, élu souverain des territoires de mandat anglais, Se proclama « roi de l'Irâk-Arabi ».

Iran, nom donné au vaste plateau, accidenté de hautes montagnes, qui s'étend, en Asie, entre l'In- dus, le Tigre, la Caspienne et le golfe Persique. L'Arménie, la Perse, l'Afghanistan et le Béloutchis- tan y sont compris. Plus spécialement, on a donné à Ja Perse le nom d'/ran.

Iranien, enne {ni-in, é-ne]. personne née dans l'Iran, ou qui habite ce pays : les Jraniens: Adjectiv. : les peuyles iraniens. Langues iraniennes, nom sous lequel on désigne les langues parlées dans l'Iran.

— Exoxcr. Ethnol. On donne le nom d'/raniens à l'ensemble ere L blanches qui {vent en Asie sur le plateau de l'Iran et constituent une branche im- portante de la famille européenne (Persans, Afghans. partie des Kurdes, Mèdes, Arméniens), et qui sont de même origine que les Aryens émigrés dans l'Inde.

— Linguist. Dans l'histoire de l'iranien, on dis- tingue trois périodes : 1° la période ancienne est re- présentée par le vieux perse (inscriptions achémé- nides) et l'avestique, appelé aussi send ou vieux bactrien, dans lequel est écrit l'Avesta ; 2° la période moyenne est représentée pe Et ou parthique, dérivé du vieux perse ; 3° la période moderne est re-

résentée par le persan et ses dialectes, le kurde, l'ossète, d'afhan ou pachtou, le béloutchi et les dia- lectes du Pamir. :

iranisant {zan] n.m. Savant qui étudie la langue, la civilisation des anciens Perses.

aouaddy ou Iraouaddi, fleuve de l'Indo- chine, né dans les monts Langtang, prolongement oriental de l'Himalaya. Il arrose la Birmanie, passe à Bhamo et se jette dans l'océan Indien par un vaste delta ; 2.000 kil.

irascibilité [ras-si) n. f. Disposition à s'irri- ter. AnT. Douceur, amabilité.

irascible fras-si-ble) adj. (lat. frascibilis ; 4 irasci, se mettre en colère). Prompt à se mettre en colère : caractère irascible. ANT. ie doux.

Irbit {bit}, v. de Russie (gouv, de Perm), sur Ja Nitza ; 20.000 ñ. Forges; mines,

ire n. f. (lat. ira). Poét. et vx. Colère.

Ireland (John), pret américain, né à Burn- chureh (Irlande) èn 1838, m. en 1918, archevêque de Saint-Paul, dans l'Etat de Minnesota (Etats-Unis). Il a préconisé Ja conciliation des doctrines de l'Eglise avec les tendances du siècle,

irène n. m. Carbure C'#I1t#, qui se trouve dans l'irone.

Irène {sainte}, vierge et martyre au vire siècle, en Portugal, où son culte est très en honneur, Fête le 20 octobre.

Irène, impératrice de Ersae à deux reprises (780-790 et 792-802), née à Athènes vers 752, morte à Lesbos en 808, femme de Léon IV et mère de Cons­tantin VI, à qui elle fit crever les yeux. Elle est célèbre par ses malheurs, et par son dévouement à la foi orthodoxe, Renversée en 802 une révolu tion de , elle fut exilée à , où elle fut réduite à filer le lin pour vivre. Mise par l'Eglise grecque au rang des saintes. Fête le 15 août.

Irène, tragédie de Voltaire, en actes en vers, la dernière qu'il ait écrite, et dont la repré­sentation fut l'occasion pour lui d'une ovation en­thousiaste (1778).

Irène Ducas, impératrice de Byzance, née vezs 1066, m. après” Pete PA qe - influence sur son mari, Alexis Ier Comnène; ayant échoué dans ses vues ambitieuses retira dans un monastère.

irénée [né] n. f. (du gr. eirené, pars: Hist. gr. Fonctions des rois de Sparte, en temps de paix.

Irénée (saint), né probablement à vers 195, GARE Lyon, successeur de saint Pal mar- DH vers us. FACE NET contre Sais est, au chrétienne, d'unfon.entre l'Orient et Si AA cident. Fête le 28 juin.

irétol n. m. Produit de re de l'iridine. eton {pr . ai-re- ton'] (Het pitral an- lais, né dans Île comté de À etre m. à Limerick (1611-1651) : gendre de Crom- well, un des adversaires les plus acharnés de Charles Ier.

Iriarte (Juan de), éru­dit et latiniste espagnol, né à Puerto de La Cruz d'Oro­tava (Ténériffe), m. à Madrid (1702-1771).

T. de Iriarte.

Iriarte (Tomas de), lit­térateur espagnol, né à Puerto de La Cruz d'Oro­tava (Ténériffe) m. à Madrid (1750-1791) ; auteur d'in­génieuses et spirituelles Fables littéraires.

iriartée [16] n. f. Genre de palmiers de la tribu des arécinées, des régions tropicales de l'Amérique du Sud. irichromatine kro] n. f. Mixture Ga ion énique debitume de Judée) permettant la coloration par irisation du papier, des étoffes, de la soie, etc. iridacées [s4] ou iridées jé n. f. pl. Fa- mille de p S MOH0CO- tylédones, dont le typeest l'iris, et qui comprend et nn 8. que, le gl k une iridacée ou iridée, iridectomie [dk to-mi) n. f. (de iris, et du FE ektomé, excision ). éd, Excision d'une par- tie de l'iris, pour produire une pupille artificielle. — EncycL. On fait au niveau du Jimbe scléro- cornéen uné incision par laquelle, au moyen d'une pra on entraine au de- ors une portion de l'ixis, ue l'on séetionne. L'iri- lectomie se pratique dans trois cas : 1° dans un but DERe (s'il existe une oc- clusion pupillaire ou des opacités cornéennes):2° dans un but ST net contre l'iritis à tion ; 3 contre l'Aypertonie. Quelquefois, on la pratique pour RE de la cataracte, iridectomique [dèk-10-mi-ke] aûÿ. Qui à rap- port à l'iridectomie. iridées n. f. pl. V. mipAcÉSS. iridescent {dès-san], @ adj. Dont les reflets imitent les couleurs de l'iris,

iridié, € adj. Se dit d'un Tiridium est allié : de des iridié y

à jridien, enne {di-in, é-ne] adj. Qui appartient iridine n. f. Glucoside que l'on trouve dans læ racine d'iris de Florence et qui, chauffé avec de la sondes Fans l'irétol, l'acide iridique et de l'acide ormique.

iridique adj. Se dit d’un acide tiré de l'iridine.

iridium [di-om'] n. m. (du lat: éris, arc-en-ciel, à cause de re des aotiond Métal con- tenu dans certains minerais de platine.

— ExcyeL. L'iridium est un métal blane, très dur, cassant ; il fond à 2.3600; sa donsité est 22,4 à 179, son poids atomique est 191,6, son bole chi- mique Ir; il ne s'oxyde à l'air qu'à la température. du rouge sombre. On l'extrait surtout des osmiures d'iridium, que l'on trouve avec lé minerai de platine:

L'iridium est surtout employé, dans la proportion FR ue "es de pla tine et d'iridium. Les alliages de platine iridié sont malléables, et peuvent être forgés tant Ja teneur en iridium ne dépasse pas 10 A) au delà, ils sont … durs ct difficiles à travailler, servent à fabriquer les pointes des plumes en or, et les tenons pour fixer les dents artificielles. Les étalons du mètre et du kilogramme internationaux sont en platine iridié.… L'oxyde d'iridium a été employé comme colorant noir en céramique. d

iridochoroïdite [ko] n.f. Inflammation si- multanée de l'iris et de la choroïde.

iridodialyse [ii-ze] n. f. Arrachement de l'iris du corps ciliaire, dû généralement à un traumalismes . iridol n. m. Composé obtenu par distillation de l'acide iridique,

iridosco dos-ko-pe] n. m. (de iris, et du gr. skopein, A aa ur UT dont on se sert Ro examiner l'intérieur de l'œil et qui est formé d'une coquille opaque percée d'un trou très petit.