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IND indultaire [te-re] n. m. Celui qui avait droit à un bénéfice, en vertu d'un indult. indûment[man] adv. D'une manière indue: procéder indûment contre quelqu'un. ANT. Dûment, indupliqué e [ké] adj. Bot. Se dit des pétales et des sépales quand leurs bords se replient en de- dans. induration [si-on] n. f. Med. Durcissement anormal d'un tissu. Partie indurée. indurer [re] v. a. (lat. indurare). Rendre dur : la vieillesse indure tous les tissus. Indus [duss] ou Sind, fleuve de l'Inde, né sur le plateau tibétaín. Il traverse le Pendjab, et se jette dans la mer d'Oman en formant un vaste delta; cours 2.900 kil. induse [du-ze] ou indusie [z] n. f. Entom. Fourreau fossile de larve de phrygane. indusie [z] n. f. Bot. Repli formé par une feuille de fougère pour protéger les groupes de sporanges. indusié e [zi-e] adj. Bot. Protégé par une indusie. industrialisation dus-tri, za-si-on] n. f. Application des procédés de l'industrie. industrialiser [dus-tri, zé] v. a. Donner le caractère industriel. S'industrialiser v. pr. Prendre le caractère industriel. industrialisme [dus-tri-a-lis-me] n. m. Sys- tème qui consiste à considérer l'industrie comme le principal but de l'homme en société. Prédominance sociale de l'industrie: l'industrialisme anglais. industrialiste [dus-tri-a-lis-te] adj. Qui ap- partient, qui a rapport à l'industrialisme. industrie [dus-tri] n. f. (lat. industria). Dexté- rité, adresse, intelligence: avoir de l'industrie. Pro- fession, métier: exercer une industrie. Toutes les opérations qui concourent à la transformation des matières premières et à la production des richesses: l'industrie agricole, manufacturière. Fig. Savoir- faire blåmable: vivre d'industrie. Chevalier d'in- dustrie, homme qui vit d'expédients. ENCYCL. Econ. polit. L'économie politique ap- pelle industrie l'ensemble des entreprises de toute sorte dont le but est de produire ou de faire circu- ler la richesse. Les professions dites libérales » ne sont pas considérées comme se rattachant à l'industrie. On divise les différentes industries en cinq grou- pes fondamentaux: 1° l'industrie extractive (récolte de fruits naturels, chasse, pêche, exploitation des bois et pâturages, mines et carrières): 20 l'indus- trie agricole; 30 l'industrie manufacturière, qui uti- lise et transforme les matières premières fournies par les industries extractive et agricole; 40 l'indus- trie commerciale, qui a pour but d'assurer par l'échange la répartition des produits créés en vue de la consommation, et dont la banque est le com- plément logique; 50 l'industrie des transports, qui assure matériellement le transport des hommes et des choses, et qui augmente l'utilité des produits en les rapprochant de ceux qui en ont besoin. Toutes ces industries dépendent les unes des autres. On oppose la grande à la petite industrie. La pre- mière, mettant en oeuvre de gros capitaux, dispo- sant souvent d'un puissant outil- lage, et pouvant pousser très loin la division du travail, est spécialement qualifiée pour pour- suivre les grandes entreprises de l'industrie manufacturière. La seconde a une grande importance dans le commerce, et surtout dans l'agriculture. On désigne sous l'appellation d'industries agricoles les indus- tries qui traitent des matières premières fournies par l'agri- culture (fruiterie, distillerie, ci- drerie, brasserie, etc.). Industrie (palais de l'), vaste édifice construit, à Paris, sur l'avenue des Champs-Elysées, pour l'Exposition de 1855. Long de 254 mètres, large de 110m, 40, il servit, ensuite, aux Salons de peinture, aux concours hippi- ques, etc. Il fut démoli lors de l'Exposition universelle de 1900, pour faire place au Grand-Palais et au Petit-Palais. industriel, elle [dus-tri-èl, è-le] adj. Qui con- cerne l'industrie: professions industrielles. Qui pro- vient de l'industrie: richesses industrielles d'un Etat, Centre industriel, lieu où règne une grande activité industrielle. N. m. Qui se livre à l'industrie: un riche industriel. industriellement [dus-tri-è-le-man] adv. D'une manière industrielle. industrieusement (dus-tri-eu-ze-man] adv. Avec art: l'araignée travaille industrieusement. industrieux, euse [dus-tri-eù, eu-se) adj. Qui a de l'industrie, de l'adresse: homme indus- trieur; l'industrieuse abeille. ANT. Inhabile, mal- adroit. indut [du] n. m. (lat. indutus). Ecclésiastique qui, revêtu de l'aube et de la tunique, sert à la grand'messe le diacre et le sous-diacre. Indutiomare [si], chef des Trévires, célèbre par sa résistance contre César; tué dans une ba- taille malheureuse contre les troupes de Labiénus, en 54 av. J.-C. induvial, e, aux adj. Bot. Qui concerne l'in- duvie, qui ressemble à une induvie. induvie [vi] n. f. (du lat. induvium, enveloppe). Cupule membraneuse, écailleuse ou charnue, qui enveloppe un ou plusieurs fruits. Vincent d'Indy. induvié, e adj. Bot. Protégé par une induvie. Indy (Paul - Vincent d), compositeur français, né à Paris en 1851. On lui doit le Chant de la cloche, légende drama- 1183- tique, des pièces d'orchestre et des drames liyrques: Fervaal, l'Etranger, la Légende de Saint-Christo- phe, etc., qui témoignent d'une science profonde de l'harmonie. - inébranlabilité [i-né] n. f. Qualité de ce qui ne peut être ébranlé. (Peu us.) inébranlable [i-nél adj. Qui ne peut être ébranlé: monument inébranlable. Fig. Constant, ferme: Rome montra pendant la deuxième guerre punique un courage inébranlable. ANT. Ebranlable. inébranlablement [i-né, man] adv. Ferme- ment, d'une manière inébranlable. inébranlé [i-né], e adj. Qui n'est point ébranlé. inébriant [i-né-bri-an], e ou inébriatif, ive [i-ne] adj. (du lat. inebriare, enivrer). Qui pro- duit l'ivresse: médicaments inébriants. inéchangeable (i-né-chan-ja-ble) adj. Qui ne peut être échangé: marchandise inéchangeable. ANT. Echangeable. inéclairci fi-né-klèr], e adj. Qui n'a pas été éclairci; qui reste obscur. inéclairé [i-né-klé-ré], e adj. Qui n'est pas éclairé. ANT. Eclairé. inécouté [i-né], e adj. Qui n'est pas écouté. ANT. Ecouté. inécroulable [i-né] adj. Qui ne peut s'écrouler. inédit[i-né-di], e adj. (lat. ineditus). Qui n'a pas été imprimé, publié: poème inédit. Fam. Nouveau, inusité: spectacle inédit. N. m.: de l'inédit. ANT. Publié, connu. inéditable [i-né] adj. Qu'on ne peut éditer. ANT. Editable. inéducation [i-né, si-on] n. f. Absence d'édu- cation. ANT. Education. ineffabilité [i-né-fa] n. f. Impossibilité d'ex- primer une chose par des paroles, ineffable (i-né-fa-ble] adj. (lat. ineffabilis; de in, priv., et fari, parler). Qui ne peut être exprimé par la parole, indicible: bonheur ineffable. ineffablement [i-né-fa-ble-man] adv. D'une manière ineffable. ineffaçable [i-né-fa-sa-ble] adj. Qui ne peut être effacé caractères ineffaçables. Fig. Qui ne peut être détruit: impression ineffaçable. ANT. Effaçable. ineffaçablement [i-né-fa, man), adv. D'une manière ineffaçable: souvenir ineffaçablement gravé dans la mémoire. ineffacé li-né-fa-sé, e adj. Qui n'a point été effacé. ANT. Effacé. ineffectif [i-né-fek], ive adj. Qui n'est pas effectif, non suivi d'effet. ineffectué [i-né-fèk], e adj. Qui ne s'est point effectué. ANT. Effectué, inefficace [i-né-fi] adj. Qui ne produit point d'effet remède, moyen inefficace. ANT. Efficace. inefficacement [i-né-fi, man] adv. D'une ma- nière inefficace. ANT. Efficacement. inefficacité [i-né-fi] n, f. Manque d'efficacité, ANT. Efficacité. inégal, e, aux [i-ne] adj. Qui n'est point égal: lignes inégales. Qui n'est point uni; raboteux: terrain Palais de l'Industrie. inégal. Qui n'est pas régulier: mouvement inégal. Fig. Qui n'est pas soutenu: style inégal. Changeant, bizarre: humeur inégale. ANT. Egal. inégalé [i-né], e adj. Qui n'a pas été égalé. ANT. Egalé. inégalement [iné, man] adv. D'une manière inégale: membres inégalement développés. ANT. Ega- lement. inégaliser (i-né, zé] v. a. Rendre inégal. ANT. Egaliser. inégalitaire [i-né, tê-re] adj. Qui n'est pas égalitaire. inégalité [i-né] n. f. Caractère de ce qui n'est pas égal à autre chose : l'inégalité des aptitudes. Bi- zarrerie, humeur changeante: inégalité de caractère. Irrégularité d'une surface: inégalité du sol. Astron. Irrégularité observée dans la marche des astres. Math. Expression dans laquelle on compare deux quantités inégales, que l'on sépare par le signe > (plus grand que) ou < (plus petit que). ANT. Egalité. Inégalité parmi les hommes (Discours sur l'origine et les fondements de l'), sorte de roman de la nature et de la société, par J.-J. Rousseau. Il y défend cette thèse, que c'est le développement de la vie sociale qui a produit chez l'homme le sentiment de l'inégalité, ainsi que les misères qui en décou- lent (1755). C'était un sujet mis au concours par l'aca- démie de Dijon. Le prix fut remporté par l'abbé Talbert; mais le Discours de Rousseau était bien supérieur à l'ouvrage couronné: peut-être moins par le fond même des idées, que par l'imagination qui inspire son éloquence passionnée. inélastique [i-né-las-ti-ke] adj. Dépourvu d'é- lasticité. ANT. Elastique. inélégamment [i-né-lé-gha-man] adv. Sans élégance: s'habiller inélégamment.ANT. Elégamment. inélégance [i-né-lé-ghan-se] n. f.(de inélégant). Défaut d'élégance. ANT. Elégance. inélégant [i-né-lé-ghan], e adj. Qui manque d'élégance : mise inélégante. ANT. Elégant. INE inéligibilité [i-né] n. f. Qualité de la personne inéligible: la qualité d'étranger est une cause d'iné- ligibilité. ANT. Eligibilité. V. ÉLECTION (tableaux de la législation électorale). inéligible [i-ne] adj. Qui n'a pas les qualités requises pour être élu: candidat ineligible. Un pré- fet est ineligible comme député dans le département qu'il administre. ANT. Eligible. inéloquent [i-né-lo-kan], e adj. Dépourvu d'éloquence. ANT. Eloquent. inéluctable [i-né-luk] adj. (du préf. in, et du lat. luctari, lutter). Contre quoi on ne peut lutter. Qui ne peut être empêché, évité : mort, malheur inéluctable. ANT. Evitable. inéluctablement [i-né-luk, man] adv. D'une manière inéluctable: navire inéluctablement perdu. inéludable [i-né] adj. Qui ne peut être éludé. ANT. Eludable. inemployé [i-nan-ploi-ié], e adj. Qui n'a pas été, qui n'est pas employé: forces inemployées. ANT. Employé. inénarrable [i-né-nar-ra-ble] adj. Qui ne peut être raconté: merveilles inénarrables. inénarrablement[i-né-nar-ra-ble-man] adv. D'une façon inénarrable. inénarré [i-né-nar-re], e adj. Qui n'a pas été narré. ANT. Narré, raconté. inengendré [i-nan-jan], e adj. Qui n'est point engendré. inensemencé, e li-nan-se-man-sé] adj. Qui n'est pas ensemencé: guérets inensemencés. ANT. Ensemencé. inentamé, e [i-nan] adj. Qui n'est pas entamé. ANT. Entamé. inentendu [i-nan-tan], e adj. Qui n'a pas été entendu. ANT. Entendu. inenvié [i-nan], e adj. Qui n'est point envié : honneurs inenviés. ANT. Envié. inéprouvé, e [i-nél adj. Qui n'a pas été mis à l'épreuve ; qui n'a pas été ressenti. ANT. Eprouvé. inepte [i-nép-te] adj. (lat. ineptus; de in priv., et aptus, apte, propre). Sans aptitude. Incapable, inha- bile: candidat inepte. Qui prouve l'ineptie, la sot- tise réponse inepté. ANT. Capable, apte. ineptement [i-nep-te-man] adv. D'une manière inepte. (Peu us.) ANT. Intelligemment. ineptie [i-nép-si] n. f. (lat. ineptia). Caractère de ce qui est inepte. Action ou parole inepte: dire des inepties. ANT. Capacité, finesse. inépuisable [i-né-pui-za-ble] adj. Qu'on ne peut épuiser. Fig.: bonté inépuisable. ANT. Epuisable. inépuisablement [i-né-pui-za-ble-man] adv. D'une manière inépuisable. inépuisé [i-né-pui-zé], e adj. Qui n'est point épuisé des trésors inépuisés. ANT. Epuisé. inépuré, e [i-nél adj. Qui n'a pas été épuré: huile inépurée. ANT. Epuré. inéqualifolié, e [i-né-kou-a] adj. Bot. Qui a des feuilles inégales. inéquilatéral, e, aux [i-né-ku-i] adj. Hist. nat. Dont les deux côtés ne sont pas égaux. On dit aussi INÉQUILA TÈRE. inéquitable [i-né-ki] adj. Qui n'est pas équi- table répartition inéquitable des impôts. ANT. Equi- table, juste. inéquitablement [i-né-ki, man] adv. D'une façon inéquitable. ANT. Equitablement. inerme [i-ner-me] adj. (du lat. inermis, sans armes). Bot. Qui n'a ni aiguillon ni épines. Zool. Sans crochet: ténia inerme. inerrance [i-ne-ran-se] n. f. (lat. inerrantia). Qualité attribuée par les théologiens à la Bible, et qui consiste à ne pas renfermer d'erreurs. inerte [i-ner-te] adj. (lat. iners; préf. in, et lat. ars, artis, art, moyen). Sans activité, sans mouve- ment propre: corps inerte. Fig. Sans ressort et sans activité intellectuelle ou morale: esprit inerte. ANT. Remuant. inertie [i-ner-sf] n. f. (du lat. inertia). Etat de ce qui est inerte. Fig. Manque d'activité, d'énergie iutellectuelle ou morale. Force d'inertie, résistance que les corps, grâce à leur masse, opposent au mou- vement. Fig. Résistance passive, qui consiste sur- tout à ne pas obéir. ANT. Activité, ardeur. - ENCYCL. Mécan. Principe d'inertie. C'est l'un des principes fondamentaux de la mécanique. On l'énonce ainsi: « Tout point matériel en repos ne peut se mettre en mouvement sans l'intervention d'une cause (force) qui agit sur lui, et s'il est en mou- vement sans qu'aucune cause agisse sur lui son mou- vement est rectiligne et uniforme ». Moment d'inertie. Le moment d'inertie d'un point par rapport à un axe est le produit de la masse du point par le carré de sa distance à l'axe. Le moment d'inertie d'un système par rapport à un axe est la somme des moments d'inertie des points matériels qui le composent par rapport à cet axe. Inès de Castro, fille d'un noble castillan, née en Castille, célèbre par sa beauté et ses mal- heurs, maîtresse, puis épouse de l'infant Pierre de Portugal, assassinée à Coimbre en 1355 par des cour- tisans jaloux de l'influence dont, grâce à elle, les Castillans jouissaient à la Cour. Elle fut cruellement vengée par son époux devenu roi, qui fit arracher le coeur à ses meurtriers. Une tradition veut que le roi ait obligé les courtisans à rendre les honneurs souverains au cadavre exhumé d'Inès. Inès de Castro, tragédie du Portugais Ferreira, une des premières compositions régulières qui aient paru sur le théâtre moderne (xvie s.). Le même sujet a été traité en France, non sans talent, par Lamotte (1730). inescomptable fi-nès-kon-ta-ble] adj. Qui ne peut être escompté: billet inescomptable. ANT. ES- comptable. inespérable [i-nès-pe] adj. Qu'on ne saurait espérer. ANT. Espérable. inespéré [i-nès-pé-ré], e adj. Inattendu, qu'on n'espéraît pas : chance inespérée. ANT. Espéré. inespérément (i-nès-pé-ré-man] adv. Contre toute espérance. (Peu us.) inessayé [i-ne-se-ié, e adj. Qui n'a point été essayé. ANT, Essayé.