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INE inésite n. f. Silicate naturel de magnésium et de calcium hydraté. Syn. Rhodotilite. inesthétique adj. Contraire à l'esthétique. inestimable li-nès-ti] adj. Qu'on ne peut assez estimer: la franchise est une qualité inestimable. inétendu, e [i-né-tan] adj. Qui n'a point d'éten- due: le point géométrique est inétendu. ANT. Etendu. inétirable [i-ne] adj. Qui ne peut être étiré. ANT. Etirable. inétonnable [i-né-to-na-ble] adj. Qui ne peut être étonné. ANT. Etonnable. inétudié, e [i-né] adj. Qui n'a point été étudié. ANT. Etudié inévidence [i-né-vi-dan-se] n. f. Manque d'évi- dence. ANT. Evidence. inévident [i-né-vi-dan], e adj. Qui n'est pas évident. ANT. Evident. inévitabilité [i-né] n. f. Qualité de ce qui est inévitable. inévitable [i-né] adj. Qu'on ne peut éviter : danger inévitable. ANT. Evitable. inévitablement [i-né, man) adv. D'une ma- nière inévitable. inévité, e [i-né] adj. Qui n'a pas été évité. ANT. Evité. inexact [i-nègh-zakt], e adj. Qui contient des erreurs; faux: calcul inexact; nouvelle inexacte. Qui manque de ponctualité: employé inexact. ANT. Exact. inexactement [i-négh-zak-te-man] adv. D'une manière inexacte: rapporter inexactement un entre- tien. ANT. Exactement. inexactitude [i-nègh-zak] n. f. Manque d'exac- titude. Faute, erreur commise par défaut d'exacti- tude: les inexactitudes d'un récit. ANT. Exactitude. inexaminable [i-négh-za] adj. Qui ne peut être examiné. ANT. Examinable, inexaucé [i-nègh-zó-sé], e adj. Qui n'a pas été exaucé : vou inexaucé. ANT. Exaucé. inexcitabilité [i-nèk-si] n. f. Qualité de ce qui est inexcitable. ANT. Excitabilité. inexcitable [i-nèk-si] adj. Physiol. Qui ne peut être excité: tissu inercitable. ANT. Exc table. inexcusable fi-nèks-ku-za-ble] adj. Qui ne peut être excusé : faute inexcusable. ANT. Excusable. inexcusablement [i-nèks-ku-za-ble-man] adv. D'une manière inexcusable. inexécutable [i-negh-zé] adj. Qui ne peut être exécuté: projet inexécutable. ANT. Exécutable. inexécuté, e [i-nègh-zé] adj. Qui n'a point été exécuté. ANT. Exécuté. inexécution [i-nègh-zé-ku-si-on] n. f. Manque d'exécution: l'inexécution d'un contrat peut donner lieu au paiement de dommages-intérêts. ANT. Exé- cution. inexécutoire [i-nègh-zé] adj. Qui n'est pas exécutoire. ANT. Exécutoire. inexercé, e [i-négh-zer-sé] adj. Qui n'est point excrcé: les soldats de la Défense nationale étaient braves, mais inexercés. ANT. Exercé. inexigé [i-nègh-zij, e adj. Qui n'est pas exigé. ANT. Exigé. inexigibilité [i-nègh-zi] n. f. Qualité de ce qui est inexigible. ANT. Exigibilité. inexigible (i-nègh-si] adj. Qui ne peut être présentement exigè: dette inexigible. ANT. Exigible. inexistant [i-négh-sis-tan], e adj. Qui n'existe pas. ANT. Existant. inexistence [i-nègh-zis-tan-se] n. f. Défaut d'existence. ANT. Existence. inexorabilité [i-nègh-zo] n. f. Etat de ce qui est inexorable: l'inexorabilité du sort. inexorable [i-nègh-zo] adj. (lat. inexorabilis; de in, priv., et exorare, obtenir par prière). Qui ne peut être fléchi, spécialement par les supplications: juge inexorable. Fig. Dur, trop sévère: les lois inexo- rables de Dracon. ANT. Exorable. inexorablement [i-nègh-zo, man] adv. D'une manière inexorable. inexpédient [i-nèks-pé-di-an], e adj. Qui n'est pas expédient. ANT. Expédíent. inexpérience [i-nèks, an-se] n. f. Manque d'expérience : l'inexpérience de la jeunesse. Faute, erreur due au manque d'expérience: pièce remplie d'inexpériences. ANT. Expérience. inexpérimenté, e [i-něks, man] adj. Qui n'a point d'expérience: ouvrier inexpérimenté. Dont on n'a pas fait l'expérience procédé inexpérimenté. ANT. Expérimenté. inexpert [i-nèks-pèr], e adj. Qui manque d'ha- bileté acquise: orateur inexpert. ANT. Expert. inexpiable [i-něks] adj. Qui ne peut être expié : crime inexpiable. ANT. Expiable. Guerre inexpiable, nom donné à la lutte de Carthage contre ses merce- naires révoltés après la première guerre punique. inexpié, e [i-nèks] adj. Qui n'a pas été expié. ANT. Expié. inexplicabilité [i-něks] n. f. Qualité de ce qui est inexplicable. inexplicable [i-nèks] adj. Qui ne peut être expliqué: énigme inexplicable. Bizarre, étrange : homme, caractère inexplicable. ANT. Explicable. inexplicablement [i-nèks, manj adv. D'une manière inexplicable. inexplicite [i-neks] adj. Qui n'est pas explicite. ANT. Explicite. inexpliqué [i-něks-pli-ké], e adj. Qui n'a pas reçu d'explication satisfaisante: nombre de faits restent inexpliqués. ANT. Expliqué. inexploitable [i-nèks-ploi] adj. Non suscep- tible d'être exploité: gisement minier inexploitable. ANT. Exploitable. inexploitation [i-nèks, si-on] n. f. Etat de ce qui est inexploité. ANT. Exploitation. inexploité, e [i-neks] adj. Qui n'est pas exploité mine depuis longtemps inexploitée. ANT. Exploité. inexplorable [i-neks] adj. Qui ne peut être exploré : les abords des póles sont à peu près inex- plorables. ANT. Explorable. inexploré, e [i-neks] adj. Que l'on n'a point encore exploré, visité: il existe encore en Afrique des régions inexplorées. ANT. Exploré, 1184 inexplosible [i-něks-plo-zi-ble] adj. Qui ne peut faire explosion: chaudière inexplosible. ANT. Explosible. inexposable [i-nèks-po-za-ble] adj. Qui ne peut être exposé, défini. ANT. Exposable. inexpressible li-něks-prè-si-ble] n. m. Fam. Euphémisme anglais pour culotte, pantalon. On dit aussi INEXPRIMABLE. inexpressif [i-neks-prè-sif], ive adj. Dé- pourvu d'expression physionomie inexpressive. ANT. Expressif. inexprimable [i-něks] adj. Qu'on ne peut exprimer: joie inexprimable. V. INEXPRESSIBLE. ANT. Exprimable. inexprimablement [i-nèks, man] adv. D'une manière inexprimable. inexprimé, e [i-nèks] adj. Qui n'a pas été exprimé. ANT. Exprimé. inexpugnabilité [i-nèks] n. f. Qualité de ce qui est inexpugnable. inexpugnable [i-neks-pugh-na-ble] adj. (préf. in, et lat. expugnare, prendre par force). Qui ne peut être forcé, pris d'assaut: forteresse inexpugnable. Fig. Qui résiste à toutes les attaques: vertu inexpu- gnable. ANT. Expugnable. inextensibilité [i-něks-tan] n. f. Qualité de ce qui est inextensible. ANT. Extensibilité. inextensible [i-něks-tan] adj. Qui ne peut être étendu: fil inextensible. ANT. Extensible. in extenso [tin] mots lat. signif. En entier. Compte rendu in extenso, compte rendu sténographique des séances de la Chambre, opposé au compte rendu analytique. inexterminable [i-nek-stèr] adj. Qui ne peut être détruit en entier. ANT. Exterminable. inextinguibilité [i-něks-tin-ghu-i] n. f. Qua- lité de ce qui est inextinguible. inextinguible [i-něks-tin-ghu-i-ble] adj. Qu'on ne peut éteindre: feu inextinguible. Fig. Qu'on ne peut arrêter: le rire inextinguible des dieux d'Homère. inextirpabilité (i-nèks] n. f. Etat de ce qui ne peut être extirpé. inextirpable li-neks] adj. Qu'on ne peut ex- tirper. ANT. Extirpable. in extremis, mots lat. signif. Au dernier mo- ment: se confesser in extremis; faire son testament in extremis. inextricabilité [i-neks] n. f. Etat de ce qui est inextricable. inextricable [i-neks] adj. (préf. in, et lat. extricare, tirer d'embarras). Très embrouillé. Qui ne peut être démêlé: labyrinthe, affaire inextricable. inextricablement [i-něks, man] adv. D'une manière inextricable. (Peu us.) inf. ou in-fol. Abréviation de in-folio. infaillibiliste [fa, 1l mll., is-te] n. m. Par- tisan de l'infaillibilité pontificale. infaillibilité [fa. Il mll.] n. f. Caractère de ce qui est infaillible: l'infaillibilité d'un remède. Impossibilité de se tromper. Théol. Privilège par lequel l'Eglise et le pape, dans l'exercice de leur mi- nistère, ne peuvent se tromper en matière de foi: l'infaillibilité du pape a été proclamée par le concile du Vatican en 1870. ANT. Faillibilité. - ENCYCL. Relig. cathol. L'infaillibilité est pro- prement l'impossibilité d'enseigner officiellement l'erreur en matière de dogme et de morale. Il est défini que, par suite d'une assistance spéciale de Dieu, ce privilège appartient à l'Eglise et au pape, qui la représente. L'infaillibilité doctrinale du pape a été proclamée et placée au nombre des dogmes de la foi par le concile du Vatican (1870). La procla- mation de ce dogme a provoqué, en Allemagne et en Suisse, la formation du parti des « vieux-catho- liques, qui ne l'admettent pas. infaillible [fa. Il mll.] adj. (du préf. in, et de faillible). Qui ne peut manquer d'arriver: pronosti- quer un succès infaillible. Qui ne peut se tromper : nul n'est infaillible. Qui ne peut iromper: remède infaillible. ANT. Faillible. infailliblement fa, il mll., man] adv. Im- manquablement, assurément. infaisable [fe-za-ble] adj. Qui ne peut être fait. ANT. Faisable. infalsifiable adj. Qui ne peut être falsifié. ANT. Falsifiable. infamant [man], e adj. Qui porte infamie : la peine de réclusion est une peine infamante. V. AF- FLICTIF. ANT. Honorable, glorieux. - ENCYCL. Peines infamantes. Les peines crimi- nelles, c'est-à-dire prononcées par les cours d'as- sises, sont afflictives et infamantes ou simplement infamantes. La première catégorie comprend la mort, les travaux forcés à perpétuité, la déportation, les travaux à temps, la détention, la réclusion. Les peines simplement infamantes sont le bannissement et la dégradation civique. infamation [si-on) n.f. Note d'infamie. (Peu us.) infâme adj. (lat. infamis; de in, sans, et fama, réputation). Qui est flétri par la loi ou l'opinion pu- blique: acte infâme. Avílissant: trahison infâme. Sale, malpropre: infâme taudis. N.: c'est un in- fâme. ALLUS. HIST. Ecrasons l'infâme, mot fameux par lequel Voltaire terminait ses lettres aux ency- clopédistes. Par l'« infâme », il n'entendait aucune- ment une religion déterminée, mais la superstition, l'intolérance et le fanatisme, que l'ineptie ou la scé- lératesse peuvent faire découler de toute religion. ANT. Honorant, glorieux. infâmement (man) adv.D'une manière infâme. infâmer [mé] v. a. Rendre infâme. (Vx.) infamie [mf] n. f. (lat. infamia), Caractère de ce qui est infâme. Flétrissure imprimée à l'honneur par la loi ou l'opinion publique : les censeurs romains notaient d'infamie les citoyens de mauvaises mœurs. Action infâme, action vile: commettre des infamies. Pl. Propos injurieux: dire des infamies de quel- çu'un. ANT. Honneur, gloire. infançon n. m. Simple gentilhomme ou écuyer en Espagne. infandum, regina, jubes, renovare dolorem, vers de Virgile (Enéide, II, 3) signif. : Vous m'or- donnez, reine, de renouveler une indicible douleur. C'est par ces mots qu'Enée commence le récit qu'il fait à Didon de la prise de Troie. On le cite, en INF manière de précaution oratoire, lorsque l'on a à faire quelque confidence plus ou moins douloureuse; on l'emploie ordinairement par plaisanterie. infant fan], e n. (esp. infante; du lat. infans, antis, enfant). Titre donné aux enfants puinés des rois d'Espagne et de Portugal. N. f. Par plaisant. Femme de moeurs légères; maîtresse. Infants de Lara (les). V. LARA. Infantado (Pedro de Silva, duc de l'), homme d'Etat espagnol, m. à Madrid (1773-1841). Il fut, sous le règne de Ferdinand VII, président du conseil et l'un des chefs du parti absolutiste. infantelet, ette [lè, è-te] n. Jeune enfant. (Vx.) infanterie [rl] n. f. (ital. infanteria; de fante, garçon, valet [du lat. infans, antis, enfant], parce qu'au moyen âge les hommes à pied n'étaient que les valets d'armes des chevaliers). Nom donné aux troupes qui marchent et qui combattent' à pied: on a appelé l'infanterie la reine des batailles. V. LIGNE. - ENCYCL. On ne peut guère faire remonter l'ori- gine de l'infanterie française au delà des francs- archers organisés par Charles VII. François Ier ins- titua des légions provinciales, commandées par des colonels. En 1557, fut créé le premier régiment, le régiment de Picardie. (V. RÉGIMENT.) Modifiée à bien des reprises, l'infanterie française se compose de régiments d'infanterie de ligne, de bataillons de chasseurs, de régiments de zouaves, de régiments de tirailleurs algériens, de régiments de tirailleurs marocains, sénégalais, tonkinois, de régiments de légion étrangère, de bataillons d'infanterie légère d'Afrique, de compagnies de fusiliers de discipline. L'armée coloniale, en outre, comprend des régiments stationnés partie en France, partie aux colonies. L'organisation de l'infanterie a été modifiée au cours de la Grande Guerre; des régiments ont été supprimés et, depuis 1920, les divisions d'infanterie ne sont plus qu'à trois régiments. infanticide n. m. (du lat. infans, tis, enfant, et cædere, tuer). Meurtre d'un enfant, particulièrement d'un nouveau-né: l'infanticide est fréquent. N. Per- sonne coupable du meurtre d'un enfant. (Se dit sur- tout de la femme.) Adj.: mère infanticide. - ENCYCL. Dr. La mère, auteur principal ou com- plice, est punie dans le premier cas des travaux forcés à perpétuité, dans le second cas des travaux forcés à temps, mais ses complices ou coauteurs sont passibles des peines applicables à l'assassinat ou au meurtre. infantile adj. (du lat. infantilis). Relatif à l'enfant en bas âge: les maladies infantiles. infantilisme [lis-me] n. m. Anomalie consis- tant dans la persistance, à l'âge adulte, de certains caractères de l'enfance. infarctus [fark-tuss] n. m. (du lat. infarcire, farcir dans). Infiltration d'un tissu par un épanche- ment sanguin. ENCYCL. On appelle spécialement infarctus les lésions dues aux hémorragies qui ont lieu dans les reins et les poumons (apoplexie pulmonaire). infatigabilité n. f. Qualité de ce qui est infatigable. infatigable adj. Qui ne peut être lassé : travailleur infatigable. infatigablement [man] adv. Sans se lasser. infatuation [si-on] n. f. Caractère d'une per- sonne infatuée. infatuer [tu-é] v. a. (lat. infatuare; de in, dans, et fatuus, sot). Inspirer à quelqu'un un en- gouement ridicule pour une personne ou pour une chose. (Se dit surtout en ce sens : être infatué de soi- même.) S'infatuer v. pr. S'engouer, se prévenir folle- ment en faveur de quelqu'un ou de quelque chose. infavorable adj. Qui n'est pas favorable. ANT. Favorable. infécond [kon], e adj. Stérile: femelle infé- conde; les sables inféconds du Sahara. Fig.: esprit infécond. ANT. Fécond, fertile. infécondité n. f. Stérilité. ANT. Fécondité. infect [fekt], e adj. (lat. infectus). Qui exhale des émanations puantes: marais infect. Fig. Répu- gnant au point de vue moral: un livre infect. ANT. Parfumé; délicieux, parfait. infectant fèk-tan], e adj. Qui produit l'infec- tion: microbe infectant. ANT. Désinfectant. cor- infecter [fèk-té] v. a. (de infect). rompre par des exhalaisons empoisonnées. Conta- miner: malade que l'opérateur a infecté. Souiller par des germes infectieux : une plaie infectée. Fig. Corrompre l'esprit, les moeurs: lectures qui infec- tent l'esprit. V. n. Avoir une odeur repoussante: ce marais infecte. ANT. Désinfecter. infecteur [fèk] n. m. Celui ou ce qui propage une infection, une contagion. infectieux, euse [fèk-si-eû, eu-ze] adj. Qui produit l'infection: germe infectieur. Qui résulte ou s'accompagne d'infection: la diphtérie est une mala- die infectieuse. infection fek-si-on] n. f. (lat. infectio). Action d'infecter. Grande puanteur. Altération produite dans l'organisme sous l'influence de certains para- sites dits agents infectieur. Fig. Contagion morale. ANT. Désinfection. - ENCYCL. L'infection se fait par des agents spé- cifiques, qui déterminent toujours la même maladie (diphtérie, fièvre typhoide, etc.), ou par des agents non spécifiques, provoquant des manifestations très diverses, suivant le terrain sur lequel ils évoluent et la localisation qu'ils affectent (streptocoque, coli- bacille, etc.). L'agent pathogène peut rester localisé au point où il a pénétré dans l'organisme; il agit alors par les toxines qu'il sécréte. Il peut envahir l'organisme en entier, provoquant la septicémie et la pyohémie. V. ces mots. infectionniste [fèk-si-o-nis-te] n. m. Méde- cin qui attribue aux phénomènes d'infection la nais- sance et la propagation de la plupart des maladies. infectiosité [fék-si-o-zi-té] n. f. Caractère de ce qui est infectieux. infélicité n. f. Défaut de félicité, malheur. ANT. Félicité. inféodation [si-on] n. f. Contrat par lequel était constitué le rapport féodal entre le suzerain et le vassal.