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INT

ininflammation li-nin-fla-ma-si-on] n. f. Etat de ce qui reste non inflammé. AxT. inflammation.

ininscription [i-nins-krip-si-on] n.f. Défaut d'inscription, Ar. Inscription.

ininstruit [inins-trui], @ adj. Qui n'est pas instruit. An. Instruit.

inintelligemment [i-nin-tèl-li-ja-man]adv. Sans see axr. intelligemment.

inintelligence [i-nin-tèl-li-jan-se] n.f. Man- que Re Axr. intelligence.

inintelligent [inin-tél-li-jan], © adj. Qui manque d'intelligence : messager inintelligent. ANT. Intelligent.

inintelligibilité finin-tèl-li] n. f. Caractère de ce qui est inintelligible. An. Intelligibilité.

inintelligible l[i-nin-tèl-li-ji-ble] adj. Qu'on ne un comprendre : parler un langage inintelli- gible. ANT. orgie

inintelligiblement [i-nin-tèl-li, man] adv. D'une manière inintelligible, Anr. Intelligiblement.

inintention (inin-tan-si-on] n. f Défaut d'intention. Anr. intention.

inintentionnellement [i-nin-tan-si-0-nè- de-man] ndv.Sans intention, Axr. Intentionnellement.

ininterprétable [i-nin-tér] adj. Qui ne peut être interprété, Ant. Interprétable.

ininterprétation [i-nin-tèr, si-on] n. f. Dé- faut, absence d'interprétation, AnT. Interprétation.

ininterprété,e [i-nin-tér] adj. Qui n'a pas été interprété. Anr. interprété.

ininterrompu li-nin-té-ron-pu), @ adj. Qui n'est point interrompu : une série ininterrompue d'insuccès. ANT. interrompu.

ininterruption {i-nin-tèr-up-si-on] n.f. Non- interruption, continuité. Anr. Interruption.

iniOn n. m. Nom scientifique de l'occiput.

inique [i-ni-ke] adj. (lat. iniquus ; du pété et du lat. æquus, juste). Qui n'observe pas l'équité: un juge inique. Qui blesse l'équité tout en étant

rfois conforme au droit : fugement inique. ANT. uste, équitable.

iniquement [i-ni.ke-man] adv. D'une manière inique. AT. Justement, équitablement.

iniquité li-ni-ki] n. f. Caractère de ce qui est inique : l'iniquité d'un arrét. Action inique. Per- $onnes iniques : se prosterner devant l'iniquité. ANT. Justice, équité.

inirascibilité [éni-ras-si] . f. Caractère de la personne qui n'est pas irascible. Axr. lrascibilité.

irascible li-ni-ras-si-ble] adj. Qui n'est pas irascible. ANT. lrascible.

initial, e, aux li-ni-si) adj. (du lat. initialis ; de initium, commencement). Qui se trouve au com- mencement : lettre initiale; mots initiaux. Qui se trouve au début : vitesse initiale d'un projectile. N. f. Première lettre d'un mot. Première lettre d'un nom de personne : signer une lettre de ses initiales. Axr. Final.

initialement [i-ni-si-a-le-man] adv. Au com- mencement de, Anr. Finalement.

initiateur, trice [i-ni-si] n.et adj. Qui ini- tie: la Grèce fut l'initiatrice de Rome dans la voie de la civilisation.

AMISEHON RENE ON) n. f. (lat. initiatio). Cérémonies par lesquelles on était admis à la con- naissance de certains mystères dans les religions anciennes, et qui accompagnent encore l'admission dans différentes sociétés secrètes : recevoir l'initia- tion. Par ext. Action de donner à quelqu'un la con- naissance de choses qu'il ignorait,

initiative [i-ni-si-a) n.f. (lat. initiatum, su- pe de initiare). Action de celui AOL PET RAR on qui

ait le premier quelque chose: prendre l'initiative d'une mesure. Initiative parlementaire, droit des membres du Parlement de proposer des lois. Qualité de celui qui est porté à agir, à entreprendre sponta- nément : l'initiative raisonnée est une qualité pré- cieuse chez un chef militaire.

initié [si-6), © adj. et n. Se dit d'une personne qui est au courant de certaines pratiques, de quel- que secret, instruite dans quelque art,

tier [i-ni-si-é] v.a. (lat. initiare ; de initium, commencement. — Se Séni souuns prise Admettre À la participation de certains mystères dans les re- ligions anciennes, et aujourd'hui dans certaines as- sociations, Fig. Mettre au fait d'une science, d'un art, d'une profession, etc.

initium sapientiæ timor Domini, mots lat. signif. : la crainte du Seigneur est le commence- ment de La sagesse. Phrase que l'on trouve plusieurs fois dans la Bible (Ps. cx: Ecclésiastique, I, 16), re sous une formeun peu différente : Timor

domini principium sapientiæ (Proverbes, 1,7,et IX, 10), et qu'on LR souvent : en remplaçant è autre mot.

Injalbert [bèr] (Jean-An- toine), sculpteur français, né à Béziers en 1845 ; prix de Rome EURE Citons de lui : Le T'itan,

iprpomène, les Enfants aux dions, ete. C'est un artiste au talent sobre et nerveux. Mem- bre de l'Académie des beaux- f arts en 1905. j

injecté, e[jk] adj. Coloré par l'afflux de sang : face injec- dée ; yeux injectés.

injecter {jèk-t6] v. a. (lat. injicere ; de in, dans, et jacere, supin jactum, jeter). Introduire, au moyen dun instrument, un liquide dans une cavité du corps, un canal, une plaie, etc. : injeçter de l'eau dans les fosses nasales, du sérum dané les veines. Remplir d'un liquide les pores d'une matière : injecter de la créosote dans du bois pour le rendre imputrescible. S'injecter v. pr. Devenir injecté : une figure qui s'injecte.

ecteur, trice [jék] adj. Qui sert aux injec- tions : seringue injectrice, N. m. Appareil au moyen duquel on opère l'injection des liquides. Appareil employé à l'alimentation des machines à vapeur.

— Excyez. Hyg. Les formes des injecteurs sont

très différentes, suivant la cavité ou le canal, On se sert de seringues pour les injections hypodermi-



omini par un



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ques. por les conduits lacrymaux, le canal nasal, l'oreille, l'urètre, ou de grands récipients pour le vagin, l'utérus, la vessie, On emploie le plus sonvent des bocks, simples réservoirs cylindriques ou coni- ques, en métal ou en verre, munis à leur partie infé- rieure d'une tübulure sur laquelle s'a- dapte un tube de caout- chouc. La hauteur à la- quelle l'ins- trument est placé règle écoulement du liquide.De plus, l'asepsie de ces vases ést facile à maintenir,

— Mécan. Les injec- teurs desti- nés à alimen- ter une chau- dière à va- peur sans avoir besoin de recourir à une pompe sontirès nom- breux. Un in- jecteur se

mpose €es- sentiellement d'un tuyau

ui amène Ja vapeur de la chaudière à un espace clos, it chambre de vapeur ; d'un second tuyau amenant l'eau d'alimentation dans un deuxième espace séparé du premier et qui est la chambre à eau ; enfin, d'une tuy traversée par Ja vapeur et dont la section peut étre réglée par le mouvement d'une aiguille appels aiguille de réglage. mélange d'eau et de vapeur se produit dans an tube nommé convergent, d'où il est conduit dans la chaudière par un autre tube, le divergent. Enfin, Fe tuyau de trop-plein laisse écouler l'eau à l'air ibre.

injection |jè4-si-on|n. f. (lat. injectio). Action d'injecter. Liquide que l'on injecte. Introduction, sous pression, de liquides dans les tissus organiques, varaute ou morts : injection hypodermique de mor- phine.

— Excycz. En thérapeutique et hygiène, l'injection a pour but de faire pénétrer dans un canal, une plaie profonde, une cavité naturelle (oreilles, fosses na- sales, urètre, utérus, etc), un liquide médicamenteux astringent, caustique, nn RAqUes etc., ou fois même simplement de l'eau bouillie, afin d'éliminer les agents d'infection et obtenir l'asepsie (injections- lavages). Mais le mot injection s'entend aussi de l'in- troduction dans les tissus organiques, vivants ou morts, d'un liquide sous pression, au moyen d'une seringue. Les injections (hypodermiques ou intra- veineuses) sont pratiquées soit dans un but théra- peutique (anesthésie, sérothérapie, vaccination), soit dans le dessein de provoquer des réactions caractéris tiques (injections révélatrices de tuberculine, mal- léine). Enfin, dans le but d'assurer une plus longue conservaiion aux tissus animaux ou végétaux, on

eut les injecter de divers produits (injections de ormol pour conserver les préparations anatomiques, injections de créosote ou de sulfate de cuivre pour conserver le bois d'œuvre, ete).

injonctif, ive {jonk) adj. Qui contient une injonction. N. m. Mode du verbe, servant principale- ment à exprimer l’idée de commandement : l'in- jonctif indo-européen.

onctionïjonk-si-on] n. f. (lat. injunctio). Action d'enjoindre, ordre précis, formel, exprès : obéir, résister à des injonctions.

injouable adj. Qui ne peut être joué : une partie, une pièce injouable. Ant. Jouable.

injudicieusement !euze-man] adv. Non judicieusement. ANT. Judicieusement.

udicieux, euse fsi-eñ, eu-se] adj. Qui Me Le judicieux, Axr. Judicieux. He

injure n. f. (lat. injuria ; de in, contre, et jus, juris, le droit). Injustice. Tort immérité fait à quel- dun : faire injure à quelqu'un. [Vx en ce sens.)

f'ense, insulte, outrage : demander réparation d'une injure. CNE L'injure des ans, suites fâcheuses ame- nées par les années sur la beauté, la santé, Dr. Toute expression outrageante, terme de mépris ou invective, qui ne renferme l'imputation d'aucun fait. ANT. Compliment, éloge, louange.

— ExcycL. Dr. On distingue l'injure non publi- ue et l'injure publique. A défaut de publicité, l'in- ure constitue une simple contravention.

DÉPATNRE est publique, elle devient un délit, mais celle relève de la compétence du tribunal cor- rectionnel ou de celle de la cour d'assises, selon qu'elle s'adresse à un particulier, à un corps consti- tué ou à un fonetionnaire public.

S'il s'agit d'injure non publique ou d'injure pu- blique à un particulier, la provocation constitue une excuse légale qui fait disparaître la contraven- tion ou le délit.

L'injure adressée à des agents de l'autorité ne re- lève de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse qu'au- tant qu'elle s'est produite soit par la voie de la. presse, soit au cours de discours tenus dans des réu- nions publiques (offense) ; en dehors de ces deux cas, elle constitue le délit d'outrages RES par les articles 222 et suiv. du Code pénal. V, CALOMNIE, DIFFAMATION, OUTRAGE,

L'injure ne met en mouvement l'action publique que par la plainte de la partie lésée.

L'injure grave est une cause de divorce ou de sé- paration de corps.

L'expédition, par l'administration des postes et télégrnphes, d'une correspondance à découvert contenant une diffamation est punie d'un emprison- nement de qd jours à six mois, et d'une amende de 25 francs à 3.000 francs, ou de l'une de ces deux peines seulement. Si la correspondance contient uné injure, l'expédition est punie d'un emprisonne- ment de cinq jours à deux mois, et d'une amende de 16 francs à francs, ou de l'une de ces deux pei-



Aujecteur : 1. A bouteille renversée; 2, À pression intérieure ; 8, Bock.






TN .

nes seulement. Les délits sont de la compétence des tribunaux correctionnels. de uriation [si-on) n.f. Action d'injurier, LL adj. Qui n'est pas juridique. urier (ri: ê S ô prier. Offenser par ag PE 71 PT CRT HA d'Homère s'injurient avant de combattre.Ant.Louer, complimenter, flatter, à

injurieur, euse [eu-se] n. Personne qui in-

urie, urieusement(ze-man] adv. D'une manière se, ANT. Cm 24 re - urieux, euse [eù, . Injuste. OR offensant s A on . Es, gieux. uste te È de injustus a poids A njuste. Contais i à 5 ustice, à l'équité : Socrate fut victime d'une injuste sentence, N. m. Ce qui est te: [homme a juste el de l'in-

presque naturellement la notion juste. ANT. Juste. . injustement {(jus-te-man] adv. D'une manière injuste : étre injustément condamné. Sans raison: se PAS injustement. ANT. Justement, équitable- m . ustice [jus-ti-se) n. f. (lat. injustitia). Man- que de PE T' tice des hommes, Acte con- traire à la justice : réclamer contre une injustice, Axr. Justice qe ustifiable ti] adj. Qu'on ne saurait justifier : conduite à tifiable. An. Justifiable. i ustifcation (urst, si-on] n. £. Défaut justification. Far on. ustifié, e [jus-ti - Qui n'est où na mn justifié ? AR ne tifée, ANT. Justifé. Inkerma: v. de Crimée, à l'embouchure de la Tehernaïîa, sur l'emplacement de l'ancienne colonie grecque de Calamita. Les Russes y furent vaincus par les Français et les Anglais, le 5 novembre 1856, Inlandsis, nom donné à la calote iaire recouvrant la partie centrale du , et, par extension, À toute de accumulation de glace reposant sur un fond continental. lassable {/a-sa-ble) adj. Qui ne se lasse pas : dévouement inlassable. (Mot mal formé, au lieu de illassable, et synonyme inutile de infatigable, mais néanmoins entré dans l'usage, de même que énlas- sablement.) ANT. Lassable. inlassablement adv. Sans se lasser. V. 1x- LASSABLE, in limine, mot lat. signif.:sur le seutl: Par “pes début : l'auteur de ce livre a écrit un sonnet in tinune. in limine litis, mots lat. .: au seuil du procès, Au moment où un pi va s'engager de- vant le tribunal : opposer n limine litis une fin de non-recevorr.

inlisible adj. V. iuisince.

inlouable adj. Qui ne peut être loué. ANT. Louable. in manus (tuas), mots lat. signif. entre vos mains. Premiers mots de l'exclamation de Jésus mourant (S. Luc, XXILL, 46): {n manus tuas, Dorni- ne, commendo spiritum meum | eur, je remets mon âme entre vos mains). Expression qui s'emploie dans cette phrase : Dire son in manus, recominan- der son âme à Dieu avant de mourir, in medias mots lat, signif. : au #ilieu des choses. Autrement dit : en plein sujet, au milieu de l'action. Expression d'Horace (Arf poétique, 158) expliquant qu'Homère jette son lecteurin mediasres. in medio stat virtus, mots lat. signif : la vertu est au milieu, c'est-à-dire également éloignée des extrêmes. in minoribus, m. lat, signif. : dans les moindres, loc. adv. Dr. can. Dans les ordres mineurs. Parezt, Dans les moindres : demeurer in minoribus. in mitiorem [si] (s.-ent. sententiam), loc. lat. signif, : dans l'avis le plus doux (des deux) : LE pi in mitiorem, c' :il se range à l'avis le plus doux. Inn, riv. d'Allemagne, aff. du Danube (r.dr.). Elle a sa source _ Rata (cant. des Grisons), traverse de ittoresques lacs de mon arrose Innsbruck, Krunldort et Passau ; cours 85 kil. Sa vallée supé- rieure (Engadine) présente d'admirables sites. innascibilité freres) n. f. Théol, Carac- tère d'un être innascible.

innascible tres adj. Théol. Qui ne peut naître : Dieu est innascible. LS Ce de

in naturalibus, mots lat. si "Hanaturel Elle (ns rl, als) adj, Qui n'est a ; A n' pas naturel. ANT. Maturqle Fa innavigabilité [in-na] n. f. Etat de ce qui n'est pas navigable : on a essayé de remédier à l navigabilité de la Loire. (Peu us.YANT. Navigabilité. innavigable [in'-na) adj. Où l'on ne peut naviguer : Cours d'eau innavigable. (Peu us.)

Navigable.

inné {in'-n4), 6 adj. (du lat. innatus, né dans Que nous Can 2 a, hp : penchants bn Philos. Idées innées, qui ne sont pas acquises par la sensation.

— Excycr. Le problème des idées CE DOSS Socrate, Platon et Aristote, prend un grand dév ET pement avec Descartes. Ce philosophe admet 14 tence d'idées innées déposées dans la raison hu- maine par Dieu, et que tous les hommes ont en eux- mêmes la faculté de produire. Locke, au con nia toute innéité. Mais, pour Leibniz, l'âme contien

dr sa dès le début, toutes ses représentations

térieures.

Selon Kant, les formes de la sensibilité et les catégories de l'entendement sont les conditions

à priori de toute espérance.

Mill essaie d'expliquer les idées innées, selon le principe de Hume, par les habitudes. H. Spencer admet qu'il existe une faculté organisa- trice antérieure à l'expérience individuelle, mais qui résulte de l'expérience des générations. Qu'on soit kantien ou évolutionniste, e& qui est inné dans l'individu ce ne sont pas des notions, mais des lois

formelles, qui ne se manifestent que par l'expérience.