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ANT antizymique sûf: (de anti, et du gr. sumé, levain). Qui empèche la fermentation, N. m. : un antisynui

ue.

‘Antofagasta, v. du Chili, ch. de la Ve, vince d'Antofayasta, sur le Pacifique ; 35.000 h. Port très actif. — La prov. a 40.000 h. Riches mines de cuivre, argent, nitrates.

Anton village du grand-duché de Bade, à 18 kilom. E. de Offenburg ; 1.200 h. Eaux minérales, efficaces pour les maladies de la peau.

Antoine (Marc), l'Orateur, grand-père du suivant, né en 143, mort en 87 av. J.-C. Son élo-

uence était telle que Cicéron dit qu'il fit de l'Italie l'égale de la Grèce.

Antoine (Marc), neveu et vaillant lieutenant de César (83-30 av, J.-C.). Il battit Brutus et Cassius à Philippes en 42, orga- nisa avec Octave et Lépide le deuxième triumvirat (43, et obtint de ses collègues la tête de Ci- céron, qui avait écrit contre lui les Philip- piques Ayant eu en par- tage la Grèce et l'Orient, il se laissa subjuger par les charmes de la reine d'Egypte Cléopâtre, se brouilla avec Octave, et fut vaincu par celui-ci à la bataille navale d'Actium, en31.Assiégédans Alexan- drie, il se donna la mort,

Antoine et Cléo- pâtre, tragédie de Shakespeare, évocation pittoresque, romanesque et pate d'un des plus dramatiques épisodes de

histoire ancienne.

Antoine et Cléopâtre, belle fresque murale de Tiecpolo ; elle représente Cléopâtre recevant à diner Antoine (palais Labbia, Venise) [v. p. 78].

Antoine (saint. le Grand. célèbre anachorète de la Thébaïde (251-356). 11 fonda plusieurs monas- tères, puis se retira dans la solitude, Il résista à un grand nombre de tentations, que les légendes ont popularisées, Il est souvent représenté avec son com- pagnon familier, le cochon. (V. ANTONINS.} Patron des bouchers. des chareutiers, des grainetiers, des vanniers. — Fète le 17 janvier. V. TENTATION.

Antoine de Padoue (saint), frère mineur, né à Lisbonne, m. à Padoue (1195-4231). Il prêcha l'évans

ile aux Maures d'Afrique. Les Espagnols et les Ita- fes ont pour lui une grande dévotion. On l'invoque spécialement pour retrouver les objets perdus, etc. — Patron des faïenciers. Il est ordinairement figuré tenant à la main un livre, sur lequel est posé l'enfant Jésus. — Fête le 13 janvier,

Antoine de Padoue (saint), tableau de Murillo, À la cathédrale de Séville ; — de Ribera (Madrid).

Antoine de Palerme. V. PANORMITA.

Antoine (Faubourg et Porte Saint-). V. Saixr- ANTOINE.

Antoine (Jacques-Denis), architecte français. né et m. à Paris (1733-1801). Il exécuta le grand escalier de la voûte du Palais de Justice et l'Hôtel des mon- ñaies de la ville de Paris, etc.

Antoine (Dominique), homme PAUUEES lorrain, né à Sierck en 1845, député au Reichstag. 11 se signala pe son attachement à la France, et vint se fixer à

Paris en 1889.

Antoine (André), acteur et directeur de théâtre français, nè à Limoges en 1858, à qui l'on doit, avec la fondation du Théâtre libre, d'intéressantes inno- valions dans l’art dramatique.

Antoing, +. de Belgique (Hainaut, arr. de

Tournai), sur l'Escaut: 8.620 h. Carrières, Près de là,

se trouve le champ de bataille de Fontenoy. antoiser {z6; v. a. Mettre le fumier en tas.

antoit [toi] n. m. Instrument de fer recourbé et pointu, dont se servent les charpentiers de navires pour rapprocher et fixer les pièces de bois.

Antokolski (Mark), sculpteur russe, d'un talent fougueux et expressif, né à Vilna, m. à Ham- bourg (1842-1902;. On lui doit une statue colossale de Pierre le Grand.

Antommarchi (C.-François), dernier médecin de Napoléon Ier, né en Corse, m, à Cuba (1780-1838).

Antonelle (marquis d'}, révolutionnaire fran- çais, né et m. à Arles (1774-1817). 11 présida les procès de Marie-Antoinette et des girondins.

Antonelli (Jacques), cardinal italien, né à Son- nino, m. à Rome (1306-1876), premier ministre de Pie IX. Sa rigueur et son imprévoyance contribuè- rent à la chute du pouvoir temporel des papes.

Antonello de Messine, peintre italien, né à Messine, m, à Venise (1444-1493). Il apprit de Jean Van Eyck le secret de la peinture à l'huile, Coloriste remarquable, il triomphe surtout dans le portrait.

Antongil, grande baie sur la côte NE. de Madagascar. Les Français y fondérent, en 1774, l'établisse- ment de Port-Choiseul.

Antonin le Pieux, em- péreur romain, successeur Adrien, qui l'avait adopté, nè en 86; il régna avec modé- rätion et justice, de 138 à 161, “ J'aime mieux, disait-il, con- server la vie d'un seul citoyen, que de faire périr millé enne- mis. » 11 diminua les impôts, réforma la législation, et to- léra les chrétiens, I1 mourut laissant l'empire plongé dans le deuil, après avoir désigné le vertueux Marc-Aurèle pour son successeur,

Antonin (saint), arche- vêque de Florence, né et m. à Florence (1389-1459). 1] a composé la Chronique tripartite, des Sermons, des Traités de morale, ete. Fête le 10 mai.

Antonin {Itinéraire d'}, important travail géogra- phique ancien, dont on ignore la date de publication. C'est une énumération des lieux de l'empire romain et de leurs distances.


Mare Antoine.






Antonin le Pieux.


te

Antonin (murAILLE D’) [Vallum Antonini], mur de défense construit sous Antonin en Grande-Breta-

e, entre le golfe de la Clyde et le golfe de Forth.

len subsiste des vestiges, connus sous le nom de

Graham's Dyke.

Antonine, femme de Bélisaire et amie de ThEAUTeS fameuse par le dérèglement de sa con-

uite.

Antonins (les), nom donné à sept empereurs romains {Nerva, Trajan. Adrien, Antonin le Pieux, Marc-Aurèle, L. Verus, Commode), qui régnèrent de 16 à 192, période de paix et de prospérité, désignée sous le nom de siècle des Antonins.

antonins n.m. pl. Religieux de l'ordre de Saint-Antoine, voués au soin des malades atteints de la maladie pestilentielle nommée feu de Saint-An- toine. Supprimés en 1790. Ils avaient mis dans leurs emblèmes un cochon comme symbole de la maladie qu'ils soignaient, Ce serait là l'origine du fameux compagnon attribué à saint Antoine. — S. un an- tonin.

Antonio da Murano, peintre vénitien du xve siècle, Son chef-d'œuvre est une Madone trô- nant, en collaboration avec Giovanni Alamanni (Aca- démie de Venise).

antonomase {ma-se] n.f. (du gr. anti, con- tre, et onoma, nom). Figure de rhétorique, par la- quelle on emploie un nom propre pour un nom com- mun ou une périphrase, et réciproquement, comme Aristarque pour critique, l'Apôtre des gentils pour saint Paul.

Antony, comm. de la Seine, arr. et à 5 kil. de Sceaux, sur la Bièvre ; 3.480 h. Ch. de f. Orl.

Antony, drame romantique d'Alexandre Dumas père (1831), glorification de la passion mélancolique et fatale, et qui souleva d'ardentes polémiques. C'est dans cette pièce que se trouve le mot fameux : « Elle me résistait. je l'ai assassinée »,

antonyme n.m. (du gr. anti, contre, et onoma, nom). Contraire ; mot qui a un sens opposé à celui d'un autre : laideur et beauté sont des antonymes. ANT. Synonyme.

antonymie |mf] n. f. (rad, antonyme). Opposi- tion de noms ou de mots ayant un sens contraire : un honnête fripon. AnT. Synonymie.

Antraigues (Emmanuel de Launay, comte d'), [trè-yhe;, publiciste, constituant, puis aventurier poli- tique, né à Villeneuve-de-Berg (Ardèche] (1755-1812). 11 mourut assassiné à Barnes-Terrace, près de Lon- dres, en même temps que sa femme, la fameuse Saint- Huberty.

Antraigues {trè-yhe], ch. de c. (Ardèche), arr, et à 20 kil de Privas, au-dessus de la Volane, et à 3 kil. de Vals ; 1.360 h. (Antraïquins), Eaux mi- nérales ferrugineuses. — Le cant. a 11 comm, et 9.140 h.

Antrain {trin}, ch.-1. de c. (Ille-et-Vilaine), arr. et à 26 kil. de Fougères, sur le Couesnon ; 1.640 h. (Antrainoïis). Ch. de f. Et. Tanneries. — Le cant, a 10 comm. et 14.550 h. è ë

antre n. m. (lat. antrum). Caverne de bête féro- ce : l'antre d'un tigre. Tanière profonde et sombre : les antres jouent un yrand rôle dans les cultes anti- ques. Fig. Lieu où l'on court un risque : l'antre de la chicane, Loc. prov. L'antre du lion, lieu dangereux, d'où il est très difficile de sortir,

Antrim {trim}, comté du N.-E. de l'Irlande {prov. d'Ulster) ; 422.000 h. Ch.-L. Antrim ; 3.700 h. C'est dans le comté ed The se trouve la coulée basaltique dite Chaussée de, Géants.

antrustion {trus-ti-on] n. m. (de l'anc, all. trust, fidéle). Chez les Francs mérovingiens, leude lié vis-à-vis du roi un serment plus particulièrement étroit, et à qui le souverain promettait en retour une protection spéciale et des honneurs nombreux. L'an- trustion faisait partie de la trustis (de la foi) du roi, le suivait à la guerre, etc.

Antsirabé, ville de Madagascar, sur le plateau central, au pied du massif volcanique de l'Askaratra ; 2.000 b. Eaux thermales.

Antsirane, ville maritime du nord de Madagascar, près de Diégo-Suarez ; 8.000 h. Port.

Antuco, volcan du Chili; hauteur, 2.250 m. 11 a, dit-on, des mouvements éruptifs tous les quarts d'heure.

Anne comm- de Saône-et-Loire, arr- et à 13 kil d'Autun; 1,190 h.

Anubis {biss], dieu de l’ancienne Egypte, figuré avec le corps d'un homme et la tête d'un chacal, Il présidait à la sépulture et à l'em- baumement.

F anuer v.a. Tirer à propos : anuer une per- rix.

anuiter (s’) prendre par la nuit : dans les montagnes.

anurie {rf, ou anurèse {ré-ze) n. f, (du an priv., et ouron, urine, ou r bien ourésis, action d'uriner). Diminution, suppression de l'éli- mination WelaNe

anus fnuss] n. m. (m. lat.) Orifice du rectum.

Anvers [vér où wérs:), place forte et ville de Belgique, ch.-1 de la ‘prov. homonyme; port très fréquenté, sur l'Escaut; K TE b. enr Industrie pp très active : raflineries, fon- 5 : deries, fabrication de lainages "1m d'Anvers (ville). et de tapis. chantiers de constructions navales. Patrie dé Rubens, Van Dyck, des deux Teniers, Snyders, Jordacns, Edelinck. Les Français s'en empa- rèrent en 1746 et en 1792 ; Bernadotte y repoussa les



[sa-nu-i-té] v. pr. Se laisser sur- il est danyereux de s'anuiter

gr.






AOU

Ass en 1809 ; Carnot la défendit glorieusement | en 1814. Enfin, en 1832, après l'émancipation de la Belgique, les Français, commandés par le maréchal ls SET EL FR | |

Gé , s'emparèrent de la ci! delle d'Anvers, occu par les Hollandais. En 1914, lors de l'in- vasion de la Belgique par les Allemands, Anvers commença à être investie le 26 septembre. Dès le 6 octobre, la première ligne des forts construitsnaguère pe Brialmont était forcée : ‘armée belge alors la ville, et gagna la côte de la mer du Nord sous la protection de troupes franco-britanniques. Le 9 octobre, les Allemands à LA étaient les maitres d'Anvers, où ils restèrent u'en novembre ne — La prov. d'Anvers a un ah. À Anvers (le Siège de la citadelle d'}, tableau d'Ho- race Vert RÉ A "h rs, ( Anvéry, célèbre. pérsan, né À Badané (horagan) de vers 1! a ee li 0 6 Vu des satires et des ghazels ou amoureuses, Elégqie sur la captivité de ar estun desplus gue persane.

beaux poèmes de la lan Baptiste BourGuiIGNox d'


PATES tm, à Paris (1697-17 auteur raphe , né €! S Fri SP TS | étudiés eur tom eN Féo , graphie anciennes. La ORNE lui doit d'im- pos ts progrès. Il était le du graveur Gra- e

anxiété [an-ksi] n. f. anrietas). Angoisse causée eh een Ar vs de avec ue l'arrivée d'un navire. ANT. Confiance,

anxieusement [an-ksi-eu-ze-man] ndv. Avec anxiété : attendre PA La da ;

anxieux, euse [ksi-eû, eu-ze] adj. Qui éprouve ou qui marque de l'an He : FT regards anxieux.

An 8 (toss],

citoyen d'Athènes, un des chefs de ne # Re Ca de Socrate, avec s © on. s Ja mort du philosophe, il fut, dit-on, exiléà Héradlée, où les Habltintel ARE sinèrent à coups de pierres.

Anzac, mot formé des initiales de Australian [and] New Zealand Army Corps, et dési les Australiens et Néo-Zélandais Fi t dans l'armée britannique, pendant la Grande Guerre.

Anzat-le-Luguet, comm. du Puy-de-Dôme, ane à 41 kil. d'Issoire ; 1.170 hab. e d'anti- moine.

Anzème, comm. de la Creuse, arr. et à 42 kiL M gear arone QE

v. du département du Nord, arr. età

2 kil. de Valenciennes, sur l'Escaut ; Er h. (Anzi-. nois) jen 14914]. Ch. de f. N, Riches mines de houille exploitées depuis le commencement du xvirre

en de pue détruite par les Allemands

la Grande Guerre. $ Aod ou mieux EhOud, l'un des d'Israël,

qui, selon la tradition, délivra les Juifs de la iyran-

nie ESS roi des Moabites. ‘

aoriste (6-ris-te ou a-o-ris-te}n. m. (du gr. aoris | 105, indéte é). Temps de la conjugaison grecque, qui indique une action passée. + = aorte {a-or-te) n. f. (du gr. aorté, . Artère it le sang P


qui est le tronc commun des artères rouge dans toutes les parties du corps.


lé,

— Excycz. L'aorte part de la € base du ventricule che du cœur, se dirige en haut, puis se recourbe en crosse (crosse de laorte) pour des- cendre le long de la colonne verté- brale jusqu'au niveau de la quatrième vertèbre lombaire, où elle se divise dans les deux iliaques. Les maladies del'aorte sont surtout chroniques, et doivent être considérées comme des artérites ; seul, l'anévrisme de l'aorte ,, est une affection spéciale, qui ne se traite que par des moyens 5

aortique ({a-or) adj. Qui a rapport à l'aorte.

aortisme {a-or-tis-me) n.m, Ensemble des phé- nomènes consécutifs à l'artériosclérose de l'aorte.

aortite [a-or] n. f. Infammation de l'aorte.

Aoste, comm. de l'Isère, arr, et à 44 kil. de La

Tour-du-Pin ; 1.220 h. Bandages herniaires, dé Aoste, v. du roy. d'Italie, dans le val d'Aoste, formé par la Doire Baltée, afll. du P0 ; 7.800 h. Four-

rages, cuirs, vins. Nombreuses antiquités romaines. ”

Aoste }[MIROrO Emmanuele Torino G duc d’), fils du prince Amédée, néà Turinen 1870. FRE péndant la Grande Guerre une armée

talienne,

Aoudh ou Oude, anc. roy. de l'Inde anglaise; 1 miens AD sa ER res Dre vernement des provinces du Nord-Ouest, et consi- déré dans les légendes hindoues comme le berceau de la race Pres Capit. à

Aoudj oasis et ville de la Tripolitaine, au S, du plateau de ka ; 12.000 h. Dattes renommées.

Aouellimiden, fraction importante des Touareg du Sud, É

Aouste, comm. dé la Drôme, arr: et à 34 kil. de Die ; 1.230 h. Ch. de f. P.-L.-M. Pâtisserie. x août [ou] n. m. pee augustus). Huitième mois de l'année : août a 31 jours. Moisson : faire l'août. Psov. : Ce sont faucilles après août, se dit d'une chose qui arrive quand on n'en a Le das re dort en août, dort à son coût celui qui ne profite pas du temps, de l'âge favorable, pour travailler, s'en repent, — Excycez. Le mois d'août est le mois des mois- sons, et, surtout, le mois des fruits, Aux champs: Déchaumer les terres moissonnées : épandre engrais et commencer les labours pour les semailles d'automne ; semer le colza, la navette, le trèfle in: carnat, faire quelques cultures dérobées ; pratiquer l'irrigation des prairies avant d'y mettre des tiaux en pâture, ete. Aux vignes: ier traitement contre les maladies cryptogamiques (oïdium, an- thracnose, mildiou), aération des ceps par rognage et a our Au jardin : Arroser matin et soir ; semer les derniers haricots et toutes les salades d'hiver ; semer aussi des carottes, des navets, pour | l'hiver, et des épinards. Au verger: Récolter les